Des spectacles aussi primitifs, cruels et inopportuns que les rodéos devraient être bannis, à St-Tite, à Calgary, en fait, partout au Canada. Dans une lettre adressée au maire Denis Coderre, le médecin vétérinaire Jean-Jacques Kona-Boun explique pourquoi il s’oppose à cette activité brutale qui méprise le bien-être animal – Le rodéo n’est pas un hommage à Montréal mais une insulte à la ville et au Québec.
Lettre :
https://situationplanetaire.blogspot.ca/2017/02/svp-pas-de-rodeo-au-375e-de-montreal.html
Si vous voulez contester, vous pouvez écrire au maire ou signer la pétition sur le site de la SPCA https://fr-ca.facebook.com/SPCAMontreal/
Articles du vétérinaire Kona-Boun sur Huffington Post Québec :
http://quebec.huffingtonpost.ca/jean-jacques-kona-boun/
Comment se fait-il qu’en 2017 on ose encore proposer des soi-disant divertissements aussi violents et cruels envers les animaux?
On se croirait au temps de l’empereur Néron. À l’époque, les plus riches étaient obligés de dépenser de l’argent pour la cité, en construisant des monuments, en aidant les plus pauvres mais aussi en organisant les jeux du cirque. Rien de tel pour se faire bien voir de la population que de lui offrir du pain et des jeux : courses de chars, combats entre gladiateurs et avec des fauves. Le Circus Maximus pouvait accueillir 150 000 spectateurs. Les amphithéâtres étaient équipés de planchers mobiles à coulisses, de souterrains, de trappes et de monte-charge pour faire apparaître les fauves et les gladiateurs. Aujourd’hui ce sont les courses de Formule1, les rodéos, le football, la pizza et la bière.
Au chapitre des traditions ignobles : dans le village San Bartolome de Pinares au nord-ouest de Madrid, la fête religieuse annuelle Luminarias honore Saint-Antoine (saint patron des animaux!) avec un divertissement ultra cruel – des cavaliers montent des chevaux à travers des flammes. Pouvez-vous imaginer ça? Tous les humains et les animaux ont peur du feu ET de mourir. Une coutume aussi tordue que la corrida et les rodéos.
Photo : Reuters / Sergio Perez, 16 janvier 2017
Les animaux de guerre
Nous tuer entre humains à la guerre ne suffit pas. Nous contraignons des êtres intelligents comme les chevaux, les chiens... à collaborer à nos actes les plus morbides, ignobles et psychotiques. Ce que nous faisons à nos meilleurs amis est totalement méprisable.
Comme le dit si bien Esther Granek «T’es pas beau l’Humain! ... Le cheval a plus de noblesse en chaque patte, en chaque fesse, que toi déployant ton meilleur».
Poème intégral :
https://artdanstout.blogspot.ca/2016/10/la-ou-une-catastrophe-nattend-pas-lautre.html
You want to be stabbed or shot or burned alive or bombed?
Les soldats qui ont survécu à l’une ou l’autre des deux grandes guerres du siècle dernier pouvaient bien devenir fous après avoir vu autant de boucheries. Lors de la grande offensive franco-britannique sur la Somme qui débuta le 1er juillet 2016 et se termina en novembre de la même année, les Anglais et les Français dénombrèrent ensemble 600 000 morts et les Allemands 450 000.
Par ailleurs, on estime qu’environ 14 millions d’animaux furent enrôlés durant la Première Guerre mondiale – chevaux, mulets, bœufs, ânes, chiens, pigeons voyageurs... En plus du lourd bilan humain (9 millions de morts au cours du conflit), on oublie souvent que la Grande Guerre a entraîné d’énormes pertes animales. Les chevaux ont été les plus touchés, avec environ 10 millions de chevaux furent tués entre 1914 et 1918. Une fois la guerre terminée, beaucoup de «rescapés» ont dû être abattus en raison de leurs blessures, de leur grand âge, ou simplement parce qu’on ne leur trouvait plus d’utilité. En Australie par exemple, sur 13 000 chevaux enrôlés, 15 % ont été euthanasiés à l’issue du conflit car on ne savait pas où les placer. Une bien triste fin pour ces héros de guerre...
Source :
https://lejournaldesanimaux.fr/espace-decouverte/2014/11/10/animaux-chevaux-pigeons-chiens-premiere-guerre-mondiale-301
«J’ai vu tellement de chevaux mourir. Ils hennissaient. Et ils pleuraient. Je ne savais pas que les chevaux pleuraient. Ils étaient tombés et ne pouvaient plus se relever. Ils luttaient contre la mort, leurs flancs éventrés, ils se vidaient de leur sang par tellement de blessures... Certains avaient baissé les armes et attendaient la fin sans bouger, les yeux grands ouverts. De temps à autre, leurs naseaux frémissaient un peu plus fort. Il y avait une telle tristesse dans leur expression... Pour moi, ce sont les victimes les plus innocentes de toute cette guerre. Toutes les nuits je rêve des chevaux.» (La maison des sœurs, Charlotte Link)
Le vétéran était sans doute motivé par ce qu’il avait lui-même vu pour réclamer un monument commémoratif en hommage aux animaux de guerre. Ce fut son cheval de bataille, et il a gagné! Nous lui devons aussi un hommage.
Seule la mort pouvait arrêter le noble combat de ce remarquable vétéran
Par Kelly Egan / The Ottawa Citizen
Traduction/adaptation libre (abrégée). Article intégral en anglais :
http://ottawacitizen.com/news/local-news/egan-only-death-stops-amazing-veterans-good-fight
J'ai rencontré Lloyd Swick en 2010; il était alors âgé de 87 ans, mais toujours infatigable. Il projetait de faire ériger un monument commémoratif – non pas pour des gens – mais pour les animaux qui ont servi à la guerre. Dans cette ville [Ottawa], où il faut l’approbation de neuf agences administratives pour changer une ampoule, quelle chance avait un soldat retraité depuis longtemps de concrétiser son projet dans un espace public?
Eh bien, contre toute attente, il a réussi. L’Animals in War Memorial a été inauguré au parc de la Confédération, le 3 novembre 2012 au centre-ville d’Ottawa. (1)
«C'était un type formidable, un des vétérans les plus connus de la ville», disait son ami Don Dalziel (75 ans), qui a écrit une courte biographie sur Lloyd Swick. La musique était importante pour lui et il a joué du piano tous les jours jusqu’à l’âge de 90 ans. Le golf et le travail du bois le passionnaient, ainsi que plusieurs autres hobbies. Mais, sa passion pour les animaux de guerre fut sans doute la plus significative et la plus durable.
Swick faisait grand cas d’honorer les sacrifices des animaux. Il démarra sa croisade seul, mais bientôt il fut entendu à la Commission de la capitale nationale et reçut l’appui de Peter Stoffer (NPD). Une association de vétérinaires organisa une levée de fonds et un comité fut formé. Finalement, l'épouse du premier ministre [Laureen Harper] parraina le projet et un accord fut scellé.
Les éléments commémoratifs rendant hommage aux animaux de guerre ont été réalisés en 2012 par l’artiste et sculpteur canadien David Clendining.
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(1) Le monument commémoratif rend hommage aux animaux qui ont servi à la guerre aux côtés de leurs compagnons humains. Cet hommage est symboliquement installé près du Monument de la guerre des Boers, une guerre pour laquelle le Canada a fourni 50 000 chevaux aux troupes à cheval. Trois plaques de bronze représentent les animaux de guerre et racontent des faits intéressants sur le rôle des animaux, leur sacrifice et leur loyauté indéfectible. Les éléments commémoratifs incluent des empreintes de chien, de cheval et de mule gravées dans le ciment pour nous rappeler que ces animaux ont, eux aussi, laissé leur marque sur le champ de bataille. Une sculpture en bronze grandeur nature d’un chien assis monte la garde. Il porte la réplique du sac à dos médical que les chiens de guerre transportaient durant la Première Guerre mondiale. Voici les rôles que les animaux ont joués :
– Les mules transportaient des sacoches et des pièces d’artillerie.
– Les chevaux transportaient les troupes et tiraient les canons de campagne.
– Les pigeons voyageurs transportaient des messages vers des destinations précises.
– Les chiens étaient messagers, assistants médicaux, détecteurs de mines et ils participaient à des opérations de recherche et de sauvetage. Les chiens font toujours partie des forces armées.
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