(Suite du livre de Raymond Dextreit)
L’observation des menus courants, avec les remarques pour chaque élément, sera plus éloquente que toute autre argumentation.
Dans nos régions, l’alimentation est bien souvent irrationnelle, et l’on peut aisément relever ses principaux défauts. Défauts de tous ordres quant à la composition des menus, de détails en ce qui concerne le choix des aliments.
C’est une erreur fondamentale que d’accepter des aliments nocifs, quel que soit leur mode de production; c’est une erreur de discernement que de ne pas faire de distinction entre un aliment convenable et un autre qui lui ressemble, mais a été transformé, chimiquement traité, dénaturé.
Quelles que soient les conditions de sa production, une viande est toujours malsaine. Par contre, il est des huiles convenables, et d’autres qui ne le sont pas.
Des défauts sont souvent associés, et, par exemple, un aliment déjà inopportun, pour un défaut, peut l’être, de plus, en raison d’autres inconvénients. Ainsi, déjà nocive de par les substances toxiques la constituant, la viande est aussi un élément acidifiant. Elle est donc dangereuse à plusieurs titres pour les arthritiques, les rhumatisants, et même les déminéralisés.
Observant de quoi se composent les menus journaliers les plus courants, des remarques ne manquent pas de s’imposer.
Café ou thé : Alcaloïdes, excitants, destructeurs de la cellule nerveuse, éléments de précipitation du cholestérol et de surmenage du foie, acidifiants.
-- avec lait : aggravation de ce qui précède, du fait de la destruction ou de la modification des ferments lactiques (par la chaleur et le contact avec certains des éléments du thé ou du café; le fait ainsi associé ne fermente plus, il se putréfie. D’ailleurs l’adulte, ne sécrétant plus de labferments, ne peut guère digérer le lait. En milieu gastrique, la caséine du lait coagulait en grumeaux bien trop gros pour être élaborés convenablement, et ceci en présence, surtout, des bases puriques du café et du thé. Autre conséquence encore plus défavorable du mélange lait-café-thé : celui-ci séjourne plus longtemps dans l’estomac que s’il était pris séparément. (…) le lait parce qu’il se digère mal à l’état liquide, surmène le foie, et que, par surcroît, s’il est cuit, ne caille plus normalement.
Sucre blanc : Produit chimique, excitant et déminéralisant; doit puiser dans les réserves de l’organisme les corps (sels minéraux, ferments, etc.) nécessaires à son assimilation; sa dégradation donne naissance à des déchets toxiques (acide oxalique, entre autres). Acidifiant.
Pain blanc : Association d’amidon isolé et de levure (chimique, le plus souvent), incapable d’assurer les besoins élémentaires du corps; dépourvu de certains éléments indispensables à la vie (germe, partie du son renfermant de la silice, du gluten, des ferments et vitamines, etc.); est à l’origine de l’épaississement du sang (hémogliase). Acidifiant.
Biscottes courantes et produits similaires : Aggravation des défauts du pain blanc, du fait de l’introduction d’autres produits chimiques, de poudre d’os, de margarine, de sucre blanc, etc.
Beurre : Produit déjà déséquilibré, puisqu’il ne renferme que les parties grasses, isolées, du lait; par contre, contient, comme toutes les graisses, une grande partie des produits de désassimilation en provenance de l’alimentation de l’animal, ainsi que des traitements pouvant avoir été entrepris (vaccinations, piqûres diverses, etc.); souvent aggravation par les conservateurs ou la pasteurisation qui détruit les ferments lactiques. Acidifiant.
Potage : Souvent un bouillon de viande (pot-au-feu ou autre) dans lequel peuvent se retrouver – à peu près – les mêmes éléments de désassimilation que dans l’urine. La plupart des potages en sachet renferment du glutamate de sodium de sodium. Certains contiennent des légumes déshydratés dont le liquide organique a été éliminé pour ensuite être remplacé bien imparfaitement par l’eau du robinet.
Charcuteries : La viande de porc est l’une des plus toxiques qu’il soit, et les traitements pour la conservation ne font qu’aggraver la situation; c’est pourquoi le jambon, parfois considéré comme «n’étant pas de la viande» est un produit doublement nocif, de par son origine et les traitements successifs auxquels il a été soumis.
Viande : Sa consommation entraîne la formation dans l’organisme de ferments protéolytiques, susceptibles d’attaquer la cellule animale, et contre lesquels l’organisme doit se protéger par des mucus; que ces mucus viennent à faire défaut, et c’est l’ulcération. Les toxines de la viande présentent assez de ressemblance avec celles de l’organisme pour que celui-ci les accepte; toutefois, il « sait » que la viande est toxique, puisqu’il en assure toujours la digestion en priorité, pour arrêter sa décomposition commencée dès la mort de l’animal. Il se défend aussi par une émission accrue (fatigante pour les organes intéressés) de leucocytes, après ingestion de viande (hyperleucocytose postprandiale).
La viande donne naissance à certains produits toxiques, notamment des résidus indoles qui doivent être neutralisés avec du soufre, pour être évacués sous forme de sulfoconjugués, d’où gaspillage du soufre des protéines, avec pour conséquence : arrêts de la croissance, réfections cellulaires, réparations des tissus lésés, etc. Un autre inconvénient de la viande – et non des moindres – c’est qu’elle demande beaucoup trop de sucs acides que les sels biliaires doivent neutraliser au passage dans le duodénum. C’est aussi un acidifiant.
Poisson : Des personnes soucieuses de leur santé s’abstiennent de viande le soir, mais croient alors devoir remplacer celle-ci par du poisson. Si elles font « maigre », c’est également vers le poisson qu’elles se tourneront.
Il est possible que la chair du poisson soit moins nocive que celle des autres animaux, mais une protéine animale n’est jamais sans danger. On ne peut perdre de vue que la chair animale se corrompt très vite et que sa décomposition commence dès la mort.
Toute chair animale (qu’elle provienne d’un animal terrestre ou d’un poisson) renferme des purines, génératrices d’acide urique. Elle apporte beaucoup d’azote, dont le surplus ou les résidus doivent être transformés, par le foie, en acides pouvant être excrétés par les reins. Une partie de ces acides peut rester dans le sang, y séjourner, ou être déposée dans les parties faibles ou déjà lésées.
Plat de légumes : D’une part son importance est considérablement réduite dans l’alimentation habituelle, et d’autres part, ce plat est trop souvent réservé aux légumineuses, pâtes (blanches), riz (glacé), fritures, conserves, etc. Les légumineuses ne sont pas mauvaises en soi, si elles sont de la dernière récolte, et si l’on considère qu’étant des «concentrés» alimentaires très riches en substances azotées, il faut les insaliver parfaitement, les consommer en quantités très modérées et seulement si les organes digestifs les accepte bien. Même remarque pour les pâtes qui devront être «complètes» et exemptes de tout traitement chimique. Glacé ou seulement blanchi, le riz est dévitalisé, et ses propriétés nutritives s’en trouvent considérablement réduites. Seul le riz complet est un aliment satisfaisant, et cela, plus encore s’il est cultivé selon les méthodes biologiques.
Par un chauffage trop élevé, les corps gras donnent naissance à des produits toxiques (acroléine, etc.) aussi dont-on s’abstenir des fritures (même à huile végétale). Exceptionnellement (notamment pour faire plaisir aux enfants), on peut préparer des pommes de terre frites, mais en évitant soigneusement de trop faire chauffer l’huile.
Toutes les conserves sont nocives, la température à laquelle elles sont soumises entraînant la destruction des ferments nécessaires à la transformation convenable des aliments. Les vitamines seraient paraît-il, préservées, ce qui n’est rien moins que certain, seuls étant identifiés les supports acides de la vitamine, échappe au contrôle scientifique de laboratoire
Le seul traitement thermique des conserves est déjà meurtrier pour la cellule végétale, et les aliments conservés sont complètement dénaturés, «mortifiés». Il en est d’ailleurs de même de ceux cuits dans les marmites sous pression. C’est un «cadavre» végétal qui sort de ces instruments, l’élévation de la température de cuisson rendant certains acides aminés inutilisables, et faisant naître de nouvelles liaisons peptiques résistant aux enzymes.
Salade : Cet aliment nécessaire et précieux est malheureusement assez mal traité dans les saladiers de nos contemporains : huile industrielle, vinaigre, sel blanc, moutarde, etc. La plupart des huiles alimentaires sont obtenues par le traitement à chaud des oléagineux, et souvent aussi avec l’aide de solvants chimiques : elles sont alors dépourvues de leurs ferments anti-oxygène, et rancissent facilement. Le vinaigre, même celui de vin, est sclérosant. C’est un acidifiant et un agent de précipitation du cholestérol.
Fromage : Certains fromages proviennent du « rattrapage » des gruyères ratés; ce sont certaines pâtes «à tartiner». D’autres fromages sont reconstitués par barattage avec de l’eau, alors leur liquide de constitution a été extrait après caillage, dans le but de réduire les frais de transport.
Dessert : C’est parfois une pâtisserie du commerce pouvant inclure : jaunes d’œufs en poudre, blancs séchés, margarine, colorants artificiels, parfums synthétiques, glucose, sucre industriel, farine déséquilibrée, levures chimiques, etc. [note : aujourd’hui on utilise de l’huile de palme] Aussi de la confiture dont les fruits sont devenus acidifiants par la cuisson, ce que n’améliore pas la présence de sucre blanc, terriblement acidifiant lui aussi. Souvent les fruits frais sont pris en fin de repas, ce qui peut donner lieu à des réactions défavorables pour la digestion, leur sucre s’accommodent assez mal de la rencontre avec les amidons précédemment ingérés.
Boisson : Toutes les boissons alcoolisées sont perturbatrices, quel que soit leur degré d’alcool, celui-ci brûlant et atrophiant les organes de protection (foie, poumons, notamment), altérant les glandes endocrines, attaquant la cellule nerveuse. C’est un terrible sclérosant, même à petite dose, qu’il provienne de fermentation ou de distillation. L’alcool favorise la précipitation du cholestérol; c’est pourquoi on a dit de certaines boissons alcooliques qu’elles étaient anti-cholestérolémiantes, le cholestérol disparaissant du sang pour se fixer à la paroi des vaisseaux ou se concrétiser en calculs.
Il n’est pas de boissons alcooliques anodines. Ainsi, la bière qui bénéficie souvent d’un préjugé favorable est assez rarement sans alcool (elle peut en contenir jusqu’à 8°, pour les bières de luxe), à moins que cela soit nettement garanti. Le cidre (titrant au moins 5° d’alcool) n’est pas plus favorable. Et ne l’est pas non plus le cidre «doux» avec ses 3° d’alcool.
Certaines boissons : alcools, café, thé, maté, coca, kola… sont qualifiées «d’aliments d’épargne», alors qu’elles ont pour effet (malheureux, d’ailleurs) de diminuer – ou même d’interrompre totalement – la sensation de fatigue ou de besoin normal d’aliments.
Comme une partie des constituants de ces boissons est métabolisable, on en a conclu à une atténuation – voire innocuité – de leur toxicité. Ainsi a-t-on décrété non toxiques les doses assez éloignées de celles étant mortelles pour l’animal d’expérience.
En ce qui concerne le vin, la bière ou le cidre, l’appréciation des quantités moyennes considérées comme normales a découlé de l’observation de sujets «en bonne santé apparente», sans la précaution d’attendre un recul suffisant pour savoir ce qu’il pouvait advenir de ces bonnes santés «apparentes».
D’ailleurs rien ne peut justifier cette consommation, jamais une maladie ou un trouble quelconque n’étant survenu par suite d’une carence en alcool.
Il a été aisé de constater que presque tous les éléments d’un repas «courant» sont acidifiants. Or, l’arthritique, autant que le rhumatisant ou le déminéralisé, a besoin d’une alimentation hautement basique, ce qui ne peut lui être assuré qu’avec une prédominance de végétaux dans ses menus.
Autre ouvrage de Raymond Dextreit (celui-là est disponible sur le Net) :
Les cinq merveilles naturelles : carotte, citron, thym, ail et chou
«Il n'est que deux critères d'une vie bien menée : a-t-on fait ce que l'on avait l'intention de faire? Et les autres sont ils heureux que l'on ait vécu?»
~ Raymond Dextreit
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