4 mars 2019

La corruption : un fléau impossible à juguler

D’autant plus que la corruption est perçue comme une tactique commerciale normale. Bien sûr, on ne parle pas ici de bouteilles de vin ou de boîtes de chocolats, mais de millions et même de milliards de dollars.

Classement mondial de l’IPC (indice de perception de la corruption) du secteur public dans 180 pays et territoires :

Paradoxe : beau défi que d’évaluer l’IPC d’un pays puisque les activités de corruption, collusion et fraude sont habituellement tenues secrètes.  


Criminalité transnationale organisée : l’économie illégale mondialisée

Un coût caché pour la société
La criminalité transnationale organisée englobe pratiquement toutes les activités criminelles graves motivées par le profit qui revêtent un caractère international, impliquant plus d'un pays. Il existe nombre d'activités dont on peut dire qu'elles relèvent de la criminalité transnationale organisée, qu'il s'agisse du trafic de drogue, du trafic de migrants, de la traite d'êtres humains, du blanchiment d'argent, du trafic d'armes à feu, du trafic de produits contrefaits, du trafic d'espèces sauvages, du trafic de biens culturels, voire de certains aspects de la cybercriminalité. La criminalité transnationale organisée menace la paix et la sécurité humaine, conduit à des violations des droits de l'homme et sape le développement économique, social, culturel et politique ainsi que celui de la société civile dans le monde. Les énormes sommes d'argent en jeu peuvent compromettre les économies légales et ont sur la gouvernance un impact direct, notamment par la corruption et l'«achat» d'élections.

Trop chaud à manipuler. Comment l'argent est-il blanchi?
Les profits de la plupart des activités illégales sont générés en espèces, ce qui est risqué pour les criminels. Il leur est difficile de se cacher, les espèces accroissant le risque d'exposition, de vol par des criminels rivaux et de saisie par la police. Lorsque des espèces entrent dans l'économie légale, elles peuvent facilement être identifiées et déclencher l'intervention des services de police. Aussi les criminels s'emploient-ils à éviter d'attirer les soupçons. Ils peuvent, par exemple, transférer les espèces à l'étranger, les utiliser pour acheter d'autres actifs ou tenter de les introduire dans l'économie légale par le biais d'entreprises qui brassent beaucoup d'espèces. Dans le cas de la criminalité transnationale organisée, on estime qu'environ 70 % des profits sont blanchis par l'intermédiaire du système financier. Malgré cela, pourtant, il n'est intercepté et confisqué que moins de 1 % de ces produits blanchis.


Aussi :
Corruption is a complex social, political and economic phenomenon that affects all countries. Corruption undermines democratic institutions, slows economic development and contributes to governmental instability. Corruption attacks the foundation of democratic institutions by distorting electoral processes, perverting the rule of law and creating bureaucratic quagmires whose only reason for existing is the soliciting of bribes. Economic development is stunted because foreign direct investment is discouraged and small businesses within the country often find it impossible to overcome the “start-up costs” required because of corruption.


SNC-Lavalin : Les racines de la crise

Émission Enquête
ICI Radio-Canada/télé | 28 février 2019

Les soupçons de corruption envers SNC concernant certains contrats au Maghreb, ont émergé durant le printemps arabe. Enquête est allée d’abord en Tunisie, puis en Libye en 2012 dans une prison construite par SNC-Lavalin. Notre équipe y avait fait des découvertes étonnantes. L’équipe s’est rendue l’année suivante en Algérie pour révéler d’autres stratagèmes. Par la suite, nos recherches nous ont ramenées au Canada, sur l'Île de Vancouver, à la résidence de l’ex-dirigeant de la Société des Ponts Fédéraux, Michel Fournier. Nous voulions le questionner sur l’existence d’un compte dans une banque suisse, un compte qu’il avait nommé Zorro et qui contenait les pots-de-vin que SNC-Lavalin lui avait remis en échange d’un contrat pour la réfection du Pont Jacques-Cartier. À l’époque, celui-ci, avait tout nié, mais nos révélations ont finalement mené à sa condamnation.
   Anne Panasuk et Luc Tremblay parlent de leurs enquêtes qui nous aident à mieux comprendre pourquoi SNC-Lavalin est entaché de plusieurs scandales de corruption et pourquoi le gouvernement Trudeau est pris dans la tourmente.


Aussi disponible :

Gerald Butts, l'ex-bras droit de Justin Trudeau, a démissionné, mais cela ne l'empêchera sûrement pas de lui porter conseil. Voyons ce qu’il dira mercredi...

Justin Trudeau, un politicien comme les autres...

Michel C. Auger
ICI Radio-Canada/analyse | 1er mars 2019

[...]  
Transparence Évidemment, il y avait une autre manière de procéder, qui aurait exigé un minimum de transparence de la part du premier ministre : dire clairement et publiquement que le gouvernement croyait important de sauver SNC-Lavalin, ses emplois, son expertise et son siège social. Pour un gouvernement, c’est un objectif tout à fait légitime.
   Une fois que cet objectif est clairement exprimé par le premier ministre, il devient normal que le gouvernement cherche à utiliser les moyens légaux à sa disposition, y compris la nouvelle loi qui permet un accord de réparation pour SNC-Lavalin.
   Évidemment, il y avait un certain coût politique à payer. Il est clair que dans certains milieux, on allait retomber dans de bons vieux réflexes de «Québec bashing». SNC-Lavalin est le plus souvent décrite dans la presse anglophone et par les politiciens du reste du Canada comme «Quebec-based, corrupt and Liberal-connected».

Article intégral :

~~~

L’affaire Wanzhou : le Dragon à mille têtes crache le feu et donne des coups de queue... Poursuivre simultanément le gouvernement canadien (l’intermédiaire) et le gouvernement américain (à l’origine des allégations) serait doublement payant!

Meng Wanzhou poursuit la GRC, l'ASFC et le gouvernement canadien

La Presse canadienne | 3 mars 2019

Les avocats de la dirigeante du géant chinois Huawei, Meng Wanzhou, ont déposé un avis de poursuite civile, alléguant des «violations graves» de ses droits constitutionnels.
   La poursuite, qui a été déposée devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique, vendredi, vise des membres de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), et du gouvernement canadien.
   Mme Meng réclame des dommages-intérêts pour avoir été emprisonnée illégalement. Selon ses avocats, les responsables du gouvernement n'auraient pas respecté la règle de droit lorsque la femme a été détenue, fouillée et interrogée à l'aéroport de Vancouver, le 1er décembre.
   Les allégations n'ont pas été prouvées devant les tribunaux. L'ASFC, la GRC et le bureau du procureur général n'avaient pas répondu à La Presse canadienne au moment d'écrire ces lignes.

Article intégral :

~~~

De faux aliments bios vendus à Ottawa et Gatineau

Guillaume Dumont
ICI Radio-Canda | 3 mars 2019

Tortillas, légumes frais, boeuf haché, yogourt : des dizaines de produits mal étiquetés ou carrément non biologiques ont été vendus comme étant bios dans les grandes régions d’Ottawa et de Gatineau, selon des rapports d’inspection de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) obtenus par Radio-Canada en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.
   D'après ces rapports produits entre 2015 et 2017, au moins une dizaine d’enquêtes déclenchées par l’ACIA ont permis de constater que des centaines de produits non autorisés à porter la certification biologique se sont retrouvés sur les tablettes.
   Différencier un faux produit biologique d’un vrai peut cependant s’avérer ardu. Radio-Canada a appris que de faux certificats de conformité de production biologique de l’une des plus importantes compagnies de certification au Québec, Ecocert, ont été mis en circulation par un fraudeur, dont l’Agence canadienne d’inspection des aliments a découvert le stratagème.
   Au Québec, durant l’année 2017, 210 dossiers de non-conformité, en majorité reliés à l’appellation biologique, ont été ouverts, selon un rapport d’activités du Conseil des appellations réservées et des termes valorisants.
   «Les dossiers concernant l’appellation «biologique» portaient entre autres sur de nombreux cas d’erreur d’étiquetage ayant trait à des produits certifiés biologiques en provenance de l’extérieur du Québec.» (Extrait du rapport d’activités 2017 du CARTV)  

Article intégral :

Aucun commentaire:

Publier un commentaire