23 avril 2016

Journée antivivisection

Parmi la multitude de journées internationales, celle-ci me tient à coeur :
24 avril : Journée Mondiale des Animaux dans les Laboratoires. Cette journée d'action a été reconnue par les Nations Unies et elle se déroule chaque année le 24 avril. Plusieurs manifestations ont lieu aujourd’hui en France (23 avril).

Les vivisecteurs comptent parmi les tortionnaires du système de «santé». Une horreur de plus parmi toutes celles que nous infligeons aux animaux, prétendument pour nous sauver la vie. Sadique, inutile et non probant, car à la fin, les vrais cobayes c’est nous, et qui plus est, ces pratiques cruelles n’empêcheront personne de mourir à son heure. (Je me répète, mais je crois qu’on ne le dira jamais assez; voyez le libellé ‘Zoofriendly’.)

Il suffit de visiter virtuellement un Guantánamo pour animaux (on en trouve sur Youtube) pour commencer à penser par soi-même et à se poser de sérieuses questions. En plus de l’horreur, on se butte au même dilemme qu’avec l’industrie de la viande : il faut usiner des millions de cobayes. Une industrie à milliards de dollars dont la facture environnementale est proportionnelle.

Mark Twain n’était pas seulement abolitionniste, il a joué un rôle crucial de sensibilisation sur la cruauté envers les animaux, notamment, sur la vivisection : 
   «Peu m’importe de savoir si la vivisection obtient des résultats utiles à la race humaine ou non. Le fait de savoir que les résultats sont profitables à la race n’éliminerait pas mon hostilité à son égard. La souffrance infligée à des animaux non consentants est à l’origine de mon hostilité, et pour moi, cela ne nécessite aucune justification supplémentaire. C’est clairement une question de sentiment pour moi, et il est si intense et profondément enraciné dans ma constitution et ma nature, que je suis certain que je ne pourrais pas voir un vivisecteur vivisecté sans éprouver une sorte de satisfaction mitigée. (...) 
   Je ne désire pas vous choquer en énumérant les atrocités de la vivisection, mais puisque les apologistes essayent de tromper le public avec de vagues déclarations à savoir que les vivisecteurs ne commettent pas d’actes de cruauté, je souhaite en dire suffisamment pour réfuter leurs affirmations. 
   Il y a malheureusement d'abondantes preuves que d'innombrables expériences ont été effectuées sur des animaux sensibles. Ils ont été ébouillantés, cuits, échaudés, brûlés avec de la térébenthine, congelés et cautérisés (conscients); ils ont été partiellement submergés et ramenés à la conscience pour répéter le processus; ils ont été sectionnés et mutilés dans chaque partie de leur corps et maintenus vivants dans cet état pour des expériences, pendant des jours ou de semaines. Si je le voulais, je pourrais accumuler des montagnes de preuves qu'on peut trouver dans les publications des physiologistes et le rapport de la Commission royale d'enquête. ... Mais je n’ai pas le coeur.»

~ Mark Twain, lettre adressée à la London Anti-Vivisection Society, 26 mai 1899.
Texte intégral :
http://think-differently-about-sheep.com/Animal_Rights_A_History_Mark%20Twain.htm

«… Le spécisme est l'idéologie qui justifie et impose l'exploitation et l'utilisation des animaux par les humains de manières qui ne seraient pas acceptées si les victimes étaient humaines. Les animaux sont élevés et abattus pour nous fournir de la viande; ils sont pêchés pour notre consommation; ils sont utilisés comme modèles biologiques pour nos intérêts scientifiques; ils sont chassés pour notre plaisir sportif. La lutte contre ces pratiques et contre l'idéologie qui les soutient est la tâche que se donne le mouvement de libération animale.»

~ Antoine Comiti, Les Cahiers antispécistes 
http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article15

Bientôt la fin de la vivisection?
12 minutes pour le comprendre

Source : Mr Mondialisation (une mine d’or d'informations)
https://mrmondialisation.org/bientot-la-fin-de-la-vivisection/

Nous vous présentions récemment «12 minutes», une nouvelle web-série documentaire qui donne un temps de parole aux acteurs anonymes du changement au sein de notre société. Pour son quatrième épisode, le réalisateur engagé Dakota Langlois a choisi d’aborder de façon simple et pudique un thème peu représenté dans les médias : la vivisection. Définie comme une «dissection expérimentale pratiquée sur un animal vivant», cette pratique barbare opérée dans les laboratoires depuis des siècles, et souvent cachée au grand public, démontre aujourd’hui ses faiblesses.



La France, en tête des expérimentations animales pratiquées en Europe

Loin des campagnes publicitaires alléchantes élaborées par les grandes marques pharmaceutiques ou de cosmétiques, c’est souvent une réalité bien plus sombre qui se cache dans les laboratoires. En effet, ce sont chaque année 2,5 millions d’animaux, rien qu’en France, et 12 millions en Europe, qui succombent à des expérimentations, «sacrifiés» sur l’autel d’une certaine vision de la science. Parmi ces cobayes, on compte de nombreuses espèces de rongeurs, mais aussi des primates, des oiseaux, des chiens, des chats, des animaux dits «de ferme» ainsi que de multiples espèces d’invertébrés.
   Élevés en surnombre dans des cages minuscules, sans jamais voir la lumière du jour ni connaître la sensation de liberté, ces animaux sont bien souvent les victimes d’expérimentations malsaines alors qu’ils sont encore en vie. Tests d’effets secondaires de médicaments; tests dermatologiques de lotions et cosmétiques pouvant occasionner brulures et tumeurs; tests neurologiques, notamment concernant la privation de sommeil, parfois aux moyens de chocs électriques,… si la recherche médicale est souvent utilisée pour justifier la pratique, ces tortures servent le plus souvent à tester et vendre des produits de consommation. Alors que des images d’abattoirs choquent le monde, au même moment, des tortures et des mutilations sont exercées chaque jour en toute légalité sur des êtres doués de sensibilité. 
   Les gros laboratoires où ces tests sont industrialisés justifient la plupart du temps la nécessité de leurs pratiques en mettant en avant le confort de l’Homme, la santé et sa sécurité. Cependant, de plus en plus d’études et de scandales médiatisés viennent démontrer que toutes ces expérimentations animales seraient non seulement inutiles pour l’Homme, mais que leurs résultats seraient aussi allègrement orientés en fonction de l’espèce animale choisie. C’est du moins ce qu’estiment les oppositions à la vivisection, toujours plus nombreux.

«Nous ne sommes pas des rats de 70 kg»

Partant de cette observation, ce sont aujourd’hui de nombreux scientifiques, médecins, vétérinaires ou simples militants pour les droits des animaux qui s’opposent à la vivisection. En effet, on ne peut que constater le nombre alarmant de personnes victimes des effets secondaires lourds de nouveaux et anciens médicaments, représentant à elles seules 135 000 hospitalisations et 13 000 décès chaque année en France. Mais alors, d’où proviennent ces chiffres, si les expérimentations sur animaux sont censées nous garantir une protection optimale face aux effets secondaires indésirables? 
   Comme la presse a pu le mettre en avant lors de scandales sanitaires, incriminant entre autres le Mediator, la pilule contraceptive Diane 35, ou, plus récemment, un nouveau médicament testé sur des patients volontaires à Rennes, les dégâts d’un médicament trop rapidement mis sur le marché peuvent être considérables. Et pour cause, si tous ces médicaments ont préalablement été testés sur des animaux de laboratoire, allant du rat au chimpanzé (censé être l’espèce la plus proche de l’Homme génétiquement), ils se sont révélés par la suite non seulement inefficaces, mais aussi entièrement néfastes pour l’espèce humaine. 
   En pratique, les experts opposés à la vivisection estiment que chaque espèce a sa propre façon de réagir à un produit. Il serait donc aberrant d’adapter à l’Homme des résultats issus d’une simple expérimentation sur des rongeurs ou des primates. De plus, en fonction de l’espèce qui «passera le test», les toxicologues pourront orienter les résultats en leur faveur car certains animaux réagissent mieux à certaines molécules. Ainsi, avec un traitement parfaitement identique, on pourra voir apparaître des symptômes complètement différents entre deux espèces de rongeurs, voire même au sein d’une même espèce ! Des résultats qui ne signifient donc pas grand chose, et présenteraient un simple réconfort psychologique pour rassurer le consommateur et surtout permettre une mise sur le marché.



Des alternatives qui ont déjà fait leurs preuves

Cela paraît pourtant évident : pour prouver la non-toxicité d’un produit sur l’Homme, il faut le tester… sur l’Homme lui-même! Ou du moins est-il maintenant facile pour les scientifiques de travailler sur des cellules humaines ou des organes isolés, dont la culture se fait hors du corps. Des puces à ADN sont également en train de voir le jour, permettant de tester préalablement les caractéristiques d’un produit sur le tissu d’un individu en particulier. Plus rapides, ces méthodes seraient aussi bien plus efficaces que les expérimentations animales, et permettraient au minimum de doubler le taux de réussite, qui se situe actuellement au faible seuil de 30% avec des animaux. 
   Malheureusement, les chercheurs engagés dans cette voie, tant pour l’évolution de la médecine que contre la souffrance animale, sont bien peu représentés dans les médias et souvent discrédités. Il faut dire que l’institution de la médecine est l’une des plus rigides. Par ailleurs, la vivisection, entrée dans une routine de taille industrielle qu’il est difficile de désamorcer, génère beaucoup d’argent autour du commerce des animaux de laboratoire ainsi que de leur hygiène et alimentation. Toutes les conditions sont réunies, en dépit d’alternatives plus modernes et plus fiables, pour perpétuer un modèle barbare et spéciste. 
   Aujourd’hui, les consommateurs semblent prendre conscience de leur impact au sein d’une chaîne beaucoup plus complexe et obscure que ce qu’on ne les laisse penser. En matière de cosmétiques, les alternatives non-testées sur animaux sont nombreuses. Certaines réalités ne peuvent plus être passées sous silence, de plus en plus d’alternatives abondent afin de leur permettre de faire des choix en accord avec leurs principes, leurs idéaux.

Rappelons qu’à l’occasion de la Journée Mondiale des Animaux dans les Laboratoires, plusieurs événements organisés par l’organisme International Campaigns se dérouleront en France le samedi 23 avril 2016, afin d’informer et de sensibiliser la population au sujet de la vivisection. http://www.international-campaigns.org/



Vidéo publiée le 8 avr. 2016
D’une forme un peu différente des épisodes précédents, composé principalement d'interviews, c’est entre Paris, Le Havre, Lyon et Rome que l’épisode abordera les nouvelles voies de recherches sans animaux, les problématiques et aberrations de mener des recherches scientifiques utilisant le modèle animal pour l’humain. Le sujet y est abordé par des intervenants d’exception, notamment Pr Claude Reiss (biologiste moléculaire), Dr André Menache (vétérinaire), Eric Moreau (fondateur de «Stop aux animaux dans les labos»), Audrey Jougla (écrivaine : «Profession : animal de laboratoire»), Laurence Abeille (députée EELV), Christiane Laupie (fondatrice de Pro-Anima), Paolo Bernini (député M5S)...

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Les vidéos «12 minutes» couvrent plusieurs défis de société que nous ne pouvons plus balayer sous le tapis. Extrêmement intéressant.

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