D’autant plus
que la corruption est perçue comme une tactique commerciale normale. Bien sûr, on ne parle pas ici de
bouteilles de vin ou de boîtes de chocolats,
mais de millions et même de milliards de dollars.
Classement mondial de l’IPC (indice de perception de la
corruption) du secteur public dans 180 pays et territoires :
Paradoxe :
beau défi que d’évaluer l’IPC d’un pays puisque les activités de corruption,
collusion et fraude sont habituellement tenues secrètes.
Criminalité transnationale
organisée : l’économie illégale mondialisée
Un coût caché pour la société
La
criminalité transnationale organisée englobe pratiquement toutes les activités
criminelles graves motivées par le profit qui revêtent un caractère
international, impliquant plus d'un pays. Il existe nombre d'activités dont on
peut dire qu'elles relèvent de la criminalité transnationale organisée, qu'il
s'agisse du trafic de drogue, du trafic de migrants, de la traite d'êtres
humains, du blanchiment d'argent, du trafic d'armes à feu, du trafic de
produits contrefaits, du trafic d'espèces sauvages, du trafic de biens
culturels, voire de certains aspects de la cybercriminalité. La criminalité
transnationale organisée menace la paix et la sécurité humaine, conduit à des
violations des droits de l'homme et sape le développement économique, social,
culturel et politique ainsi que celui de la société civile dans le monde. Les
énormes sommes d'argent en jeu peuvent compromettre les économies légales et
ont sur la gouvernance un impact direct, notamment par la corruption et
l'«achat» d'élections.
Trop chaud à manipuler. Comment
l'argent est-il blanchi?
Les profits
de la plupart des activités illégales sont générés en espèces, ce qui est
risqué pour les criminels. Il leur est difficile de se cacher, les espèces
accroissant le risque d'exposition, de vol par des criminels rivaux et de
saisie par la police. Lorsque des espèces entrent dans l'économie légale, elles
peuvent facilement être identifiées et déclencher l'intervention des services
de police. Aussi les criminels s'emploient-ils à éviter d'attirer les soupçons.
Ils peuvent, par exemple, transférer les espèces à l'étranger, les utiliser
pour acheter d'autres actifs ou tenter de les introduire dans l'économie légale
par le biais d'entreprises qui brassent beaucoup d'espèces. Dans le cas de la
criminalité transnationale organisée, on estime qu'environ 70 % des profits
sont blanchis par l'intermédiaire du système financier. Malgré cela, pourtant,
il n'est intercepté et confisqué que moins de 1 % de ces produits blanchis.
Aussi :
Corruption is a complex social, political and economic
phenomenon that affects all countries. Corruption undermines democratic
institutions, slows economic development and contributes to governmental
instability. Corruption attacks the foundation of democratic institutions by
distorting electoral processes, perverting the rule of law and creating
bureaucratic quagmires whose only reason for existing is the soliciting of
bribes. Economic development is stunted because foreign direct investment is
discouraged and small businesses within the country often find it impossible to
overcome the “start-up costs” required because of corruption.
SNC-Lavalin : Les racines de la
crise
Émission
Enquête
ICI
Radio-Canada/télé | 28 février 2019
Les soupçons
de corruption envers SNC concernant certains contrats au Maghreb, ont émergé
durant le printemps arabe. Enquête
est allée d’abord en Tunisie, puis en Libye en 2012 dans une prison construite
par SNC-Lavalin. Notre équipe y avait fait des découvertes étonnantes. L’équipe
s’est rendue l’année suivante en Algérie pour révéler d’autres stratagèmes. Par
la suite, nos recherches nous ont ramenées au Canada, sur l'Île de Vancouver, à
la résidence de l’ex-dirigeant de la Société des Ponts Fédéraux, Michel
Fournier. Nous voulions le questionner sur l’existence d’un compte dans une
banque suisse, un compte qu’il avait nommé Zorro et qui contenait les pots-de-vin
que SNC-Lavalin lui avait remis en échange d’un contrat pour la réfection du
Pont Jacques-Cartier. À l’époque, celui-ci, avait tout nié, mais nos
révélations ont finalement mené à sa condamnation.
Anne Panasuk et Luc Tremblay parlent de leurs
enquêtes qui nous aident à mieux comprendre pourquoi SNC-Lavalin est entaché de
plusieurs scandales de corruption et pourquoi le gouvernement Trudeau est pris
dans la tourmente.
Aussi
disponible :
Gerald Butts, l'ex-bras droit de Justin Trudeau, a démissionné, mais cela ne l'empêchera sûrement pas de lui porter conseil. Voyons ce qu’il
dira mercredi...
Justin Trudeau, un politicien comme
les autres...
Michel C.
Auger
ICI
Radio-Canada/analyse | 1er mars 2019
[...]
Transparence –
Évidemment, il y avait une autre manière de procéder, qui aurait exigé un
minimum de transparence de la part du premier ministre : dire clairement et
publiquement que le gouvernement croyait important de sauver SNC-Lavalin, ses
emplois, son expertise et son siège social. Pour un gouvernement, c’est un
objectif tout à fait légitime.
Une fois que cet objectif est clairement
exprimé par le premier ministre, il devient normal que le gouvernement cherche
à utiliser les moyens légaux à sa disposition, y compris la nouvelle loi qui
permet un accord de réparation pour SNC-Lavalin.
Évidemment, il y avait un certain coût
politique à payer. Il est clair que dans certains milieux, on allait retomber
dans de bons vieux réflexes de «Québec bashing». SNC-Lavalin est le plus
souvent décrite dans la presse anglophone et par les politiciens du reste du
Canada comme «Quebec-based, corrupt and Liberal-connected».
Article
intégral :
~~~
L’affaire
Wanzhou : le Dragon à mille têtes
crache le feu et donne des coups de queue... Poursuivre simultanément le
gouvernement canadien (l’intermédiaire) et le gouvernement américain (à
l’origine des allégations) serait doublement payant!
Meng Wanzhou poursuit la GRC, l'ASFC
et le gouvernement canadien
La Presse
canadienne | 3 mars 2019
Les avocats
de la dirigeante du géant chinois Huawei, Meng Wanzhou, ont déposé un avis de
poursuite civile, alléguant des «violations graves» de ses droits
constitutionnels.
La poursuite, qui a été déposée devant la
Cour suprême de la Colombie-Britannique, vendredi, vise des membres de l'Agence
des services frontaliers du Canada (ASFC), de la Gendarmerie royale du Canada
(GRC), et du gouvernement canadien.
Mme Meng réclame des dommages-intérêts pour
avoir été emprisonnée illégalement. Selon ses avocats, les responsables du
gouvernement n'auraient pas respecté la règle de droit lorsque la femme a été
détenue, fouillée et interrogée à l'aéroport de Vancouver, le 1er décembre.
Les allégations n'ont pas été prouvées
devant les tribunaux. L'ASFC, la GRC et le bureau du procureur général
n'avaient pas répondu à La Presse canadienne au moment d'écrire ces lignes.
Article
intégral :
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De faux aliments bios vendus à Ottawa
et Gatineau
Guillaume
Dumont
ICI
Radio-Canda | 3 mars 2019
Tortillas,
légumes frais, boeuf haché, yogourt : des dizaines de produits mal étiquetés ou
carrément non biologiques ont été vendus comme étant bios dans les grandes
régions d’Ottawa et de Gatineau, selon des rapports d’inspection de l’Agence
canadienne d’inspection des aliments (ACIA) obtenus par Radio-Canada en vertu
de la Loi sur l’accès à l’information.
D'après ces rapports produits entre 2015 et
2017, au moins une dizaine d’enquêtes déclenchées par l’ACIA ont permis de
constater que des centaines de produits non autorisés à porter la certification
biologique se sont retrouvés sur les tablettes.
Différencier un faux produit biologique d’un
vrai peut cependant s’avérer ardu. Radio-Canada a appris que de faux
certificats de conformité de production biologique de l’une des plus
importantes compagnies de certification au Québec, Ecocert, ont été mis en
circulation par un fraudeur, dont l’Agence canadienne d’inspection des aliments
a découvert le stratagème.
Au Québec, durant l’année 2017, 210 dossiers
de non-conformité, en majorité reliés à l’appellation biologique, ont été
ouverts, selon un rapport d’activités du Conseil des appellations réservées et
des termes valorisants.
«Les dossiers concernant l’appellation
«biologique» portaient entre autres sur de nombreux cas d’erreur d’étiquetage
ayant trait à des produits certifiés biologiques en provenance de l’extérieur
du Québec.» (Extrait du rapport d’activités 2017 du CARTV)
Article
intégral :
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