Si
certains chrétiens ont adopté un rapport individualiste à la religion de sorte
qu’il s’agit pour eux d’une affaire essentiellement privée, d’autres croyants,
comme les sikhs, les juifs et les musulmans préservent toujours le rapport
communautaire de leur religion; pour eux, les signes ostensibles extérieurs
sont essentiels parce qu’ils marquent publiquement leur appartenance à cette
communauté. En outre, pour ces croyants pratiquants, suivre les préceptes de
leur religion n'est pas une décision (un
choix) mais une obligation.
Arrêtons de dorloter l’intégrisme
Le
Devoir | 5 octobre 2013
Nadia
Alexan
Professeure
retraitée d’origine égyptienne et fondatrice de Citizens in Action
Photo:
Jacques Nadeau - Le Devoir Pour Nadia Alexan, le voile véhicule le prosélytisme
d’un islam fanatique et totalitaire.
Pourquoi
j’appuie la Charte des valeurs québécoises, que je préfère appeler Charte de la
citoyenneté? Je suis d’origine égyptienne. Tout le temps que j’ai vécu en
Égypte, où j’ai grandi et suis allée à l’école et à l’université dans les
années soixante, je n’ai jamais vu une seule femme voilée. Qu’est-il arrivé
depuis ce temps pour que le voile soit si répandu? L’islam politique propagé
par les pétrodollars de l’Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats arabes unis
a envahi non seulement le Moyen-Orient, où il n’arrête pas de réclamer le
retour strict de la charia, mais aussi l’Occident, où il mène une campagne très
énergique pour conquérir la civilisation des Lumières et ramener la gloire du
califat du VIe siècle.
Ce courant salafiste mine les gains faits
par des féministes courageuses, comme les Égyptiennes Hoda Sharaawi et Nawal el
Saadawi, qui se sont battues pour faire avancer les droits des femmes et les
sortir de l’emprise de la religion. Les musulmanes portant le voile qui se
prétendent féministes trahissent le combat mené par ces femmes héroïques, qui
se sont débarrassées du voile, symbole de la soumission au patriarcat.
«[...]
les gens ont besoin d'un peu d'amour, et bon dieu que c'est triste, parfois, de
voir toute la merde qu'il leur faut traverser pour en trouver.»
~ Richard
Brautigan (La vengeance de la pelouse)
Un
point de vue pondéré et lucide :
De la nécessité d’une charte de la
laïcité
Le
Devoir | 18 février 2017
Jocelyne
St-Arnaud
Professeure
associée au Département de médecine sociale et préventive de l’Université de
Montréal, et chercheuse associée au Centre de recherche en éthique (CRE)
Il
est évident que la charte des valeurs divise. Le principal argument invoqué par
ses opposants consiste à dire qu’elle est discriminatoire. Le fait d’avoir lié
politiquement les valeurs exposées dans la charte spécifiquement au Québec et à
un parti nuit à la compréhension des valeurs qui y figurent et laisse croire
que ces valeurs sont celles des Québécois de souche, qu’elles sont liées à son
histoire et à sa culture. Pourtant, il n’en est rien. La valeur qui y est
fortement affirmée est celle de l’égalité hommes-femmes. Cette valeur n’est
pourtant pas spécifiquement québécoise, elle est mise de l’avant par toutes les
sociétés qui ont brisé avec la tradition paternaliste qui prévalait au Québec
jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle sous la montée du féminisme. Le
paternalisme sociétal a été étroitement lié et soutenu par les religions. La
religion catholique, très présente dans l’histoire du Québec, est toujours très
paternaliste, refusant aux femmes l’accès au sacerdoce et par là, à la
hiérarchie institutionnelle. Le principe d’égalité entre les hommes et les
femmes n’est donc pas lié à la tradition québécoise, pas plus qu’aux sociétés
basées sur les valeurs traditionnelles qui renforcent leur pouvoir au moyen de
la culture religieuse.
L’égalité hommes-femmes peut se définir par
un accès égal aux postes et aux emplois et par des salaires égaux pour une même
tâche. Dans la charte des valeurs, elle est interprétée dans le but de
promouvoir une société laïque qui apparaît comme le seul moyen de définir un
espace civil et par le fait même de respecter toutes les religions. Le Québec a
connu dans le passé l’union du politique et du religieux, mais la Révolution
tranquille des années 1960 a clairement établi la distinction et la séparation
entre la sphère privée, lieu où les individus peuvent pratiquer leur religion
comme bon leur semble, et la sphère publique, lieu où s’exercent les rôles
citoyens.
Depuis les révolutions française et
états-unienne qui sont à l’origine de la création des chartes, ce qui est promu
dans l’espace public, c’est le principe d’égalité devant la loi. Ce principe
garantit une égale protection de la loi pour tous les citoyens. La charte des
valeurs vise à définir un espace laïque dans lequel tous les citoyens de toutes
origines pourront évoluer sans une discrimination qui serait basée sur la
culture ou la religion.
Le rôle de la charte de la laïcité
Proposer
la laïcité comme fondement du pluralisme permet d’éviter l’arbitraire du cas
par cas, utilisé jusqu’à maintenant par les tribunaux pour juger de la
pertinence des accommodements dits raisonnables. En effet, les tribunaux
canadiens ont donné raison aux revendications basées sur des motifs religieux,
que ce soit le kirpan à l’école ou le niqab (voile intégral) au tribunal. Ces
jugements entraînent de l’iniquité envers les autres citoyens. Pourquoi un
jeune homme porterait-il le kirpan à l’école alors que les armes blanches y
sont prohibées? Pourquoi une musulmane porterait-elle le voile intégral pour
témoigner contre son agresseur? Toutes les victimes ne souhaiteraient-elles pas
en faire autant? En faisant des exceptions aux règles établies pour des motifs
religieux, les juges introduisent une inégalité devant la loi (ou devant la
règle institutionnelle) et de la discrimination envers les autres citoyens. En
effet, les cas qui font jurisprudence créent de nouvelles catégories
institutionnelles qui autorisent un traitement différent pour des personnes sur
la base d’un critère religieux. Si la nouvelle règle institutionnelle est appliquée
de manière impartiale, tous les jeunes sikhs qui veulent porter le kirpan à
l’école peuvent maintenant le faire; de la même manière, toutes les musulmanes
portant le niqab peuvent témoigner devant le tribunal en ayant le visage
couvert.
La
religion ne saurait redevenir un critère fondant une règle institutionnelle,
parce que les critères qui servent à la création d’une classe institutionnelle
doivent être pertinents au regard du but poursuivi. Si la raison de ne pas
porter d’arme à l’école concerne la sécurité, cette raison est bafouée par le
jugement qui utilise le motif religieux pour apporter une exception à la règle;
la religion n’est pas un critère pertinent au regard d’une nouvelle règle ou
même d’une exception à la règle institutionnelle. La même réflexion vaut pour
le port du niqab. Si chacun demandait des modifications aux règles
institutionnelles en fonction de sa religion, voire de sa culture, les
institutions deviendraient ingérables.
La
charte de la laïcité a donc pour but d’affirmer le caractère laïque des
institutions de l’État, parce que c’est la seule façon de créer un espace civil
où chacun peut évoluer sans brimer les autres et sans être brimé lui-même.
Si ce qui précède se justifie rationnellement et éthiquement, la laïcité en
matière de règles institutionnelles peut permettre le respect du pluralisme des
valeurs, alors que le respect du pluralisme ne peut en soi constituer un
principe intégrateur ni fonder des règles institutionnelles sur des
caractéristiques communes comme condition d’un vivre-ensemble harmonieux.
Article
intégral :
Voici
un exemple illustrant les propos de l’article «Prévenir la violence antimusulmane» (ci-après); ironiquement, les
femmes musulmanes ont le droit de refuser de se faire examiner par des hommes médecins :
La Presse – La mairesse Valérie Plante demande
au conseiller à l'éthique de se pencher sur les écrits controversés de la
conseillère Lynne Shand. Elle estime que les élus doivent faire preuve de
retenue, surtout à la suite de l'attentat de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.
Un citoyen a profité de la période des
questions lors du conseil municipal pour dénoncer les écrits qu'il juge
islamophobes de la conseillère d'arrondissement. Dans une publication cette fin
de semaine, elle déplorait avoir été traitée par une médecin portant le voile,
y voyant un signe de «l'islamisation du Québec». Le citoyen a réclamé une enquête
en éthique, estimant qu'«elle est incapable de représenter une partie non
négligeable de la population et qu'elle représente une menace à la vie sociale».
Invitée à se rétracter, Lynne Shand a présenté
officiellement ses excuses dans un autre message diffusé sur les réseaux sociaux.
«Je tiens profondément à m'excuser des propos qui auraient pu blesser ou
offusquer certaines personnes», a-t-elle écrit.
«Les
convictions religieuses peuvent compliquer l’impératif de soins de l’hôpital : par
exemple le cas de patientes refusant qu’un personnel masculin entre dans leur
chambre pour des questions de pudeur, celui de femmes musulmanes souhaitant
accoucher en burqa en dépit de règles d’hygiène de base, celui de femmes juives
refusant de tirer leur lait pendant le jour du shabbat, celui des femmes (ou de
leur mari) refusant qu’elle soient examinées par un médecin homme, etc.»
Prévenir la violence antimusulmane
David
Rand
Athéologie
| 20 mars 2019
Nous
sommes toujours sous le choc de cet horrible attentat terroriste qui a eu lieu
à Christchurch en Nouvelle Zélande, le vendredi 15 mars, et qui a fait une
cinquantaine de morts et autant de blessés. Même si la période de deuil est
loin d’être achevée, il est essentiel de réfléchir à la façon de prévenir des
attaques semblables à l’avenir.
Des similitudes avec le massacre de la
mosquée de Québec, le 29 janvier 2017, ont été évoquées. Mis à part le fait que
le nombre de victimes de la récente attaque est beaucoup plus élevé, il y a
tout de même des différences importantes.
Le tueur de Christchurch a eu des motifs
manifestement idéologiques. Je n’ai pas eu l’occasion de lire son long
manifeste, mais il semble y exprimer un désir de vengeance envers des attaques
islamistes, ainsi qu’un fort racisme de type suprémacisme blanc. Deux
observations sautent immédiatement aux yeux. Primo, il met bêtement tous les
musulmans dans le même panier, les associant tous à la frange la plus violente
et extrémiste. Secundo, il considère que cette catégorie de gens se distingue
des soi-disant «blancs», comme si l’appartenance religieuse constituait une
race. Où a-t-il pu aller piger une telle idée saugrenue? Peut-être chez les
multiculturalistes, c’est-à-dire les communautaristes, qui s’allient si
allègrement avec les religions et défendent si farouchement les privilèges
religieux.
Mais le tueur de Québec, par contre, n’avait
pas de mobiles racistes et était motivé surtout par la peur. Il n’était pas
motivé par le suprémacisme blanc, malgré les allégations tendancieuses d’une certaine
«gauche» qui racialise tout et voit du racisme partout. C’était un jeune homme,
psychologiquement instable, qui avait été la cible d’intimidation durant toute
sa courte vie et qui craignait le terrorisme islamiste.
Ces distinctions étant précisées, les deux
attaques ont toutefois plusieurs aspects en commun. Chacune des deux tueries
était antimusulmane, chacune a fauché de nombreuses vies et en a laissé
meurtries plusieurs autres, des victimes innocentes tuées et blessées. Et
chacune a été, malheureusement mais évidemment, un immense cadeau pour l’islam politique, qui mène une campagne
sans relâche contre la laïcité, contre les valeurs des Lumières et contre toute
critique de la religion que ce mouvement d’extrême droite instrumentalise. [...]
Nous l’avons vu en 2017 avec, entre autres,
la motion M-103, qui a suivi de près la tuerie de Québec, dont le but était de
mettre une chape de plomb sur toute critique de l’islam en condamnant la
soi-disant «islamophobie», tandis que le vrai problème est la violence antimusulmane.
Et nous le voyons encore aujourd’hui, dans la foulée de l’attentat de
Christchurch. Les néozélandaises [étaient] invitées à porter le hijab le
vendredi 22 mars; cette absurde idée est extrêmement irresponsable, car cela
montrera une solidarité avec l’islamisme, non pas avec les Musulmanes. La
stratégie des islamistes est toujours : (1) amalgamer critique de la religion
et violence contre les croyants et (2) confondre race et religion, les deux
afin de salir toute opposition à leur programme.
La violence religieuse antireligieuse
L’idée
que la critique des dogmes d’une religion soit la cause de la violence contre
les adhérents de cette religion ne tient tout simplement pas la route.
La critique du christianisme n’est pas la
cause des attentats contre les chrétiens et contre les Églises – p.ex. au
Moyen-Orient ou au Nigeria. Au contraire, ces actes antichrétiens ont surtout
été motivés par l’islam politique. La
critique du judaïsme ne se trouve pas parmi les diverses causes de gestes
anti-juifs. Au contraire, les causes principales sont plutôt l’antisémitisme
classique du genre nazi qui s’inspire grandement du christianisme luthérien,
auquel il faut ajouter les dogmes anti-juifs de l’islam ainsi que la confusion
avec l’antisionisme pratiquée par une certaine gauche.
Il est évident qu’une cause majeure de la
violence contre des communautés religieuses, peut-être la cause principale,
c’est la religion elle-même, c’est-à-dire la concurrence religieuse. Cette
concurrence ne s’opère pas au niveau des croyances, mais plutôt au niveau de
l’appartenance : c’est-à-dire que les personnes sont visées, non pas les
dogmes. Les chrétiens de droite n’aiment pas les musulmans et les juifs, les
juifs intégristes n’aiment pas les musulmans et les chrétiens, les islamistes
en veulent aux juifs et aux chrétiens – et, en passant, tous les trois
détestent les incroyants qui, eux, se taisent et ne font rien.
Depuis plusieurs années et pour diverses
raisons, la plupart de nos politiciens et grands médias véhiculent une idée
fixe, une pensée unique à l’égard de l’islam : quiconque ose émettre la moindre
inquiétude à l’égard de cette religion ou qui ose suggérer des liens entre
cette dernière et sa variante politique islamiste est immédiatement la cible
d’intimidation, subit un flot d’accusations calomnieuses de racisme,
d’«islamophobie», d’intolérance, de xénophobie, d’affinité avec l’extrême
droite et une pléthore d’autres infamies.
Lorsque le peuple n’a plus le droit
d’exprimer ses inquiétudes légitimes ouvertement, sans violence, lorsque tout
espoir d’un débat sain de ces questions est étouffé, alors ces inquiétudes
finiront par s’exprimer de façon explosive, avec un risque accru de violence
perpétrée par les gens les plus instables ou radicalisés. Ce n’est pas pour
rien que le tueur de Québec est passé à l’acte durant la gouvernance du PLQ, ce
parti qui s’est opposé férocement à la Charte de la laïcité en diffamant tous
ceux et celles qui l’appuyaient.
Une mesure nécessaire pour favoriser la paix
sociale et réduire les risques d’extrémisme est justement la laïcité,
c’est-à-dire une nette séparation entre les religions et l’État. D’abord, c’est
la bonne chose à faire pour protéger les citoyens contre les visées politiques
des religions. De plus, en poursuivant la laïcisation de l’État, le public voit
que les autorités d’État prennent au sérieux leurs inquiétudes légitimes à
l’égard de l’ingérence religieuse dans les institutions d’État.
Pour résumer, rien ne justifie la thèse
selon laquelle la violence antimusulmane serait causée par la critique de
l’islam. Au contraire, c’est plutôt la censure sociale et légale de cette
critique qui en est responsable. Cette violence fait le jeu des deux mouvements
d’extrême droite mutuellement opposés : l’extrême droite islamiste et l’extrême
droite classique qui s’apparente au christianisme. Ces deux extrêmes se
nourrissent mutuellement et sont tous les deux nourris par le communautarisme
qui nous empoisonne la vie avec ses obsessions racialistes.
Voici, donc, quelques suggestions pour
réduire les risques de violence causée par cette concurrence religieuse
malsaine :
– Contrôle
des armes à feu.
– Arrêter
de stigmatiser la critique des religions en général et de l’islam en
particulier.
– Arrêter
la racialisation de la religion (p.ex. l’imposture des accusations
d’islamophobie).
– Être
solidaires des apostats – ceux de l’islam en particulier, car cette religion
nie la liberté de conscience.
– Séparer
les religions de l’État, y compris l’interdiction des signes religieux dans la
fonction publique.
– Promouvoir
l’universalisme au lieu du communautarisme.
Source :
Libres penseurs athées
Seth Andrews a retweeté Armin Navabi
“When universities are unwilling (or afraid) to allow
controversial ideas, they're no longer institutions for learning. They're
protectorates for anyone/everyone who declares a claim to be ‘sacred’.” (The Thinking Atheist, 21 mars)
L'UMR
annule la rencontre avec un ex-musulman devenu athée à cause de l'attaque
terroriste néo-zélandaise
CBC
News | 21 mars 2019
Un
ex-musulman, maintenant athée et militant laïque, dit que l'Université Mount
Royal a réagi de façon excessive en annulant sa conférence qui était prévue sur
le campus.
Armin Navabi, qui vit en
Colombie-Britannique, avait été invité par la Société Athée de Calgary (Atheist
Society of Calgary) pour partager son cheminement et discuter des raisons pour
lesquelles il ne croit pas que la foi islamique puisse être réformée.
Il se dit déçu de ne pas avoir la chance de
participer à des discussions passionnées avec le personnel et les étudiants, y
compris ceux qui pratiquent encore l'islam, à cause de la décision de dernière
minute de l'UMR.
«Que veulent-ils? Moins d’échanges? Moins de
communication est exactement ce qui conduit les gens à avoir des positions
radicales extrêmes», a déclaré Navabi. «Ce que je veux dire, c’est que moins il
y aura de dialogues entre nous, plus il y aura de coups de poing et de balles
échangés. «Dialoguer est exactement ce dont nous avons besoin face à une
tragédie comme celle-là.»
La Société Athée de Calgary espérait offrir
un espace sécuritaire pour une communication ouverte et une occasion pour les
gens d'en apprendre davantage sur l’athéisme selon le point de vue de Navabi. Le
groupe disait que c'était aussi une occasion de faire savoir à certaines
personnes qu'elles ne sont pas seules.
«Il y a des gens qui en veulent vraiment aux
ex-musulmans qui ont rejeté leur religion, et ils sont dans une position
vraiment difficile. Nous voulions simplement donner aux étudiants qui pourraient
être dans la même position, une occasion de communiquer et d'expliquer aux gens
comment et pourquoi ils en sont arrivés là», a dit Lois Edwards, qui est membre
du conseil de la Société Athée de Calgary, et un contact athée au centre interconfessionnel
de l’université.
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