Parmi la multitude de journées internationales, celle-ci
me tient à coeur :
24
avril : Journée Mondiale des Animaux dans les Laboratoires. Cette
journée d'action a été reconnue par les Nations Unies et elle se déroule chaque
année le 24 avril. Plusieurs manifestations ont lieu aujourd’hui en France (23
avril).
Les vivisecteurs comptent parmi les tortionnaires
du système de «santé». Une horreur de plus parmi toutes celles que nous infligeons
aux animaux, prétendument pour nous sauver
la vie. Sadique, inutile et non probant, car à la fin, les vrais cobayes c’est nous, et qui plus est, ces pratiques cruelles
n’empêcheront personne de mourir à
son heure. (Je me répète, mais je crois qu’on ne le dira jamais assez; voyez le
libellé ‘Zoofriendly’.)
Il suffit de visiter virtuellement un Guantánamo pour animaux (on en trouve sur
Youtube) pour commencer à penser par soi-même et à se poser de sérieuses
questions. En plus de l’horreur, on se butte au même dilemme qu’avec l’industrie
de la viande : il faut usiner des
millions de cobayes. Une industrie à milliards de dollars dont la facture
environnementale est proportionnelle.
Mark Twain n’était pas seulement abolitionniste,
il a joué un rôle crucial de sensibilisation sur la cruauté envers les animaux,
notamment, sur la vivisection :
«Peu
m’importe de savoir si la vivisection obtient des résultats utiles à la race
humaine ou non. Le fait de savoir que les résultats sont profitables à la race n’éliminerait
pas mon hostilité à son égard. La souffrance infligée à des animaux non
consentants est à l’origine de mon hostilité, et pour moi, cela ne nécessite
aucune justification supplémentaire. C’est clairement une question de sentiment
pour moi, et il est si intense et profondément enraciné dans ma constitution et
ma nature, que je suis certain que je ne pourrais pas voir un vivisecteur vivisecté sans éprouver une sorte de
satisfaction mitigée. (...)
Je ne désire
pas vous choquer en énumérant les atrocités de la vivisection, mais puisque les
apologistes essayent de tromper le public avec de vagues déclarations à savoir que
les vivisecteurs ne commettent pas d’actes de cruauté, je souhaite en dire
suffisamment pour réfuter leurs affirmations.
Il y a
malheureusement d'abondantes preuves que d'innombrables expériences ont été
effectuées sur des animaux sensibles. Ils ont été ébouillantés, cuits, échaudés,
brûlés avec de la térébenthine, congelés et cautérisés (conscients); ils ont été partiellement
submergés et ramenés à la conscience pour répéter le processus; ils ont été sectionnés
et mutilés dans chaque partie de leur corps et maintenus vivants dans cet état
pour des expériences, pendant des jours ou de semaines. Si je le voulais, je
pourrais accumuler des montagnes de preuves qu'on peut trouver dans les publications des
physiologistes et le rapport de la Commission royale d'enquête. ... Mais je n’ai
pas le coeur.»
~ Mark Twain, lettre adressée à la London Anti-Vivisection Society, 26 mai
1899.
Texte intégral :
http://think-differently-about-sheep.com/Animal_Rights_A_History_Mark%20Twain.htm
«… Le spécisme est l'idéologie qui justifie
et impose l'exploitation et l'utilisation des animaux par les humains de
manières qui ne seraient pas acceptées si les victimes étaient humaines. Les
animaux sont élevés et abattus pour nous fournir de la viande; ils sont pêchés
pour notre consommation; ils sont utilisés comme modèles biologiques pour nos
intérêts scientifiques; ils sont chassés pour notre plaisir sportif. La lutte contre ces pratiques et
contre l'idéologie qui les soutient est la tâche que se donne le mouvement de
libération animale.»
~ Antoine Comiti, Les Cahiers antispécistes
http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article15
Bientôt la
fin de la vivisection?
12 minutes
pour le comprendre
Source :
Mr Mondialisation (une mine d’or d'informations)
https://mrmondialisation.org/bientot-la-fin-de-la-vivisection/
Nous vous présentions récemment «12 minutes», une nouvelle web-série
documentaire qui donne un temps de parole aux acteurs anonymes du changement au
sein de notre société. Pour son quatrième épisode, le réalisateur engagé Dakota
Langlois a choisi d’aborder de façon simple et pudique un thème peu représenté
dans les médias : la vivisection. Définie comme une «dissection expérimentale
pratiquée sur un animal vivant», cette pratique barbare opérée dans les
laboratoires depuis des siècles, et souvent cachée au grand public, démontre
aujourd’hui ses faiblesses.
La France,
en tête des expérimentations animales pratiquées en Europe
Loin des campagnes publicitaires alléchantes
élaborées par les grandes marques pharmaceutiques ou de cosmétiques, c’est
souvent une réalité bien plus sombre qui se cache dans les laboratoires. En
effet, ce sont chaque année 2,5 millions
d’animaux, rien qu’en France, et 12 millions en Europe, qui succombent à des
expérimentations, «sacrifiés» sur l’autel d’une certaine vision de la
science. Parmi ces cobayes, on compte de nombreuses espèces de rongeurs, mais
aussi des primates, des oiseaux, des chiens, des chats, des animaux dits «de
ferme» ainsi que de multiples espèces d’invertébrés.
Élevés en
surnombre dans des cages minuscules, sans jamais voir la lumière du jour ni
connaître la sensation de liberté, ces animaux sont bien souvent les victimes
d’expérimentations malsaines alors qu’ils sont encore en vie. Tests d’effets
secondaires de médicaments; tests dermatologiques de lotions et cosmétiques
pouvant occasionner brulures et tumeurs; tests neurologiques, notamment
concernant la privation de sommeil, parfois aux moyens de chocs électriques,…
si la recherche médicale est souvent utilisée pour justifier la pratique, ces
tortures servent le plus souvent à tester et vendre des produits de
consommation. Alors que des images d’abattoirs choquent le monde, au même
moment, des tortures et des mutilations sont exercées chaque jour en toute
légalité sur des êtres doués de sensibilité.
Les gros
laboratoires où ces tests sont industrialisés justifient la plupart du temps la
nécessité de leurs pratiques en mettant en avant le confort de l’Homme, la
santé et sa sécurité. Cependant, de plus en plus d’études et de scandales
médiatisés viennent démontrer que toutes ces expérimentations animales seraient
non seulement inutiles pour l’Homme, mais que leurs résultats seraient aussi
allègrement orientés en fonction de l’espèce animale choisie. C’est du moins ce
qu’estiment les oppositions à la vivisection, toujours plus nombreux.
«Nous ne
sommes pas des rats de 70 kg»
Partant de cette observation, ce sont aujourd’hui
de nombreux scientifiques, médecins, vétérinaires ou simples militants pour les
droits des animaux qui s’opposent à la vivisection. En effet, on ne peut que
constater le nombre alarmant de personnes victimes des effets secondaires
lourds de nouveaux et anciens médicaments, représentant à elles seules 135 000
hospitalisations et 13 000 décès chaque année en France. Mais alors, d’où
proviennent ces chiffres, si les expérimentations sur animaux sont censées nous
garantir une protection optimale face aux effets secondaires indésirables?
Comme la
presse a pu le mettre en avant lors de scandales sanitaires, incriminant entre
autres le Mediator, la pilule contraceptive Diane 35, ou, plus récemment, un
nouveau médicament testé sur des patients volontaires à Rennes, les dégâts d’un
médicament trop rapidement mis sur le marché peuvent être considérables. Et
pour cause, si tous ces médicaments ont préalablement été testés sur des
animaux de laboratoire, allant du rat au chimpanzé (censé être l’espèce la plus
proche de l’Homme génétiquement), ils se sont révélés par la suite non
seulement inefficaces, mais aussi entièrement néfastes pour l’espèce humaine.
En
pratique, les experts opposés à la vivisection estiment que chaque espèce a sa
propre façon de réagir à un produit. Il serait donc aberrant d’adapter à
l’Homme des résultats issus d’une simple expérimentation sur des rongeurs ou
des primates. De plus, en fonction de l’espèce qui «passera le test», les
toxicologues pourront orienter les résultats en leur faveur car certains
animaux réagissent mieux à certaines molécules. Ainsi, avec un traitement
parfaitement identique, on pourra voir apparaître des symptômes complètement
différents entre deux espèces de rongeurs, voire même au sein d’une même espèce
! Des résultats qui ne signifient donc pas grand chose, et présenteraient un
simple réconfort psychologique pour rassurer le consommateur et surtout
permettre une mise sur le marché.
Des
alternatives qui ont déjà fait leurs preuves
Cela paraît pourtant évident : pour prouver la
non-toxicité d’un produit sur l’Homme, il faut le tester… sur l’Homme lui-même!
Ou du moins est-il maintenant facile pour les scientifiques de travailler sur
des cellules humaines ou des organes isolés, dont la culture se fait hors du
corps. Des puces à ADN sont également en train de voir le jour, permettant de
tester préalablement les caractéristiques d’un produit sur le tissu d’un
individu en particulier. Plus rapides, ces méthodes seraient aussi bien plus
efficaces que les expérimentations animales, et permettraient au minimum de
doubler le taux de réussite, qui se situe actuellement au faible seuil de 30%
avec des animaux.
Malheureusement,
les chercheurs engagés dans cette voie, tant pour l’évolution de la médecine
que contre la souffrance animale, sont bien peu représentés dans les médias et
souvent discrédités. Il faut dire que l’institution de la médecine est l’une
des plus rigides. Par ailleurs, la vivisection, entrée dans une routine de
taille industrielle qu’il est difficile de désamorcer, génère beaucoup d’argent
autour du commerce des animaux de laboratoire ainsi que de leur hygiène et
alimentation. Toutes les conditions sont réunies, en dépit d’alternatives plus
modernes et plus fiables, pour perpétuer un modèle barbare et spéciste.
Aujourd’hui,
les consommateurs semblent prendre conscience de leur impact au sein d’une
chaîne beaucoup plus complexe et obscure que ce qu’on ne les laisse penser. En
matière de cosmétiques, les alternatives non-testées sur animaux sont nombreuses.
Certaines réalités ne peuvent plus être passées sous silence, de plus en plus
d’alternatives abondent afin de leur permettre de faire des choix en accord
avec leurs principes, leurs idéaux.
Rappelons qu’à l’occasion de la Journée Mondiale
des Animaux dans les Laboratoires, plusieurs événements organisés par
l’organisme International Campaigns se dérouleront en France le samedi 23 avril
2016, afin d’informer et de sensibiliser la population au sujet de la
vivisection. http://www.international-campaigns.org/
Vidéo publiée le 8 avr. 2016
D’une forme un peu différente des épisodes
précédents, composé principalement d'interviews, c’est entre Paris, Le Havre,
Lyon et Rome que l’épisode abordera les nouvelles voies de recherches sans
animaux, les problématiques et aberrations de mener des recherches
scientifiques utilisant le modèle animal pour l’humain. Le sujet y est abordé
par des intervenants d’exception, notamment Pr Claude Reiss (biologiste
moléculaire), Dr André Menache (vétérinaire), Eric Moreau (fondateur de «Stop
aux animaux dans les labos»), Audrey Jougla (écrivaine : «Profession : animal
de laboratoire»), Laurence Abeille (députée EELV), Christiane Laupie
(fondatrice de Pro-Anima), Paolo Bernini (député M5S)...
Pour soutenir l'émission : https://goo.gl/OPEORx
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Les vidéos «12 minutes» couvrent plusieurs défis
de société que nous ne pouvons plus balayer sous le tapis. Extrêmement
intéressant.
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