«la
goutte qui fait déborder la... vase.» J’adore!!!! :)))
Graton Vincent @gratonvincent | Jun 1
Graton Vincent @gratonvincent | Jun 1
Al Gore @algore | May 29
Fossil fuels are subsidized 38x more than renewables
globally. Now the Canadian government wants to spend billions more of taxpayer
dollars to increase its country’s contribution to the climate crisis. This is
not in the public interest. We must keep fighting to #StopKM.
Graton Vincent @gratonvincent
Le Monde @JustinTrudeau
Au @g7 de Charlevoix, que diriez-vous de présenter «l’évasion
fiscale expliquée avec des hamburgers» lors d’un de vos 5 à 7 international.
Comme
Boucar Diouf, je me disais récemment qu’au moins Stephen Harper ne cachait pas son
indifférence, pour ne pas dire son aversion, vis-à-vis de la protection de l’environnement
et les sciences. L’homme était un dévoué promoteur du gaz de schiste albertain,
qui, après Dieu, vénérait la Reine comme d'autres vénèrent le Pape, et Israël.
Membre d’un mouvement évangélique protestant,
l’Alliance chrétienne et missionnaire,
il a toujours discrètement (quand on veut gagner ses élections, il vaut mieux ne
pas le dire) encouragé la droite religieuse à se manifester. Devant des
militants chrétiens anti-avortement à Ottawa, Harper disait : «Vos
croyances, vos valeurs, nos valeurs, sont les vraies valeurs canadiennes!»
Ainsi que : «Nous soutenons la définition traditionnelle du mariage, le
mariage entre un homme et une femme.»
Beaucoup de chrétiens évangélistes croient au retour du
Messie en terre sainte, mais seulement lorsque tous les juifs seront revenus au
pays de leurs ancêtres en Israël (accomplissement d’une promesse de Dieu). «Quand
Israël, seul pays au monde dont l’existence est attaquée, est systématiquement
visé et condamné, je crois que nous avons le devoir moral de prendre position.»
(Stephen Harper, discours sur l’antisémitisme, le 8 novembre 2010)
L’évangéliste et créationniste Garry
Goodyear, à la tête du ministère des Sciences et Technologies sous le règne de Harper, disait que la question
de la théorie de l’évolution était une opinion privée... Peut-être que Harper
croit que la terre est plate et qu’elle a été créée en 6 jours. C'est son choix. Mais ses coupures
dans le domaine de la recherche scientifique, fondées sur des idéologies religieuses, étaient inacceptables. Selon lui, «le
pétrole était un don de Dieu qui devait être défendu à tout prix», de sorte que les
environnementalistes étaient des ennemis de l’état, de la religion et de la
civilisation. Autrement dit, on peut faire n’importe quoi, saccager à volonté,
et la science n’a pas d’importance puisque Dieu va prendre la nature en
charge... pas un succès à ce jour.
À voir :
La droite religieuse au Canada
Le Canada
est sans doute perçu comme l’un des pays les plus laïques au monde, mais à quel
point l’est-il vraiment? Ce documentaire s’interroge sur la place de la
religion au sein du gouvernement conservateur actuel et sur les répercussions
de celle-ci sur les décisions politiques. Réalisateur : Jon Kalina; année
de production : 2015.
«Je ne suis pas athée parce je suis fâché contre
votre dieu. Je ne suis pas athée parce que j’aime le péché. Je ne suis pas
athée parce que je ne veux pas répondre à l’autorité.
Je suis
athée parce que je cherchais la vérité à propos de la réalité. J’ai accepté la
nature et ma place dans l’Univers. Je vivrai et je mourrai. Je souhaite que ce
monde sache que j’ai fait de mon mieux. J’espère que nos descendants hériteront
d’un monde qui pourra maintenir la vie.
Je ne
crois pas que la religion apportera la paix à l’humanité. Elle vise
fondamentalement la fin du monde. Le Jour du jugement. La disparition de notre
espèce. Et je me battrai contre ces idées.
Pour mon
enfant ainsi que les vôtres.»
Mike Autrey
Atheist Republic.com
Just’ in peu mieux que Harper
Boucar Diouf
La Presse
+ | Opinion | 2 juin 2018
En
matière de je-m’en-foutisme environnemental, Stephen Harper était difficile à
battre. Quand on lui parlait de réduire les émissions, il pensait d’abord à la
programmation de Radio-Canada, dont la simple vue du logo lui donnait une crise
d’urticaire.
Le
gouvernement Harper, c’était une marginalisation sans précédent de l’expertise
scientifique œuvrant sur l’impact de la contamination des écosystèmes par les
hydrocarbures. C’était la chasse aux spécialistes des contaminants chimiques et
de leurs effets sur la biodiversité, de la protection de l’habitat et de la
lutte contre les changements climatiques.
C’était
le massacre de l’expertise en écotoxicologie au ministère des Pêches et Océans
(MPO). C’était les coups de machette à Environnement Canada, à Santé Canada, à
Parcs Canada et à Statistiques Canada. C’était la disparition annoncée du
programme des 58 lacs expérimentaux (RLE) du Nord-Ouest ontarien, qui, depuis
un demi-siècle, permettait entre autres aux scientifiques un monitorage de
l’effet des contaminants sur les écosystèmes aquatiques et ont été à la base du
traité canado-américain sur les pluies acides en 1991.
La
méthode Harper, c’était aussi la fermeture programmée du Laboratoire de
recherche atmosphérique en environnement polaire (PEARL) dans l’île
d’Ellesmere, qui est un centre d’expertise majeure sur les changements
climatiques et l’étude de l’ozone stratosphérique. C’était la fermeture
programmée du Laboratoire d’expertise pour l’analyse chimique aquatique
(LEACA), à Sainte-Flavie. C’était l’acharnement contre des stations de lutte
contre les déversements de pétrole en Colombie-Britannique. C’était une coupe
drastique dans le budget de fonctionnement de l’Amundsen, ce navire amiral de
la recherche canadienne sur les changements climatiques.
C’était
le projet de loi omnibus C-38 qui avait transféré à l’Office national de
l’énergie, étroitement lié à son bureau, la compétence première de déterminer
les impacts éventuels d’un projet d’oléoduc sur les espèces menacées. C’était
l’abrogation du règlement fédéral qui interdisait la circulation de navires de
plus de 32 m de large sur le chenal laurentien. La méthode Harper, c’était une
honteuse et rétrograde façon de faire qui a amené, en octobre 2014, quelque 815
scientifiques de 32 pays à le critiquer ouvertement pour son ingérence
manifeste dans la liberté scientifique et la marginalisation de la recherche
fondamentale.
La
méthode Harper, c’était une décennie d’agressions idéologiques contre toutes
les disciplines scientifiques auxquelles il reprochait probablement de se
dresser contre l’industrie en général et celle des hydrocarbures en
particulier.
La
méthode Harper, c’était l’économie qui devait indiscutablement passer avant les
préoccupations environnementales et l’acceptabilité sociale d’un projet. Je
suis de ceux à qui cette période rappelle de très mauvais souvenirs.
Mais
quand je regarde le premier ministre Trudeau aller, il m’arrive presque de
m’ennuyer de la franchise de Stephen Harper. Même ceux qui, comme moi, étaient
aux antipodes de sa vision sont forcés d’admettre que lorsqu’il s’agissait
d’environnement, Harper avançait à visage découvert. L’environnement, ce
n’était pas son truc. Ce qui n’est pas le cas de son successeur pour qui la
cause environnementale semble être une préoccupation de façade. Là où Harper
choisissait de tout défaire dans le silence, M. Trudeau semble avoir choisi de
toujours parler sans rien faire. C’est la fameuse sagesse populaire des
bottines qui ne suivent pas les babines.
M.
Trudeau, c’est celui qui répète continuellement qu’il n’y a pas de
contradiction à se proclamer grand chevalier de la défense de la planète bleue
tout en travaillant à décupler l’exploitation des sables bitumineux.
Autrement
dit, on peut en même temps tripler sa consommation déjà abusive de fast-food et
être le plus en santé de la planète. Le premier ministre Trudeau, c’est cet
automobiliste roulant à haute vitesse qui dit vouloir négocier un virage sans
ralentir et qui finira certainement par prendre le clos. C’est celui dont la
ministre de l’Environnement et du Changement climatique complètement éteinte
semble nous démontrer chaque jour que même les convictions les plus profondes
peuvent être corrompues par les lignes de parti et la mainmise du pouvoir
économique sur le politique.
C’est
celui qui, pour mystifier la population, répète sans cesse qu’on n’a pas à
choisir entre l’environnement et l’exportation des ressources. Une rhétorique
simpliste à laquelle on a envie de répliquer : «Mais si on ne peut choisir
entre l’environnement et l’économie, il faut chercher un point d’équilibre.
Entre cesser d’exploiter et vouloir décupler la production des sables
bitumineux au point d’investir 4,5 milliards de l’argent des contribuables dans
l’achat d’un oléoduc à l’avenir douteux, il y a un point de bascule qui
s’appelle commencer par garder le statu quo. C’est la meilleure façon de
préparer l’indispensable décélération qui permettra de mieux négocier le virage
vers d’autres énergies moins polluantes. Être incapable de choisir entre
l’économie et l’environnement, au point de vouloir multiplier par trois le flux
d’hydrocarbures provenant des sables bitumineux vers le Pacifique quand
l’économie canadienne va très bien à leur niveau actuel d’exploitation, c’est
choisir égoïstement d’engraisser des géants là où on devrait se soucier de l’avenir
de ses petits-enfants.»
Notre
bien-aimé humoriste, conteur et biologiste anime une nouvelle série de LA NATURE SELON BOUCAR
À propos
Avec son
sens de l'humour et ses connaissances sur la biodiversité, Boucar Diouf
s'inspire de la nature pour mieux comprendre les rapports entre les humains. À
l'aide de métaphores empruntées à la vie animale et végétale, l'animateur
aborde des sujets, en apparence complexes, avec des images simples.
Ce citoyen du monde a choisi des thèmes qui
permettent d'apprendre et de comprendre comment mieux vivre ensemble.
Enregistrée devant un public en plein coeur du parc La Fontaine, l'émission
propose des réflexions, des discussions et des prestations musicales. Le parc
est un lieu idéal pour favoriser des rencontres entre citoyens de tous âges et
de toutes provenances.
Say hello
to Justin Trudeau, the world's newest oil executive
Bill McKibben
The Canadian prime minister presents himself as a climate hero. By promising to nationalise the Kinder Morgan pipeline, he reveals his true self. In case anyone wondered, this is how the world ends: with the cutest, progressivest, boybandiest leader in the world going fully in the tank for the oil industry.
The Canadian prime minister presents himself as a climate hero. By promising to nationalise the Kinder Morgan pipeline, he reveals his true self. In case anyone wondered, this is how the world ends: with the cutest, progressivest, boybandiest leader in the world going fully in the tank for the oil industry.
Is this a
clever financial decision that will somehow make Canada rich? Certainly not in
the long run. Cleaning up the tar sands complex in Alberta – the biggest,
ugliest scar on the surface of the earth – is already estimated to cost more
than the total revenues generated by all the oil that’s come out of the ground.
Meanwhile, when something goes wrong, Canada is now on the hook: when BP tarred
the Gulf of Mexico, the US was at least able to exact billions of dollars in
fines to help with the cleanup. Canada will get to sue itself.
No, this is
simply a scared prime minister playing politics. He’s worried about the
reaction in Alberta if the pipe is not built, and so he has mortgaged his
credibility. His predecessor, Stephen Harper, probably would not have dared try
– the outcry from environmentalists and First Nations would have been too
overwhelming. But Trudeau is banking on the fact that his liberal charm will
soothe things over. Since he’s got Trump to point to – a true climate denier –
maybe he’ll get away with it.
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