Photo: The Associated Press / Keith Srakocic. Le prêtre, David Poulson, 65 ans,
avait plaidé coupable en octobre après avoir été accusé d'agressions sexuelles
et de tentatives d'agressions sur deux garçons de 8 et 15 ans dans son diocèse
d'Erie, dans le nord-ouest de la Pennsylvanie.
Le prêtre avait aussi tenté d'agresser à de
nombreuses reprises les garçons dans un chalet qu'il possédait à la campagne.
Le cas du père Poulson figurait dans le
rapport publié en août par le procureur général de Pennsylvanie, détaillant des
décennies d'abus sexuels dans cet État commis par plus de 300 prêtres sur plus
de 1000 enfants, et les efforts de la hiérarchie catholique pour les
dissimuler. (Agence
France-Presse)
Dans
la même veine :
1. Un monde sans religions pour sauver les
enfants (incluant le rapport d’enquête du procureur fédéral de Pennsylvanie
Josh Shapiro)
Si
les religions n’avaient aucun pouvoir politique et rendaient les pratiquants meilleurs,
on ne s’en plaindrait pas. Mais...
De toute évidence, les prêtres ont compris
de travers la phrase du christ «laissez venir à moi les petits enfants».
2. Ciel, c’est l’enfer!
Depuis
les années 1960, les religions traditionnelles étaient jusqu’à récemment en
perte de vitesse (du moins au Québec/Canada). Malheureusement, la séparation de
la religion et de l’état reste toujours vulnérable, jamais acquise.
Aujourd’hui, les fondamentalistes chrétiens (catholiques, protestants ou
évangélistes born again) prennent
d’assaut les partis politiques conservateurs (de droite et d’extrême droite)
et, reprenant du poil de la bête, ils revampent leur image pour gagner de
nouveaux adeptes.
~~~
L’ex-député Don MacIntyre condamné à 3
ans de prison pour contacts sexuels
L'ancien
député conservateur Don MacIntyre a été condamné à trois ans d'emprisonnement
vendredi au palais de justice de Red Deer. Plus tôt dans la journée, il avait
plaidé coupable à des accusations de contacts sexuels sur une mineure.
Les faits qui lui sont reprochés se sont
produits entre 2010 et 2011 et impliquent une jeune fille âgée à l’époque de
moins de 14 ans.
Selon un exposé conjoint des faits qui a été
lu en cours par la procureure de la Couronne, MacIntyre aurait eu des contacts
sexuels de 5 à 10 fois avec la victime au cours de cette période.
Il
aurait justifié son geste en affirmant que Dieu avait donné son accord. «Il
lui a dit que Dieu était d’accord pour qu’il la touche», a-t-on pu entendre en
cour vendredi matin.
Don McIntyre s’est d’abord fait élire dans
Innisfail-Sylvan Lake, en 2015, sous la bannière du Wildrose, qui a fusionné
avec le Parti progressiste-conservateur en 2017. Il était le porte-parole de
l’opposition officielle en matière d’électricité et des énergies renouvelables.
L’homme de 63 ans avait démissionné de son
poste de député après sa comparution le 2 février 2018.
Vidéo / témoignage de la victime :
Former
Alberta MLA Don MacIntyre told his child victim God approved the sexual abuse
After the 63-year-old was escorted off to prison by
sheriffs, his victim spoke outside the Red Deer courthouse, telling reporters
she is "very happy" with the outcome.
Photo : Meghan Grant/CBC. Outside the courthouse,
Don MacIntyre's victim said she was "very happy with the outcome" of
the guilty plea and three-year sentence he received.
NDLR
: étrange coïncidence, la victime porte un anorak de la couleur des robes des
servantes dans The Handmaid’s Tale –
hommes de pouvoirs / esclaves sexuelles...
~~~
La jeune Saoudienne est arrivée au
Canada
ICI
Radio-Canada Nouvelles | Le 12 janvier 2019
Photo
: CBC News
La
demandeuse d'asile saoudienne Rahaf Mohammed Al-Qunun est arrivée samedi
avant-midi à l'aéroport international Pearson de Toronto. Elle s'est présentée
rapidement devant les médias aux côtés de la ministre canadienne des Affaires
étrangères, Chrystia Freeland.
Le Haut-commissariat des Nations unies pour
les réfugiés (HCR), qui lui avait accordé le statut de réfugiée, s’est réjoui
vendredi de la réinstallation de Mme Al-Qunun au Canada, indiquant que son cas
donne un «aperçu de la situation précaire de millions de réfugiés à travers le
monde».
Le HCR rappelle que le traitement du dossier
de la jeune Saoudienne n’est «accessible qu’à une fraction des 25,4 millions de
réfugiés à travers le monde».
NDLR :
Je me réjouis que le Canada accueille Rahaf Mohammed Al-Qunun. Quel enfer que
de vivre dans un royaume qui compte
parmi les plus misogynes, répressifs, patriarcaux et intolérants du monde. Les
femmes restent des mineures toute
leur vie et par conséquent sous la tutelle d’un homme – père, conjoint, frère, cousin,
etc. Aucune liberté d’agir, de s’exprimer, d’être athée ni même de penser! La
soumission à vie. Le hic c’est qu’il y a des millions de femmes dans cette
situation.
~~~
Chronique : la violence
masculiniste, suivie d’un entretien avec Francis Dupuis-Déri
Ana
Minski
Le
Partage
Francis
Dupuis-Déri, professeur de science politique à Montréal, observe depuis
plusieurs années la crise de la masculinité. Dans son ouvrage récemment paru, La crise de la masculinité, autopsie d’un
mythe tenace, il analyse le sens politique de cette crise qui ne correspond
ni à une réalité économique, politique, sociale ou culturelle, ni à une réalité
empirique, puisque, dans les faits, ce sont les hommes qui sont à la tête des
États, qui dirigent les principales institutions internationales, qui
gouvernent le monde, qui détiennent le pouvoir décisionnaire. [...]
[...] Entre l’effondrement de la
civilisation romaine et la Renaissance, les hiérarchisations sexuelles étaient
beaucoup moins importantes :
«(...) il n’y avait pas de séparation nette
entre la sphère privée et publique, la division sexuelle du travail n’étant pas
aussi marquée que lors de la Renaissance et de la Modernité jusqu’au XXe
siècle. (...) Des femmes participaient à des assemblées de village qui
prenaient des décisions sur les enjeux locaux. Dans les villes du Moyen Âge,
des femmes pratiquaient la grande majorité des métiers, travaillaient le même
nombre d’heures que les hommes et recevaient un salaire égal. Elles étaient
membres des guildes de métiers et y étaient parfois majoritaires, sans compter
les guildes qui ne comptaient que des femmes. En termes vestimentaires, la
différenciation était plus marquée chez les nobles que dans les classes
inférieures, mais plusieurs modes étaient unisexes, y compris les vêtements et
jouets pour enfants. Des enfants portaient le nom de la mère, les filles
avaient accès aux écoles, des femmes pouvaient s’autogérer collectivement dans
des monastères ou être reines et régner sur des domaines, c’est-à-dire rendre
la justice, lever des taxes et des troupes.»
C’est à partir du XIIe siècle, et sous
l’influence de l’Église catholique, que la domination masculine s’empare de
nouveau de la législation et des « coutumiers » : les maris peuvent battre
leurs femmes, elles seules sont responsables de l’adultère, elles sont écartées
du trône, des facultés, et l’Université devient un haut lieu de la misogynie,
du sexisme et de la chasse aux sorcières. Avec la naissance des États s’impose
également une augmentation démographique qui passe par le contrôle du corps des
femmes. C’est ainsi qu’en 1556 les femmes doivent déclarer leur maternité, que
les punitions se multiplient contre l’avortement et la contraception, que les
femmes adultères sont condamnées à mort, qu’en 1625 apparaissent les premiers
hommes accoucheurs qui supplanteront bientôt les sages-femmes et inventeront le
forceps, et qu’en 1640 Louis XIII supprime la mixité scolaire. [...]
«... Depuis les années 1990, elle (la crise)
s’est répandue un peu partout en Occident, y compris en Russie postsoviétique
et dans des pays très prospères comme la Suisse, plutôt conservateurs et
influencés par le catholicisme comme l’Irlande et la Pologne, mais aussi là où
l’égalité entre les sexes est considérée comme acquise, comme la Suède. […] En
bref, les hommes en Occident seraient constamment aux prises avec une société
toujours trop féminisée, quel que soit le régime politique (monarchie,
république, etc.), le système économique (féodal, colonial, capitaliste,
soviétique, etc.) et les lois encadrant le droit de la famille». [...]
«Des spécialistes en communication
rappellent que les forces politiques et sociales ont souvent recours à un
discours de crise pour encourager la mobilisation des ressources à leur
avantage. (…) L’anthropologue David Bidney évoquait un “complexe de la crise
perpétuelle” pour qualifier l’habitude des élites politiques de recourir à des
discours de crise pour discréditer et réprimer les forces contestataires,
présentées comme la cause de la crise en question et donc comme une menace à
l’ordre social. »
Le discours de la crise de la masculinité
est une stratégie de défense de l’ordre social patriarcal qui accuse les femmes
et les féministes et en appelle à une mobilisation collective en faveur des
hommes. Il est utile voire indispensable à l’élite pour maintenir une idéologie
sexiste, raciste et guerrière, et c’est pour cela qu’il insiste toujours sur
une identité masculine associée aux armes, à la violence, à l’autorité et à la
guerre. Ce n’est pas par détresse que pendant la guerre de Sécession
(1861–1865) et la fin de l’esclavage, l’ancien esclave d’origine africaine,
devenu menace pour l’homme blanc, était castré puis lynché. Ce n’est pas par
détresse que les hommes blancs osaient se déclarer victimes d’une castration
symbolique en raison de l’émancipation des esclaves. Cette thèse est reprise en
2014 par Victor Meladze, dans son article «Crise
de la masculinité aux E.U : Militarisme et guerre», qui prétend que
l’angoisse des hommes blancs européens, née de leur peur de la castration, de la
répression de leurs désirs sexuels envers leur mère, est cause de l’esclavage,
des guerres et des génocides. L’homme blanc aurait besoin «de restaurer sa
puissance masculine grâce à des rituels sacrificiels de renaissance et de meurtres
de masse ‘‘d’étrangers’’». Ce n’est pas par détresse, ou désarroi, ou angoisse
que le président Théodore Roosevelt a réaffirmé l’importance de la virilité
pour lancer le pays dans de nouvelles aventures, constituer une armée et une
marine. Ce n’est pas par désespoir qu’il accusa toute femme n’ayant pas quatre
enfants de participer au suicide de la race et d’être une traîtresse à la
patrie. Ce n’est pas par désespoir si, pour maintenir cette virilité, il a
encouragé le développement des sports tels que le football, l’aviron, la course
à pied, la boxe, le baseball, la lutte, le tir. Toutes ces déclarations ne sont
le fruit ni du désespoir ni de l’inconscience mais bel et bien d’une stratégie
de domination des politiciens qui déclarent les guerres mais ne les font pas,
des propriétaires d’esclaves qui se nourrissent de l’exploitation, des hommes
qui refusent de partager le travail domestique, la sphère publique et le
pouvoir, des hommes qui ne veulent pas la fin de la hiérarchisation sexuelle et
raciale. Tous ces hommes, et les femmes qui sont victimes de cette idéologie,
ne cessent de répéter qu’accorder trop de droits à une femme (droit de vote,
par exemple) c’est conduire le pays à la ruine, parce qu’elle refusera
d’enfanter des soldats pour la patrie. Remettre en question la masculinité
c’est donc clairement remettre en question l’idéologie militaire qui sous-tend
toute civilisation, parce qu’une civilisation ne peut se maintenir sans
l’exploitation, la militarisation, la conquête, la guerre, la violence.
~~~
Questions pour les adeptes de la Bible
Si
le cerveau derrière la Bible est bel et bien
un
être omniscient, omnipotent et parfait,
alors
pourquoi ce livre reflète-t-il uniquement
la
culture, la science, l'histoire, la littérature,
la
technologie, la morale et les valeurs
de
l'époque à laquelle il a été écrit?
Et
pourquoi y a-t-il autant de versions?
Et
pourquoi contient-il tellement
d'inexactitudes
et d'incohérences?
Et
pourquoi est-il ouvert à tant
d'interprétations
différentes?
Et
pourquoi inclut-il la lapidation, la torture,
le
meurtre, le bûcher, l'esclavage,
l'homophobie,
le fanatisme et le chauvinisme?
Et
pourquoi doit-on se poser tant de questions
à
propos de la Bible puisqu’elle est censée
être
«la» référence en matière de vérité
et
l’ultime guide d’instruction morale?
Quelqu'un
peut-il répondre?
Aucun commentaire:
Publier un commentaire