10 juin 2018

G7 : plus absurde qu'une pièce d’Ionesco

Conclusion : une pièce de théâtre absurde, mal jouée. Pas d’ovation. Pas de remboursements de billets. Un étudiant en politique aurait pu rédiger une déclaration commune que les leaders auraient approuvée ou désapprouvée par courriel / tweet – façon Trump. Ottawa aurait économisé 605 + 2,2 millions de dollars de fonds publics.

Photo : Getty Images / Leon Neal. Les chefs d'État et de gouvernement des pays du G7 réunis à La Malbaie.

Avant de voir la photo virale, je me disais justement qu’Angela Merkel était probablement la plus intelligente du groupe. Ce qui ne veut pas dire que j’approuve ses politiques puisqu’elle est à la merci des lobbies économiques internationaux et des élites, au même titre que les autres. Mais, on voit dans son œil et ses attitudes qu’elle est alerte, dotée d’un bon sens de l’humour, plutôt décontractée, et on a l’impression que ses homologues ne l’impressionnent pas du tout...

Photo Reuters. Un photographe travaillant pour le gouvernement allemand a publié une image virale où une chancelière pugnace domine un président américain presque passif. Elle semble dire à la grenade cravatée – traduction en français québécois – «Eille ti-gars, arrête de niaiser! Tu signes ou tu signes pas?»

Difficile de faire entendre raison à un individu buté et lunatique qui se prend pour un génie. Photo by Fabien Durand / Equipe Photo G7. German Chancellor Angela Merkel talks with U.S. President Donald Trump during the traditional family photo at the G7 summit in La Malbaie, Que. on June 8, 2018. (The National Observer) 


Méchant arsenal, pas étonnant que la facture en sécurité soit si élevée. Une façon peu subtile de mettre des bâtons dans les roues à toute forme de contestation publique et civile contre des décisions sociopolitiques. Photo by Alex Tétreault. Police officers from multiple forces were on site, such as this militarized RCMP officer in full tactical gear, seen carrying a 5.56mm assault rifle, a Canadian version of the American M-4, and a highly non-tactical water bottle with a bright orange cap sticking out of his backpack, in Quebec City, on Thursday evening, June 8th, 2018. (The National Observer)

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Pendant ce temps-là, un déversement de pétrole de Kinder Morgan est survenu deux jours avant l’achat du pipeline par Ottawa, qui à l'avenir devra payer pour les nettoyages... Et si Québec tourne le dos "pour vrai" au gaz de schiste, NOUS aurons sans doute à payer des compensations aux investisseurs. Que de gaspillage!  

Trans Mountain : une fuite de pétrole beaucoup plus importante qu’annoncée en C.-B.

ICI Colombie-Britannique-Yukon | Le samedi 9 juin 2018 à 22 h 29

Alors que le ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique avait initialement évoqué une perte de 100 litres de pétrole brut, le 27 mai dernier, ce sont finalement 4800 litres qui ont été déversés dans le sol après une fuite dans une station de Kinder Morgan.

Ali Hounsel, porte-parole du projet d’oléoduc Trans Mountain, de l’entreprise texane Kinder Morgan, a indiqué à CBC News, samedi, que 4,8 mètres cubes de pétrole brut ont été échappés dans le sol de la station de pompage Darfield, au nord de Kamloops, en Colombie-Britannique.

Le 27 mai, la province avait certifié qu’aucun cours d’eau n’avait été touché par cette fuite, contenue aux abords de la station, alors que Kinder Morgan s'était gardée de commenter sur la quantité de pétrole échappée.

En vertu du code opératoire de Kinder Morgan, le seuil minimal au-delà duquel la compagnie est tenue de rapporter un incident est de 100 litres. L’entreprise a par ailleurs précisé que l’opération de nettoyage touchait à sa fin.

Deux jours après cet incident, Ottawa s’est engagé à acheter à Kinder Morgan le pipeline Trans Mountain pour 4,5 milliards de dollars. La firme avait laissé au gouvernement fédéral jusqu’au 31 mai pour finaliser un accord, en menaçant de mettre fin au projet d'extension de l'oléoduc.

Québec tourne le dos aux gaz de schiste

Alexandre Shields | Le Devoir 9 juin 2018

Photo : Pedro Ruiz Le Devoir. En septembre 2010, quelques mois après l’annonce de Mme Normandeau, la contestation contre les gaz de schiste battait son plein. Sur notre photo, une manifestation organisée par la coalition Vigilance énergie.

«Le contexte actuel n’a jamais été aussi favorable à un déclenchement d’investissements majeurs dans l’exploration des hydrocarbures. Le gouvernement entend bien favoriser un tel déclenchement en mettant en place un encadrement environnemental adéquat […] », promettaient alors les libéraux de Jean Charest, sur le site du ministère. À ce moment, et alors que le terme «gaz de schiste» était totalement inconnu des Québécois, 185 permis d’exploration étaient déjà en vigueur dans la vallée du Saint-Laurent, pour une superficie totale de plus de 32 000 km2. À l’échelle du Québec, on comptait 82 500 km2 de permis, détenus par 27 entreprises.
[...]
Au bout du compte, l’industrie a déjà coûté plusieurs millions de dollars à l’État québécois, mais sans réels bénéfices. Quant au potentiel, il serait «très limité», a répété cette semaine le ministre Moreau. Le jeu en vaut-il tout de même la chandelle? Libéraux et Caquistes estiment que oui.

Article intégral (l'histoire du gaz de schiste au Québec) :

UTICA SCHALE


Carte : Science Direct. En rouge : zone de prospection, rives du fleuve Saint-Laurent

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