29 avril 2016

«En toute chose il faut considérer la fin»

Un rapide tour du monde ce matin. La mémoire Internet, malgré ses capacités colossales, ne pourrait jamais répertorier les folies humaines tellement il y en a.

L’autre jour je suis tombée sur un article se référant au film de fiction Aftermath, Population Zero (National Geographic 2008). Je ne suis pas friande de films apocalyptiques, puisque, concrètement, nous sommes déjà dans la phase de déclin. Mais, je l’ai regardé. À mon avis, le déroulement événementiel en heures, jours, années, siècles et millénaires suivant la disparition des hommes est tout à fait plausible.

En résumé, les réalisateurs ont essayé d’imaginer ce qui se passerait si tous les humains disparaissaient simultanément dans la minute; on ne sait ni comment ni pourquoi, mais c’est un prétexte pour mesurer les impacts de notre mode de vie. À quoi ressemblerait ce monde sans humains où plus rien ne serait contrôlé? Qu’adviendrait-il des animaux de compagnie et de ferme, en grand nombre et soudainement en liberté (free-run)? Combien de temps faudrait-il avant que les centrales nucléaires explosent, que les gratte-ciel s’effondrent et que les satellites tombent du ciel? Les écosystèmes détruits par des années de pollution pourraient-ils jamais se reconstituer? Des questions qui méritent réflexion.

Les débuts du film sont déprimants je le concède, mais à mesure qu’on avance, c’est plus réjouissant. Le résultat final est jubilatoire : la nature a repris le dessus, une nouvelle terre renaît de ses cendres.



La mainmise de l’homme avec ses inventions machiavéliques ayant disparu, déjà au bout de 200 ans, il reste peu de traces, mis à part des objets en acier inoxydable et des smartphones quasi indestructibles. Certains animaux se sont adaptés et ont survécu. Après avoir été contrôlée pendant des millénaires, la terre continue de tourner sans nous, et mieux. Si le Physarum polycephalum, un organisme (végétal) vivant qui selon une étude scientifique n'a pas le moindre neurone mais est capable d'apprendre, c’est-à-dire qu’il tire des leçons de ses expériences pour se nourrir sans risque, imaginez ce que la terre peut faire! À la fin, 25 000 ans plus tard, on suggère que la terre entrera dans une nouvelle ère glaciaire pour une période indéterminée. Repos bien mérité.

Ce qui se passe aujourd’hui à Alep correspond tout à fait aux images de synthèse post-apocalyptiques d’Aftermath, à l’exception qu’il y a des humains dans le décor!

Le film est remarquable dans le sens où il nous permet de comprendre les impacts désastreux de notre culture «branchée», esclave d’une technologie qui régit absolument tout. Or celle-ci peut se dérégler et flancher à l’échelle planétaire en un click, il suffirait qu’un hacker diabolique en décide ainsi (selon des pirates informatiques chevronnés). Sans électricité, plus rien ne fonctionne. Je n’ai rien contre la technologie, mais en être complètement dépendants nous rend extrêmement vulnérables. Les tremblements de terre, inondations, déversements pétroliers, essais/accidents nucléaires, la pollution extrême, la désertification, etc., n’ont rien de fictif. La surconsommation, la surproduction, le gaspillage et la croissance démographique illimitée entraînent l’accaparement de tous les espaces et de toutes les ressources de la planète. Nous cheminons allègrement vers un suicide collectif.

Il faudrait croire les bobards des climato-sceptiques qui prétendent que tout est sous contrôle, que nous ne sommes pas responsables des changements climatiques, qu’il s’agit plutôt d’un phénomène cyclique «naturel»? Regarder la réalité en face c’est adhérer à la théorie du complot? Give us a break.

“All we had to do is to get out of the way”, conclut le narrateur à la fin du film.

À voir ou revoir (espérons qu’il restera en ligne, vu son aspect éducatif) :
https://www.youtube.com/watch?v=kaSUSmy90Mw

Comme le disait si bien Mark Twain :

«Telle est la race humaine. Souvent il semble vraiment regrettable que Noé et sa bande n'aient pas manqué le bateau.» (in Christian Science)

In a book by Charles Darwin, Mark Twain had written:
“Can any plausible excuse be furnished for the crime of creating the human race?”
(The New York Times, “Hartford Museum Purchases Barrels Full of Twain's Old Books”, July 31, 1997)

“Damn these human beings; if I had invented them I would go hide my head in a bag.” (Letter to William Dean Howells, 1899)

“Human beings seem to be a poor invention. If they are the noblest works of God where is the ignoblest?” (Notebook, 1896)

Via: http://www.twainquotes.com/

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