8 mars 2014

Mes choix du 8 mars

Au féminin : Fatima Houda-Pepin


Je l’ai choisie en raison de son intégrité, vis-à-vis elle-même et ses électeurs (et sans rapport avec mon opinion sur la charte de la laïcité).

Quand un chef de parti (Philippe Couillard) exclut un membre du caucus à cause d’une divergence d’opinion par rapport à «la ligne de parti», eh bien, cela laisse supposer une mentalité légèrement autocratique au sein dudit parti, non? Est-ce que les membres doivent perroquetter tout ce que dit le chef?

(…) Fatima Houda-Pepin est réélue députée dans la circonscription de La Pinière lors de l'élection générale québécoise du 26 mars 2007, celle de 2008 et celle de 2012.
       Fatima Houda-Pepin s'est démarquée lors de l'affaire de la légalisation possible de la charia en Ontario. En tant que femme musulmane, elle s'oppose fermement à l'introduction du droit islamique dans les ménages musulmans du Canada. « La charia est un système de droit complet, un système juridique superposé. Je ne peux pas accepter comme femme qu'un segment de la population québécoise et canadienne ne puisse pas bénéficier des mêmes droits que les autres citoyens ».
       Elle fait une sortie remarquée en 2013 en plein débat sur la Charte des valeurs québécoises contre le port du tchador à l'Assemblée nationale.
       Le lundi 20 janvier 2014, elle est exclue de son parti et siègera comme indépendante à la suite d'une discussion sur la charte des valeurs.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fatima_Houda-Pepin

«Donc, j'ai tout fait, comme vous le savez, pour que ce projet de loi soit déposé sous la bannière du caucus libéral. Cela n'a pas été possible. Je crois que les citoyens s'attendent à ce que la politique soit faite autrement, que l'on puisse être davantage à l'écoute des citoyens et de leurs préoccupations. Pour ma part, j'estime avoir fait ce qu'il fallait. Je suis sereine par rapport à cette décision-là de rencontrer les trois caucus. Je suis désolée qu'au sein du Parti libéral l'ouverture n'y est pas et n'a pas été… en tout cas, surtout que le Parti libéral, c'est le parti qui a mené la lutte pour la séparation entre l'Église et l'État pendant près d'un siècle.»
~ Fatima Houda-Pepin
(Point de presse de Mme Fatima Houda-Pepin, députée de La Pinière, Version finale; Le mardi 18 février 2014, 12 h 20; Salle Bernard-Lalonde (1.131), Hôtel du Parlement)

«En annonçant sa candidature, mardi à Québec, Mme Houda-Pépin a parlé de l’urgence de combler le fossé entre gouvernants et les citoyens, disant croire que la partisannerie à outrance devient une entrave à la démocratie. Elle a rappelé qu’elle avait elle-même refusé de renier ses convictions en échange d’un poste de ministre.» (Le Devoir) 

Fatima Houda-Pepin aura un adversaire de taille dans sa circonscription (Gaëtan Barrette, ex-président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec).

Les docteurs Gaëtan Barrette, Yves Bolduc et Philippe Couillard :  


Un peu d’humour : peut-être trop de Triple Bypass Burgers au Heart Attack Grill du Dr Jon Basso http://www.youtube.com/watch?v=hqf_SIQ3JAk
Sérieusement, je n’irais jamais consulter l’un de ces médecins pour un quelconque problème cardiaque. (Photo : Jacques Nadeau – Le Devoir)


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Au masculin : Scott Ludlam, parti vert australien

Ce clip vient de loin, mais je le publie parce que les bons exemples de rhétorique et de contenu solide sont très rares. Discours bien formulé, ton calme, maîtrise de soi, message précis livré fermement et sans détours. Dommage que ce genre de politicien soit l’exception actuellement. Même si vous ne comprenez pas l’anglais, ça vaut la peine de l’écouter. Si vous voulez le comparer à Tony Abbott (à qui Ludlam s’adresse) visitez You Tube.

Extraits de la transcription (traductions disponibles) :
http://greensmps.org.au/content/speeches-parliament/adjournment-speech-abbott-well-see-you-wa



Ce soir, je prends la parole pour inviter le Premier ministre Tony Abbott à visiter ce magnifique Australie occidentale. Je le fais en toute bonne foi, parce que nous ne sommes qu'à quelques semaines d'une élection historique qui ne déterminera pas seulement la composition finale de cette chambre après juillet, mais qui aura aussi beaucoup de conséquences sur les gens de l'Australie occidentale, qu'ils pensent voter pour les Verts ou non. Monsieur le Premier ministre, vous êtes bienvenu dans l'Ouest, mais il s'agit d'une invitation respectueuse à bien réfléchir sur ce que vous apporterez comme bagages lors de votre prochaine étape de la campagne.

Lorsque vous arriverez à l'aéroport de Perth, vous pourrez poser les pieds sur le pays du peuple autochtone Whadjuk Nyoongar qui a chanté ce pays depuis plus de 40.000 ans. C'est 200 fois l'âge de la ville qui s'élève maintenant sur les rives de Derbal Yerigan, la rivière Swan. Comprenez que vous serez alors plus près de Denpasar que de Western Sydney, dans un état où pendant une génération entière le prix du logement  a été inabordable. Vous serez debout dans un endroit où la sécheresse n'a jamais cessé, où le changement climatique résultant du défrichement et de la combustion de carburants fossiles est une réalité vécue qui fait déjà perdre des emplois, des biens et des vies.

M. le Premier ministre, lors de votre prochaine conférence de presse, nous vous invitons à laisser vos atrocement ennuyeux slogans de trois mots chez vous. Si votre image de l'Australie occidentale est associée à des rednecks (péquenauds) caricaturaux et à l'horreur meurtrière qui se déroule sur l'île de Manus, vous nous connaissez mal. À chaque fois que vous référez à nous comme à un «état d'exploitation minière», comme si le tiers occidental de notre vieux continent était simplement un héritage de Gina Rinehart, à déchiqueter, à mettre au banc et faire exploser, c’est que vous nous connaissez mal.

Les Australiens de l'Ouest sont très généreux et accueillants, mais si vous arrivez et commencez à parler avec fierté de vos tentatives pour mettre en faillite le secteur des énergies renouvelables, de paralyser l'indépendance de l'ABC et de privatiser les SBS, si vous vous présentez en agitant votre homophobie à la face des gens et commencez à vous vanter de vos attaques de plus en plus insidieuses contre le mouvement syndical et toutes les personnes qui y travaillent, vous pouvez vous attendre à un style d'accueil très différent.

Donc, pour être très franc, la raison pour laquelle j’insiste, M. le Premier ministre, pour que passiez autant de temps que vous pouvez en Australie occidentale, c'est qu’à chaque fois que vous ouvrez votre bouche le vote Vert grimpe.

Vous et vos bailleurs de fonds dans les industries de fracturation du gaz et de l'uranium ont encouragé des centaines de gens à dépenser leur temps précieux à faire du porte-à-porte pour les Verts dans des milliers de foyers au cours des dernières semaines.

Votre décision de soutenir les actionnaires de Monsanto à la place des agriculteurs Australiens occidentale a inspiré les gens à parcourir le pays, à faire des milliers d'appels et à donner à notre campagne.

Quant à la destruction préméditée de la NBN et à la dégradante capitulation du procureur général George Brandis au sujet de l'état de surveillance lorsqu'il a été confronté à des actions illégales de la NSA US – même internet tourne au « Vert » pour «la victoire». Des geeks et des codeurs, des ingénieurs de réseaux et des gamers n'auraient jamais voté «Vert» dans un million d'années sans la maladresse et l'aide technique des analphabètes de votre équipe de direction.

Pour cela, je ne peux que vous remercier.

Et, le plus important peut-être, votre campagne déterminée à provoquer la peur dans notre communauté (peur chez les familles innocentes qui fuient la guerre et la violence dans notre région) dans l’espoir de faire ressortir le pire chez les Australiens, fera plutôt ressortir le meilleur de nous. (…)

Ce qui est en jeu ici, dans le sens le plus immédiat, c’est de savoir si oui ou non le Premier ministre Tony Abbott aura le contrôle total de ce Parlement au cours des prochaines années. Mais j’en suis venu à réaliser que c'est bien plus que cela. Nous voulons récupérer notre pays. Grâce à la chance, à un accident, et, quelque part, à quelques boîtes de scrutin égarées, nous avons l’occasion de reprendre un seul siège, le 5 avril, et beaucoup plus en 2016.

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