Il est vrai que les médecins qui s’opposent à l’aide
médicale à mourir ont largement accaparé les médias. Il est temps en effet qu’on
donne voix aux médecins compatissants qui la pratique. J’aimerais aussi
entendre tous les médecins et soignants qui se démènent depuis des lunes à l’AQDMD
(Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité).
Extrait :
Alain Naud est le premier médecin participant à l’aide
médicale à mourir qui accepte d’en parler à visière levée. L’omnipraticien
offre des soins palliatifs depuis des années. Il en a assez des critiques qu’il
entend sur l’aide médicale à mourir. «On a beaucoup laissé la place à ceux qui
y sont opposés», affirme le médecin. «Il est temps qu’on laisse la place aux patients et
aux soignants qui participent à l’aide médicale à mourir. Parce qu’il n’y qu’eux
qui sont capables d’en témoigner.»
Le
docteur accepte et comprend parfaitement que des médecins soient opposés à ce
programme ou refusent d'y participer. Mais il souhaite démystifier ce soin pour
éviter que des malades croient qu'ils n'y ont pas accès. «Certains ont voulu
faire croire que l'aide médicale à mourir, c'est dangereux, c'est compliqué, et
que personne n'y aurait droit. Mais ce n'est pas le cas!»
Article intégral et vidéo :
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2016/04/13/002-aide-medicale-a-mourir-medecin-temoignage.shtml
Ne perdons pas espoir, il y a de bonnes âmes qui s’occupent
de la cause...
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Les recommandations
du comité parlementaire que le fédéral reporte
Extrait :
«La réponse de notre gouvernement tente de trouver
un équilibre entre l'autonomie personnelle, reconnaître le droit de conscience
des médecins et nous assurer que nous faisons tout en notre possible pour
protéger les plus vulnérables.» -- Jody Wilson-Raybould, ministre de la Justice
du Canada
Les débats
les plus litigieux remis à plus tard
Selon les informations obtenues par Radio-Canada,
le gouvernement libéral fait le pari d'attendre et de permettre un débat plus
large dans la société avant de permettre la mise en place d'un cadre légal très
permissif sur l'aide médicale à mourir, tel que lui avait recommandé le comité
parlementaire mixte en février dernier.
C'est
ainsi que, selon nos sources, l'option de
permettre aux personnes de moins de 18 ans d'obtenir l'aide médicale à mourir serait
mise de côté dans le projet de loi qui doit être déposé jeudi, tout comme d'autres éléments
proposés qui n'avaient pas réussi à faire consensus.
En
février dernier, le rapport déposé par la majorité libérale et l'opposition
néo-démocrate proposait également d'ouvrir la porte à ce que l'aide médicale à mourir soit offerte à des gens souffrant de
problèmes de santé mentale. Le comité craignait qu'en refusant de leur
accorder un tel service, ceux-ci ne soient abandonnés à leurs souffrances et
s'enlèvent la vie prématurément. Là encore, Ottawa n'est pas prêt à aller aussi
loin.
Le
comité avait aussi envisagé de permettre
que des patients puissent donner un consentement préalable à l'aide médicale à
mourir avant, par exemple, d'être atteints de démence. Mais cette option
avait soulevé beaucoup de réticences auprès de certains acteurs de la
communauté médicale qui craignaient justement qu'une telle application soit
extrêmement complexe et difficile.
D'ailleurs,
le Parti conservateur s'était inscrit en faux face aux recommandations du
comité mixte, jugeant que de telles avenues ratissaient beaucoup trop large et
ne permettraient pas de protéger adéquatement les personnes les plus
vulnérables de notre société.
Article intégral :
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2016/04/13/010-aide-medicale-mourir-trudeau-projet-loi-cadre-strict.shtml
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Les résultats du sondage de Dying With Dignity
Canada (DWD) sont pourtant clairs :
80 %
des personnes interrogées sont en faveur de l’aide médicale à mourir par anticipation.
Commentaire d’une internaute (Gail Dillane) sur le
site DWD : Entreposer
les gens dans des foyers de soins de longue durée n'est pas la solution. Le
personnel médical surchargé de travail ne peut pas s’occuper convenablement du
grand nombre de personnes atteintes de démence, nombre qui s’accroîtra dans les
cinq prochaines années. Ce qu’on offre n’inclut aucune qualité de vie.
Tous ceux qui ont vu des personnes âgées souffrant
de démence s’arracher les cheveux sur la tête (littéralement), délirer, avoir
de soudains accès de violence, tomber parce qu’elles sont dopées, et se
comporter comme des chimpanzés, comprennent très bien que la démence (Alzheimer
et/ou sénilité) mérite l’aide à mourir au même titre que le cancer terminal et
les autres maladies incurables. Le personnel médical nous a donnés des leçons
de morale à profusion lorsque nous avons osé parler de sédation palliative pour
notre mère – dans leur tête, c’est un assassinat. Ils préféraient la regarder
s'assommer sur le plancher ou attendre qu’elle fasse une embolie pulmonaire à
la suite d’une pneumonie. "La mort doit survenir naturellement, mais nous
assurons les mesures de confort nécessaires"... Bien sûr, bien sûr. Je
pense qu'à force d'en voir, ils sont complètement déconnectés et insensibles à
la réalité du patient.
Extrait de :
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2016/02/dernier-sondage-de-dying-with-dignity.html
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