La Malbaie transformée en zone de guerre
Le niveau de sécurité a levé d'un cran à La
Malbaie. Il n'est désormais plus possible de circuler librement dans un périmètre
d'une vingtaine de kilomètres carrés autour du Manoir Richelieu, point
culminant du sommet du G7. Quelque 800 résidents et travailleurs doivent
à compter de lundi porter en tout temps les accréditations nécessaires pour
traverser les divers points de contrôle de la zone verte, qui s’étend de la
côte Bellevue à La Malbaie jusqu’à Saint-Irénée. La route 362 a été fermée à la
circulation dans le secteur. Des chemins de contournement ont été aménagés. Une
barrière de 1,4 kilomètre protège la zone à Pointe-au-Pic. De la surveillance
aérienne et des agents des forces de l'ordre contrôlent le reste de la zone.
Des camps militaires dans le Kamouraska en
marge du G7. Un camp
temporaire de l'armée a été installé à Saint-André-de-Kamouraska en marge de la
tenue du G7 à La Malbaie. Photo : Forces armées canadiennes / Caporal Nathan
Moulton
Selon les
chiffres compilés par le groupe de recherche sur le G8 et le G20 de
l'Université de Toronto, le dernier sommet canadien, en 2010, aurait coûté
environ la moitié de la facture du sommet de La Malbaie.
Cette
année, la GRC a notamment annoncé le déplacement de 3000 policiers de partout
au pays à La Malbaie, une mesure estimée à 2,2 millions de dollars. Le
gouvernement fédéral estime pour sa part que l'événement coûtera au moins 605
millions de dollars. [Ndlr :
quelque 800 millions de dollars, de quoi soutenir les banques
alimentaires du Canada qui n’arrivent pas à répondre aux demandes d’aide des
pauvres de notre pays riche...]
Utiles les G7? L’an dernier, le sommet du G7 avait au
programme la question des crises en Syrie et en Libye, le terrorisme mené par
le groupe armé État islamique (EI), les actions unilatérales en Ukraine par la
Russie et les sanctions des Nations unies contre la Corée du Nord. Un an plus
tard, la plupart de ces enjeux demeurent actuels, remettant en question
l’influence qu’ont les sept dans le cours de la politique internationale.
Source de
ces quelques données :
Beaucoup
de bruit pour rien,
dirait Shakespeare. Le bilan du G20 de Hambourg en 2017 se résumait à :
«Polluons dans la joie et la bonne humeur, sauvons la terre par la croissance
économique, en carburant de plus en plus aux énergies fossiles.» Valeur ajoutée cette
année : «égalité des sexes».
Apprenant en 2017 que le prochain
G7 aurait lieu au Québec, j’avais proposé un menu simple, économique et
bourratif à base de poutine afin de réduire les frais de restauration. Bon là, vu
que les leaders ne sont pas végétariens, j’ajoute les hot-dogs à la poutine – tous
les pays ont créé des saucisses qui leur ressemblent... (de la viande compactée
dans des boyaux).
Dirty
Dogs, Montreal – choucroute aux pommes rouges, saucisse à la bière
Hot-dogs
Allemagne : bratwurst (genre
Das Brat)
Canada / Québec : saucisse
fumée (genre Lafleur)
États-Unis : saucisse fumée (genre Ball Park)
France : saucisse de Morteau (un gourdin de par son format!)
Italie : saucisse de Bra
Japon : saucisse arabiki (ou à défaut la thaï sai krok isan)
Royaume-Uni : saucisse (genre Cumberland)
Choix de
pains variés, et garnitures à volonté.
Note :
si par hasard il y avait des invités végétaliens, Gusta, une entreprise montréalaise,
offre d’excellentes saucisses véganes (supportons le «local»)
Authentique
poutine québécoise
Poutine
Les
pommes de terre ne coûtent rien. Alors on peut investir dans la sauce à poutine.
Les chefs devront faire preuve de créativité. Frites fraîches et fromage en
grains de qualité, bien sûr.
Allemagne : sauce chou/pomme braisés au cidre, oignons caramélisés
Canada / Québec : la
traditionnelle sauce brune ressemble à s’y méprendre à du pétrole brut... Innovons :
sauce à la bière et sirop d'érable, fromage de Charlevoix, crème sûre et
oignons verts
États-Unis : sauce texane au Coca-Cola, ketchup et chipotle, relevée au Jack
Daniels
France : sauce à la bière noire, échalotes frites, fromage bleu émietté nappé
d’aïoli au piment
Italie : sauce tomate napolitaine à l’ail, ricotta, mozzarella en grains
Japon : sauce au cari japonais, oignons au sake, fromage en
grains au Gochugaru
Royaume-Uni : sauce Albert (moutarde, raifort), chutney
mangue-oignon rouge, ou la zestée
Cumberland
Servi
dans des assiettes de carton, bien sûr, c’est moins polluant que la styromousse.
«Apportez votre vin et votre bière»
(Un des avantages du libre-échange)
(Un des avantages du libre-échange)
Les micro-brasseries québécoises fabriquent d'excellentes bières (supportons le «local»).
Côté vins, le gouvernement québécois pourrait puiser dans les réserves du mufle Jacques Chagnon :
Côté vins, le gouvernement québécois pourrait puiser dans les réserves du mufle Jacques Chagnon :
Une mêlée de presse embarrassante a conduit
le président de l'Assemblée nationale à faire une «mise au point». Jeudi, Jacques Chagnon a justifié son refus de
dévoiler les achats de bouteilles de vin lors de missions parlementaires
pour les mêmes raisons qu'il ne révélerait pas le «coût pour le teinturier
[des] petites culottes» du journaliste qui l'interrogeait. M. Chagnon a tenu
ces propos à la sortie d’une réunion du Bureau de l’Assemblée nationale pendant
laquelle il a été question d’assurer une meilleure transparence dans les
dépenses des députés. L’opacité dans la reddition de comptes des dépenses des
parlementaires à l’étranger a suscité de vives critiques dans les dernières
semaines. Plusieurs élus ont dénoncé aux médias, sous couvert de l’anonymat,
que M. Chagnon ne lésine pas sur les dépenses, jugées excessives parfois. Ces
dépenses potentiellement gênantes seraient toujours incluses dans le montant
global, mais pourraient être glissées dans une sous-catégorie comme celle de
l’hébergement. De quoi laisser place aux plus libres interprétations.
~~~
En
période électorale, les candidats promettent, s’engagent, misent, répètent,
répètent et répètent qu’ils sont transparents... Puis, ils balancent des gros
mots : économie et austérité.
Les libéraux du Québec miseront sur
l'économie pour changer la donne aux élections
La Presse
canadienne | 2 juin 2018
Les libéraux vont miser une fois de plus sur
ce qui a fait leur force dans le passé pour inverser la tendance et gagner les
prochaines élections : la promesse de stabilité économique.
La menace
protectionniste provenant des États-Unis pourrait bien donner du carburant aux
libéraux de Philippe Couillard, qui commencent déjà à prétendre que la
stabilité économique du Québec sera mieux préservée en maintenant le
gouvernement actuel au pouvoir le 1er octobre.
C'est
ce discours que tenait l'ex-premier ministre Jean Charest en 2008, alors qu'il
était à la tête d'un gouvernement minoritaire en pleine crise financière mondiale.
Il réclamait alors avoir «les deux mains sur le volant» pour mieux gérer la
situation et avait gagné son pari, formant un gouvernement majoritaire en
décembre 2008.
Samedi, lors d'une mêlée de presse en marge
du conseil général du Parti libéral du Québec (PLQ), le président de la
campagne des libéraux, Alexandre Taillefer, a repris à son compte la métaphore
en disant lui aussi qu'il fallait avoir «les mains sur le volant» pour «amener l'économie
du Québec à bon port».
Article
intégral :
~ David
Goudreault (La bête à sa mère;
Éditions Stanké 2015)
On
croirait entendre un coupeux-de-ruban
(politicien dans le Dictionnaire des injures québécoises).
Que
pensez-vous de ça?
Trans
Mountain : des primes de 1,5 million pour deux patrons de Kinder Morgan
Radio-Canada avec CBC News | Le 4 juin 2018
Photo : La Presse canadienne / Darryl Dyck. Ian
Anderson, le président de Kinder Morgan Canada, est l'un des deux dirigeants qui
recevront un boni de rétention en 2019 et 2020. [Ndlr :
Trop de bacon et de Triple Bypass Burgers au Heart Attack Grill de Jon Basso. J’espère
que le monsieur a un bon cardiologue sinon il n’aura pas le temps de profiter de son
boni.]
Deux
dirigeants de la branche canadienne de la pétrolière Kinder Morgan ont chacun
obtenu un boni de rétention de 1,5 million de dollars dans le cadre de la vente
de l'oléoduc Trans Mountain au gouvernement canadien pour la somme de 4,5 milliards
de dollars.
Ces
primes ont été approuvées par le conseil d'administration de l'entreprise;
elles seront versées à Ian Anderson,
président, et à David Safari,
vice-président du système de l'oléoduc Trans Mountain et du projet
d'expansion de celui-ci.
Les
informations portant sur ces paiements se trouvent dans des documents
réglementaires déposés auprès de la Securities and Exchange Commission des
États-Unis.
Le
document, qui est daté du 28 mai, a été déposé le 1er juin et est signé par le
responsable des finances de Kinder Morgan Canada, Dax Sanders.
Ce
rapport indique que les bonis de rétention offerts à MM. Anderson et Safari «seront
payables en parts égales en juillet 2019 et 2020, si les personnes concernées
sont toujours employées par l'entreprise» aux dates mentionnées.
Selon la
compagnie, ces ententes «sont monnaie
courante dans l'industrie» pour des projets et des transactions de cette
ampleur.
M.
Anderson est devenu président de Kinder Morgan Canada en 2017. Il travaille
pour l'entreprise depuis près de 40 ans.
Quant à
M. Safari, il est arrivé chez Kinder Morgan en 2015, après avoir travaillé pour
Laricina Energy et Statoil Canada.
L'octroi de ces primes est survenu une
journée avant l'annonce publique du ministre canadien des Finances, Bill
Morneau, selon laquelle le gouvernement fédéral achetait l'oléoduc et les
infrastructures liées.
Ottawa
s'est porté au secours du projet d'oléoduc après que celui-ci eut fait face à
l'opposition du gouvernement de la Colombie-Britannique, de militants
environnementaux et de certains groupes autochtones.
Ça débecte
et donne envie de lancer un #balanceton... (choisissez un mot)
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