17 janvier 2019

Justice et économie à la chinoise

Pékin, faisant une projection de son propre système judiciaire, craint pour le bien-être de la directrice financière du géant des télécommunications Huawei, Meng Wanzhou. Elle n’est pas en prison, elle vit en liberté conditionnelle dans un de ses palaces de parvenus à Vancouver. Avez-vous déjà vu des photos de prisons et de camps de travail chinois (1)?!

En apprenant la condamnation à mort de Robert Lloyd Schellenberg pour trafic de drogue, j’ai pensé aux trafiquants chinois de Fentanyl qui ont envahi le pays, de Vancouver aux provinces maritimes. La peine de mort a été abolie au Canada, mais Ottawa pourrait traquer la mafia chinoise et, après un procès de 2 ou 3 minutes, condamner les trafiquants à l’emprisonnement à vie et, en cas de mort naturelle, prélever et vendre leurs organes à Pékin – un business très lucratif en Chine (2). Une question de fair-play.

ICI Radio-Canada Nouvelle :
«Le taux de culpabilité dans les cours chinoises se situe au-dessus des 99 %. Lorsque tu apparais dans une cour en Chine, au départ, tes chances [d’être disculpé] sont presque inexistantes.» Patrice Dallaire, ancien représentant du Québec à Pékin
   «Que la cour ait décidé d’appliquer une sentence encore plus lourde [après l’appel de Schellenberg], n’est pas inusité», poursuit-il en précisant que les juges sont nommés par le gouvernement en Chine. «Au sein de la justice chinoise, il n’y a pas de concept – comme au Canada ou en Occident en général – de séparation des pouvoirs, ajoute M. Dallaire. Les juges sont nommés par l’État, ils sont fonctionnaires de l’État, ils n’ont parfois aucun diplôme en droit.»
   Un total de 13 citoyens canadiens ont été arrêtés en Chine depuis l'arrestation de la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, selon le gouvernement canadien.

La Chine nie l'immunité diplomatique du Canadien Michael Kovrig
[...] MM. Kovrig et Spavor ont été arrêtés en raison de vagues allégations de menace à la sécurité nationale dans la foulée de l’arrestation d’une cadre supérieure chinoise du géant des télécommunications Huawei au Canada le 1er décembre dernier.
   Les relations entre la Chine et le Canada sont tendues depuis ce temps, puisque l’arrestation de la Chinoise a été effectuée à la demande de Washington. Les États-Unis demandent maintenant son extradition en raison de soupçons de complicité de fraude afin de contourner les sanctions américaines contre l’Iran.
La Chine accuse le Canada de coopérer aveuglément avec les États-Unis.

Cinq sujets passés sous le radar en 2018
Ximena Sampson
Radio-Canada Nouvelle | Le 29 décembre 2018

Au cours de cette année qui se termine, certains sujets ont pris beaucoup de place dans la couverture médiatique, alors que d'autres ont été peu abordés. Lesquels auraient mérité qu'on s'y attarde plus longuement? Nous avons posé la question à quelques observateurs de la scène internationale. Voici leurs choix.

L’inévitable montée en puissance de la Chine
Ce n’est pas un phénomène nouveau, mais il est devenu incontournable en 2018. L’influence de la Chine dans le monde s’est encore amplifiée au rythme de ses investissements dans les ressources naturelles, en Afrique, mais aussi en Amérique latine, ce qui suscite des réactions du côté des Américains, qui n’apprécient guère de voir évoluer les Chinois dans ce qu’ils considèrent être leur pré carré.
   En Europe aussi, les investissements chinois se multiplient, que ce soit en République tchèque, au Portugal ou en Grèce, notamment dans le port du Pirée, qui appartient à l’entreprise chinoise Cosco Shipping Ports.

La Chine s’affirme ainsi en tant que puissance planétaire
«C’est l’illustration d’une vraie compétition», précise Julien Tourreille, chercheur à la chaire Raoul-Dandurand de l'Université du Québec à Montréal.
   Parallèlement à cette grande ouverture commerciale, sur le plan interne, les autorités chinoises répriment toute dissidence d’une poigne de fer. «On revient dans les années Mao», croit François Brousseau, chroniqueur d’information internationale à Radio-Canada. «On surveille les gens et on les fiche en mettant à profit les récentes découvertes en matière de reconnaissance faciale.»
   «Xi Jinping veut démontrer qu’on peut avoir la prospérité et le progrès économique jusqu’à être les premiers dans le monde, mais sans la démocratie», affirme M. Brousseau.

Article intégral :

Tout est
Fabriqué en Chine
Depuis que la Chine est
Fabriquée en Amérique 
~ David Goudreault (S’édenter la chienne, 2014)

Le Canada, punching bag des Chinois
Et aussi des Américains et des Saoudiens.

Quand on frappe un punching bag, il revient et on le refrappe.
Plus nous sommes redevables des investissements de nations qui veulent le contrôle absolu de l’économie mondiale, là où le pouvoir en place et les pratiques économiques – communistes ou démocratiques – sont au-dessus des lois, plus nous risquons de recevoir des coups... Le moins qu’on puisse dire c’est que les affairistes néolibéraux chinois sont extrêmement arrogants, agressifs et intrusifs. Ils auront beau se draper d’indignité et tenter de blanchir  leurs pratiques, tout le monde sait qu’ils espionnent leurs partenaires occidentaux et s’adonnent au pillage, copiage, vol de données, escroquerie, etc.

À VOIR à ce sujet :  

Le dragon à mille têtes
(ARTE reportage 2016)

Quelques réflexions (textuelles ou adaptées) tirées du documentaire.  

Les Chinois appellent ré-innovation la récupération académique scientifique, technologique et industrielle obtenue dans divers pays du monde. Depuis 2006 leurs connaissances mal acquises sont en quelque sorte blanchies sous forme de brevets chinois à usage chinois, une méthode  qui légalise le pillage et ferme la porte à tous les pays qui refusent de s’y plier. Pour les trains rapides ç’a très bien marché. Même chose en aéronautique – Airbus et Boeing mangent leur pain blanc. Aucun respect de la propriété intellectuelle.
   «En chinois ‘copier’ et ‘apprendre’, c’est le même mot! Un bon élève c’est celui qui copie bien son maître.» ~ Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre français)  
   Nous avons été naïfs et trop accueillants : venez vous installer chez nous! Les services secrets chinois envoient des stagiaires véreux pour faire de la collecte de masse sur l’économie, l’industrie et l’armement – pratiques illégales, vols d’échantillons et de données confidentielles. Les cyber-attaques et l’espionnage humain servent à s’approprier les travaux de recherche des autres et sauvent beaucoup de temps. La loyauté dans le domaine de la concurrence n’existe pas...
   Les Américains, qui ne sont pas des anges, ont trouvé pire qu’eux... Le Dragon se marre et développe de multiples modes d’action. Aux États-Unis, il n’y a pas un secteur de leur économie qui n’est pas pris pour cible par la Chine, leur premier partenaire économique : ingénierie, énergie, santé, communications, banques, commerce, transport, infrastructures, armement. C’est un problème qui menace la sécurité économique et la sûreté nationale. Les Chinois n’attaquent pas seulement les agences gouvernementales mais aussi les compagnies privées, des individus, essayant ainsi de gagner en compétitivité. Cerveaux américains et argent chinois font très bon ménage : le piratage de logiciels industriels, qu’on croyait protégés, sont obtenus en soudoyant des gens qui connaissent les codes et les vendent. Les Chinois utilisent leurs meilleurs experts pour voler à distance des renseignements qu’ils transmettent aux entreprises chinoises. L’appareil d’espionnage économique chinois, appelé Unité 61298, est constitué d’innombrables petits soldats du web.
   «Au Canada, il n’y a quasiment pas une association chinoise qui n’est pas infiltrée, dirigée et contrôlée par les services de renseignements chinois et qui n’arrive pas à rentrer dans toutes les sphères de la société. Que ce soit les sphères industrielles, académiques, religieuses à l’occasion, mais surtout politiques. On les retrouve à tous les niveaux.» ~ Michel Juneau-Katsuya, ancien chef du bureau Asie-Pacifique du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS)
   S’il est un pays qui a su lire les intentions de Pékin, c’est bien le Canada. Les Instituts Confucius (IC) ont été décrits comme étant les chevaux de Troyes de l’interventionnisme chinois. En 2007, le SCRS dénonçait les activités des Instituts et alertait le gouvernement : «Le gouvernement de la République populaire de Chine (RPC) est déterminé à accroître sa puissance militaire et son pouvoir économique et à augmenter sa puissance en douce en même temps. Autrement dit, la Chine veut que le monde s’éprenne d’elle et de tout ce qui est chinois. ... L’objectif primordial des IC est de promouvoir la langue et la culture chinoises. D’après son site web, l’Institut fait campagne en faveur des relations culturelles et d’affaires, sert de ressource aux professionnels locaux qui enseignent l’anglais langue seconde et jouera le rôle d’un ‘vivier de talents pour l’expansion stratégique des entreprises et des gouvernements du Canada et de la Chine’.» Cette note établie que la Chine recherche des sinophiles de bonne foi, mais manipulables, ce qu’on appelait du temps de la guerre froide des idiots utiles. Le Canada est une cible de premier plan et le dragon y est très actif.
   «Ce qui est particulier à la Chine, c’est le volume, la quantité de gens qu’ils sont capables de déployer, la quantité de gens qui vont vouloir sortir pour rendre service à la Chine parce que  c’est la seule façon de sortir justement. Tout le monde est utilisé pour pouvoir récolter des informations qui semblent pour plusieurs Occidentaux plutôt anodines. Mais ils vont passer avec leurs informations à un autre niveau. Éventuellement la prochaine étape c’est peut-être d’envoyer des gens qui vont s’approcher des gens qui sont sympathiques à la Chine, pour éventuellement les amener à devenir des agents d’influence *. Donc ces agents d’influence sont très très importants. On ne veut pas se réveiller à la réalité chinoise, on ne veut pas se réveiller à ce joueur qui est un peu délinquant, qui ne veut pas jouer avec les mêmes règles du jeu dans la cour de récréation et qui va imposer sa façon de faire tout le long, parce qu’on est dépendant de la Chine à trop... à bien des niveaux.» ~ Michel Juneau-Katsuya  
   Se renseigner c’est bien, tout contrôler c’est mieux. Pékin ne supporte aucun opposant, en quel que pays que ce soit. La menace et le chantage sont les armes préférées des Chinois contre les mouvements dissidents tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Chine.  
   «Il ne s’agit pas d’ostraciser les Chinois, mais il s’agit quand même de protéger nos données à nous, nos technologies, parce que c’est notre industrie, notre économie, et puis au bout du compte, la préservation de nos emplois qui est en jeu.» ~ Daniel Schaeffer, Général / Ancien attaché de défense à Pékin

* Agents d’influence locaux :

1. La comédienne québécoise Guylaine Tremblay s’est fait rouler dans la farine en étant porte-parole d’une agence de voyage chinoise à Montréal. (Pauvre elle, c'pas drôle!)
    Au lendemain de l’annonce de l’Office de la protection du consommateur de placer Vacances Sinorama sous tutelle (en mai dernier), la comédienne s’est dissociée de l’entreprise . Le voyagiste Vacances Sinorama, aux prises avec d'importantes difficultés financières, a officiellement déclaré faillite le 12 octobre 2018, quelques semaines après la suspension de son permis au Québec et en Ontario. Selon les documents déposés au Registre des dossiers de faillite et d’insolvabilité, l’agence de voyages spécialisée dans les destinations asiatiques devait plus de 13,5 millions de dollars pour un actif déclaré de 785 000 $. Vacances Sinorama était notamment reconnue pour offrir des voyages en Chine à des prix très compétitifs. L’agence, basée à Markham, a fermé ses portes en Ontario après 13 années d’activité dans cette province, flouant au passage de nombreux clients qui avaient acheté / réservé des voyages – aucun n’a été remboursé à ce jour. L’agence vendait environ 15000 voyages par année au Québec. (ICI Radio-Canada Nouvelles, 19 octobre 2018)

2. Jean-François Lépine, un sinophile de longue date 
    L’ancien journaliste de Radio-Canada est le directeur des représentations du Québec en Chine. Son travail consiste à promouvoir les intérêts du Québec dans l’Empire du Milieu et à développer des partenariats d’affaires québécois et chinois. Il expliquait à l’émission Médium large que la Chine est une société dynamique et moins corrompue qu’on le croit. La nouvelle classe moyenne compte 400 millions d’individus (sur un total 2,4 milliards). «L’ancien consul général à Montréal, Peng Jingtao, me demandait comment on pourrait convaincre les Canadiens que la Chine n’est pas un pays dictatorial, que la Chine est un pays où on respecte les droits de l’homme. Je lui ai répondu que la Chine était un état autoritaire. Il a nié et s’est emporté en disant que la Chine avait sauvé des millions de gens de la pauvreté. Vous voyez, il faut constamment relativiser», disait Lépine. (Radio-Canada Première, 13 septembre 2018)

3. Trudeau Père & Fils. Le fils a hérité de l’ADN sinophile du père 
    Peu après son élection en 2013 à la tête du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau a commis une bourde impardonnable en exprimant son admiration envers la Chine «parce que [sa] dictature [lui] permet de faire un virage économique soudain». ... Comme si les fins – la croissance économique et la création de la richesse – pouvaient justifier les moyens, telle la suppression des libertés fondamentales. (Konrad Yakabuski, Trudeau et le dragon chinois, Le Devoir 5 janvier 2019)

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(1) Le Monde (3 avril 2018) :
«Il y a aujourd'hui entre 5 et 8 millions de prisonniers dans près de 1000 camps de travail forcé», affirme Jean-Luc Domenach. Selon ses dernières recherches, il y a environ 750 «laogai» (camps de «réforme ou rééducation par le travail») et entre 100 et 200 «laojiao» (camps d'«enseignement par le travail»).
   Les «laogai» concernent surtout les prisonniers politiques et de droit commun. Ce système de camps avait été créé par Mao Tsé-Toung et a longtemps été considéré comme l'équivalent du goulag soviétique. À la fin des années 50, les «laogai» ont emprisonné jusqu'à 20 millions de personnes, selon le professeur français.
   Les «laojiao» regroupent les peines pour la petite délinquance (crimes mineurs, petits vols et trafic de drogues). Il y a aussi des camps spéciaux, notamment pour les jeunes, les drogués et les prostituées.
   Jugés en 2 ou 3 minutes Dans les deux types de camps principaux, les prisonniers, jugés en général en 2 ou 3 minutes, sont livrés à des travaux terriblement durs, lourds et longs contre une rémunération dérisoire. «Autant dire qu'il s'agit de vol de travail», affirme M. Domenach.
   C'est une main-d'oeuvre presque gratuite qui sert à tout : construction de routes, de ponts, de logements, de voitures, mais aussi de toutes sortes de produits commerciaux fabriqués à la chaîne et à bas prix, cite-t-il en exemples. Ces camps de travail passent des contrats avec des entreprises et souffrent aussi de graves problèmes de corruption, explique l'expert.
   Pièces mécaniques, vêtements, décorations de Noël, jouets, raquettes et balles de ping-pong, thé noir, etc. : autant de produits que l'on retrouve dans les rayons de magasins occidentaux, notamment en France et en Suisse, et qui ont été directement fabriqués dans des camps de travail, «au fouet», selon l'expression du spécialiste. Un marché qui pourrait se chiffrer en milliards, selon les enquêtes sur le sujet.
   Enfin, d'autres lieux de détention extrajudiciaire en Chine inquiètent Jean-Luc Domenach : les prisons noires. Il s'agit d'hôtels, d'appartements, de caves ou de bureaux désaffectés transformés en prisons illégales par les pouvoirs locaux.
   «La loi autorise la police locale, provinciale ou nationale à enfermer et retenir pour deux fois six mois des personnes, essentiellement des intellectuels et avocats, critiquant le pouvoir communiste. Entre 20 000 et 30 000 personnes seraient actuellement concernées», selon ses récentes recherches.


Aussi : Appel à l'aide des travailleurs forcés chinois

(2) Agence France-Presse Pékin (7 mars 2012) :
Les condamnés à mort, principale source d'organes en Chine Les condamnés à mort exécutés sont la principale source des organes utilisés dans les transplantations en Chine à cause d'un manque de dons volontaires, a déclaré le vice-ministre chinois de la Santé, Huang Jiefu, cité par mercredi par le Fazhi Ribao (Quotidien des Lois).
   La Chine cherche depuis longtemps à réduire cette dépendance vis-à-vis des organes des condamnés à mort, mais une demande élevée et un manque persistant de dons font qu'ils en restent une source majeure, a expliqué M. Huang au journal en marge de la session annuelle du parlement chinois.
   Pékin a interdit le commerce des organes humains en 2007 et lancé deux années plus tard une campagne pour recueillir des dons, mais ces derniers restent insuffisants.
   Environ 10 000 transplantations sont réalisées chaque année tandis que le nombre de personnes qui attendent des dons d'organes est estimé à 1,3 million, avait rapporté précédemment la presse officielle.
   Le nombre des exécutions chaque année en Chine, qui reste secret, a été évalué en décembre à 4000 par an par l'organisation de défense des droits de l'homme Duihua (Dialogue), sur la base d'un rapport de l'Académie chinoise des sciences sociales.
   Le manque de dons d'organes dans le pays le plus peuplé du monde a créé un marché pour les ventes illégales et les dons forcés.
   L'Association des médecins de Chine avait déclaré en 2007 que les transplantations des organes des condamnés exécutés devaient bénéficier uniquement à leurs proches immédiats.
   Mais en 2009, M. Huang, tout en assurant que les droits des condamnés à mort étaient respectés, avait déclaré qu'il fallait une autorisation écrite de leur part avant que leurs organes puissent être utilisés, avait rapporté à l'époque le quotidien China Daily.
   «Rien n'a vraiment changé», a déclaré à l'AFP Sarah Schafer, chercheur pour Amnesty International. «Ce manque de progrès fait froid dans le dos», a-t-elle ajouté.


Aussi :
Trafic d'organes en Chine: des survivantes interpellent le gouvernement Trudeau
OTTAWA – Des survivantes des camps de travaux forcés en Chine, qui auraient été emprisonnés pour le trafic d’organes, espèrent que le gouvernement canadien agira pour mettre fin à ce fléau qui tuerait des dizaines de milliers de Chinois dans le plus grand secret chaque année.
   Cindy Song avait 26 ans en 2001 lorsqu’elle a été arrêtée, puis envoyée dans un camp de travail forcé comme « prisonnière de conscience » pour trois ans dans la ville de Zibo, dans l’est de la Chine. Son crime? Elle suivait les enseignements du falun gong, une pratique spirituelle basée sur la médecine traditionnelle chinoise.


La Chine, le premier bourreau du monde   
Amnistie internationale a surveillé le recours à la peine de mort pendant toute l’année, ainsi que les décisions des tribunaux enregistrées sur la base de données en ligne de la Cour populaire suprême. L’organisation estime qu’une fois de plus, la Chine a procédé à plus d’exécutions que tous les autres pays du monde confondus, conservant ainsi en 2017 sa position d’État ayant exécuté le plus grand nombre de prisonniers.

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MISE EN GARDE : les photos pourraient heurter les visiteurs sensibles à la cruauté envers les animaux

J’éprouve une répulsion incontrôlable non seulement vis-à-vis le non respect des droits humains qui prévaut dans la culture chinoise mais aussi vis-à-vis de ses coutumes barbares. (Il va de soi qu'on ne peut demander à des gens qui ne respectent pas les humains, de respecter les animaux.)   
   Un exemple : le Festival de viande de chien de Yulin. En 2018, 10 000 chiens et 4000 chats ont été torturés puis consommés. Pour faire monter le prix au kilo, on force les animaux à avaler de grandes quantités d’eau pour qu’ils pèsent plus lourd. «Plus un animal souffre plus la viande sera tendre à la cuisson», disent les Chinois. 


Ces chiens sont cruellement ligotés, confinés dans des camions sur de longues distances avant d'être abattus. Le transport de masse, l'abattage et la consommation de viande de chien pendant le solstice d'été est une activité contre laquelle les gouvernements responsables devraient intervenir, mais elles ne le font pas. C’est une pratique répandue en Asie. Alors, avec l’accord transpacifique, il y aura certainement des produits contenant de la viande de chiens et de chats (sous une fausse identification) dans les épiceries canadiennes. 



J’encourage donc les gens à boycotter les aliments provenant d’Asie – on ignore ce qu’ils peuvent contenir. Nous ne pouvons pas nous fier à notre négligente Agence canadienne d’inspection des aliments ni à Santé Canada qui, par exemple, maintient son approbation des produits contenant du glyphosate tel que le Roundup. Ça s'appelle de l'autoprotection. 

Comme disait Marguerite Yourcenar, «les hommes se font la main sur les animaux»


Pratique de la procédure d'exécution entre collègues. Photo AFP 


Prochainement : Surveillance à la chinoise

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