Seul le chat peut regarder le roi dans les yeux.
***
Quiconque a vécu intimement avec des animaux de compagnie aura probablement remarqué qu’ils sont dotés de perceptions extrasensorielles. Dans son livre Psychic Pets, Joseph Wylder rapporte des anecdotes à propos d’animaux ayant des habilités en mathématique, en clairvoyance ou capables de précognition par exemple. Le langage silencieux fonctionne au sein du règne animal et les humains peuvent l’apprendre, le saisir. Il faut cependant dépasser les limites de l’intellect, utiliser son intuition et réveiller ses facultés télépathiques endormies.
Il s’est fait beaucoup de recherche plus «scientifique»
en parapsychologie dans les années 60/70 à l’aide de données statistiques
compilées par des groupes d’observateurs. Joseph Wylder compte parmi les
chercheurs tels que J.B. Rhine (directeur
du laboratoire de parapsychologie de l’université Duke et expert en analyse des
pouvoirs psychiques des animaux)
et J. Allen Boone, auteure de Kinship
With All Life.
Psychic Pets; The Secret Life of
Animals
Joseph
Edward Wylder
Stonehill; 1978
EXTRAITS (Traduction/adaptation maison)
Introduction
Les gens adoptent des animaux de compagnie pour diverses raisons – pour alléger leur solitude, protéger leur propriété ou simplement débarrasser leurs granges des rongeurs. Mais souvent à leur grande surprise, certains réalisent qu’ils viennent d’initier une relation très spéciale avec une créature dont les pouvoirs psychiques excèdent largement ce qu’ils auraient pu imaginer. L’animal de compagnie, au départ considéré comme une créature aristocratique à parader dans les shows canins/félins, remplit soudain d’autres rôles : rôle de confident, d’ami, d’enseignant.
Ceux qui ont déjà noté les mystérieux pouvoirs du règne animal peuvent facilement se rappeler du moment exact où ils ont réalisé que leur compagnon fonctionnait à un niveau très différent de celui qu’on lui attribuait (et largement supérieur). Un chat grimpe sur le guéridon et lance des miaulements inquiets avant que le téléphone ne sonne – une nouvelle importante est transmise au maitre. Soudain, un chien change radicalement de comportement, s’agite et pleurniche, et son propriétaire ignore totalement pourquoi; une heure plus tard, un proche frappe à la porte et le chien se calme. Une amie a remarqué les facultés psychiques des animaux pour la première fois à l’occasion d’un évènement tragique. Son canari se mit à jacasser très fort (ce qu’il ne faisait jamais) en entendant une bicyclette rouler sur le trottoir de l’entrée. Pourquoi cette agitation? Un messager de Western Union venait annoncer le décès de la sœur de mon amie – et c’était elle qui lui avait offert le canari.
Les histoires semblables abondent chez les propriétaires d’animaux. L’on connait bien l’acuité de certains de leurs sens tels que l’odorat et l’ouïe. Mais au-delà des sens biologiques, en les observant, nous réalisons que les animaux possèdent aussi une capacité de perception extrasensorielle qui surpasse la nôtre! Notamment la précognition, la télépathie, et cette facilité d’expérimenter un amour si pur et profond qu’on ne peut que l’appeler cosmique. Voilà ce qu’on découvre quand on se donne la peine de se connecter à eux.
Comment se fait-il que nos animaux lisent nos pensées? Comment peuvent-ils ressentir nos émotions les plus intimes, même celles dont nous ne sommes que peu conscients? L’observation des animaux et de leurs compagnons humains, ainsi que la littérature au sujet du sixième sens animal, nous révèlent que ce sens est plus développé chez l’animal qui reçoit beaucoup d’amour de son maitre. Les communications inter-espèces requièrent une bonne mesure de coopération humaine – une coopération basée sur le respect et la confiance dans les perceptions innées de l’animal.
Les animaux n’ont pas tous le même degré développement psychique. Les humains ont des limites intellectuelles et émotionnelles, et les animaux aussi. Certains animaux de compagnie sont bornés, en raison de facteurs tels que la reproduction intensive et consanguine, les incidents biochimiques et les traumas psychologiques. Certaines limites particulières sont également présentes chez différentes espèces. Néanmoins, l’animal le moins doué peut nous en apprendre sur son sixième sens si nous l’approchons de façon appropriée. […]
Tous les animaux communiquent constamment par le langage silencieux; tous ont le pouvoir de communiquer silencieusement entre eux. Ce pouvoir existe chez les plantes, les poissons et les organismes minuscules observés au microscope. Il semble qu’au cours de l’histoire humaine, nous ayons eu ce pouvoir que nous avons graduellement perdu et oublié au fur et à mesure que la communication verbale a pris le dessus. D’une certaine façon, découvrir les facultés psychiques de notre animal nous fait redécouvrir les nôtres.
Un animal n’interprète ou ne comprend peut-être pas toujours tout ce qu’il perçoit de son propriétaire, mais son psychisme l’informe pour qu’il adapte son comportement. Que vous en soyez conscient ou non, vous envoyez des ondes psychiques [les pensées sont de l’énergie] que la plupart des animaux captent automatiquement. Voilà pourquoi certains animaux semblent capables d’évaluer et de jauger un humain avec tant de précision, et conséquemment se lier d’affection ou se méfier et fuir.
Les animaux sont connectés à un système de communication télépathique toujours en alerte. Lorsque nous reconnaissons ce phénomène, cet arsenal de talents psychiques présent chez nos animaux de compagnie, nous pouvons initier une relation intense et vraiment unique basée sur leurs pouvoirs – et les nôtres – et les laisser nous apprendre le langage silencieux que nous avons déjà connu, mais perdu au cours des âges.
***
Wylder parle abondamment des chiens, chevaux et chats. Il dit entre autres comment il a découvert que les chats étaient capables d’une incroyable affection et fidélité, contrairement à ce qu’on dit généralement. Son premier chat l’attendait sur le pas de la porte et aussitôt qu’il tournait le coin de la rue, celui-ci se précipitait vers lui à toute vitesse. Il a aussi remarqué que les chats étaient particulièrement gratifiés en matière de perceptions extrasensorielles. Ils possèdent une étonnante horloge biologique. Le chat d’une de ses amies avait comme job de la réveiller à 6h45 tous les matins. Au changement d’heure biannuel, le chat s’adaptait en conséquence.
Épilogue – il faut se reporter au contexte des années 70
EXTRAITS
Aux États-Unis, à peu près huit pourcent de la population vit dans les centres urbains. La vie urbaine fait en sorte que de plus en plus de gens vivent dans de moins en moins d’espace. Nos villes sont remplies de blocs à appartements massifs où la vie à la verticale permet à des milliers de gens de se superposer et de vivre là où, un demi-siècle plus tôt, une seule famille vivait. À mesure que la vie urbaine se répand et se complique, il y a des gens qui s’arrangent pour quitter les villes et retrouver une vie plus simple – rurale ou villageoise. Malgré tout, les statistiques indiquent que l’homo sapiens est en train de devenir une créature urbaine qui voit rarement des arbres ou des espaces ouverts, dont le mode de locomotion est entièrement mécanique, et dont les systèmes de collecte d’information sont avant tout électroniques.
Il ne s’agit pas, bien entendu, d’un phénomène strictement américain. L’Europe, l’Afrique et l’Asie n’échappent pas aux vastes complexes d’habitation urbains où la sophistication du commerce et de l’industrie détermine notre vie quotidienne.
On peut s’habituer (ou se résigner) à ce style de vie moderne, mais pourtant ressentir une nostalgie profonde vis-à-vis du passé. Même si cette nostalgie est une réaction instinctive si l’on se réfère au livre d’Alvin Toffler «Le choc du futur», il n’en reste pas moins que la vie moderne éveille chez les humains un besoin de mieux connaitre son passé, de toucher à ses origines avant que leur vie quotidienne ne les amène trop loin. On a vu ces dernières années un réel engouement pour la généalogie.
Aujourd’hui, les gens de toutes les classes sociales veulent connaitre leurs ancêtres : grands-parents, cousins éloignés, qu’ils aient été colporteurs, esclaves, sages-femmes, pasteurs ou capitaines de bateaux. Le but n’est plus de retracer d’illustres ancêtres, mais de nous connecter à notre passé – pour rendre notre vie plus réelle.
Quel est le rapport avec nos animaux de compagnie? J’ai vécu avec des chiens et des chats en ville et avec toutes sortes d’animaux à la campagne. Rien ne peut me mettre davantage en contact avec moi-même que d’essayer de comprendre un animal et de me faire comprendre de lui.
Notre aspiration vers une vie plus simple et paisible émerge, je pense, du fait que nous voulons nous connaitre tels que nous sommes. La complexité, les technologies et la plasticité la vie moderne nous donnent l’impression qu’elles ne servent qu’à nous séparer de notre véritable nature.
Une part de notre nature essentielle provient de nos racines ancestrales certes – mais pourquoi se limiter à quelques générations? Les familles retrouvées en Irlande ou en Iran ne peuvent peupler que notre passé récent – qui par ailleurs ont disparu. Elles n’existent que sous forme de photographies, de lettres jaunies et d’histoires transmises de génération en génération. Cette sagesse de seconde main obscurcie par le temps et peu utile concluante ne peut nous satisfaire.
Si vous avez envie de retrouver votre moi profond, pourquoi alors ne pas chercher du côté d’une parenté à la fois éloignée mais vivante? Je parle bien entendu des chats, chiens, oiseaux, chevaux et autres animaux qui partagent notre vie quotidienne. Vous ne pourrez peut-être pas parler du gâteau de votre grand-mère avec votre Airedale. Mais aimer et comprendre votre animal de compagnie vous mènera, si vous le désirez, plus loin qu’une centaine de chartes généalogiques.
J’ai essayé dans ce livre de démontrer à ma façon comment on peut apprendre des animaux. Une part de notre passé est vivante parmi nous en cet instant même. En fait, je pourrais dire que mon passé est paisiblement couché à mes pieds tandis que tape ces mots. Dans ce cas-ci je parle de mon chat jaune, mais d’une façon générale, je réfère aux millions d’animaux qui vivent parmi les humains, qui partagent leur vie.
Certains disent que notre obsession à l’égard des chats et des chiens, des oiseaux et des plantes résulte du sentiment de solitude et d’isolation qu’on éprouve dans les grands centres urbains. Dans un environnement où il est difficile de faire confiance à ses voisins, l’indéfectible loyauté d’un chien peut certainement réconforter n’importe qui. Dans un environnement rempli de bruit et de laideur, le silence d’un gracieux chat peut satisfaire notre besoin de paix et d’ordre. Tandis que de plus en plus de familles se dissolvent, que de plus en plus de gens doivent vivre leurs dernières années complètement seuls, la présence d’un animal bienaimé peut amoindrir cette solitude terrifiante.
Nous sommes en ce moment à un point tournant prometteur de notre histoire concernant nos rapports avec les animaux. La guerre entre la religion organisée et le paganisme est en train de s’épuiser d'elle-même. Il n’y a plus de mises en garde retentissantes contre les magiciens et les sorcières aidés de leurs chats considérés comme diaboliques. Parallèlement, l’emprise puritaine sur l’imaginaire occidental a un peu diminué pendant le vingtième siècle. Il fut une époque où les femmes et les hommes priaient pour être plus civilisés, plus restreints, mais aujourd’hui c’est plutôt le contraire : nous voulons être plus libres, plus naturels et spontanés.
Notre capacité grandissante d’identification à nos animaux nous aide à retrouver notre intuition. Pour tous ceux qui savent qu’être propriétaire d’un chien signifie davantage que de lui apprendre comment japper, et que de vivre avec un chat signifie davantage que de l’empêcher d’égratigner les meubles, la vie avec un animal bienaimé donne un aperçu du paradis perceptuel.
Nos animaux peuvent nous enseigner comment utiliser notre intuition et nos facultés extrasensorielles. C’est pourquoi, lorsque les gens me racontent toutes les choses qu’ils ont apprises à leurs compagnons, j’aime à leur dire : «Parfois, il est plus facile d’enseigner que d’apprendre. Dites-moi ce que votre animal vous a appris.»
Si la réponse à cette question est «Rien», eh bien, le plaisir et la possibilité d’un éveil personnel significatif ont disparu au profit de la relation maitre-esclave conventionnelle. Il n’y a aucun doute que certains animaux sont plus «psychiques» que d’autres. Mais il y a peu d’animaux qui soient incapables, d’une manière ou d’une autre, de nous enseigner plein de choses sur le langage silencieux de la conscience universelle.
Nos animaux de compagnie vivent dans nos maisons. Ils sont là en ce moment. Maintenant, c’est à nous d’écouter.
Vous aimerez peut-être :
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2011/03/parler-avec-les-animaux.html
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2011/02/facultes-psy.html
EXTRAITS (Traduction/adaptation maison)
Introduction
Les gens adoptent des animaux de compagnie pour diverses raisons – pour alléger leur solitude, protéger leur propriété ou simplement débarrasser leurs granges des rongeurs. Mais souvent à leur grande surprise, certains réalisent qu’ils viennent d’initier une relation très spéciale avec une créature dont les pouvoirs psychiques excèdent largement ce qu’ils auraient pu imaginer. L’animal de compagnie, au départ considéré comme une créature aristocratique à parader dans les shows canins/félins, remplit soudain d’autres rôles : rôle de confident, d’ami, d’enseignant.
Ceux qui ont déjà noté les mystérieux pouvoirs du règne animal peuvent facilement se rappeler du moment exact où ils ont réalisé que leur compagnon fonctionnait à un niveau très différent de celui qu’on lui attribuait (et largement supérieur). Un chat grimpe sur le guéridon et lance des miaulements inquiets avant que le téléphone ne sonne – une nouvelle importante est transmise au maitre. Soudain, un chien change radicalement de comportement, s’agite et pleurniche, et son propriétaire ignore totalement pourquoi; une heure plus tard, un proche frappe à la porte et le chien se calme. Une amie a remarqué les facultés psychiques des animaux pour la première fois à l’occasion d’un évènement tragique. Son canari se mit à jacasser très fort (ce qu’il ne faisait jamais) en entendant une bicyclette rouler sur le trottoir de l’entrée. Pourquoi cette agitation? Un messager de Western Union venait annoncer le décès de la sœur de mon amie – et c’était elle qui lui avait offert le canari.
Les histoires semblables abondent chez les propriétaires d’animaux. L’on connait bien l’acuité de certains de leurs sens tels que l’odorat et l’ouïe. Mais au-delà des sens biologiques, en les observant, nous réalisons que les animaux possèdent aussi une capacité de perception extrasensorielle qui surpasse la nôtre! Notamment la précognition, la télépathie, et cette facilité d’expérimenter un amour si pur et profond qu’on ne peut que l’appeler cosmique. Voilà ce qu’on découvre quand on se donne la peine de se connecter à eux.
Comment se fait-il que nos animaux lisent nos pensées? Comment peuvent-ils ressentir nos émotions les plus intimes, même celles dont nous ne sommes que peu conscients? L’observation des animaux et de leurs compagnons humains, ainsi que la littérature au sujet du sixième sens animal, nous révèlent que ce sens est plus développé chez l’animal qui reçoit beaucoup d’amour de son maitre. Les communications inter-espèces requièrent une bonne mesure de coopération humaine – une coopération basée sur le respect et la confiance dans les perceptions innées de l’animal.
Les animaux n’ont pas tous le même degré développement psychique. Les humains ont des limites intellectuelles et émotionnelles, et les animaux aussi. Certains animaux de compagnie sont bornés, en raison de facteurs tels que la reproduction intensive et consanguine, les incidents biochimiques et les traumas psychologiques. Certaines limites particulières sont également présentes chez différentes espèces. Néanmoins, l’animal le moins doué peut nous en apprendre sur son sixième sens si nous l’approchons de façon appropriée. […]
Tous les animaux communiquent constamment par le langage silencieux; tous ont le pouvoir de communiquer silencieusement entre eux. Ce pouvoir existe chez les plantes, les poissons et les organismes minuscules observés au microscope. Il semble qu’au cours de l’histoire humaine, nous ayons eu ce pouvoir que nous avons graduellement perdu et oublié au fur et à mesure que la communication verbale a pris le dessus. D’une certaine façon, découvrir les facultés psychiques de notre animal nous fait redécouvrir les nôtres.
Un animal n’interprète ou ne comprend peut-être pas toujours tout ce qu’il perçoit de son propriétaire, mais son psychisme l’informe pour qu’il adapte son comportement. Que vous en soyez conscient ou non, vous envoyez des ondes psychiques [les pensées sont de l’énergie] que la plupart des animaux captent automatiquement. Voilà pourquoi certains animaux semblent capables d’évaluer et de jauger un humain avec tant de précision, et conséquemment se lier d’affection ou se méfier et fuir.
Les animaux sont connectés à un système de communication télépathique toujours en alerte. Lorsque nous reconnaissons ce phénomène, cet arsenal de talents psychiques présent chez nos animaux de compagnie, nous pouvons initier une relation intense et vraiment unique basée sur leurs pouvoirs – et les nôtres – et les laisser nous apprendre le langage silencieux que nous avons déjà connu, mais perdu au cours des âges.
***
Wylder parle abondamment des chiens, chevaux et chats. Il dit entre autres comment il a découvert que les chats étaient capables d’une incroyable affection et fidélité, contrairement à ce qu’on dit généralement. Son premier chat l’attendait sur le pas de la porte et aussitôt qu’il tournait le coin de la rue, celui-ci se précipitait vers lui à toute vitesse. Il a aussi remarqué que les chats étaient particulièrement gratifiés en matière de perceptions extrasensorielles. Ils possèdent une étonnante horloge biologique. Le chat d’une de ses amies avait comme job de la réveiller à 6h45 tous les matins. Au changement d’heure biannuel, le chat s’adaptait en conséquence.
Épilogue – il faut se reporter au contexte des années 70
EXTRAITS
Aux États-Unis, à peu près huit pourcent de la population vit dans les centres urbains. La vie urbaine fait en sorte que de plus en plus de gens vivent dans de moins en moins d’espace. Nos villes sont remplies de blocs à appartements massifs où la vie à la verticale permet à des milliers de gens de se superposer et de vivre là où, un demi-siècle plus tôt, une seule famille vivait. À mesure que la vie urbaine se répand et se complique, il y a des gens qui s’arrangent pour quitter les villes et retrouver une vie plus simple – rurale ou villageoise. Malgré tout, les statistiques indiquent que l’homo sapiens est en train de devenir une créature urbaine qui voit rarement des arbres ou des espaces ouverts, dont le mode de locomotion est entièrement mécanique, et dont les systèmes de collecte d’information sont avant tout électroniques.
Il ne s’agit pas, bien entendu, d’un phénomène strictement américain. L’Europe, l’Afrique et l’Asie n’échappent pas aux vastes complexes d’habitation urbains où la sophistication du commerce et de l’industrie détermine notre vie quotidienne.
On peut s’habituer (ou se résigner) à ce style de vie moderne, mais pourtant ressentir une nostalgie profonde vis-à-vis du passé. Même si cette nostalgie est une réaction instinctive si l’on se réfère au livre d’Alvin Toffler «Le choc du futur», il n’en reste pas moins que la vie moderne éveille chez les humains un besoin de mieux connaitre son passé, de toucher à ses origines avant que leur vie quotidienne ne les amène trop loin. On a vu ces dernières années un réel engouement pour la généalogie.
Aujourd’hui, les gens de toutes les classes sociales veulent connaitre leurs ancêtres : grands-parents, cousins éloignés, qu’ils aient été colporteurs, esclaves, sages-femmes, pasteurs ou capitaines de bateaux. Le but n’est plus de retracer d’illustres ancêtres, mais de nous connecter à notre passé – pour rendre notre vie plus réelle.
Quel est le rapport avec nos animaux de compagnie? J’ai vécu avec des chiens et des chats en ville et avec toutes sortes d’animaux à la campagne. Rien ne peut me mettre davantage en contact avec moi-même que d’essayer de comprendre un animal et de me faire comprendre de lui.
Notre aspiration vers une vie plus simple et paisible émerge, je pense, du fait que nous voulons nous connaitre tels que nous sommes. La complexité, les technologies et la plasticité la vie moderne nous donnent l’impression qu’elles ne servent qu’à nous séparer de notre véritable nature.
Une part de notre nature essentielle provient de nos racines ancestrales certes – mais pourquoi se limiter à quelques générations? Les familles retrouvées en Irlande ou en Iran ne peuvent peupler que notre passé récent – qui par ailleurs ont disparu. Elles n’existent que sous forme de photographies, de lettres jaunies et d’histoires transmises de génération en génération. Cette sagesse de seconde main obscurcie par le temps et peu utile concluante ne peut nous satisfaire.
Si vous avez envie de retrouver votre moi profond, pourquoi alors ne pas chercher du côté d’une parenté à la fois éloignée mais vivante? Je parle bien entendu des chats, chiens, oiseaux, chevaux et autres animaux qui partagent notre vie quotidienne. Vous ne pourrez peut-être pas parler du gâteau de votre grand-mère avec votre Airedale. Mais aimer et comprendre votre animal de compagnie vous mènera, si vous le désirez, plus loin qu’une centaine de chartes généalogiques.
J’ai essayé dans ce livre de démontrer à ma façon comment on peut apprendre des animaux. Une part de notre passé est vivante parmi nous en cet instant même. En fait, je pourrais dire que mon passé est paisiblement couché à mes pieds tandis que tape ces mots. Dans ce cas-ci je parle de mon chat jaune, mais d’une façon générale, je réfère aux millions d’animaux qui vivent parmi les humains, qui partagent leur vie.
Certains disent que notre obsession à l’égard des chats et des chiens, des oiseaux et des plantes résulte du sentiment de solitude et d’isolation qu’on éprouve dans les grands centres urbains. Dans un environnement où il est difficile de faire confiance à ses voisins, l’indéfectible loyauté d’un chien peut certainement réconforter n’importe qui. Dans un environnement rempli de bruit et de laideur, le silence d’un gracieux chat peut satisfaire notre besoin de paix et d’ordre. Tandis que de plus en plus de familles se dissolvent, que de plus en plus de gens doivent vivre leurs dernières années complètement seuls, la présence d’un animal bienaimé peut amoindrir cette solitude terrifiante.
Nous sommes en ce moment à un point tournant prometteur de notre histoire concernant nos rapports avec les animaux. La guerre entre la religion organisée et le paganisme est en train de s’épuiser d'elle-même. Il n’y a plus de mises en garde retentissantes contre les magiciens et les sorcières aidés de leurs chats considérés comme diaboliques. Parallèlement, l’emprise puritaine sur l’imaginaire occidental a un peu diminué pendant le vingtième siècle. Il fut une époque où les femmes et les hommes priaient pour être plus civilisés, plus restreints, mais aujourd’hui c’est plutôt le contraire : nous voulons être plus libres, plus naturels et spontanés.
Notre capacité grandissante d’identification à nos animaux nous aide à retrouver notre intuition. Pour tous ceux qui savent qu’être propriétaire d’un chien signifie davantage que de lui apprendre comment japper, et que de vivre avec un chat signifie davantage que de l’empêcher d’égratigner les meubles, la vie avec un animal bienaimé donne un aperçu du paradis perceptuel.
Nos animaux peuvent nous enseigner comment utiliser notre intuition et nos facultés extrasensorielles. C’est pourquoi, lorsque les gens me racontent toutes les choses qu’ils ont apprises à leurs compagnons, j’aime à leur dire : «Parfois, il est plus facile d’enseigner que d’apprendre. Dites-moi ce que votre animal vous a appris.»
Si la réponse à cette question est «Rien», eh bien, le plaisir et la possibilité d’un éveil personnel significatif ont disparu au profit de la relation maitre-esclave conventionnelle. Il n’y a aucun doute que certains animaux sont plus «psychiques» que d’autres. Mais il y a peu d’animaux qui soient incapables, d’une manière ou d’une autre, de nous enseigner plein de choses sur le langage silencieux de la conscience universelle.
Nos animaux de compagnie vivent dans nos maisons. Ils sont là en ce moment. Maintenant, c’est à nous d’écouter.
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