En apprenant
la condamnation à mort de Robert Lloyd Schellenberg pour trafic de drogue, j’ai
pensé aux trafiquants chinois de Fentanyl qui ont envahi le pays, de Vancouver
aux provinces maritimes. La peine de mort a été abolie au Canada, mais Ottawa
pourrait traquer la mafia chinoise et, après un procès de 2 ou 3 minutes,
condamner les trafiquants à l’emprisonnement à vie et, en cas de mort naturelle,
prélever et vendre leurs organes à Pékin – un business très lucratif en Chine
(2). Une question de fair-play.
ICI
Radio-Canada Nouvelle :
«Le taux de culpabilité dans les cours
chinoises se situe au-dessus des 99 %. Lorsque tu apparais dans une cour en
Chine, au départ, tes chances [d’être disculpé] sont presque inexistantes.»
Patrice Dallaire, ancien représentant du Québec à Pékin
«Que la cour ait décidé d’appliquer une
sentence encore plus lourde [après l’appel de Schellenberg], n’est pas
inusité», poursuit-il en précisant que les juges sont nommés par le
gouvernement en Chine. «Au sein de la justice chinoise, il n’y a pas de concept
– comme au Canada ou en Occident en général – de séparation des pouvoirs,
ajoute M. Dallaire. Les juges sont nommés par l’État, ils sont fonctionnaires
de l’État, ils n’ont parfois aucun diplôme en droit.»
Un total de 13 citoyens canadiens ont
été arrêtés en Chine depuis l'arrestation de la directrice financière du géant
chinois des télécoms Huawei, selon le gouvernement canadien.
La Chine nie l'immunité diplomatique
du Canadien Michael Kovrig
[...]
MM. Kovrig et Spavor ont été arrêtés en raison de vagues allégations de menace
à la sécurité nationale dans la foulée de l’arrestation d’une cadre supérieure
chinoise du géant des télécommunications Huawei au Canada le 1er décembre
dernier.
Les relations entre la Chine et le Canada
sont tendues depuis ce temps, puisque l’arrestation de la Chinoise a été
effectuée à la demande de Washington. Les États-Unis demandent maintenant son
extradition en raison de soupçons de complicité de fraude afin de contourner
les sanctions américaines contre l’Iran.
La Chine accuse le Canada de coopérer
aveuglément avec les États-Unis.
Cinq sujets passés sous le radar en
2018
Ximena
Sampson
Radio-Canada
Nouvelle | Le 29 décembre 2018
Au cours de cette année qui se
termine, certains sujets ont pris beaucoup de place dans la couverture
médiatique, alors que d'autres ont été peu abordés. Lesquels auraient mérité
qu'on s'y attarde plus longuement? Nous avons posé la question à quelques
observateurs de la scène internationale. Voici leurs choix.
L’inévitable montée en puissance de la
Chine
Ce
n’est pas un phénomène nouveau, mais il est devenu incontournable en 2018. L’influence
de la Chine dans le monde s’est encore amplifiée au rythme de ses
investissements dans les ressources naturelles, en Afrique, mais aussi en
Amérique latine, ce qui suscite des réactions du côté des Américains, qui
n’apprécient guère de voir évoluer les Chinois dans ce qu’ils considèrent être
leur pré carré.
En Europe aussi, les investissements chinois
se multiplient, que ce soit en République tchèque, au Portugal ou en Grèce,
notamment dans le port du Pirée, qui appartient à l’entreprise chinoise Cosco
Shipping Ports.
La Chine s’affirme ainsi en tant que
puissance planétaire
«C’est
l’illustration d’une vraie compétition», précise Julien Tourreille, chercheur à
la chaire Raoul-Dandurand de l'Université du Québec à Montréal.
Parallèlement à cette grande ouverture
commerciale, sur le plan interne, les autorités chinoises répriment toute dissidence
d’une poigne de fer. «On revient dans les années Mao», croit François
Brousseau, chroniqueur d’information internationale à Radio-Canada. «On
surveille les gens et on les fiche en mettant à profit les récentes découvertes
en matière de reconnaissance faciale.»
«Xi
Jinping veut démontrer qu’on peut avoir la prospérité et le progrès économique
jusqu’à être les premiers dans le monde, mais sans la démocratie», affirme
M. Brousseau.
Article
intégral :
Tout est
Fabriqué en Chine
Depuis que la Chine est
Fabriquée en Amérique
~
David Goudreault (S’édenter la chienne,
2014)
Le Canada, punching bag des Chinois
Et
aussi des Américains et des Saoudiens.
Quand
on frappe un punching bag, il revient et on le refrappe.
Plus
nous sommes redevables des investissements de nations qui veulent le contrôle
absolu de l’économie mondiale, là où le pouvoir en place et les pratiques
économiques – communistes ou démocratiques – sont au-dessus des lois, plus nous
risquons de recevoir des coups... Le moins qu’on puisse dire c’est que les
affairistes néolibéraux chinois sont extrêmement arrogants, agressifs et
intrusifs. Ils auront beau se draper d’indignité et tenter de blanchir leurs pratiques, tout le monde sait qu’ils
espionnent leurs partenaires occidentaux et s’adonnent au pillage, copiage, vol
de données, escroquerie, etc.
À VOIR
à ce sujet :
Le dragon à mille têtes
(ARTE
reportage 2016)
Quelques
réflexions (textuelles ou adaptées) tirées du documentaire.
Les
Chinois appellent ré-innovation la
récupération académique scientifique, technologique et industrielle obtenue
dans divers pays du monde. Depuis 2006 leurs connaissances mal acquises sont en
quelque sorte blanchies sous forme de brevets chinois à usage chinois, une
méthode qui légalise le pillage et ferme
la porte à tous les pays qui refusent de s’y plier. Pour les trains rapides ç’a
très bien marché. Même chose en aéronautique – Airbus et Boeing mangent leur
pain blanc. Aucun respect de la propriété intellectuelle.
«En chinois ‘copier’ et ‘apprendre’, c’est
le même mot! Un bon élève c’est celui qui copie bien son maître.» ~ Jean-Pierre
Raffarin (ancien premier ministre français)
Nous avons été naïfs et trop
accueillants : venez vous installer
chez nous! Les services secrets chinois envoient des stagiaires véreux pour
faire de la collecte de masse sur l’économie, l’industrie et l’armement –
pratiques illégales, vols d’échantillons et de données confidentielles. Les
cyber-attaques et l’espionnage humain servent à s’approprier les travaux de
recherche des autres et sauvent beaucoup de temps. La loyauté dans le domaine
de la concurrence n’existe pas...
Les Américains, qui ne sont pas des anges,
ont trouvé pire qu’eux... Le Dragon se marre et développe de multiples modes
d’action. Aux États-Unis, il n’y a pas un secteur de leur économie qui n’est
pas pris pour cible par la Chine, leur premier partenaire économique :
ingénierie, énergie, santé, communications, banques, commerce, transport, infrastructures,
armement. C’est un problème qui menace la sécurité économique et la sûreté
nationale. Les Chinois n’attaquent pas seulement les agences gouvernementales
mais aussi les compagnies privées, des individus, essayant ainsi de gagner en
compétitivité. Cerveaux américains et argent chinois font très bon
ménage : le piratage de logiciels industriels, qu’on croyait protégés, sont
obtenus en soudoyant des gens qui connaissent les codes et les vendent. Les
Chinois utilisent leurs meilleurs experts pour voler à distance des
renseignements qu’ils transmettent aux entreprises chinoises. L’appareil
d’espionnage économique chinois, appelé Unité 61298, est constitué
d’innombrables petits soldats du web.
«Au
Canada, il n’y a quasiment pas une association chinoise qui n’est pas
infiltrée, dirigée et contrôlée par les services de renseignements chinois et
qui n’arrive pas à rentrer dans toutes les sphères de la société. Que ce soit
les sphères industrielles, académiques, religieuses à l’occasion, mais surtout
politiques. On les retrouve à tous les niveaux.» ~ Michel Juneau-Katsuya, ancien
chef du bureau Asie-Pacifique du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS)
S’il
est un pays qui a su lire les intentions de Pékin, c’est bien le Canada. Les
Instituts Confucius (IC) ont été décrits comme étant les chevaux de Troyes de
l’interventionnisme chinois. En 2007, le SCRS dénonçait les activités des
Instituts et alertait le gouvernement : «Le gouvernement de la République
populaire de Chine (RPC) est déterminé à accroître sa puissance militaire et
son pouvoir économique et à augmenter sa puissance en douce en même temps.
Autrement dit, la Chine veut que le monde s’éprenne d’elle et de tout ce qui
est chinois. ... L’objectif primordial des IC est de promouvoir la langue et la
culture chinoises. D’après son site web, l’Institut fait campagne en faveur des
relations culturelles et d’affaires, sert de ressource aux professionnels
locaux qui enseignent l’anglais langue seconde et jouera le rôle d’un ‘vivier
de talents pour l’expansion stratégique des entreprises et des gouvernements du
Canada et de la Chine’.» Cette note établie que la Chine recherche des sinophiles de bonne foi, mais manipulables,
ce qu’on appelait du temps de la guerre froide des idiots utiles. Le Canada
est une cible de premier plan et le dragon y est très actif.
«Ce qui est particulier à la Chine, c’est le
volume, la quantité de gens qu’ils sont capables de déployer, la quantité de
gens qui vont vouloir sortir pour rendre service à la Chine parce que c’est la seule façon de sortir justement. Tout
le monde est utilisé pour pouvoir récolter des informations qui semblent pour
plusieurs Occidentaux plutôt anodines. Mais ils vont passer avec leurs
informations à un autre niveau. Éventuellement la prochaine étape c’est
peut-être d’envoyer des gens qui vont s’approcher
des gens qui sont sympathiques à la Chine, pour éventuellement les amener à
devenir des agents d’influence *. Donc ces agents d’influence sont très très
importants. On ne veut pas se réveiller à la réalité chinoise, on ne veut
pas se réveiller à ce joueur qui est un peu délinquant, qui ne veut pas jouer
avec les mêmes règles du jeu dans la cour de récréation et qui va imposer sa
façon de faire tout le long, parce qu’on est dépendant de la Chine à trop... à
bien des niveaux.» ~ Michel Juneau-Katsuya
Se renseigner c’est bien, tout contrôler
c’est mieux. Pékin ne supporte aucun opposant, en quel que pays que ce soit. La
menace et le chantage sont les armes préférées des Chinois contre les
mouvements dissidents tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Chine.
«Il ne s’agit pas d’ostraciser les Chinois,
mais il s’agit quand même de protéger nos données à nous, nos technologies,
parce que c’est notre industrie, notre économie, et puis au bout du compte, la
préservation de nos emplois qui est en jeu.» ~ Daniel Schaeffer, Général /
Ancien attaché de défense à Pékin
* Agents d’influence locaux :
1. La
comédienne québécoise Guylaine Tremblay
s’est fait rouler dans la farine en étant porte-parole
d’une agence de voyage chinoise à Montréal. (Pauvre elle, c'pas drôle!)
Au lendemain de l’annonce de
l’Office de la protection du consommateur de placer Vacances Sinorama sous tutelle (en mai dernier), la comédienne
s’est dissociée de l’entreprise . Le voyagiste Vacances Sinorama, aux prises
avec d'importantes difficultés financières, a officiellement déclaré faillite
le 12 octobre 2018, quelques semaines après la suspension de son permis au
Québec et en Ontario. Selon les documents déposés au Registre des dossiers de
faillite et d’insolvabilité, l’agence de voyages spécialisée dans les
destinations asiatiques devait plus de 13,5 millions de dollars pour un actif
déclaré de 785 000 $. Vacances Sinorama était notamment reconnue pour offrir
des voyages en Chine à des prix très compétitifs. L’agence, basée à Markham, a
fermé ses portes en Ontario après 13 années d’activité dans cette province,
flouant au passage de nombreux clients qui avaient acheté / réservé des voyages
– aucun n’a été remboursé à ce jour. L’agence vendait environ 15000 voyages par
année au Québec. (ICI Radio-Canada Nouvelles, 19 octobre 2018)
2. Jean-François Lépine, un sinophile de
longue date
L’ancien journaliste de Radio-Canada est le directeur des
représentations du Québec en Chine. Son travail consiste à promouvoir les
intérêts du Québec dans l’Empire du Milieu et à développer des partenariats
d’affaires québécois et chinois. Il expliquait à l’émission Médium large que la
Chine est une société dynamique et moins corrompue qu’on le croit. La nouvelle classe
moyenne compte 400 millions d’individus (sur un total 2,4 milliards). «L’ancien
consul général à Montréal, Peng Jingtao, me demandait comment on pourrait
convaincre les Canadiens que la Chine n’est pas un pays dictatorial, que la
Chine est un pays où on respecte les droits de l’homme. Je lui ai répondu que
la Chine était un état autoritaire. Il a nié et s’est emporté en disant que la
Chine avait sauvé des millions de gens de la pauvreté. Vous voyez, il faut constamment
relativiser», disait Lépine. (Radio-Canada Première, 13 septembre 2018)
3. Trudeau Père & Fils. Le fils a
hérité de l’ADN sinophile du père
Peu après son élection en 2013 à la tête du
Parti libéral du Canada, Justin Trudeau a commis une bourde impardonnable en exprimant son admiration envers la Chine
«parce que [sa] dictature [lui] permet de faire un virage économique soudain».
... Comme si les fins – la croissance économique et la création de la richesse
– pouvaient justifier les moyens, telle la suppression des libertés
fondamentales. (Konrad Yakabuski, Trudeau
et le dragon chinois, Le Devoir 5 janvier 2019)
~~~
(1)
Le Monde (3 avril 2018) :
«Il y a aujourd'hui entre 5 et 8 millions de
prisonniers dans près de 1000 camps de travail forcé», affirme Jean-Luc
Domenach. Selon ses dernières recherches, il y a environ 750 «laogai» (camps de
«réforme ou rééducation par le travail») et entre 100 et 200 «laojiao» (camps
d'«enseignement par le travail»).
Les «laogai» concernent surtout les
prisonniers politiques et de droit commun. Ce système de camps avait été créé
par Mao Tsé-Toung et a longtemps été considéré comme l'équivalent du goulag
soviétique. À la fin des années 50, les «laogai» ont emprisonné jusqu'à 20
millions de personnes, selon le professeur français.
Les «laojiao» regroupent les peines pour la
petite délinquance (crimes mineurs, petits vols et trafic de drogues). Il y a
aussi des camps spéciaux, notamment pour les jeunes, les drogués et les prostituées.
Jugés
en 2 ou 3 minutes – Dans les deux types de camps
principaux, les prisonniers, jugés en général en 2 ou 3 minutes, sont livrés à
des travaux terriblement durs, lourds et longs contre une rémunération
dérisoire. «Autant dire qu'il s'agit de vol de travail», affirme M. Domenach.
C'est une main-d'oeuvre presque gratuite qui
sert à tout : construction de routes, de ponts, de logements, de voitures, mais
aussi de toutes sortes de produits commerciaux fabriqués à la chaîne et à bas
prix, cite-t-il en exemples. Ces camps de travail passent des contrats avec des
entreprises et souffrent aussi de graves problèmes de corruption, explique
l'expert.
Pièces mécaniques, vêtements, décorations de
Noël, jouets, raquettes et balles de ping-pong, thé noir, etc. : autant de
produits que l'on retrouve dans les rayons de magasins occidentaux, notamment
en France et en Suisse, et qui ont été directement fabriqués dans des camps de
travail, «au fouet», selon l'expression du spécialiste. Un marché qui pourrait
se chiffrer en milliards, selon les enquêtes sur le sujet.
Enfin, d'autres lieux de détention
extrajudiciaire en Chine inquiètent Jean-Luc Domenach : les prisons noires. Il
s'agit d'hôtels, d'appartements, de caves ou de bureaux désaffectés transformés
en prisons illégales par les pouvoirs locaux.
«La
loi autorise la police locale, provinciale ou nationale à enfermer et retenir
pour deux fois six mois des personnes, essentiellement des intellectuels et
avocats, critiquant le pouvoir communiste. Entre 20 000 et 30 000
personnes seraient actuellement concernées», selon ses récentes recherches.
Aussi :
Appel à l'aide des travailleurs forcés
chinois
(2)
Agence France-Presse Pékin (7 mars 2012) :
Les condamnés à mort, principale
source d'organes en Chine – Les condamnés à mort exécutés sont la
principale source des organes utilisés dans les transplantations en Chine à
cause d'un manque de dons volontaires, a déclaré le vice-ministre chinois de la
Santé, Huang Jiefu, cité par mercredi par le Fazhi Ribao (Quotidien des Lois).
La Chine cherche depuis longtemps à réduire
cette dépendance vis-à-vis des organes des condamnés à mort, mais une demande
élevée et un manque persistant de dons font qu'ils en restent une source
majeure, a expliqué M. Huang au journal en marge de la session annuelle du
parlement chinois.
Pékin a interdit le commerce des organes
humains en 2007 et lancé deux années plus tard une campagne pour recueillir des
dons, mais ces derniers restent insuffisants.
Environ 10 000 transplantations sont
réalisées chaque année tandis que le nombre de personnes qui attendent des dons
d'organes est estimé à 1,3 million, avait rapporté précédemment la presse
officielle.
Le nombre des exécutions chaque année en
Chine, qui reste secret, a été évalué en décembre à 4000 par an par
l'organisation de défense des droits de l'homme Duihua (Dialogue), sur la base
d'un rapport de l'Académie chinoise des sciences sociales.
Le manque de dons d'organes dans le pays le
plus peuplé du monde a créé un marché pour les ventes illégales et les dons
forcés.
L'Association des médecins de Chine avait
déclaré en 2007 que les transplantations des organes des condamnés exécutés
devaient bénéficier uniquement à leurs proches immédiats.
Mais en 2009, M. Huang, tout en assurant que
les droits des condamnés à mort étaient respectés, avait déclaré qu'il fallait
une autorisation écrite de leur part avant que leurs organes puissent être
utilisés, avait rapporté à l'époque le quotidien China Daily.
«Rien n'a vraiment changé», a déclaré à
l'AFP Sarah Schafer, chercheur pour Amnesty International. «Ce manque de
progrès fait froid dans le dos», a-t-elle ajouté.
Aussi :
Trafic d'organes en Chine: des
survivantes interpellent le gouvernement Trudeau
OTTAWA
– Des survivantes des camps de travaux forcés en Chine, qui auraient été
emprisonnés pour le trafic d’organes, espèrent que le gouvernement canadien
agira pour mettre fin à ce fléau qui tuerait des dizaines de milliers de
Chinois dans le plus grand secret chaque année.
Cindy Song avait 26 ans en 2001 lorsqu’elle
a été arrêtée, puis envoyée dans un camp de travail forcé comme « prisonnière
de conscience » pour trois ans dans la ville de Zibo, dans l’est de la Chine.
Son crime? Elle suivait les enseignements du falun gong, une pratique
spirituelle basée sur la médecine traditionnelle chinoise.
La Chine, le premier bourreau du monde
Amnistie
internationale a surveillé le recours à la peine de mort pendant toute l’année,
ainsi que les décisions des tribunaux enregistrées sur la base de données en
ligne de la Cour populaire suprême. L’organisation estime qu’une fois de plus,
la Chine a procédé à plus d’exécutions que tous les autres pays du monde
confondus, conservant ainsi en 2017 sa position d’État ayant exécuté le plus
grand nombre de prisonniers.
~~~
MISE EN GARDE : les photos pourraient heurter les visiteurs sensibles à la cruauté envers les animaux
J’éprouve
une répulsion incontrôlable non seulement vis-à-vis le non respect des droits
humains qui prévaut dans la culture chinoise mais aussi vis-à-vis de ses
coutumes barbares. (Il va de soi qu'on ne peut demander à des gens qui ne respectent pas les humains, de respecter les animaux.)
Un exemple : le Festival de viande de chien
de Yulin. En 2018, 10 000 chiens et 4000 chats ont été torturés puis
consommés. Pour faire monter le prix au kilo, on force les animaux à avaler de
grandes quantités d’eau pour qu’ils pèsent plus lourd. «Plus un animal souffre plus la viande sera tendre à la cuisson»,
disent les Chinois.
Ces chiens sont cruellement ligotés, confinés dans des camions sur de longues distances avant d'être abattus. Le transport de masse, l'abattage et la consommation de viande de chien pendant le solstice d'été est une activité contre laquelle les gouvernements responsables devraient intervenir, mais elles ne le font pas. C’est une pratique répandue en Asie. Alors, avec l’accord transpacifique, il y aura certainement des produits contenant de la viande de chiens et de chats (sous une fausse identification) dans les épiceries canadiennes.
J’encourage donc les gens à boycotter les aliments provenant d’Asie – on ignore ce qu’ils peuvent contenir. Nous ne pouvons pas nous fier à notre négligente Agence canadienne d’inspection des aliments ni à Santé Canada qui, par exemple, maintient son approbation des produits contenant du glyphosate tel que le Roundup. Ça s'appelle de l'autoprotection.
Comme
disait Marguerite Yourcenar, «les hommes se font la main sur les
animaux» :
Pratique de la procédure d'exécution entre collègues. Photo AFP
Prochainement : Surveillance à la chinoise
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