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«Retirez-en une à toutes les quatre heures.»
Cartooniste : Jim Unger
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Les bulletins de nouvelles peuvent facilement déclencher des
émotions stressantes chez moi. Ressentez-vous la même chose? Par définition,
les médias grossissent les évènements pour accrocher le public – que le
sensationnalisme soit justifiable ou non. Notez l'énergie que dégagent les
actualités – il s’agit d’une énergie de stress destinée à déclencher des
réactions émotionnelles. Si nous y participons en consommant régulièrement ce genre
de média, nous vivons dans un bain de stress. Non merci!
Quand nous laissons entrer ces idées et croyances angoissantes,
nous pouvons éprouver de la colère, de la frustration, de l'angoisse, de l’inquiétude
ou de la peur. On a tendance à penser que nous sommes plus productifs quand
nous sommes bouleversés; mais en réalité, cela réduit notre capacité de créer
des changements productifs. Lorsque les gens ont peur ou tombent dans le
désespoir, ils se sentent souvent paralysés, expérimentent des blocages
cognitifs et ne peuvent pas prendre de bonnes décisions. Et ces émotions
stressantes ressenties régulièrement ne disparaissent pas : elles s'accumulent.
L’amplification continuelle des émotions négatives libère dans tout le corps des
niveaux excessifs d'hormones de stress comme le cortisol et l'adrénaline, entrainant
des déséquilibres hormonaux et une modification du rythme cardiaque. Nous pouvons
mal dormir, nous sentir confus et fatigués ou sur le bord de disjoncter; le
cerveau est embrouillé et notre système immunitaire peut se retrouver passablement
atteint. À long terme, une cascade de symptômes physiques se manifesteront :
maux de tête, troubles gastro-intestinaux, syndrome métabolique, hypertension
artérielle, surconsommation alimentaire, attaques de panique, dépression,
insomnie – des maladies chroniques courantes.
L'impact sur le cœur est capital. Émotionnellement le cœur se
ferme, ce qui entraine des blocages dans la communication avec les autres; comme
nous nous sentons déconnectés, le sentiment de solitude qui en résulte augmente
notre stress. Cela peut mener à la crise cardiaque.
Que font les gens après avoir vu ou lu des nouvelles qui les
perturbent? Ils les racontent à leur famille et aux amis et propagent le drame tel
un virus émotionnel, de sorte que de plus en plus de gens s'énervent. Nous cocréons
involontairement une culture de stress que les médias sociaux accélèrent grâce
à leur puissante rapidité et facilité de propagation. Nous recevons et
transmettons personnellement quantité de messages dramatiques via Internet, et
pour beaucoup d'entre nous, ce bain de stress émotionnel est devenu la norme. Alors,
apprendre à gérer nos réactions face aux nouvelles de l’actualité n'a jamais
été si indispensable à notre santé et à nos relations.
Être médiatrice et psychologue depuis quarante ans ne m’avait
pas immunisée contre cette influence. C’est seulement lorsque j’en ai eu assez de
jouer au yoyo entre tranquillité d’esprit et surcharge de stress que j'ai commencé
à éliminer les sources de tension inutiles.
Quelques moyens
efficaces pour réduire le stress causé par l'actualité :
• Prenez congé des médias. Ouais, désactivez, fermez,
simplement. Vous serez plus heureux, garanti.
• Notez votre réaction au stress dès que vous vous en
apercevez. Si vous stoppez la réaction sur-le-champ, moins il y a de dégâts et plus
vous retrouvez un état optimal rapidement. Plus on pratique, plus il devient
facile de les repérer.
• N'en rajoutez pas aux drames des autres, n’augmentez pas
leur stress en propageant des virus émotionnels à travers les médias sociaux ou
par courriel.
• Lors des reportages, reconnaissez la souffrance des
victimes. Mais ne vous sentez pas impuissant ou ne donnez pas dans la pitié; au
contraire, transmettez-leur de la compassion. Il est normal d'éprouver des
émotions – mais ne les supprimez pas – c'est ce que vous faites de ces
sentiments qui crée toute la différence. Connectez-vous à votre cœur et canalisez
l’énergie vers quelque chose de dynamique et productif. Si vous avez envie de
contribuer davantage, donner de l’argent ou faire du bénévolat ajoutera au mieux-être
collectif, vous aidera à réduire votre stress personnel et celui des victimes.
• Trouvez une alternative. Si vous avez l’habitude de vous
énerver avec les gens, essayez plutôt d’avoir de la bienveillance à leur égard,
avec authenticité. Une fois que vous vous serez engagé à privilégier la nouvelle
attitude, laissez-la monter et permettez-lui de prendre le dessus sur l’ancienne.
• Éprouvez plus de compassion envers vous-même et les autres.
Cette pratique équilibre le rythme cardiaque et réduit le stress; elle agit même
favorablement sur les personnes que vous traitez avec gentillesse.
Lorsque vous gérez le stress en temps réel, l'énergie
économisée aide à rétablir votre équilibre et favorise la clarté d’esprit et l'initiative
positive. Prenez soin de ne pas vous juger si parfois vous flanchez et
retournez aux drames. C'est correct, nous le faisons tous. Réaffirmez votre engagement
à pratiquer la voie du cœur et allez de l’avant. Chaque petit effort compte réellement.
Deborah Rozman, Ph.D.
Source : Care2
Un peu de renforcement…
Nous pouvons supporter de bonnes quantités de stress provenant
de notre environnement, mais si nous allons trop loin, notre réaction au stress
se retourne contre notre propre corps en créant des courts-circuits, mentalement
et physiquement.
Le cerveau humain conserve une mémoire primitive programmée
pour lutter contre toute forme de stress, à peu près de la même manière que nos
ancêtres affrontaient les tigres aux dents affutées comme des sabres. La
plupart du temps, vos cellules sont occupés à renouveler les stocks – à peu
près 90 % de l’énergie d’une cellule est consacrée à la fabrication de
nouvelles protéines, d’ADN et d’ARN neufs. Cependant, quand le cerveau perçoit
une menace, le processus de fabrication est laissé de côté. Quelle que soit votre décision face aux
situations où il faut «lutter ou fuir», votre corps a besoin d’un apport massif
d’énergie afin de propulser vos muscles. Pour que cela se produise, le
processus normal du métabolisme qui construit les tissus, l’anabolisme, se
transforme en son contraire, le catabolisme, qui décompose les tissus.
L’adrénaline provoque une cascade de réactions – la tension
artérielle augmente, les muscles se tendent, la respiration se fait
superficielle et plus rapide, le désir sexuel et la faim sont supprimés, la
digestion s’arrête, le cerveau devient hyper vigilant et l’acuité sensorielle s’affine
à l’extrême.
Ce qui est frappant à propos des conséquences du stress à
long terme, c’est que dans l’ensemble, elles sont similaires aux effets du
vieillissement. L’hypertension, les ulcères, l’impuissance, l’atrophie
musculaire et le diabète en sont des symptômes communs. Les personnes âgées résistent
moins facilement aux maladies et la sénilité semble avoir un lien direct avec
la dégradation des neurones dans le cerveau. Les gens âgés ressemblent aux
victimes du «syndrome du
combattant», épuisées par une trop longue exposition à la lutte pour la survie.
Aucun être humain ne peut s’épanouir lorsque son corps secrète sans arrêt du
cortisol et de l’adrénaline; la fonction de ces hormones est de décomposer les
tissus, et si elles sont libérées trop souvent et longtemps la maladie
survient.
Gérer le stress s’avère donc nettement plus compliqué qu’on
ne le suppose en général, parce que l’interprétation d’une quelconque situation
par une personne est d’abord une projection de sa mémoire – nos réactions face
à des situations nouvelles sont toujours empreintes de nos expériences passées.
Chaque fois que le stress est tenu pour responsable d’un
trouble quelconque, les gens en concluent hâtivement que le problème est dû à
un excès de tension, alors qu’en réalité la faute incombe aux mécanismes de
défense du corps. La théorie du stress doit être modifiée de manière à inclure
le lien esprit/corps, car des éléments invisibles – par exemple – l’interprétation,
la croyance et l’attitude – comptent énormément dans les mécanismes de réaction
au stress.
Deepak Chopra
Extrait de : Ageless Body,
Timeless Mind
COMMENTAIRE
En effet, au ZOO ÉMOTIONNEL le corps se comporte comme s’il était
entouré d’animaux sauvages physiques,
à cœur de journée. Y a-t-il une différence entre le zoo mental/émotionnel et le
zoo physique, vu que ce sont des réalités qui s’interpénètrent de toute façon?
En plus, nous devons composer avec une multitude
de facteurs hyper stressants sur lesquels nous n’avons aucun pouvoir, à moins de
nous enfermer dans un clapier. En voici quelques-uns : nuisances sonores
et bruit assourdissant, pollution atmosphérique et magnétique, conditions climatiques
extrêmes, surpeuplement, criminalité, vitesse excessive, hyper stimulation
sensorielle, grossièreté et manque de bienveillance ou de simple courtoisie, et
ainsi de suite…………………………..
Pensées du jour
- Écoutez et répondez
avec votre cœur.
- Put a smile in your heart and on your face – if
you can :-)