Tout est «politique» et nous sommes souvent à la merci de corporations et d’institutions gouvernementales corrompues et irrespectueuses du bien commun et de la qualité de vie des citoyens.
De grands enjeux en avant plan : économie, création d’emplois, élimination de la pauvreté, équité/égalité, exploitation/préservation des ressources, charte de la laïcité, etc. Mais, l’option souveraineté est arrivée comme un char d’assaut, relayant tous les enjeux majeurs au second plan. ‘Semer la confusion’ est une technique de manipulation très efficace.
Diable! est-il si difficile de déterminer le niveau de conscience des partis et de leurs représentants, objectivement, en dehors de toute considération égocentrique, en pensant aux générations futures?
Description succincte selon ma perspective (bien entendu, tous les partis ont le bien des citoyens à coeur...) :
Dilemme cornélien pour le citoyen qui se préoccupe de justice sociale, de vraie démocratie et du respect de l’environnement, mais qui ne souhaite pas la séparation du Québec.
Voilà qui pourrait résoudre son dilemme (au lieu de s'abstenir de voter) :
Parti Vert du Québec : éco-socialisme, justice sociale, développement durable et protection de l'environnement.
«Le Parti vert du Québec est le seul parti politique où des fédéralistes et des souverainistes travaillent ouvertement ensemble vers un Québec UNI. Le PVQ n'a aucune proposition sur l’indépendance du Québec. Si un référendum sur la souveraineté est mis en marche par un autre parti politique, les député(e)s, membres, et candidats du PVQ voteront selon leurs consciences. Nous croyons qu'il s'agit d'une question qui doit être résolue par tous les citoyens de manière démocratique, mais notre parti politique n'y prend pas position et ne fait pas la promotion d’une option ou de l’autre. Si la souveraineté ou le fédéralisme sont des enjeux électoraux importants pour vous, nous vous encourageons à vous informer davantage sur la position de votre candidat local.» http://www.pvq.qc.ca/.
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Nous réclamons le droit de mourir dans la dignité.
Nous devrions réclamer le droit d’être gouvernés dans la dignité.
À quoi ressemblerait un gouvernement qui exerce son pourvoir avec dignité? Quelle serait la relation entre les citoyens et des dirigeants qui les respectent? La politique partisane doit-elle mener à des extrêmes idéologiques? Les opposants pourraient-ils cohabiter et travailler sur leurs différences? Pourraient-ils cesser de se comporter en prédateurs vis-à-vis des citoyens et de la nature?
Voilà ce que Robert W. Fuller examine dans un article intitulé The politics of Dignity (extrait) :
«Avant de prendre au sérieux la possibilité d’avoir des institutions politiques ‘dignitariennes’, il faudrait répondre à la question qu’on me pose à chaque conférence : ‘la hiérarchisation fait-elle partie de la nature humaine?’», déclare Robert W. Fuller, ancien président d'Oberlin College, et auteur de Belonging: A Memoir, et de Rowan Tree (un roman, qui explore le rôle de la dignité dans les relations interpersonnelles et institutionnelles).
«En règle générale, poursuit-il, s’en prendre aux plus faibles est une loi de la nature – une stratégie qui minimise les risques de représailles. Étant donné que les humains ne sont pas différents des autres espèces à cet égard, il est naturel de conclure que la hiérarchisation [rankism – rang, statut, classe sociale] fait partie de la nature humaine, et c’est là toute l’histoire. Mais ce n’est pas le cas. Oui, les humains sont des prédateurs. Mais nous sommes aussi en train de changer rapidement. Plusieurs observateurs ont fait valoir que nous sommes maintenant dans la dernière phase d’un passage du comportement prédateur au comportement coopératif.
Nous avons également assisté à la montée du mouvement syndical et d’autres mouvements sociaux (droits civils et droits des femmes par exemple) en réponse à la discrimination et à l'exploitation par un groupe dominant. On a longtemps prétendu que le racisme et le sexisme étaient des caractéristiques indélébiles de la nature humaine, mais avec chaque décennie qui passe, cette croyance devient de plus en plus indéfendable. Donc, même s'il faut reconnaître que nous avons des tendances prédatrices, il est également clair que nous sommes tout à fait capables de les harnacher, et, cette prédisposition pourrait prévaloir à mesure que notre espèce gagnera en maturité.
À chaque période d’évolution sociale, le pouvoir domine. Généralement, c'est imminent et nous l’avons en pleine figure – forces policières et armées. Mais de temps en temps, grâce à la coopération, une nouvelle combinaison de forces moindres arrive à renverser la dynamique et à mater le pouvoir existant. Parfois tout ce qu'il faut pour faire reculer les dirigeants, c’est de les convaincre qu’en luttant, ils perdront. Les abus de pouvoir persistent tant que les gens ou les institutions qui les commettent ne se rendent pas compte qu'ils font face à une plus grande force. Cette force n'a pas besoin d’être entièrement matérielle (physique), et ce n'est généralement pas le cas. Comme Gandhi, Martin Luther King, Jr. et Nelson Mandela l’ont montré, une partie importante de cette force peut simplement émerger de la volonté morale de citoyens éveillés. (…)
En tout cas, si l'opposition fusionne à la hiérarchie, soit que les dirigeants s’amendent ou qu’ils finissent par être dépouillés de leurs positions privilégiées. La tendance à long terme de ce processus d'évolution est qu’on découvre de plus en plus de formes efficaces de coopération qui surpassent l'autoritarisme abusif et le supplantent. On trouve des exemples de cette dynamique dans la myriade d’autocraties qui sont devenues des démocraties, et les entreprises gérées par la peur et l'humiliation qui ont été remplacées par des entreprises dont l’environnement de travail respectent la dignité des employés de sorte que tout le monde en recueille des bénéfices.
L’ADN de la démocratie : un processus de surveillance.
La démocratie est une relation entre ceux qui occupent des postes d'autorité et les citoyens, et si nous ne sommes pas continuellement en train de la protéger, nous la perdons. Car de nouvelles formes de pouvoir émergent constamment de sorte que la démocratie doit suivre le rythme et se protéger contre d'éventuelles transgressions – c'est-à-dire de nouvelles instances de hiérarchisation sociale. La façon dont la télévision a transformé le processus politique, soit en avantageant les candidats qui possèdent les ressources financières pour acheter les temps de diffusion les plus favorables, en est un bon exemple.
Il est donc plus facile aux riches de s’emparer et d’exercer le pouvoir, et comme l'ont souligné de nombreux observateurs, cela éloigne les nations de la démocratie et les mène vers la ploutocratie. En réponse à ce problème, certains gouvernements européens s'efforcent de réduire le rôle de l'argent en politique en essayant d'égaliser ce que les candidats consacrent à leurs campagnes dans les médias. (…)
Article complet en anglais :
http://www.psychologytoday.com/blog/somebodies-and-nobodies/201403/the-politics-dignity
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Pensée du jour :
Le cynisme, c'est 50% de naïveté, 50% de désespoir, 50% de peur de mourir médiocre et 50% de rire. ~ Pierre Foglia (La Presse)
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