«N’oubliez jamais les surprises que peut réserver
l’ordre de préséance. La superpuissance d’aujourd’hui est l’état conquis de
demain. Le groupe méprisé d’hier est souvent le dirigeant de demain. Ne
sous-estimez jamais le tiers-monde. Ne faites jamais preuve de suffisance.
La
méthode utilisée par la Nature pour tester un outil autoréplicant est la
compétition. Depuis plus de trois milliards et demi d’années, elle a placé les
produits du système génétique dans une course visant à déterminer qui peut
accaparer les bonnes choses de la vie.» ~
Howard Bloom (Le Principe de Lucifer,
Les jardins des Livres, 2001)
On peut quand même se demander quelle sorte de menace
peut bien peser sur nos Conseils des SMinistres (fédéral et provinciaux), pour
qu’ils ouvrent la porte toute grande aux Chinois (1). Et l’on rit jaune quand
on voit les nations qui veulent protéger leurs ressources, leurs terres, leurs
biens et l’eau se faire taxer de populisme.
Dans le cadre du libre-échange Canada/Chine, le
consul général de la République populaire de Chine à Montréal, Peng Jingtao,
déplorait la présence d'un seul vol direct Montréal-Pékin. «Le vol direct a
réduit la distance entre nos deux pays, situés aux deux extrémités du monde.
Avec plus de vols directs dans des villes comme Shanghai, qui compte plus de 20
millions d'habitants, ou Shenzhen, qui en compte plus de 18 millions, le Canada
serait accessible à plus de Chinois», estimait-il.
Le continent asiatique compte 4 milliards
d’habitants. La chine : 1,4 milliard.
Une présence
de plus en plus affirmée
Août 2015, ICI Radio-Canada info – Nommé
représentant du Québec en Chine, l'ex-journaliste Jean-François Lépine est
optimiste quant à l'avenir économique de ce pays. Il considère que son rôle
consistera dans un premier temps à rassurer les Québécois et à leur expliquer
que les Chinois vont continuer à investir ici. «C'est très important pour le
Québec», expose-t-il. Dans un deuxième temps, il souhaite convaincre les
Québécois d'accroître leur présence en Chine et compte ouvrir, pour eux, des
portes sur le marché chinois. Jean-François Lépine croit qu'il y a des
«opportunités fabuleuses» dans ce pays. Il aura également comme mandat de
développer la coopération dans les domaines de l'éducation, de la recherche, de
l'innovation et de la culture. De plus, il
s'assurera de faire connaître nos grands projets comme le Plan Nord, la
stratégie maritime et également l'électrification des transports. Jean-François
Lépine accompagne des entreprises et des organisations québécoises dans leur
développement international grâce à une compagnie qu'il a fondée.
Deuxième
puissance économique mondiale, la Chine est le premier partenaire commercial du
Québec en Asie. En 2014, les échanges commerciaux avec ce géant asiatique se
chiffraient à près de 12,5 milliards de dollars dans les domaines de
l'aéronautique, des technologies de l'information et des communications, la
construction, l'environnement, l'industrie bio-alimentaire et la santé.
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard,
s'était rendu en Chine en octobre 2014. Au cours du premier point de presse de
sa mission chinoise à Shanghai, il avait indiqué qu'il allait «mettre des gants blancs au cours de ses
entretiens avec les chefs communistes», dans ce pays où les droits civils
comme les libertés d'opinion, de la presse et de la conscience sont bafouées.
Selon lui, il faut du tact et éviter de faire la morale aux Chinois. Mais
Philippe Couillard faisait surtout la tournée de l'Empire du Milieu pour mousser sa stratégie maritime et
particulièrement le Plan Nord, qu'il voulait relancer.
Dans la
délégation québécoise, on remarquait la présence de la filière agroalimentaire.
L'industrie du porc mise sur le marché
chinois, comme en témoignait la participation d'Olymel et des Éleveurs de
porcs du Québec.
Parenthèse
Qui subira la pollution causée par les méga-porcheries
dont la production ira en Asie? NOUS. Et ce n’est pas une mince affaire – allez
en visiter une, vous comprendrez. On sent les émanations pestilentielles des
piscines olympiques de lisier à 20-30 km à la ronde! Sans parler des cadavres non
ramassés quotidiennement et rassemblés sous des abris de bois au bord des routes
longeant les fermes. C’est une industrie extrêmement polluante. Les Chinois
sont de gros mangeurs de porcs... et de chiens domestiques. Ils mangent tout ce
qui bouge.
Tapas asiatiques
La consommation d'animaux vivants consiste à manger
des animaux tandis qu'ils sont encore en vie. Elle est répandue surtout en
Asie. On peut consommer vivants des vertébrés ou des invertébrés. Manger des
animaux vivants ou des parties d'animaux vivants peut être illégal sur certains
territoires en vertu des lois réprimant la cruauté envers les animaux. Des
interdits alimentaires existent aussi dans diverses religions du monde.
Voici sans aucun doute le plat le plus controversé.
Certains prétendent qu’il s’agit d’un canular. En Chine, et dans d'autres pays,
le singe est présenté vivant et le crâne ouvert aux convives. L'animal
est attaché et ne sera servi que lorsqu'il aura perdu connaissance. On
prête à ce plat la vertu de guérir l'incontinence.
En Corée et en Chine, le vin de souriceaux est considéré comme une boisson tonifiante. Le goût du vin de souriceaux s'apparente un peu à l'essence. Les souriceaux sont arrachés à leur mère dès la naissance et plongés vivants dans le vin de riz.
Séchés et
salés, le sperme de thon est servi comme mignardise en Sicile. Ce met est
considéré comme aphrodisiaque…
Dans le
grand Nord, la viande de requin rencontre un franc succès… et c'est à moitié
pourrie que les Islandais la préfèrent. Ils ont longtemps cru que le requin du
Groenland ou requin géant ne pouvait pas être mangé frais en raison de la trop
forte concentration d'acide urique. La viande est donc enterrée dans le sol
pour une période pouvant aller jusqu'à six mois, ce qui entraîne un processus
de décomposition et de pourriture. La puanteur qui s'en dégage (mélange
d'ammoniac et de viande pourrie) est si forte que même les animaux sauvages ne
la volent pas.
Il est
difficile de déterminer qui l'emporte en matière de cruauté envers les
animaux. Tous les carnivores et les peuples ont leurs coutumes barbares. Par
exemple, la méthode halal et kasher consiste à vider l’animal de son sang
tandis qu’il est vivant – la mort lente. Les cannibales pourraient au moins
tuer leurs proies rapidement et en bonne et due forme avant de les consommer, ce que font généralement les autres animaux.Et puis, n'oublions pas la vivisection. Pf!
Fin de la
parenthèse
Bref, pour en revenir à l'économie, les démarches de nos courtisans, lobbyistes
et entrepreneurs ont porté fruit... ils ont réussi à vendre le Canada, et à
rabais semble-t-il. Le Plan Nord de Jean Charest se réalisera. Avec la
multiplication des projets miniers à ciel ouvert, dont les cratères sont
rarement nettoyés et restaurés une fois vidés, le Québec finira
par ressembler à la face cachée de la lune!
Photo : Lunar Reconnaissance Orbiter (Wide Angle Camera) NASA.
L'influence
de la Chine dans la réalisation du Plan Nord s'accentue, tant par les capitaux
investis que par sa demande de fer
C'est avec le projet d'exploitation de mine de fer
Otelnuk d'Adriana Resources, situé à 170 km au nord de Schefferville, que la
Chine pourrait affirmer sa présence dans l'économie minière du Québec. En 2011,
l'aciériste chinois Wisco a pris le
contrôle du projet en injectant environ 120 millions de dollars dans Adriana
pour acquérir 19,9 % des actions de la société, ainsi qu'une participation directe de 60 % dans le
projet. Wisco s'occupera du financement du projet.
Dans le
nickel, Jilin Jien Nickel Industry a
avalé successivement Canadian Royalties et Goldbrook Ventures pour accaparer la
mine de nickel Nunavik Nickel, située dans la baie d'Ungava, à une
vingtaine de kilomètres à l'ouest de la mine Raglan. La société investira près
de 800 M$ pour mettre la mine en production.
Chengdu Tianqi Industry Group a investi quant
à elle plus de 9 M$ dans Nemiska Exploration pour mettre en valeur son
gisement de lithium près du village
cri de Nemiska.
Wisco et Minmetals sont aussi des
acteurs financiers importants dans Century
Iron Mines, laquelle s'est emparée
du gisement de fer de Ressources minières Augyva à la Baie James. Century a
trois autres projets de fer au Québec et un au Labrador qui nécessiteront des
dizaines de milliards de dollars d'investissement.
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Une raison supplémentaire d’éviter les centres
d’hébergement privés et publics, vu que les Chinois ne respectent pas les
droits de la personne :
Préposés
aux bénéficiaires : la solution à la pénurie est-elle à l'étranger?
Davide Gentile | ICI Radio-Canada nouvelles | 23 novembre 2017
La pénurie de préposés aux bénéficiaires est
tellement sévère que l'Association des ressources intermédiaires d'hébergement
du Québec (ARIHQ) envisage de recruter à l'étranger. Cette pénurie commence
même à toucher le réseau public.
«On a de
la difficulté à embaucher. La pénurie est vraiment importante», explique
Alexandre Bourgeois, de l'ARIHQ, qui est également propriétaire de la résidence
Le Voilier. ... Cette situation prévaut dans plusieurs autres ressources
intermédiaires de la province.
Une partie de la solution passerait par le
recrutement à l'étranger. «En tant qu'organisation, on analyse les
possibilités avec la France et la Chine,
affirme M. Bourgeois. On pourrait
conclure une entente avec le ministère de l'Éducation pour franciser ces
gens-là en Chine pour qu'ils suivent le cours de préposé au Québec.»
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Une île à 5
millions près de Québec
Gabriel Béland | La Presse | 25
novembre 2017
Un paradis de chasseurs millionnaires, à un jet de
pierre de l'île d'Orléans, est en vente pour la rondelette somme de 5 millions
de dollars. La propriété suscite même l'intérêt d'acheteurs chinois qui
aimeraient mettre la main sur l'une des plus grandes îles privées du fleuve
Saint-Laurent.
L'île au
Ruau, avec sa vue sur le mont Sainte-Anne, fait 4 km de long sur 500 m dans sa
portion la plus large. Elle est recouverte de forêt et de champs, peuplée
d'oies et de chevreuils, au grand bonheur d'un club de chasse qui regroupe
certaines des plus grandes fortunes du Québec. «Le prince Philip a déjà chassé
ici, révèle le propriétaire de l'île au Ruau, William O'Brien fils. Il y a
plusieurs autres grands financiers, des premiers ministres, des ambassadeurs
qui sont venus sur l'île. Mais on a comme règle de garder tout ça secret.»
C'est le
père de M. O'Brien qui a acquis l'île au Ruau en 1962. La famille l'a depuis
conservée pour en faire un territoire de chasse. La municipalité de
Saint-François-de-l'Île-d'Orléans, dont relève l'île, l'a zonée «conservation».
William
O'Brien aimerait vendre à quelqu'un qui conservera le caractère de l'endroit. Tout
juste mise sur le marché, l'île suscite
déjà la convoitise d'investisseurs chinois, selon le vendeur et son
courtier, Guillaume Tremblay, de RE/MAX.
M.
O'Brien dit espérer qu'un acquéreur québécois se manifeste. «Il est vrai qu'on
a eu un intérêt immédiat venant de la Chine. Mais je serais plus à l'aise si
les nouveaux propriétaires connaissaient l'île. Son histoire est importante.
Mais on verra.»
Comment la
Chine achète le Canada
Le marché du logement se transforme, bien au-delà
de Vancouver.
L’actualité
| août 2016
Depuis cinq ans, les investissements de la Chine
continentale dans le marché immobilier canadien ont atteint des proportions
inquiétantes selon certains, si bien qu’une atmosphère de ruée vers l’or règne
maintenant dans les métropoles du pays, attisant la grogne des jeunes Canadiens
de la classe moyenne, qui se sentent exclus du marché de leur propre ville.
Le boum
sans précédent de Vancouver, dont la flambée fulgurante des prix a rendu caducs
les indicateurs traditionnels, comme le revenu moyen des ménages et l’activité
économique régionale, est certainement l’exemple le mieux connu et le plus
controversé des contrecoups de cet afflux massif de capitaux étrangers. «On
laisse venir ici des gens qui ne veulent qu’un abri pour leur argent», déplore
Justin Fung, ingénieur logiciel canado-chinois de deuxième génération, exaspéré
lui aussi par l’allure surréaliste du marché immobilier de Vancouver. «Ils font
grimper les prix des maisons et ils traitent la ville comme leur hôtel.»
À
Vancouver et à Toronto [désormais
à Montréal], les
investissements chinois ont contribué à la formation d’une bulle immobilière
aux proportions montgolfiéresques. [...] Au printemps dernier, les politiciens
et responsables du développement économique en Nouvelle-Écosse ont accueilli
triomphalement l’achat d’une série de propriétés par DongDu International, un
promoteur établi à Shanghai qui projette de construire à Guysborough deux
centres de villégiature destinés à de jeunes professionnels chinois fortunés. [...]
~~~
(1) Tout s’explique...
Si jamais vous voyez des touristes chinois vêtus
de la sorte au Canada, fuyez ou portez un gilet pare-balles... Blague à part, l’envahissement se fait plutôt en pantoufles. Comme disait l’humoriste Yvon
Deschamps : «Les Chinois y causent pas de trouble. Y font pas de bruit, on
les entend pas marcher, pis y parlent pas.»
L’Occident
a fait son temps
Depuis 100 ans, les projecteurs mondiaux sont
braqués sur les États-Unis et l’Europe. Et si l’avenir de la planète dépendait
plutôt de ce qui se passe présentement en Asie? Bien des journalistes,
historiens et analystes ont tendance à croire que l’histoire du monde s’écrit
en Occident et que le reste de la planète est spectateur. Ce n’est pas l’avis
de l’historien français Pierre Grosser,
spécialiste des relations internationales à Sciences Po-Paris. Dans son livre L’histoire
du monde se fait en Asie : Une autre vision du XXe siècle (Odile
Jacob), il rappelle la centralité de ce continent dans l’histoire mondiale du
XXe siècle. Une position qui continue de s’affermir, au point que d’ici 20 ou
30 ans l’Europe et l’Amérique pourraient n’être que de simples périphéries. Et
la question, dit-il, «est de savoir si la “transition” d’une hégémonie à une
autre peut être pacifique».
(Jocelyn Coulon, L’actualité | 10.11.2017)
(Jocelyn Coulon, L’actualité | 10.11.2017)
Extraits de l’introduction que vous pouvez
lire en entier (site de l’éditeur) :
L’importance
de l’Asie aujourd’hui
L’Asie joue un rôle important, si ce n’est
déterminant, dans le monde du XXIe siècle. Les «tournées» internationales des
chefs d’État chinois (Xi Jinping) et indien (Narendra Modi) sont observées à la
loupe, tandis que les visites à Washington font partie des plus commentées dans
le milieu des experts aux États-Unis. La Chine achète des clubs de football
européens et attire à prix d’or des stars du ballon rond dans ses propres
équipes. L’Amérique s’inquiète des investissements chinois dans les studios à
Hollywood et de l’autocensure des cinéastes qui veulent séduire les producteurs
chinois et diffuser leurs films en Chine. Le groupe ChemChina vient de mettre
la main sur le géant suisse de l’agrochimie Syngenta, ce qui en fait un des
seuls poids lourds du secteur, pouvant concurrencer Bayer et Monsanto, qui dès
lors sont sur la voie de la fusion. La Chine est en train de dépasser les
États-Unis dans le domaine des supercalculateurs.
L’Asie,
moteur de l’économie mondiale
En effet, l’Asie pèse de plus en plus lourd dans
l’économie mondiale. Elle compte plus de 4 milliards d’habitants sur une
population mondiale de 7 milliards. Décrite comme le continent de la misère
rurale dans les années 1960, elle apparaît aujourd’hui comme celui de la
modernité et du dynamisme urbains. Si de larges poches de pauvreté demeurent,
c’est en Asie qu’elles ont diminué le plus, et le plus rapidement.
L’Asie-Pacifique compte désormais davantage de millionnaires que l’Amérique du
Nord. Pékin a sous doute dépassé New York pour le nombre de milliardaires, et
Shanghai a certainement dépassé Londres. Les classes moyennes chinoises et
indiennes sont plus nombreuses que la classe moyenne américaine. Les 165
milliards de dollars qu’ont dépensés les touristes chinois en 2014 font rêver
le monde entier – et notamment la France. Pesant 5 % de la population
américaine, les Asiatiques sont la minorité qui augmente le plus vite aux
États-Unis depuis 2000 et qui est globalement la plus riche, malgré des
inégalités sociales encore plus importantes que parmi les Blancs.
La Chine
est devenue «l’usine du monde», accusée de détruire, par la concurrence qu’elle
impose, des emplois ailleurs, notamment aux États-Unis, tout en gravissant à
marche accélérée les échelles de l’innovation technologique. Donald Trump, élu
président des États-Unis en novembre 2016, affirme «qu’il ne faut plus laisser
la Chine violer notre pays.» [...] Son succès aux élections de
novembre 2016 est fortement lié à ce défi chinois, à la crainte qu’il suscite
et à ses conséquences sur l’économie et la société américaines.
Des
firmes chinoises et indiennes rejoignent, et parfois dépassent, les japonaises
et les sud-coréennes en haut du classement des plus grandes entreprises
multinationales. La croissance chinoise pèse, selon les années, pour un quart,
voire un tiers de la croissance mondiale. La Chine est la première puissance
commerciale du monde, avec un excédent colossal. Les huit plus grands ports à
containers sont situés en Asie orientale. La Chine est le premier ou second
partenaire commercial de la plupart des pays du G20, et figure dans le trio de
tête des partenaires commerciaux de tous les pays du monde. Les entreprises
étrangères qui y sont implantées génèrent plus de 40 % de ses exportations (60
% il y a dix ans). C’est avec la Chine que les Américains ont leur plus
important déficit commercial, d’autant qu’ils y exportent deux fois moins que
vers le Mexique. [...]
[...] En 2013, la Chine est devenue le premier importateur mondial de
pétrole. Les échanges intra-asiatiques s’accroissent plus vite que le commerce
mondial : la Chine est désormais le premier partenaire de la plupart de
ses voisins asiatiques, et devient pour eux un marché tout aussi important que
ceux de l’Occident.
La Chine
se transforme également en une puissance financière. Elle détient encore 10 %
de la dette américaine et les plus fortes réserves de devises et d’or du monde
(malgré une baisse en 2015), et devient une source importante d’investissements
directs à l’étranger (plus de 200 milliards de dollars en 2016, cent fois plus
qu’il y a dix ans), majoritairement en Asie, mais de plus en plus en Amérique
du Nord, et surtout en Europe où elle peut jouer de la concurrence entre les
États. Elle est désormais le premier investisseur en Amérique latine. [...]
Les grandes
puissances «pivotent» vers l’Asie, qui pivote vers le monde
Le monde entier semble dès lors «pivoter» vers
l’Asie, pour reprendre un terme stratégique utilisé par l’administration Obama,
tandis que l’Asie pivote vers le monde. Comme elle est le moteur de la
croissance mondiale, il ne faut pas être exclu, et il faut tirer parti de ses
capacités industrielles, commerciales et financières. Des délégations d’États,
de provinces et de villes s’y pressent, notamment en Chine. Des entreprises du
monde entier cherchent à s’y implanter, malgré les contraintes administratives
et politiques, et parfois la corruption. Les pays européens font assaut
d’amabilités en Chine, tandis que les dignitaires chinois sont accueillis en
grande pompe. [...]