Doit-on
dire Prime Minister ou ‘Crime’ Minister?
«Les
gouvernements ne veulent pas des gens bien informés, bien éduqués, capables de
pensée critique, ils veulent des ouvriers obéissants, des gens qui sont juste
assez intelligents pour faire fonctionner des machines et s’occuper de la
paperasse. Et juste assez stupides pour accepter ça passivement.» ~ George
Carlin
RIEN pour réduire notre «écoanxiété» croissante :
«Il faut reconnaître aux conservateurs le mérite de la franchise. Ce sont des pollueurs qui s’assument, alors que la contradiction entre le discours et l’action – ou l’inaction – des libéraux de Justin Trudeau confine à l’hypocrisie.
«Tout
le monde connaît notre position par rapport aux ressources naturelles de
l’Ouest canadien; on est pour l’exploitation», a déclaré le lieutenant
d’Andrew Scheer au Québec, Alain Rayes. «C’est clair que c’est un discours qui
n’est peut-être pas sexy pour certaines personnes, mais nous, on a décidé de
faire le discours de la réalité et du
pragmatisme.» M. Rayes convient que cela va imposer un «exercice de
pédagogie» d’ici l’élection du 21
octobre.» ~ Michel David (Le Devoir, 30 avril 2019)
Everything
in the store (Canada) is for sale
Comme
Justin Trudeau, François Legault prétend qu’il est possible d’exploiter gaz
naturel et autres énergies fossiles tout en préservant l’environnement. La
Coalition avenir Québec est fortement orientée sur le capitalisme néolibéral
radical, cette solution miracle qui «fait grandir» l’économie, mais qui au
final n’enrichit que les grandes entreprises et leurs investisseurs.
Hier le ministre de l’Environnement de la
CAQ reprenait quasiment mot pour mot les propos d’Alain Rayes «nous optons pour
la réalité et le pragmatisme».
«Je suis très ouvert à écouter les
contributions des citoyens et de groupes de pression. Mais la CAQ n'est pas au
service des groupes de pression, elle est au service de l'ensemble de la
population», disait François Legault
Le gouvernement souhaite adopter une
approche «pragmatique» à l'égard de
l'environnement, défendant même le projet GNL Québec qui vise la construction
d'une usine de gaz naturel liquéfié à Saguenay. M. Legault a tenu à rappeler que ce projet
vise à exporter ce gaz liquide vers l'Europe pour remplacer de l'énergie
produite avec du charbon, «une bonne nouvelle pour l'environnement», selon lui.
Autrement
dit : polluons le Québec pour dépolluer l’Europe! Même chose pour la vente
d’hydroélectricité pour dépolluer la ville de New York. La population de New
York était évaluée à 8 611 698 en 2017, dépassant déjà la population du
Québec en entier, estimée à 8 455 402 en 2019. Alors, imaginez le saccage
vu le nombre de barrages et d’infrastructures additionnels que cela nécessitera pour les alimenter.
Génial...
Caricature : Serge Chapleau, La presse 23.05.2019
«Les
propriétaires de la mine n'avaient pas trouvé l'or, ils n’avaient pas extrait
l'or, ils n’avaient pas broyé l'or, mais par une alchimie bizarre, tout l'or
leur appartenait.»
~
William Haywood, leader américain du mouvement ouvrier IWW
Le
Parti populaire du Canada prône aussi l’économie néolibérale radicale. Au
Québec, en quête d’électeurs, il courtise les régions où le nombre de
conservateurs d’extrême droite est prononcé.
Qui se laisse berner?
«Le
sifflet pour chien est inaudible pour la plupart, mais irrésistible pour
les abrutis et les crétins, surtout les ‘cerveaux libéraux’ marinant dans le
formol de la politique identitaire.» ~ Luciana Bohne
En
tant que climato-négationniste, Maxime Bernier s’était magistralement ridiculisé en
octobre dernier :
Changements climatiques : le CO2
«nourrit les plantes», plaide Bernier
Maxime
Bergeron | La Presse le 24 octobre 2018
(Ottawa)
Le député Maxime Bernier a remis en question le lien entre la production de
dioxyde de carbone (CO2) par l'activité humaine et le réchauffement climatique,
mercredi, une position qu'il a eu du mal à expliquer pendant un point de presse
haut en couleur à Ottawa.
«Il y a des changements climatiques qui
existent, mais la question est de savoir si c'est l'homme qui cause ces
changements climatiques ou non, a-t-il lancé. C'est ça, la vraie question. Je
ne suis pas un scientifique pour me prononcer là-dessus.»
Plus tôt en journée, le chef du Parti
populaire du Canada s'en était pris sur Twitter au plan de tarification du
carbone annoncé la veille par le gouvernement Trudeau.
«Ce qui est certain, c'est qu'il serait
irresponsable de dépenser des milliards de dollars et d'imposer une
réglementation exagérément sévère pour régler un problème dont on est toujours
loin de cerner la gravité. L'alarmisme qui a souvent caractérisé cette question
n'est plus de mise.»
Article
intégral :
Au
fond, ce guignol débroussaille le terrain pour Andrew Scheer en le faisant
paraître «modéré».
Maxime Bernier sème le doute sur
l'avortement
Après
s'être présenté comme un défenseur des libertés individuelles, le chef du Parti
populaire du Canada (PPC), Maxime Bernier, sème maintenant le doute quant à sa
position personnelle sur l'avortement.
De passage à Québec pour y présenter près
d'une dizaine de candidats, l'élu de Beauce a déclaré mardi que son parti n'a
«pas de position là-dessus». Pour sa part, il a refusé de dire devant les
journalistes s'il est «pro-vie» ou «pro-choix».
M. Bernier n'exclut pas un débat sur le
droit à l'avortement à la Chambre des communes si l'un de ses futurs députés
décide de déposer un projet de loi là-dessus.
(La
Presse, 21 mai 2019)
En
mai 2008, Maxime Bernier, alors ministre des Affaires étrangères, annonça sa
démission en raison d’une affaire de documents classés secrets (à propos d'un
déplacement du Premier ministre Stephen Harper à l'OTAN), qu'il avait oubliés
une quinzaine de jours chez son ex petite amie Julie Couillard; celle-ci n’avait
pas de casier judiciaire, mais elle avait fréquenté le milieu des motards
(Hells Angels et Nomads).
Bernier
était déjà sur ma liste d’éventuels lauréats d’un Prix Darwin (1).
«Comment
pouvons-nous parler de progrès alors que nous détruisons encore autour de nous
les plus belles manifestations de la vie? Nous nous enfonçons dans nos
dernières forêts, la main sur la détente d’une arme automatique. [...] Il faut
lutter contre cette dégradation de la dernière authenticité de la Terre et de
l’idée que l’homme se fait des lieux où il vit.» ~ Romain Gary
Nous
faisons preuve d’un tel manque de lucidité que nous ne voyons pas la
progression de la machine à asservir et dévorer les humains – que cela vienne
des capitalistes «démocrates» occidentaux ou des capitalistes «communistes»
chinois! Avec la mondialisation, en Occident, les criminels à la tête des grandes
multinationales ont retiré aux gouvernements le peu de contrôle qu’ils pouvaient
avoir sur les activités industrielles et commerciales, ils sont devenus impuissants.
Plusieurs sociétés canadiennes territoriales et extraterritoriales sont
responsables de crimes contre l’environnement et l’humanité, mais aucune cour
pénale internationale n’intentera de procès contre elles, c’est évident.
En
complément : The Corporation, un documentaire
canadien (en) réalisé par Jennifer Abbott et Mark Achbar sorti en 2003. Ce film
est basé sur le livre The corporation,
the pathological pursuit of profit and power (Les Multinationales, la
recherche pathologique du profit et du pouvoir) de Joel Bakan (en). Le film est
divisé en trois parties, reprenant les trois parties du titre du livre.
Ce documentaire montre l'évolution des
Sociétés anonymes (appelées Corporations en anglais) aux États-Unis, reprenant
leur histoire depuis leur apparition avec la Révolution industrielle, où elles avaient
été conçues pour répondre au «bien public» mais qui furent détournées de cet
objectif par la recherche du profit.
Parallèlement, les réalisateurs cochent les
réponses à l'aune d'un manuel de référence de la psychopathologie : le DSM-IV,
et il s'établit peu à peu sous les yeux du spectateur que, si l'entreprise a
bien les caractéristiques d'un individu, ce n'est pas n'importe quel individu
non plus, mais un psychopathe : égoïste, menteur, indifférent au bien-être et
au respect d'autrui comme à ses malheurs.
Le documentaire dresse une liste des
comportements antisociaux des entreprises dans le monde contemporain, à travers
quatre exemples : comportement dangereux envers 1) les travailleurs, 2) la
santé des êtres humains, 3) les animaux et 4) la biosphère. Le diagnostic final
fait des entreprises des psychopathes. [...]
(Description :
Wikipedia)
Documentaire :
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(1)
Tristement, ma liste de candidats ne cesse de s’allonger! Pour celles et ceux
qui ne connaitraient pas le concours.
Les Prix Darwin récompensent les gens qui se
sont accidentellement retirés du patrimoine génétique global à la suite de
comportements particulièrement stupides. Les prix sont généralement décernés à
titre posthume, mais parfois à des survivants qui se sont auto-stérilisés.
L’ensemble du projet Darwin Awards est
supervisé depuis 1993 par Wendy Northcutt, à l'époque étudiante en biologie
moléculaire à l’Université de Stanford en Californie. La tradition se poursuit http://www.darwinawards.com/
Toutes
les histoires des nominés sont vraies et authentifiées (témoins, vidéos,
photos, articles de journaux, etc.)
Les
candidatures sont évaluées selon ces critères :
1.
Le candidat doit s'être auto-éliminé de manière définitive et ne laisser aucune
descendance (ou s’être auto-stérilisé)
2.
Le candidat doit avoir fait preuve d'une erreur de jugement phénoménale
3.
Le candidat doit être lui-même la cause de son décès (ou de sa stérilité)
4.
Le candidat doit être en pleine possession de ses facultés intellectuelles
5.
Enfin l'acte et l'anecdote doivent être avérés pour obtenir un Prix Darwin
«Un
des effets secondaires positifs du gène de la stupidité pourrait être de faire
prendre des risques idiots à une personne de bon sens. Cela pourrait par
exemple provoquer des découvertes étonnantes. Ces histoires lamentables viennent
parfois d’idées tout à fait originales. Il existe des centaines de gènes de la
stupidité. Si vous n'en possédez qu'un ou deux, vous pouvez être un génie
créatif, si vous en possédez une bonne douzaine, vous êtes un dangereux
imbécile.
La différence entre celui qui prend un
risque et fait faire un grand pas à l'humanité et celui qui prend un risque et
périt dans l'humiliation suprême, réside dans l'équilibre entre les risques
pris et l'attrait de l'innovation : si celui qui prend les risques n'en évalue
pas attentivement les conséquences, seule la chance pourra le sauver du
désastre.
Nous pouvons avoir plusieurs lignes de
pensées parallèles. Au moment où une idée «géniale» arrive au point où elle
déclenche une réponse physique, une ligne de pensée parallèle plus prudente
prend naissance mais n'arrive pas à temps pour interrompre l'action stupide. Si
un jour, vous avez fait quelque chose de stupide et que, pendant une
microseconde, juste avant la catastrophe, vous vous êtes posé des questions,
alors, vous avez expérimenté ce processus de pensées parallèles. C'est très
rare que quelqu'un puisse dire : ‘je n'avais même pas envisagé les conséquences’.»
~ Wendy Northcutt
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