2 février 2017

Rob Stewart et le sort de la planète

Le réalisateur Torontois Rob Stewart est porté disparu. Le plongeur a été vu pour la dernière fois à la surface de l’eau par l’équipage du navire Pisces, mardi le 31 janvier vers 17 heures. Il se trouvait alors à environ 10 kilomètres de l’île Islamorada (Alligator Reef, au large de Florida Keys). La garde côtière américaine met tous ses efforts pour tenter de le retrouver. 

J’espère qu’il sera retrouvé sain et sauf! Il avait expliqué, en 2006, qu'il avait risqué sa vie pour tourner son film le mieux connu, Sharkwater (Les Seigneurs de la mer), notamment en confrontant des contrebandiers. C’est un cinéaste qui dérange car il montre des faits, la réalité telle quelle.

Même s’ils reconnaissent sa grande expertise en plongée sous-marine, ses parents sont très inquiets et font appel à toutes les personnes qui pourraient contribuer à la recherche (vidéos) 
http://globalnews.ca/news/3219166/rob-stewart-toronto-sharkwater-filmmaker-and-conservationist-missing-off-florida-coast/

Sa sœur Alexandra a demandé l’aide des internautes pour financer des recherches plus poussées – GoFundMe :
https://www.gofundme.com/search-rescue-for-rob-stewart
Toutes les sommes inutilisées seront versées à finfree http://www.finfree.org/

Le documentaire de Stewart, REVOLUTION, est la somme de plusieurs années de tournage dans plus d’une quinzaine de pays. Il fut présenté au public en 2013 et a remporté plusieurs prix. En entrevue à La Presse canadienne, Rob Stewart avait déclaré :
«Nous allons être confrontés à une planète, en 2050, qui n'aura plus de poissons, plus de récifs, plus de forêt tropicale et neuf milliards de personnes alors qu'elle ne peut actuellement nourrir sept milliards d'individus. Ce sera un siècle extrêmement dramatique à moins que nous fassions quelque chose pour tout ça.»

Le site REVOLUTION propose des activités dans les écoles et des conférences parce que c’est l’éducation des jeunes qui fera la différence – le futur (s’il y en a un), ce sont eux qui y feront face en 2030/50... Trump et sa clique ne seront plus de ce monde, mais la facture de leurs politiques risque d'être colossale si nous les laissons faire.

Watch the movie: http://therevolutionmovie.com/

Interview à voir (Sous-titrage en français) :  



Une fois de plus, le sort de la planète, et conséquemment celui des humains, est entre nos mains. Car nous ne pouvons pas compter sur des gouvernements qui se croisent les bras et se pètent les bretelles en affirmant qu’ils font tout pour préserver l’environnement. Bien qu’il se prétende vertueux, le Canada compte parmi les grands pollueurs. Le problème, c’est que nous manquons de moyens financiers pour faire respecter nos droits et ceux de la planète; c’est une lutte à armes inégales. (Voyez l’onglet «Charte de la Terre» dans la barre ci-haut)

Rob Stewart ayant vécu son enfance à Bala, en 2015, il décida de tourner la première partie d’un documentaire intitulé The Fight For Bala, en collaboration avec Jonah Bryson. Les citoyens de Bala luttaient depuis 10 ans contre l’implantation d’une centrale hydroélectrique aux chutes de Bala – construite aux frais des contribuables bien sûr, mais pour les intérêts privés d’un promoteur. Cette installation représente une menace pour les habitats naturels, les communautés autochtones et la population de la ville. Le maire de Bala affirmait n’avoir aucun conflit d’intérêt relié au projet, mais il a refusé de passer un test polygraphe...
     Mais l’histoire finit mal. Le président de SREL, Frank Belerique, a annoncé que la compagnie Swift River commencera à construire la centrale au printemps 2017. (Journal muskokaregion.com, October 3, 2016)

About The Issue – The picturesque town of Bala, Ontario, is under threat as a private developer intends to destroy the environmentally significant Bala Falls – the iconic tourist attraction located in the heart of their community, and an essential link from all the lakes in the region to the ocean. 
     This small tourist town has been battling the proposed power plant that will destroy natural fish habitats, obliterate heritage lands and wipe out the local businesses dependent upon visitors to the falls. Despite overwhelming public resistance and without the mandatory consultation with First Nations people whose water levels and flows will be affected, the developer keeps moving forward. 
     All the water going through the Bala Falls, the link between all the lakes in the Muskoka and Algonquin watersheds to the rest of the world and eventually the ocean, could be reduced to a trickle for a for-profit, oversized, unnecessary and destructive power station – funded by taxpayers through a $100 million dollar off-market subsidy – forced upon an unwilling host. 
     We need your help to amplify their voice to raise global awareness and navigate the legal challenge that will defend this land and the community. It is not a done deal, but we urgently need your help before this cherished environment and fragile economy are forever compromised. Public lands should remain for public use – not solely for the benefit of a private developer. This place matters.

C’est à voir : Part 1 http://www.fightforbala.com/

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Un cabinet atteint de «polykystose de type dominant»

“Green movement is the greatest threat to freedom.” ~ Myron Bell

La vaine lutte entre terroristes verts et terroristes bruns se poursuit donc.

Le chef temporaire de l’Agence de protection environnementale américaine (EPA), Myron Ebell, comptait parmi les virulents opposants au Clean Power Plan; il soutient que c’est une menace pour l’économie et qu’il est illégal.

Le cabinet de Trump est truffé de kystes qui prolifèrent. Les cellules kystiques (ou cancéreuses) ignorent qu’elles sont une menace pour l’organisme en entier; tout ce qu’elles veulent c’est détruire (avaler) toutes les cellules saines pour prendre le contrôle, se reproduire et survivre.
     Il est évident que la clique d’analphabètes scientifiques (ou climatosceptiques de tradition créationniste) entend continuer de varloper la planète. Les gens ont évolué et pris conscience que l’ancien système économique basé exclusivement sur les énergies fossiles est à l’agonie. Il est absurde de confier un pays à des milliardaires totalement déconnectés de la réalité et uniquement intéressés à préserver et augmenter leurs propres richesses. Et je veux croire que c’est parce que les électeurs américains ont été bernés par des discours trompeurs qu’ils ont élu Trump.

Illustration : Steve Cutts

Trump et la science : première semaine, premiers bâillons
Agence Sciences-Presse
Article intégral :
http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2017/01/24/trump-science-premiere-semaine-premiers-baillons

Un congrès sur le climat et la santé que le Centre de contrôle des maladies (CDC) devait tenir en février : annulé. Les scientifiques du ministère de l’Agriculture : temporairement interdits de parole. Les dépenses de l’Agence de protection de l’environnement : temporairement gelées.
[...]
Protection de l’environnement  La troisième nouvelle concerne l’Agence de protection de l’environnement (EPA). Le magazine Pro Publica a cité lundi soir un courriel échangé entre des employés : «La nouvelle administration de l’EPA a demandé que tout contrat ou subvention soit temporairement suspendu. Cette décision est effective immédiatement. Jusqu’à ce que nous recevions des clarifications, ceci inclut les assignations pour les employés.» 
     Interrogé lundi par Pro Publica, l’économiste Myron Ebell, qui dirige[ait] l’équipe de transition de l’EPA et qui a été un des chefs de file du mouvement climatosceptique a confirmé l’information, mais affirmé qu’il s’agissait d’un processus propre à toute transition. «C’est peut-être un peu plus large que lors de certaines administrations précédentes», a-t-il concédé. [...] 
     La personne pressentie pour diriger l’EPA, Scott Pruitt, est un juriste de l’Oklahoma qui, au nom de l’État de l’Oklahoma, a déjà poursuivi l’EPA pour ses normes antipollution. Il est lui aussi climatosceptique (1). 
     Un «plan d’action pour l’agence» rédigé par Myron Ebell pendant la période de transition circulait sur les réseaux depuis quelques jours. On y lit cette perle qui risque de définir bien des conflits à venir : «L’Agence de protection de l’environnement ne doit pas utiliser la science pour guider ses politiques réglementaires, mais utiliser ses politiques réglementaires pour diriger la science.»

Mise à jour 26 janvier, 8h: Réminiscence des années 2000, lorsqu'on avait commencé, sous l'administration Bush, à entendre l'expression «guerre républicaine à la science», l'Associated Press a révélé mercredi soir que les études et données scientifiques de l'EPA déjà en ligne sur le site faisaient l'objet d'une «révision» par le personnel politique de l'agence. Selon le porte-parole Doug Ericksen, les études en cours de publication font l'objet d'un moratoire, en attendant de décider d'une politique pour les études scientifiques à venir. L'EPA possède un document sur l'intégrité scientifique qui stipule que les études doivent être rendues publiques, «sans ingérence politique».
Mise à jour 27 janvier, 10h: Le congrès sur le climat et la santé annulé par le CDC aura lieu, à l'initiative de l'Association américaine pour la santé publique et du groupe piloté par l'ancien vice-président Al Gore, le Climate Reality Project. Autre symbole de résistance, celui-là plutôt inattendu: les conservateurs des parcs nationaux, ou plutôt, les internautes qui ont créé des comptes en leur nom.
     Du côté de l'EPA toutefois, le portrait se précise. En entrevue jeudi, Myron Ebell, l'ex-chef de l'équipe de transition, affirme que l'intention est de couper de façon «significative» dans le personnel (qui totalise 15 000 personnes) et le budget (qui est de 8 milliards). Il n'a pas donné de détails sur ce que serait la politique, mais interrogé sur ce qu'il aimerait voir, Ebell a répondu que de couper le personnel de moitié serait un bon début.
Mise à jour 27 janvier, 22h: Au tour du Département d'État. Sur le site web de ce ministère dont va hériter l'ex-PDG de la pétrolière Exxon, plusieurs documents sur les changements climatiques ont été retirés ces derniers jours, et ce n'est pas un simple déménagement de pages liées à l'administration précédente, comme sur le site de la Maison-Blanche.

(1) Mise à jour perso, 1er février : Scott Pruitt dirigera l’EPA. “Prognosis? A Pruitt-led EPA will be good for polluters, bad for everyone else.” ~ Jasmin Malik Chua, http://inhabitat.com/environment/

À lire aussi :
Pour comprendre comment les scientifiques sont muselés «...il suffit de se tourner vers le Canada, où les scientifiques gouvernementaux ont fait face à la censure sous le premier ministre Stephen Harper» Popular Science http://www.popsci.com/
Bilan de la journée de mardi par Bill McKibben : The New Yorker, 24 janvier
http://www.newyorker.com/news/news-desk/a-bad-day-for-the-environment-with-many-more-to-come

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