La conclusion
du documentaire est si jubilatoire que je l’ai transcrite.
Une espèce à part
L’homme n’est pas unique
L’homme n’est pas unique
Réalisation :
Franck Courchamp et Clément Morin
Production :
ARTE
Résumé : De l’infiniment grand à
l’infiniment petit, cette série d’animation observe l’humanité à la loupe et
replace l’Homme dans un univers dont il n’a jamais été le centre. De l’univers
aux gènes, des écosystèmes au corps humain, chaque épisode nous permet
d’appréhender des grandeurs et concepts difficilement imaginables par notre
cerveau. Prenez quelques minutes pour contempler l’univers de l’extérieur de
notre nombril!
Conclusion
Finalement
l’humanité dans son intégrité même n’est rien d’autre que le fruit d’une
immémoriale collaboration inter espèces. Dès lors, toutes les prétentions de
l’homme par rapport aux autres espèces apparaissent tout aussi inappropriées qu’insignifiantes.
L’humain
n’est pas le centre du monde. Perdu au fin fond du cosmos il partage une
planète anodine avec des millions d’autres espèces toutes uniques et
fascinantes dont il dépend entièrement pour son bien-être et pour sa survie.
Poussière dans cette immensité, l’être humain ne semble pas si exceptionnel. Et
pourtant...
En suivant sa
propre voie, l’humain a maîtrisé les éléments, repoussé ses prédateurs,
combattu la faim et la maladie pour survivre puis s’épanouir. Et enfin
conquérir. Il a inventé la philosophie, l’art, la science. Il a développé
l’altruisme, changé d’échelle la portée et le volume de sa communication, de
ses échanges et de sa réflexion. Il s’est imposé des valeurs, une morale, une
éthique. Progressivement, il a aussi inventé la religion, le commerce, la
politique.
Mais
également... la discrimination, la haine et la torture. Il a développé le
consumérisme, la destruction des terres et des mers, l’exploitation des autres
espèces, en même temps que de la sienne.
L’homme a
réussi la prouesse de souiller les plus hauts sommets du monde et les plus
profonds océans, l’intérieur des espèces et l’extérieur de sa planète.
Chaque minute il donne naissance à 250 bébés et produit 4000 tonnes de déchets.
Tous les jours il produit 240 000 voitures et annihile
400 espèces vivantes.
Chaque année il laisse mourir près de 9 millions d’enfants de moins de 5 ans et détruit 13 millions d’hectares de
forêts.
L’homme
semble privilégier la croyance au savoir, l’avoir à l’être, et l’image du
bonheur au bonheur lui-même.
Il se pense
maître de tout, mais ne se maîtrise pas.
Il est la
seule espèce à avoir développé la capacité de détruire son propre environnement
sans avoir développé la sagesse de ne
pas le faire.
L’humain si
précoce est encore immature, capable du meilleur comme du pire. Parviendra-t-il
à l’âge de raison avant d’avoir brûlé sa propre maison?
Cette
question est tout... sauf insignifiante.
Un à-côté : J’ai abondamment exprimé mon opinion
sur le complexe de supériorité de l’animal humain, dont l’arrogance en fait la
plus stupide des créatures vivantes. Le lien
suivant inclut une savoureuse satire de
Mark Twain sur la nature humaine où il démontre que les animaux sont supérieurs
aux humains. On peut en rire, mais son côté «téléréalité» laisse
déconfit; une bonne gifle à notre insolence :
L’humanité a
modifié la vie sur Terre pour la mettre au service de ses besoins de
consommation. Changements climatiques, déforestation et surpêche sont tous des
exemples cités couramment. Ce qui fait bondir, c'est que le groupe de mammifères qui occupe le premier rang
est... notre bétail! Environ 60 % des mammifères sur Terre sont des animaux
d’élevage, tels que le bœuf, le porc et les autres animaux de la ferme [il faut nourrir le cannibale humain, ndlr]. Cela
signifie donc que les 4 % restants représentent l’ensemble des mammifères
sauvages de la planète. La situation n’est guère mieux pour les oiseaux dont 70
% sont destinés à notre consommation. Les oiseaux sauvages forment les 30 %
restants. Ces deux données montrent à quel point nos habitudes de consommation
ont changé le cours de la vie sur Terre.
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(1) Certains chroniqueurs
appellent le chef fondateur du PPC: «Mad Max»... Durant sa carrière politique
il a occupé diverses fonctions ministérielles sous le régime de Stephen Harper.
Caricature : Serge Chapleau, La presse 27.10.2018
La plateforme du Parti populaire du Canada (PPC) rejette «l’alarmisme climatique» et prévoit diverses mesures en ce sens, comme l’abolition de la taxe sur le carbone et le retrait du Canada de l’Accord de Paris visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Caricature : Serge Chapleau, La presse 27.10.2018
La plateforme du Parti populaire du Canada (PPC) rejette «l’alarmisme climatique» et prévoit diverses mesures en ce sens, comme l’abolition de la taxe sur le carbone et le retrait du Canada de l’Accord de Paris visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En bon perroquet, Maxime Bernier répète les
arguments de Marc Morano, un virulent climatosceptique qui affirme à grands
cris que le but des écologistes est de
détruire le capitalisme et le mode de vie occidental, et d’entraver les
libertés individuelles. Marc Morano est l’un des porte-parole du réseau
CFACT (Committee for Constructive
Tomorrow). Parlant de la COP 21, il concluait : «Notre bataille n’est pas perdue – c’est juste de la bullshit – des
engagements non contraignants qui ne changeront rien.» Le réseau fait
beaucoup de bruit médiatique et répand l’idée (à coups de milliards de dollars investis
en propagande) que l’écologie «est de
l’obscurantisme médiéval». Ce réseau est composé d’avocats, de lobbyistes,
directeurs d’entreprises pétrolières, sénateurs... qui organisent des
conférences d’information partout aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Ça
marche, puisque la moitié des Américains nient la crise climatique.
Citations
tirées des tweets de M. B. :
«Greta Thunberg est clairement
mentalement instable. Autiste, mais aussi obsessive-compulsive, trouble
alimentation, dépression, léthargie [sic]. Elle vit dans une peur constante et veut
nous la communiquer.»
«L’adolescente de 16 ans – qui est récemment arrivée à New York pour
demander aux politiciens «d’écouter la science» et de s’engager à lutter contre
les changements climatiques –
est instrumentalisée par la ‘gauche verte’.»
«Le but de la gauche verte est de transformer radicalement notre société
en provoquant une peur hystérique de la fin du monde à moins d’abandonner nos
libertés et notre mode de vie. [...] Ils
veulent nous rendre plus pauvres et tout restreindre, du logement au transport
en passant par l’alimentation, les voyages, ce que nous consommons, et même se
reproduire.»
«Faire
passer ce message par la voix de Greta Thunberg permet à la ‘gauche verte’
d’éviter tout débat.»
«Elle
est devenue une figure influente d’un
mouvement qui est une menace à notre prospérité et [à] notre civilisation.
Si elle veut jouer ce rôle, elle doit
être dénoncée et attaquée.»
Maxime Bernier
en remet une couche avec ses justifications :
«J’ai
reçu plusieurs critiques à la suite d’un tweet où je mentionnais les problèmes
de santé mentale de Greta Thunberg qu’elle-même et sa mère ont mis sur la place
publique. Mon but n’était aucunement de dénigrer Greta ou quiconque souffre de
telles conditions.»
«Au contraire, elle est une jeune femme courageuse qui a su surmonter
ses problèmes et qui mérite notre admiration pour cela. Je voulais plutôt
montrer que le choix de groupes influents et des médias d’en faire une
porte-parole de l’alarmisme climatique n’est pas innocent.»
«Ces groupes instrumentalisent cette jeune femme et se servent d’elle
comme bouclier pour empêcher toute critique du message. C’est ça le vrai
scandale. J’aurais dû exprimer cet argument sans référer directement à sa
situation personnelle.»
«L’appel de Greta à ‘paniquer’ et à transformer radicalement la société
sans autre débat, parce que nous n’avons plus de temps avant d’éviter une
catastrophe, est particulièrement dangereux, surtout pour les jeunes d’ici et
d’ailleurs qu’elle influence.»
«Je vais continuer de critiquer et de m’opposer à cette vision alarmiste
et aux politiques désastreuses qui l’accompagnent, qu’elles viennent de Greta,
Trudeau, McKenna, May, ou qui que ce soit. Et à offrir plutôt une vision
réaliste fondée sur la confiance en l’avenir.»
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