29 septembre 2019

Stoppons l’abrupt déclin!

«Pécher par le silence, quand nous devons protester, fait des hommes des lâches. ...Depuis plusieurs années, des citoyens de tout le pays travaillent pour la conservation des ressources naturelles, conscients de leur importance vitale pour la nation. Apparemment, leur progrès durement gagné s’apprête à être anéanti, car une administration orientée politiquement nous ramène à l'âge des ténèbres de l'exploitation et de la destruction effrénées.
   C'est l'une des ironies de notre époque que, tout en nous concentrant sur la défense de notre pays contre les ennemis de l'extérieur, nous soyons si insensibles à ceux qui veulent le détruire de l'intérieur.»
~ Rachel Carson, scientifique et biologiste américaine, auteur de Silent Spring
(Extrait d’une lettre adressée au Fish and Wildlife Service, 1953 – l’EPA n’existait pas et aujourd’hui c’est tout comme...)

Vendredi, plusieurs marches pour le climat ont eu lieu partout au Canada. À Montréal, on évalue à 500 000 le nombre de participants (l300 000 selon les forces policières). Toutes ces marches à travers le monde signifient que le ras-le-bol face à l’inaction des gouvernants monte en flèche. Avec raison.
   «Nous ne cesserons jamais de nous battre pour le droit de vivre sur une planète habitable et pour notre droit à un avenir. Nous ferons tout en notre pouvoir pour éviter que cette crise empire. Si les gens qui détiennent le pouvoir ne prennent pas leurs responsabilités, nous le ferons», dit Greta Thunberg.

Voilà où nous en sommes.

La réponse des partis à la crise du climat

Libéraux, conservateurs et néodémocrates refusent de s’engager à stopper l’expansion du secteur des énergies fossiles au Canada, et donc à interdire tous les nouveaux projets pétroliers et gaziers. Cette revendication est au coeur des demandes du collectif La Planète s’invite au Parlement.

Caricature : André-Philippe Côté, Le Soleil 13.09.2019. Votons «vert fluo»! cela empêchera peut-être le Titanic de foncer droit dans l’iceberg à plein régime.

Le Devoir a demandé aux principaux partis fédéraux présentement en campagne électorale de prendre position par rapport aux quatre revendications du collectif.
   Ces revendications exigent notamment de mieux informer la population sur la «gravité» de la crise climatique et de permettre aux citoyens de participer à la «transition» vers une société sobre en carbone.
   Mais surtout, La Planète s’invite au Parlement souhaite que le gouvernement prenne des mesures sans précédent afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada et de s’attaquer à la crise climatique. On demande donc à Ottawa d’«interdire tout nouveau projet d’exploration ou d’exploitation des hydrocarbures».
   Cet enjeu est en apparence bien concret, puisque l’Association canadienne des producteurs pétroliers prévoit une croissance continue de la production canadienne, et ce, au moins jusqu’en 2035. Elle devrait alors atteindre 5,8 millions de barils par jour, soit plus de deux milliards de barils par année.
   Seul le Parti Vert s’engage à fermer la porte à tout nouveau projet d’exploration ou d’exploitation. Il promet aussi d’éliminer «toutes les subventions fédérales à l’industrie des combustibles fossiles», et de réaffecter ces fonds «à des initiatives à faible intensité carbonique»; les néodémocrates comptent agir de la même façon à cet égard.

Alexandre Shields, Le Devoir 27 septembre 2019

Évidemment, le chef du Parti conservateur du Canada, Andrew Scheer, s’engage à valoriser l’exploitation des énergies fossiles et à réaliser son corridor énergétique pétrolier/gazier d’un océan à l’autre.

À Michel Desautels le dimanche (audiofils)

1. Le reportage de la journaliste Marie-France Abastado qui a entrepris la traversée du Canada dans l'Ouest, de Vancouver à Toronto, à la rencontre des électeurs. Elle veut connaître leurs réalités, leurs préoccupations et leurs attentes de la part des politiciens.

Les préoccupations environnementales des Britanno-Colombiens
Premier arrêt : Vancouver. Mis à part la crise du logement à Vancouver et dans ses environs, l’autre sujet sur toutes les lèvres des citoyens de la métropole britanno-colombienne, c’est l’environnement, et particulièrement le projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain. (Dimanche prochain, l’Alberta)

2. Vox pop de Frank Desoer qui a suivi des étudiants à Montréal, mais aussi des citoyens dans la soixantaine, venus manifester. Au-delà de l’enthousiasme, cette mobilisation peut-elle amener les politiciens au pouvoir à agir de manière plus décisive en ce qui a trait au climat?

Radio-Canada Première, 29 septembre 2019

Les cavaliers de l’Apocalypse ultraconservatrice : de gauche à droite, Scott Moe, Saskatchewan; Jason Kenney, Alberta; Andrew Scheer, leader du PCC; Brian Pallister, Manitoba; Doug Ford, Ontario. Manquant sur la photo de famille : Blaine Higgs, Nouveau-Brunswick. (Photomontage : magazine Maclean’s, 8 janvier 2019)

Quand Greta fustige les décideurs politiques : «Les gens souffrent, les gens meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent. Nous sommes au début d’une extinction de masse et tout ce dont vous pouvez parler, c’est d’argent et de contes de fées de croissance économique éternelle. Comment osez-vous?», je crie avec elle de tout coeur!

Photo : Luc Rousseau. Fjord du Saguenay

Pornographie environnementale

Les ministres de l’Environnement qui approuvent la profanation d’une des plus belles régions du Québec et le fleuve Saint-Laurent pour du pétro-gaz se comportent comme des proxénètes. Pour commettre pareil viol, il faut être aveugle, abruti ou avoir des sous-tables paquetées de grosses «enveloppes brunes».
   Le projet a été approuvé par la ministre fédérale Catherine McKenna : «Ce projet de 260 millions de dollars n’est pas susceptible d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants. Ma décision est fondée sur des données scientifiques rigoureuses et les mesures d’atténuation prévues permettront de réduire les risques sur le béluga de l’estuaire du Saint-Laurent.» (Personne n'est à l'abri de la contradiction, mais y'a quand même des limites)
   De son côté François Legault prétend exiger l’acceptation sociale, et de l’autre il veut que les projets se réalisent rapidement pour accroître l’attrait économique du Québec.
   À priori on suppose que les élus sont intelligents... mais comme disait Albert Schweitzer «ce que vous faites parle plus fort que ce que vous dites».   
   Un sondage Léger-Le Devoir a montré que l’environnement semble être le premier facteur d’influence du vote de 22 % des Canadiens de 18-34 ans, alors que l’économie rallie 35 % des répondants. Au Québec, le rapport est inversé : 34 % jugent que la question climatique influencera davantage le vote, contre 24 % pour qui c’est l’économie.
   Le Saint-Laurent est la principale source d’eau potable au Québec. Quand il sera irrémédiablement contaminé, peut-être sortirons-nous du coma, mais trop tard. Le drink de la dernière heure : un cocktail à base de pétrole liquéfié @&#$!

Comment osent-ils! 

GNL Québec demande l’appui financier de l’État

L’entreprise GNL Québec a entrepris des démarches de lobbying auprès du gouvernement pour obtenir un «soutien financier» pour la réalisation du projet Énergie Saguenay. Sans se prononcer sur un éventuel appui, le gouvernement se dit ouvert à soutenir les projets qui contribuent à la création de richesse. Mais pour les groupes environnementaux, toute aide de l’État constituerait une subvention aux énergies fossiles.


«En vue de la réalisation du projet», GNL Québec a cependant déjà inscrit six lobbyistes et un lobbyiste-conseil au registre québécois. Leur mandat inclut notamment des «démarches» en vue de «l’obtention potentielle de soutien financier (montant indéterminé) gouvernemental disponible (prêt ou autre) en vertu des programmes existants et qui sont gérés, soit directement par les ministères ou encore indirectement par des organismes, Investissement Québec».
   Le mandat de ces sept lobbyistes, qui comprend des «activités» en lien avec une «subvention» et «autre avantage pécuniaire», est inscrit comme étant valable jusqu’au 31 décembre 2019. Dans le cas des lobbyistes inscrits directement par l’entreprise, les «institutions visées» comprennent onze ministères, dont celui du premier ministre, l’Assemblée nationale, la Société du Plan Nord, Investissement Québec, Ressources Québec, Hydro-Québec, la Régie de l’énergie et la Caisse de dépôt et placement du Québec.
   Spécialiste des dossiers énergétiques, Normand Mousseau n’est pas surpris des démarches de GNL Québec. Il souligne que, pour LNG Canada, un projet encore plus ambitieux d’exportation de gaz naturel liquéfié, via la côte ouest, le gouvernement de la Colombie-Britannique a offert un soutien financier aux promoteurs. L’entreprise a eu droit à des allégements fiscaux, mais aussi à des exemptions concernant la taxe carbone et à des tarifs préférentiels pour l’hydroélectricité.
[...]

Alexandre Shields, Le Devoir 14 mai 2019

Photo : Koji Sasahara Associated Press. Le gaz naturel liquéfié serait exporté par des méthaniers. Ces navires devraient traverser l’habitat essentiel du béluga du Saint-Laurent, principalement dans les limites du parc marin du Saguenay/Saint-Laurent. Des monstres! 

Navires et remorqueurs. En plus des méthaniers – jusqu’à 300 mètres de longueur et 50 mètres de largeur –, GNL Québec précise dans son étude d’impact que le projet pourrait nécessiter le recours à des remorqueurs qui navigueraient eux aussi dans le parc marin. «Les navires-citernes qui navigueront sur la rivière Saguenay pour se rendre aux installations de GNL Québec pourraient, selon certaines conditions météorologiques, être accompagnés par des remorqueurs, à l’aller comme au retour. Leur nombre exact, si requis, sera toutefois défini lorsque les simulations sur la navigation seront terminées.» Qui plus est, «entre deux et quatre remorqueurs pourraient être requis à l’accostage des navires». 

Alexandre Shields, Le Devoir  

Photo : GREMM. À eux seuls, les deux ports sur le Saguenay augmenteront de 10% «le trafic marchand total» dans l’estuaire du Saint-Laurent et l’habitat du béluga. 

La construction prévue de deux ports majeurs sur le Saguenay, dont le projet gazier Énergie Saguenay, va à l’encontre des objectifs du plan de rétablissement du béluga du Saint-Laurent, conclut un avis scientifique produit par des chercheurs de Pêches et Océans Canada. Ces projets pourraient d’ailleurs avoir des impacts négatifs pour des portions de l’habitat qui sont considérées comme étant aussi essentielles que le secteur de Cacouna. (Alexandre Shields, Le Devoir)

Caricature : Pascal, Le Devoir 07.09.2019

Alexandre Shields a tweeté durant la marche pour la planète : Des manifestants ont fabriqué une imposante maquette de méthanier et de gazoduc pour signifier leur opposition au projet Énergie Saguenay, de GNL Québec. Les émissions annuelles de GES liées au projet (exploitation de gaz) seront de 7,8 millions de tonnes par année.

Le journaliste Marco Bélair-Cirino (Le Devoir) a suivi le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, envoyé à la marche par François Legault pour représenter la CAQ. Le ministre est d’une incompétence égale à celle de MarieChantal Chassé (rapidement démise de ses fonctions vu son ignorance en la matière). Un enfant de dix ans est capable de faire preuve de plus de connaissances sur l’environnement que François Legault et Benoit Charrette réunis.

Photo : Marco Bélair-Cirino

Le ministre de l'Environnement, Benoit Charrette, est le seul membre du Conseil des ministres à avoir pris part à la manifestation pour le climat.
   Il promet de «répondre» prochainement aux centaines de milliers de participants de la marche pour le climat au moyen de «mesures concrètes», a-t-il assuré au Devoir vendredi après-midi.
   D’ici la fin du mois d’octobre, il fera connaître «la principale mesure environnementale annoncée au Québec depuis un bon nombre d’années», a-t-il indiqué dans un court entretien en retrait du défilé.
   La mobilisation populaire au service de la lutte contre les changements climatiques constitue «une pression non seulement positive, mais constructive» sur le gouvernement québécois, a souligné M. Charrette, après avoir battu le pavé sous un soleil de plomb. «Ça nous conforte dans cette volonté de développement des mesures et des programmes qui sauront faire une différence au niveau de l’environnement.»


Marche pour le climat : le discours de Greta Thunberg à Montréal

Le Devoir 27 septembre 2019 (vidéo disponible)


Après s’être exprimée en matinée devant les médias, la militante suédoise Greta Thunberg a livré en fin d’après-midi un discours devant des centaines de milliers de Québécois, vendredi, au terme de leur marche à Montréal. En voici l’intégralité.

Photo : Jacques Nadeau / Le Devoir

Bonjour Montréal. Je suis très heureuse d’être ici au Canada, au Québec. Merci beaucoup. [En français]

Ainsi, au moins 500 000 personnes sont ici aujourd’hui. Vous devriez être très fiers. Parce que nous l’avons fait ensemble, et je ne peux vous remercier assez de votre présence.
   Aux quatre coins du monde, des millions de personnes sont en train de marcher en ce moment même. C’est incroyable d’être unis de cette manière pour une cause commune. On se sent bien, n’est-ce pas ?
   Je me sens bien d’être au Canada. C’est un peu comme revenir à la maison. Je veux dire, vous êtes très semblables à la Suède, d’où je viens.
   Vous avez des orignaux et nous avons des orignaux. Vous avez des hivers froids, beaucoup de neige et des pins. Nous avons des hivers froids, beaucoup de neige et des pins. Vous avez le caribou, nous avons le renne. Vous jouez au hockey, nous jouons au hockey. Vous avez du sirop d’érable, et nous avons… oubliez celui-là.
   Votre nation est prétendument un leader climatique. Et la Suède est aussi une nation qui est prétendument un leader climatique. Et, dans les deux cas, ça ne veut absolument rien dire.
   Parce que, dans les deux cas, ce ne sont que des mots creux. Et nous sommes loin de voir les politiques nécessaires. Donc, nous sommes essentiellement pareils.
   La semaine dernière, plus de 4 millions de personnes dans plus de 170 pays ont fait la grève pour le climat. Nous avons marché pour une planète saine et un avenir sans dangers, pour tous. Nous avons parlé de la science et demandé à ce que les personnes au pouvoir écoutent la science, et agissent en conséquence. Mais nos dirigeants politiques n’ont pas écouté.
   Cette semaine, des dirigeants de la planète entière se sont rassemblés à New York pour le Sommet Action Climat de l’ONU. Ils nous ont déçus, à nouveau, avec leurs mots creux et leurs plans insuffisants. Nous leur avons dit de s’unir derrière la science, mais ils n’ont pas écouté.
   Ainsi, aujourd’hui, nous sommes à nouveau des millions dans le monde à faire la grève et à marcher, et nous continuerons à le faire jusqu’à ce qu’ils écoutent.
   Si les personnes au pouvoir ne prennent pas leurs responsabilités, alors nous le ferons. Ça ne devrait pas dépendre de nous, mais quelqu’un doit le faire. Ils disent que nous ne devrions pas nous inquiéter, que nous devrions espérer un avenir radieux. Mais ils oublient que, s’ils avaient fait leur travail, nous n’aurions pas besoin de nous inquiéter. S’ils avaient commencé à travailler à temps, la crise ne serait pas telle qu’elle est aujourd’hui. Et nous promettons qu’une fois qu’ils auront pris leur responsabilité et fait leur travail, nous allons arrêter de nous inquiéter et retourner à l’école, retourner au travail.
   Or, nous ne défendons pas nos opinions ou nos préférences politiques. Les crises climatiques et écologiques transcendent la politique partisane. Nous ne nous référons qu’à la science la plus à jour.
   Pour certaines personnes, particulièrement celles qui ont causé cette crise, cette science est trop dérangeante pour y faire face. Mais, pour nous qui aurons à vivre avec les conséquences, et évidemment pour ceux qui vivent déjà avec les crises climatiques et écologiques, nous n’avons pas le choix.
   Pour rester sous 1,5 °C, et nous donner la chance d’éviter de déclencher des réactions en chaîne irréversibles échappant au contrôle humain, nous devons parler clairement et dire les choses telles qu’elles sont. Dire la vérité.
   Dans le rapport SR1.5 du GIEC, publié l’année dernière, on peut lire en page 108, chapitre 2, que pour avoir une chance de 67 % de contenir le réchauffement global des températures sous 1,5 °C, le monde avait 420 gigatonnes de CO2 à émettre en date du 1er janvier 2018.
   Aujourd’hui, ce nombre est déjà descendu sous 350 gigatonnes. Considérant les niveaux actuels d’émissions, le budget restant s’épuisera complètement en huit ans et demi.
   Et veuillez noter que ces calculs n’incluent pas le réchauffement caché par la pollution toxique, les points de basculement non linéaires, la plupart des boucles de rétroaction, et tous les aspects d’équité et de justice climatique. Ils comptent aussi sur ma génération – votre génération – pour aspirer des centaines de milliards de tonnes de CO2 de l’air avec des technologies qui existent à peine.
   Jamais, pas une seule fois, ai-je entendu un politicien, un journaliste ou un homme d’affaires mentionner ces nombres. Ils disent : «Laissons les enfants être des enfants.» Nous sommes d’accord. Laissez-nous être des enfants. Faites votre part, parlez de ces nombres, plutôt que de nous laisser cette responsabilité. Alors, nous pourrons retourner à nos vies d’enfants.
    Nous ne sommes pas à l’école aujourd’hui, vous n’êtes pas au travail, parce que c’est une urgence, et nous ne resterons pas de simples témoins.
   Certains pourraient dire que nous gaspillons du temps d’enseignement. Nous disons que nous changeons le monde. Ainsi, quand nous serons plus vieux, nous serons capables de regarder nos enfants dans les yeux et de leur dire qu’à l’époque, nous avons tout fait. Parce que c’est notre devoir moral, et nous n’abandonnerons jamais. Nous n’arrêterons jamais de nous battre pour la planète, pour un avenir sans dangers, pour notre avenir.
   Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que cette crise n’empire pas, même si cela signifie manquer des cours ou ne pas aller au travail. Parce que c’est plus important.
   Nous nous sommes fait dire de nombreuses fois qu’il n’y avait pas de raison de faire cela, que nous n’aurions pas d’impact de toute manière, que nous ne pouvions pas avoir d’impact et faire une différence. Mais je crois que nous avons prouvé que c’est faux.
   Au fil de l’histoire, les changements sociaux les plus importants sont provenus des mouvements populaires, de la base. Les nombres sont encore en train d’être mis à jour, mais il semblerait que plus de 6,6 millions de personnes se sont jointes à la Week for Future ce vendredi et vendredi dernier.
   C’est l’une des plus grandes manifestations de l’histoire. Les gens ont parlé, et nous allons continuer à parler jusqu’à ce que dirigeants nous écoutent et agissent. Nous sommes le changement, et le changement s’en vient.
   Le changement arrive, que vous l’aimiez ou non. [En français]
   Merci beaucoup.

Photo envoyée par André Pichette. On y voit la tête du cortège rassemblée derrière la banderole dessinée par l’artiste anishnabe Rachel Thusky-Cloutier.

Photo : Julie Mathieu / MSN

Quelques slogans de pancartes :
• Si seulement Legault embrassait notre nature comme il embrasse sa sœur
• Mettez vos culottes, sauvez la calotte
• La fonte des glaces pas juste dans le tonic  
• J’aime les licornes mais elles ne sauveront pas la planète
• Terre et mer tu honoreras
• Non au suicide collectif  

L’insulte au bout des doits

«Les climatosceptiques sont souvent des hommes occidentaux nantis à la tête d’entreprises industrielles, qui craignent la chute de ces systèmes, car ils en sont les principaux bénéficiaires. La rancoeur de certains internautes serait aussi peut-être animée par un conflit générationnel et par le fossé existant entre certains modes de vie. » ~ Paul Pulé  (chercheur à l’Université de technologie Chalmers, en Suède, qui a créé le premier centre d’études sur le négationnisme du climat au monde, ces messages qu’il qualifie de «vitrioliques»)  

Magdaline Boutros et Leïla Jolin-Dahel | Le Devoir 23 septembre 2019

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