Je visite régulièrement
The Intercept pour avoir accès à l’endroit
de la médaille. Hier, j’ai lu un article de Greenwald au sujet des conséquences
psychologiques de la surveillance de masse, dont l’autocensure fait partie.
Avez-vous déjà censuré vos opinions ou vos recherches en ligne même si vous n’avez
rien à vous reprocher, juste au cas où la machine les classerait subversives ou rebelles?
Car tout le monde sait que la bête fonctionne par mots-clés... Par ailleurs, on peut penser au rapport autorité / culpabilité / punition. Par exemple, quand une patrouille nous suit sur l'autoroute, même si nous respectons les limites de vitesse et que nous n'avons commis aucune infraction, on se demande tout de suite 'ai-je fait quelque chose de travers?'. Les policiers (tout comme les religieux) sont de forts symboles d'autorité qu'on associe à faute, transgression et punition. Tout le système éducationnel, familial et social, est basé sur le sentiment de culpabilité; si l'on ajoute une quelconque religion sur le top, avec ses péchés et ses codes restrictifs, alors là, bonne chance. De sorte que la culpabilité et la peur d'être puni surgissent sans qu'on ait commis de faute en raison du conditionnement subi depuis la petite enfance. Aberrant, non? Edward Bernays (neveu de Freud), considéré comme le père de la propagande, a ingénieusement appliqué les enseignements de son oncle à ses méthodes de manipulation de l'opinion publique. Elles se pratiquent à plein régime encore aujourd'hui parce qu'elles sont efficaces.
«Est-il
absolument indispensable qu’il y ait antagonisme entre l’intérêt de l’individu
et celui de la collectivité? Probablement que non. Mais l’on peut aussi se
demander pourquoi notre terre, qui pourrait être un endroit passablement
agréable pour des êtres intelligents, est transformée en enfer par la stupidité
de ses habitants.» ~ Alexandra
David Néel (Sous une nuée d’orages,
Plon 1940)
Extrait de New
Study Shows Mass Surveillance Breeds Meekness, Fear and Self-Censorship, par
Glenn Greenwald (The Intercept) : A newly published study from Oxford’s Jon Penney
provides empirical evidence for a key argument long made by privacy advocates:
that the mere existence of a surveillance state breeds fear and conformity and
stifles free expression. Reporting on the study, the Washington Post this
morning described this phenomenon: “If we think that authorities are watching
our online actions, we might stop visiting certain websites or not say certain
things just to avoid seeming suspicious.” The new
study documents how, in the wake of the 2013 Snowden revelations (of which 87%
of Americans were aware), there was “a 20 percent decline in page views on
Wikipedia articles related to terrorism, including those that mentioned
‘al-Qaeda,’ “car bomb’ or ‘Taliban.'” People were afraid to read articles about
those topics because of fear that doing so would bring them under a cloud of
suspicion. The dangers of that dynamic were expressed well by Penney: “If
people are spooked or deterred from learning about important policy matters
like terrorism and national security, this is a real threat to proper
democratic debate.” As the Post
explains, several other studies have also demonstrated how mass surveillance
crushes free expression and free thought. A 2015 study examined Google search
data and demonstrated that, post-Snowden, “users were less likely to search
using search terms that they believed might get them in trouble with the US
government” and that these “results suggest that there is a chilling effect on
search behavior from government surveillance on the Internet.” The fear
that causes self-censorship is well beyond the realm of theory. Ample evidence
demonstrates that it’s real – and rational. A study from PEN America writers found that 1 in 6 writers had curbed
their content out of fear of surveillance and showed that writers are “not only
overwhelmingly worried about government surveillance, but are engaging in
self-censorship as a result.” Scholars in Europe have been accused of being
terrorist supporters by virtue of possessing research materials on extremist
groups, while British libraries refuse to house any material on the Taliban for
fear of being prosecuted for material support for terrorism. There are
also numerous psychological studies demonstrating that people who believe they are being watched engage in behavior far more
compliant, conformist and submissive than those who believe they are acting
without monitoring.
Il existe
un certain type de vidéos sur YouTube consacrées à une expérience que tout le
monde ici a sans doute déjà vécue. Dans ces vidéos on y voit des gens, qui
croyant être seuls, se lancent dans des comportements exubérants - des chants
endiablés, des danses virevoltantes, des activités sexuelles soft - avant de
s'apercevoir, qu'en fait, ils ne sont pas seuls : quelqu'un les observe. Du
coup, ils arrêtent immédiatement leur activité, horrifiés. La honte et l'humiliation
se lisent sur leurs visages. Leur expression dit : «Je ne suis prêt à faire ça
que si personne ne me regarde.»
Nous
sommes là au cœur du travail auquel je me suis consacré ces 16 derniers mois,
la question de l'importance de l'intimité, une question qui a pris de l'ampleur
dans le contexte du débat mondial, soulevé par les révélations d'Edward Snowden
qui nous ont appris que les US et leurs alliés, à l'insu du monde entier, ont
transformé Internet, autrefois considéré comme un outil de libération et de
démocratie sans précédent, en un espace de surveillance de masse systématique
sans précédent.
Une
opinion courante dans ce débat, même parmi les personnes mal à l'aise avec
cette surveillance, c'est que cette invasion à grande échelle n'entraîne pas un
réel préjudice car il n'y aurait que les personnes agissant mal qui auraient
des raisons de se cacher et de protéger leur vie privée. Cette vision du monde
sous-entend qu'il y a deux sortes de personnes : les bons et les méchants. Les
méchants sont ceux qui planifient des attaques terroristes, ou des crimes
violents, et qui ont donc des raisons de cacher ce qu'ils font, des raisons de
protéger leur intimité. À l'inverse, les gentils sont des gens qui vont au
travail, rentrent chez eux, élèvent leurs enfants, regardent la télé. Ils
n'utilisent pas Internet pour préparer des attentats, mais pour suivre l'actualité,
échanger des recettes, ou pour organiser les activités de leurs enfants. Ces
gens ne font rien de mal, ils n'ont donc rien à cacher et aucune raison de
craindre la surveillance du gouvernement.
Ceux
qui expriment cette opinion s'engagent, de façon extrême, dans un acte d'autodépréciation.
Car ce qu'ils disent revient à dire : «J'ai accepté de devenir une personne
tellement inoffensive et inintéressante que je n'ai pas peur que le gouvernement
sache ce que je fais.» L'expression la plus pure de cette vision du monde a été
énoncée en 2009 par celui qui fut longtemps PDG de Google, Eric Schmidt.
Interrogé sur les multiples façons dont son entreprise porte atteinte à la vie
privée de centaines de millions de personnes à travers le monde, il répondit,
je cite : «Si vous faites quelque chose que vous ne voulez pas que d'autres
sachent, peut-être que, déjà, vous ne devriez pas la faire.»
Il y
a beaucoup de choses à dire sur cette façon de penser. La première est que les
gens qui tiennent ce discours, qui disent que la vie privée n'est pas si
importante que ça, n'y croient pas eux-mêmes. Et on peut démontrer qu'ils n'y
croient pas, parce que tout en disant que l'intimité n'a pas d'importance, ils
mettent en place tout un ensemble d'actions pour protéger leur propre intimité.
Ils verrouillent leurs boîtes mails et leurs comptes de réseaux sociaux, ils
mettent des serrures à leur chambre et salle de bain, tout un ensemble de
moyens pour empêcher les autres d'entrer dans ce qu'ils considèrent leur sphère
privée, et pour protéger tout ce qu'ils n'ont pas envie de rendre public. Ce
même Eric Schmidt, le PDG de Google, a ordonné à ses employés chez Google
d'arrêter de communiquer avec le magazine en ligne CNET après que CNET ait
publié un article rempli d'informations privées sur Eric Schmidt, obtenues
exclusivement grâce à des recherches sur Google avec des produits Google.
(Rires) On retrouve cette même contradiction chez le PDG de Facebook, Mark
Zuckerberg, qui, en 2010, dans une interview tristement célèbre, a déclaré que
l'intimité n'est plus, je cite : «la norme sociale». L'année dernière, Mark
Zuckerberg et son épouse ont acheté non seulement leur propre maison à Palo
Alto, mais aussi les quatre maisons adjacentes, pour 30 millions de dollars
afin de s'assurer qu'ils disposaient d'un espace privé suffisant pour empêcher
d'autres personnes d'espionner ce qu'ils font en privé. Pendant
ces 16 derniers mois, à chaque débat, partout dans le monde, quelqu'un m'a dit
: «Je n'ai pas à m'en soucier car je n'ai rien à cacher.» Je réponds toujours
la même chose. Je sors un stylo et j'écris mon adresse mail. Je leur dis : «Voici
mon e-mail. Quand vous rentrerez chez vous, envoyez-moi les mots de passe de
toutes vos boîtes mail, pas simplement les jolies et respectables, je les veux
toutes. Je veux juste y jeter un coup d’œil, voir ce que vous faites en ligne,
lire et publier ce que j'y trouverai d'intéressant. Après tout, si vous n'êtes
pas malveillant, si vous ne faites rien de mal, vous ne devriez rien avoir à
cacher.»
Personne
n'a accepté ma proposition. (Applaudissements) J'ai surveillé cette boîte aux
lettres religieusement : c'est le désert. Et il y a une raison à cela : les
êtres humains, même ceux qui, en théorie, contestent l'importance de
l'intimité, comprennent de façon instinctive son importance fondamentale. Nous
sommes, il est vrai, des animaux sociaux, nous avons besoin de faire savoir aux
autres ce que nous faisons, disons, pensons, et c'est pourquoi nous publions
des informations personnelles en ligne. Mais il est tout aussi essentiel, pour
être quelqu'un de libre et d'épanoui, d'avoir un jardin secret à l’abri du
jugement des autres. Il existe une raison à ce besoin, et cette raison est que
nous tous, pas seulement les terroristes ou les criminels, nous tous, avons des
choses à cacher. Il y a plein de choses que nous faisons ou pensons que nous
racontons volontiers à notre médecin, notre avocat, notre psy, notre époux, ou
notre meilleur ami mais qui nous submergeraient de honte si le reste du monde
les apprenait. Nous décidons chaque jour, quels éléments de notre vie nous
voulons partager et quels éléments de notre vie nous gardons pour nous. Les
gens peuvent facilement déclarer qu'ils ne tiennent pas à leur intimité mais
leurs actes contredisent la sincérité de leurs affirmations.
Il y
a une raison pour laquelle nous recherchons cette intimité, universellement et
instinctivement. Ce n'est pas un réflexe naturel comme respirer ou boire de
l'eau. Quand on se trouve dans une situation, où l'on peut être contrôlé, où
l'on peut être observé, notre comportement change radicalement. Les
comportements que nous adoptons quand nous pensons être observés sont soumis à
une forte autocensure. C'est un simple fait de la nature humaine reconnu par
les sciences sociales, la littérature, la religion, et dans quasiment tous les
domaines. Il existe des dizaines d'études psychologiques qui prouvent que
lorsque quelqu'un sait qu'il pourrait être observé, le comportement qu'il
adopte est beaucoup plus conformiste et consensuel. Chez les humains, la honte
est une motivation très puissante, comme l'est le désir de l'éviter. C'est
pourquoi les hommes, lorsqu'ils sont observés, prennent des décisions qui
résultent, non pas de leur propre réflexion, mais des attentes qu'on a mises
sur eux, ou des règles de la société.
Cette
prise de conscience a été exploitée au maximum, à des fins pratiques, par le
philosophe du XVIIIe siècle Jeremy Bentham, quand il a cherché à résoudre un
problème majeur généré par la société industrielle, dans laquelle les institutions
étaient devenues si vastes et centralisées qu'elles ne pouvaient plus
surveiller et contrôler les individus. La solution qu'il imagina était un
projet architectural, originellement destiné aux prisons, baptisé le
panoptique. Sa caractéristique première était la construction d'une immense
tour au centre de l'établissement depuis laquelle le personnel de surveillance
pouvait à tout instant observer n'importe quel détenu, même s'il ne pouvait pas
tous les surveiller en même temps. L'élément crucial de ce concept était que
les détenus ne pouvaient voir l'intérieur du panoptique, l'intérieur de la
tour. Ils ne savaient donc jamais s'ils étaient surveillés. Ce qui
l'enthousiasmait le plus dans cette découverte était que les prisonniers
devaient présumer qu'ils étaient constamment surveillés, ce qui les forcerait à
intégrer les principes d'obéissance et de discipline. Michel Foucault,
philosophe français du XXe siècle, s'est rendu compte que ce modèle pouvait
être utilisé pour toutes les institutions qui exigent un contrôle des
comportements : les écoles, les hôpitaux, les usines, les lieux de travail.
Foucault a dit que cette vision du monde, cette structure conçue par Bentham,
serait la clé du contrôle social dans des sociétés modernes, occidentales, qui
pourraient se passer des dispositifs typiques des totalitarismes punir,
emprisonner, tuer les dissidents, ni de contraindre légalement un groupe à
rester loyal, car la surveillance de masse crée au sein de l'esprit, une prison
beaucoup plus subtile mais beaucoup plus efficace, une prison qui pousse au
respect des normes sociales et de la doctrine sociale dominante avec plus
d'efficacité que la force brute.
L'œuvre
littéraire la plus emblématique sur l'espionnage et la vie privée est «1984»,
le roman de Georges Orwell, que nous étudions à l'école, et qui est donc
presque devenu un cliché. Lorsqu'on l'évoque au sein d'un débat, les gens le
rejettent aussitôt sous prétexte qu'il n'est pas pertinent. Ils rétorquent :
«Dans «1984», il y avait des caméras dans les foyers, les gens étaient observés
à chaque instant, rien à voir avec le régime de surveillance auquel nous sommes
confrontés.» Ceci est en fait une grossière méprise des avertissements lancés
par Orwell dans «1984». Le danger qu'il pointait n'était pas un régime de
surveillance qui contrôle tout le monde à tout instant, mais un état où les
gens ont conscience qu'ils peuvent être surveillés à tout moment. Voici comment
le narrateur d'Orwell, Winston Smith, décrit le système de surveillance auquel
il est confronté : «Évidemment, il n'y avait aucun moyen de savoir si, à un moment
donné, on était surveillé.» Il continue en disant : «Ils pouvaient nous mettre
sur écoute quand ils le voulaient. On devait vivre, on vivait, l'habitude est
devenue instinct, en admettant que tout son émis pouvait être entendu et, sauf
dans l'obscurité, tout mouvement scruté.»
Les
religions abrahamiques prêchent, elles aussi, qu'il existe une autorité
invisible et omnisciente qui, du fait de son omniscience, observe constamment
ce que l'on fait, ce qui signifie que l'on n'a jamais de moment d'intimité : le
moyen ultime d'imposer l'obéissance à leurs préceptes.
Ce
que ces systèmes de pensée apparemment différents reconnaissent, la conclusion
qu'ils obtiennent, c'est qu'une société où les gens sont surveillés à chaque
instant est une société qui pousse à la conformité, à l'obéissance et à la
soumission, ce pourquoi, tous les tyrans, du plus manifeste au plus subtil,
briguent ce système. À l'autre bout du spectre, et beaucoup plus important, on
a le domaine de l'intimité : qui est la possibilité d'un lieu où l'on peut
penser, raisonner, interagir et parler sans sentir sur nous le jugement
d'autrui, car c'est là que la créativité, la recherche et la différence
d'opinion peuvent se développer. Pour cette raison, lorsque nous acceptons une
société où nous sommes en permanence sous surveillance, nous acceptons qu'on
fasse une entaille profonde à l'essence de la liberté humaine.
La
dernière observation que je ferai sur cette façon de penser, est l'idée que
seuls ceux qui ont quelque chose à se reprocher auraient des raisons de se
cacher et donc de défendre leur intimité. Cette idée envoie deux messages
destructeurs, deux principes destructeurs. Le premier est que les personnes qui
protègent leur intimité, les personnes qui recherchent l'intimité seraient, par
définition, de mauvaises personnes. C'est une conclusion que nous devrions
éviter à tout prix. Surtout parce que lorsqu'on imagine «quelqu'un qui fait du
mal», nous, on imagine des terroristes organisant un attentat, ou un criminel
violent, ce qui est une conception beaucoup plus restreinte que celle de ceux
qui détiennent le pouvoir lorsqu'ils disent «faire du mal». Pour eux, «faire du
mal» signifie faire quelque chose qui pose un défi à l'exercice du pouvoir.
L'autre
principe destructeur, plus insidieux encore, qui découle d'accepter cette
vision du monde, c'est qu'il y aurait un marché implicite accepté par les gens
qui souscrivent ces idées. Ce marché est le suivant : quand vous serez prêts à
devenir suffisamment effacés et suffisamment inoffensifs, pour les pouvoirs en
place, alors, et seulement alors, vous serez à l'abri des dangers de la
surveillance. Uniquement les dissidents, qui défient le pouvoir, doivent s'en
inquiéter. De multiples raisons devraient nous pousser à éviter ce principe.
Peut-être que, aujourd'hui, ces comportements n'ont pas leur place dans votre
vie, mais cela pourrait changer à l'avenir. Même si vous êtes certains de ne
jamais vous y livrer, l'existence des gens prêts à s'opposer au pouvoir,
capables de s'opposer au pouvoir - dissidents, journalistes, activistes et bien
d'autres - est quelque chose qui profite à toute la collectivité et que nous
devrions préserver. Tout aussi primordial, l'indicateur mesurant le degré de
liberté dans une société n'est pas la façon dont elle traite ces bons citoyens
obéissants, mais la façon dont elle traite ses dissidents et ceux qui résistent
à sa doctrine. La raison la plus importante est qu'un système de surveillance
de masse réprime notre liberté de plein de manières. Il proscrit toutes sortes
de conduites sans qu'on s'en aperçoive. La célèbre socialiste Rosa Luxemburg a
dit : «Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes.» On peut tenter de
rendre les chaînes de la surveillance de masse invisibles et indétectables mais
les contraintes qu'elle nous impose n'en deviennent pas moins puissantes.
(Remerciements / Applaudissements)
Bruno
Giussani : Merci, Glenn. Je dois dire que ce plaidoyer était convaincant mais
je voudrais revenir sur ces 16 derniers mois et sur Edward Snowden pour
quelques questions. La première vous est personnelle. Nous avons appris
l'arrestation à Londres de votre partenaire, David Miranda, et vos autres
embarras. J'imagine, en termes d'engagement et de prise de risques, la pression
que vous devez subir pour avoir défié les plus grands organismes souverains au
monde. Dites-nous un peu plus.
Glenn
Greenwald : Je pense que dans ces situations, le courage des gens est
contagieux. Donc même si mes confrères journalistes et moi-même étions
conscients du risque - les États-Unis sont le pays le plus puissant de la
planète et n'apprécient pas que l'on révèle leurs secrets par milliers sur
Internet à volonté, voir une personne de 29 ans, une personne ordinaire, qui a
grandi dans un environnement tout à fait ordinaire, faire preuve d'un courage
moral aussi important que celui d'Edward Snowden, sachant qu'il irait en prison
jusqu'à sa mort ou que sa vie s'effondrerait, m'a inspiré, a inspiré mes
confrères et je pense, des gens du monde entier. Même de futurs informateurs,
qui ont compris qu'ils pouvaient aussi s'engager dans de telles pratiques.
BG
: J'aimerais connaître vos liens avec Ed Snowden, car vous lui avez beaucoup
parlé, et vous continuez très certainement, mais dans votre livre, vous ne
l'appelez pas Edward, ou Ed, vous utilisez «Snowden». Pourquoi?
GG
: C'est certainement une chose qui pourrait être examinée par une équipe de
psychologues. Je ne sais pas vraiment, mais il pourrait avoir une raison : l'un de
ses objectifs les plus importants, et l'une de ses tactiques les plus
importantes, était qu'il savait qu'une manière de détourner l'attention du
contenu des révélations serait d'essayer de diriger l'attention sur lui. De ce
fait, il s'est éloigné des médias. Il a tenté d'éviter que sa vie privée ne
soit examinée. Je pense que l'appeler Snowden est une façon de le présenter
comme un important acteur de l'Histoire plutôt que de lui donner un relief
particulier qui aurait pu détourner l'attention de la véritable question.
BG
: Ses révélations et le travail des journalistes ont beaucoup nourri le débat
et plusieurs gouvernements ont réagi, avec des projets et des programmes pour
remanier le concept d'Internet. De nombreuses choses vont aujourd'hui dans ce
sens. Mais je voudrais savoir : vous, personnellement, quel aboutissement
souhaitez-vous? À quel moment penserez-vous : «Nous avons réussi à faire bouger
les choses»?
GG
: Le dénouement pour moi, en tant que journaliste, est très simple. Il faut
qu'on soit sûr que chaque document digne d'intérêt, digne d'être divulgué, soit
divulgué, que des secrets qui ne devraient pas l'être soient dévoilés. Voilà
l'essence du journalisme et voilà dans quoi je m'engage. Comme je trouve
odieuse la surveillance de masse pour toutes les raisons que j'ai citées, mon
travail aboutira quand les gouvernements du monde entier ne pourront plus
soumettre les populations au contrôle et à l'espionnage sauf s'ils convainquent
un tribunal ou une entité que la personne ciblée a vraiment agi de façon
illégale. Voilà selon moi la façon de restaurer le droit à la vie privée.
BG
: On a vu, à un événement TED, que Snowden se présente comme un défenseur des
valeurs démocratiques et des principes démocratiques. Pourtant, beaucoup de
gens ont du mal à croire qu'il n'avait pas d'autres motivations. Ils ont du mal
à croire qu'il n'y avait pas d'argent en jeu, qu'il n'a pas vendu ses secrets à
la Chine ou la Russie, qui ne sont pas de bons amis des États-Unis en ce
moment. Je suis sûr que beaucoup de gens se posent la question : est-il
possible qu'il y ait une facette de Snowden que nous n'avons pas encore vue?
GG
: Non, je trouve ça absurde et idiot. (Rires) Je sais que vous jouez juste
l'avocat du diable, mais si vous voulez vendre des secrets à un autre pays, ce
que Snowden aurait pu faire, et devenir très riche, la dernière chose à faire
serait de les communiquer à la presse, car ils perdraient toute leur valeur.
Les gens qui veulent s'enrichir vendent leurs secrets discrètement. Je pense
qu'il est crucial de préciser que ces accusations proviennent de représentants
du gouvernement américain, de personnes au sein des médias loyales à ces
différents gouvernements. Je pense que la plupart des gens qui disent : «Je ne
crois pas que Snowden ait agi à cause de ses principes, il doit avoir des
raisons perverses et infâmes.» en disent beaucoup plus sur eux-mêmes que sur la
cible de leurs accusations, car... (Applaudissements) ces personnes, celles qui
émettent ces accusations, agissent toujours en fonction de leurs intérêts
corrompus. Ils pensent donc que tout le monde est infesté comme eux, par cette
maladie qui est l'absence d'âme, d'où leur hypothèse. (Remerciements / Applaudissements) Dans la
même veine : http://situationplanetaire.blogspot.ca/2015/02/lepouvantail-moineaux-tweets-et-autres.html
Un rapide tour du monde ce matin. La mémoire Internet,
malgré ses capacités colossales, ne pourrait jamais répertorier les
folies humaines tellement il y en a.
L’autre jour je suis tombée sur un article se référant
au film de fiction Aftermath, Population
Zero (National Geographic 2008). Je ne suis pas friande de films apocalyptiques,
puisque, concrètement, nous sommes déjà dans la phase de déclin. Mais, je l’ai
regardé. À mon avis, le déroulement événementiel en heures, jours, années,
siècles et millénaires suivant la disparition des hommes est tout à fait plausible.
En résumé, les réalisateurs ont essayé d’imaginer ce
qui se passerait si tous les humains disparaissaient simultanément dans la
minute; on ne sait ni comment ni pourquoi, mais c’est un prétexte pour mesurer
les impacts de notre mode de vie. À quoi ressemblerait ce monde sans humains où
plus rien ne serait contrôlé? Qu’adviendrait-il des animaux de compagnie et de
ferme, en grand nombre et soudainement en liberté (free-run)? Combien de temps
faudrait-il avant que les centrales nucléaires explosent, que les gratte-ciel s’effondrent
et que les satellites tombent du ciel? Les écosystèmes détruits par des années
de pollution pourraient-ils jamais se reconstituer? Des questions qui méritent
réflexion.
Les débuts du film sont déprimants je le concède, mais
à mesure qu’on avance, c’est plus réjouissant. Le résultat final est
jubilatoire : la nature a repris le dessus, une nouvelle terre renaît de
ses cendres.
La mainmise de l’homme avec ses inventions machiavéliques
ayant disparu, déjà au bout de 200 ans, il reste peu de traces, mis à part des
objets en acier inoxydable et des smartphones
quasi indestructibles. Certains animaux se sont adaptés et ont survécu. Après
avoir été contrôlée pendant des millénaires, la terre continue de tourner sans
nous, et mieux. Si le Physarum
polycephalum, un organisme (végétal) vivant qui selon une étude
scientifique n'a pas le moindre neurone mais est capable d'apprendre, c’est-à-dire
qu’il tire des leçons de ses expériences pour se nourrir sans risque, imaginez
ce que la terre peut faire! À la fin, 25 000 ans plus tard, on suggère que la
terre entrera dans une nouvelle ère glaciaire pour une période indéterminée. Repos
bien mérité.
Ce qui se passe aujourd’hui à Alep correspond tout
à fait aux images de synthèse post-apocalyptiques d’Aftermath, à l’exception
qu’il y a des humains dans le décor!
Le film est remarquable dans le sens où il nous
permet de comprendre les impacts désastreux de notre culture «branchée»,
esclave d’une technologie qui régit absolument tout. Or celle-ci peut se
dérégler et flancher à l’échelle planétaire en un click, il suffirait qu’un
hacker diabolique en décide ainsi (selon des pirates informatiques chevronnés). Sans électricité, plus rien ne fonctionne. Je
n’ai rien contre la technologie, mais en être complètement dépendants nous rend
extrêmement vulnérables. Les tremblements de terre, inondations, déversements
pétroliers, essais/accidents nucléaires, la pollution extrême, la désertification,
etc., n’ont rien de fictif. La surconsommation, la surproduction, le gaspillage
et la croissance démographique illimitée entraînent l’accaparement de tous les
espaces et de toutes les ressources de la planète. Nous cheminons allègrement vers
un suicide collectif.
Il faudrait croire les bobards des climato-sceptiques
qui prétendent que tout est sous contrôle, que nous ne sommes pas responsables
des changements climatiques, qu’il s’agit plutôt d’un phénomène cyclique «naturel»?
Regarder la réalité en face c’est adhérer à la théorie du complot? Give us a
break.
“All we had to do is to get out of the way”, conclut le narrateur à la fin du film.
«Telle est
la race humaine. Souvent il semble vraiment regrettable que Noé et sa bande
n'aient pas manqué le bateau.» (in Christian Science)
In
a book by Charles Darwin, Mark Twain had written: “Can
any plausible excuse be furnished for the crime of creating the human race?” (The
New York Times, “Hartford Museum Purchases Barrels Full of Twain's Old Books”, July
31, 1997)
“Damn
these human beings; if I had invented them I would go hide my head in a bag.”(Letter
to William Dean Howells, 1899)
“Human
beings seem to be a poor invention. If they are the noblest works of God where
is the ignoblest?”(Notebook, 1896)
Commentaire
d’un internaute :“What
they don't
understand is that the ones in power are preparing for the time the world dies,
relying solely on artificial life, and controlled livestock. They are already
working on it. This is why they are distracting the masses with this thing
called "life". No one will be able to grow their own food. For those
people who will "run off into the forest" – there will be no forest.
No animals. For those people who will go with the flow – what if you’re not
worthy enough to eat in their eyes? The food will be controlled by one
governing force. This is when freewill won't exist anymore – there will always
be free radicals, of course. We don't want to get that far. Some of us are
ready to fight, protect, and go down screaming if necessary.” ~ Colin Williamson
Edward
Norton personnifie le sol SOIL Nature Is Speaking Conservation International (CI)
Comme on le dit dans le documentaire Tout peut changer : «La lutte se
joue entre le capitalisme extrême et le climat. La terre a ses limites et c’est
ce qui nous obligera à changer. Emparons-nous de cette crise systématique et
climatique profonde qui secoue le monde afin de transformer notre système économique
défaillant en quelque chose de radicalement mieux.» (Inspiré du livre de Naomi
Klein, disponible en ce moment sur ici.tou.tv Radio-Canada)
La contestation et la pression viennent de plus en plus de ceux qu'on appelle les
environnementalistespauvres touchés par les tentatives de mise à sac de leurs
habitats. Cela s’est fait à Halkidiki en Grèce, dans la province de Pradesh en
Inde et à Powder River au Montana. En Alberta, même les non autochtones
commencent à voir Fort McMurray d’un autre œil : «C’est barbare», dit un
travailleur albertin. «Pas besoin de réfléchir longtemps pour le constater. Je
ne dis pas qu’il faut fermer demain matin, j’ai beaucoup d’amis qui travaillent
là et ce serait terrible. Mais il faut absolument faire la transition. On
déplore les pertes d’emplois, mais tous ces ouvriers pourraient être réaffectés
à la fabrication et à l’installation d’éoliennes, de panneaux solaires, etc. Il
n’y a aucune raison valable de ne pas le faire.» Par contre, il y a aussi
beaucoup de jeunes travailleurs cupides et irresponsables, gagnant quelque 4000
$ par semaine, qui se fichent totalement des impacts destructeurs du lieu. Un
travailleur est retourné dans son patelin après 5 ans, avec un million de
dollars en poche. Fast money, man...
Évidemment, les industriels néolibéralistes et les
climato-sceptiques honnissent Naomi Klein qu’ils traitent de
marxiste-léniniste. «Que Dieu bénisse le charbon et le sable bitumineux!» s'exclament-ils. En réalité, ils craignent que leur système s’écroule si jamais
une majorité de gens effectuait un vrai
virage.
À voir ou revoir à l’heure des Panama Papers : Le prix à payer 1 et 2 -- L’évasion fiscale est un mal qui
gangrène sérieusement les revenus des États. La majorité des grandes
entreprises auraient goûté le fruit de l’optimisation fiscale et s’y
adonneraient toujours. Découvrirez comment fonctionne cette mécanique immorale
et bien huilée.
Parmi la multitude de journées internationales, celle-ci
me tient à coeur : 24
avril : Journée Mondiale des Animaux dans les Laboratoires. Cette
journée d'action a été reconnue par les Nations Unies et elle se déroule chaque
année le 24 avril. Plusieurs manifestations ont lieu aujourd’hui en France (23
avril).
Les vivisecteurs comptent parmi les tortionnaires
du système de «santé». Une horreur de plus parmi toutes celles que nous infligeons
aux animaux, prétendument pour nous sauver
la vie. Sadique, inutile et non probant, car à la fin, les vrais cobayes c’est nous, et qui plus est, ces pratiques cruelles
n’empêcheront personne de mourir à
son heure. (Je me répète, mais je crois qu’on ne le dira jamais assez; voyez le
libellé ‘Zoofriendly’.)
Il suffit de visiter virtuellement un Guantánamo pour animaux (on en trouve sur
Youtube) pour commencer à penser par soi-même et à se poser de sérieuses
questions. En plus de l’horreur, on se butte au même dilemme qu’avec l’industrie
de la viande : il faut usiner des
millions de cobayes. Une industrie à milliards de dollars dont la facture
environnementale est proportionnelle.
Mark Twain n’était pas seulement abolitionniste,
il a joué un rôle crucial de sensibilisation sur la cruauté envers les animaux,
notamment, sur la vivisection : «Peu
m’importe de savoir si la vivisection obtient des résultats utiles à la race
humaine ou non. Le fait de savoir que les résultats sont profitables à la race n’éliminerait
pas mon hostilité à son égard. La souffrance infligée à des animaux non
consentants est à l’origine de mon hostilité, et pour moi, cela ne nécessite
aucune justification supplémentaire. C’est clairement une question de sentiment
pour moi, et il est si intense et profondément enraciné dans ma constitution et
ma nature, que je suis certain que je ne pourrais pas voir un vivisecteur vivisecté sans éprouver une sorte de
satisfaction mitigée. (...) Je ne désire
pas vous choquer en énumérant les atrocités de la vivisection, mais puisque les
apologistes essayent de tromper le public avec de vagues déclarations à savoir que
les vivisecteurs ne commettent pas d’actes de cruauté, je souhaite en dire
suffisamment pour réfuter leurs affirmations. Il y a
malheureusement d'abondantes preuves que d'innombrables expériences ont été
effectuées sur des animaux sensibles. Ils ont été ébouillantés, cuits, échaudés,
brûlés avec de la térébenthine, congelés et cautérisés (conscients); ils ont été partiellement
submergés et ramenés à la conscience pour répéter le processus; ils ont été sectionnés
et mutilés dans chaque partie de leur corps et maintenus vivants dans cet état
pour des expériences, pendant des jours ou de semaines. Si je le voulais, je
pourrais accumuler des montagnes de preuves qu'on peut trouver dans les publications des
physiologistes et le rapport de la Commission royale d'enquête. ... Mais je n’ai
pas le coeur.»
«… Lespécisme est l'idéologie qui justifie
et impose l'exploitation et l'utilisation des animaux par les humains de
manières qui ne seraient pas acceptées si les victimes étaient humaines. Les
animaux sont élevés et abattus pour nous fournir de la viande; ils sont pêchés
pour notre consommation; ils sont utilisés comme modèles biologiques pour nos
intérêts scientifiques; ils sont chassés pour notre plaisir sportif.La lutte contre ces pratiques et
contre l'idéologie qui les soutient est la tâche que se donne le mouvement de
libération animale.»
Nous vous présentions récemment «12 minutes», une nouvelle web-série
documentaire qui donne un temps de parole aux acteurs anonymes du changement au
sein de notre société. Pour son quatrième épisode, le réalisateur engagé Dakota
Langlois a choisi d’aborder de façon simple et pudique un thème peu représenté
dans les médias : la vivisection. Définie comme une «dissection expérimentale
pratiquée sur un animal vivant», cette pratique barbare opérée dans les
laboratoires depuis des siècles, et souvent cachée au grand public, démontre
aujourd’hui ses faiblesses.
La France,
en tête des expérimentations animales pratiquées en Europe
Loin des campagnes publicitaires alléchantes
élaborées par les grandes marques pharmaceutiques ou de cosmétiques, c’est
souvent une réalité bien plus sombre qui se cache dans les laboratoires. En
effet, ce sont chaque année 2,5 millions
d’animaux, rien qu’en France, et 12 millions en Europe, qui succombent à des
expérimentations, «sacrifiés» sur l’autel d’une certaine vision de la
science. Parmi ces cobayes, on compte de nombreuses espèces de rongeurs, mais
aussi des primates, des oiseaux, des chiens, des chats, des animaux dits «de
ferme» ainsi que de multiples espèces d’invertébrés. Élevés en
surnombre dans des cages minuscules, sans jamais voir la lumière du jour ni
connaître la sensation de liberté, ces animaux sont bien souvent les victimes
d’expérimentations malsaines alors qu’ils sont encore en vie. Tests d’effets
secondaires de médicaments; tests dermatologiques de lotions et cosmétiques
pouvant occasionner brulures et tumeurs; tests neurologiques, notamment
concernant la privation de sommeil, parfois aux moyens de chocs électriques,…
si la recherche médicale est souvent utilisée pour justifier la pratique, ces
tortures servent le plus souvent à tester et vendre des produits de
consommation. Alors que des images d’abattoirs choquent le monde, au même
moment, des tortures et des mutilations sont exercées chaque jour en toute
légalité sur des êtres doués de sensibilité. Les gros
laboratoires où ces tests sont industrialisés justifient la plupart du temps la
nécessité de leurs pratiques en mettant en avant le confort de l’Homme, la
santé et sa sécurité. Cependant, de plus en plus d’études et de scandales
médiatisés viennent démontrer que toutes ces expérimentations animales seraient
non seulement inutiles pour l’Homme, mais que leurs résultats seraient aussi
allègrement orientés en fonction de l’espèce animale choisie. C’est du moins ce
qu’estiment les oppositions à la vivisection, toujours plus nombreux.
«Nous ne
sommes pas des rats de 70 kg»
Partant de cette observation, ce sont aujourd’hui
de nombreux scientifiques, médecins, vétérinaires ou simples militants pour les
droits des animaux qui s’opposent à la vivisection. En effet, on ne peut que
constater le nombre alarmant de personnes victimes des effets secondaires
lourds de nouveaux et anciens médicaments, représentant à elles seules 135 000
hospitalisations et 13 000 décès chaque année en France. Mais alors, d’où
proviennent ces chiffres, si les expérimentations sur animaux sont censées nous
garantir une protection optimale face aux effets secondaires indésirables? Comme la
presse a pu le mettre en avant lors de scandales sanitaires, incriminant entre
autres le Mediator, la pilule contraceptive Diane 35, ou, plus récemment, un
nouveau médicament testé sur des patients volontaires à Rennes, les dégâts d’un
médicament trop rapidement mis sur le marché peuvent être considérables. Et
pour cause, si tous ces médicaments ont préalablement été testés sur des
animaux de laboratoire, allant du rat au chimpanzé (censé être l’espèce la plus
proche de l’Homme génétiquement), ils se sont révélés par la suite non
seulement inefficaces, mais aussi entièrement néfastes pour l’espèce humaine. En
pratique, les experts opposés à la vivisection estiment que chaque espèce a sa
propre façon de réagir à un produit. Il serait donc aberrant d’adapter à
l’Homme des résultats issus d’une simple expérimentation sur des rongeurs ou
des primates. De plus, en fonction de l’espèce qui «passera le test», les
toxicologues pourront orienter les résultats en leur faveur car certains
animaux réagissent mieux à certaines molécules. Ainsi, avec un traitement
parfaitement identique, on pourra voir apparaître des symptômes complètement
différents entre deux espèces de rongeurs, voire même au sein d’une même espèce
! Des résultats qui ne signifient donc pas grand chose, et présenteraient un
simple réconfort psychologique pour rassurer le consommateur et surtout
permettre une mise sur le marché.
Des
alternatives qui ont déjà fait leurs preuves
Cela paraît pourtant évident : pour prouver la
non-toxicité d’un produit sur l’Homme, il faut le tester… sur l’Homme lui-même!
Ou du moins est-il maintenant facile pour les scientifiques de travailler sur
des cellules humaines ou des organes isolés, dont la culture se fait hors du
corps. Des puces à ADN sont également en train de voir le jour, permettant de
tester préalablement les caractéristiques d’un produit sur le tissu d’un
individu en particulier. Plus rapides, ces méthodes seraient aussi bien plus
efficaces que les expérimentations animales, et permettraient au minimum de
doubler le taux de réussite, qui se situe actuellement au faible seuil de 30%
avec des animaux. Malheureusement,
les chercheurs engagés dans cette voie, tant pour l’évolution de la médecine
que contre la souffrance animale, sont bien peu représentés dans les médias et
souvent discrédités. Il faut dire que l’institution de la médecine est l’une
des plus rigides. Par ailleurs, la vivisection, entrée dans une routine de
taille industrielle qu’il est difficile de désamorcer, génère beaucoup d’argent
autour du commerce des animaux de laboratoire ainsi que de leur hygiène et
alimentation. Toutes les conditions sont réunies, en dépit d’alternatives plus
modernes et plus fiables, pour perpétuer un modèle barbare et spéciste. Aujourd’hui,
les consommateurs semblent prendre conscience de leur impact au sein d’une
chaîne beaucoup plus complexe et obscure que ce qu’on ne les laisse penser. En
matière de cosmétiques, les alternatives non-testées sur animaux sont nombreuses.
Certaines réalités ne peuvent plus être passées sous silence, de plus en plus
d’alternatives abondent afin de leur permettre de faire des choix en accord
avec leurs principes, leurs idéaux.
Rappelons qu’à l’occasion de la Journée Mondiale
des Animaux dans les Laboratoires, plusieurs événements organisés par
l’organisme International Campaigns se dérouleront en France le samedi 23 avril
2016, afin d’informer et de sensibiliser la population au sujet de la
vivisection. http://www.international-campaigns.org/
Vidéo publiée le 8 avr. 2016 D’une forme un peu différente des épisodes
précédents, composé principalement d'interviews, c’est entre Paris, Le Havre,
Lyon et Rome que l’épisode abordera les nouvelles voies de recherches sans
animaux, les problématiques et aberrations de mener des recherches
scientifiques utilisant le modèle animal pour l’humain. Le sujet y est abordé
par des intervenants d’exception, notamment Pr Claude Reiss (biologiste
moléculaire), Dr André Menache (vétérinaire), Eric Moreau (fondateur de «Stop
aux animaux dans les labos»), Audrey Jougla (écrivaine : «Profession : animal
de laboratoire»), Laurence Abeille (députée EELV), Christiane Laupie
(fondatrice de Pro-Anima), Paolo Bernini (député M5S)...
En ce Jour de la Terre, et tandis que notre gouvernement et/ou des municipalités approuvent la destruction d'écosystèmes au profit de promoteurs qui veulent construire des cabanes de luxe pour les ultra riches -- ces derniers achètent des terrains en bordure des cours d'eau, des lacs et des montagnes, par exemple dans les Laurentides, en Montérégie et aussi sur l'Île de Montréal pour ne nommer que ces régions. Notre QE (quotient environnemental) collectif étant quasi à zéro, on peut légitimement se demander jusqu'où ira la razzia.
À propos :
Imaginez un long voyage, un très long
voyage...
Trois ans
d’aventures, de récits, d’émerveillement et de réflexion sur l’état de notre
planète. 1000 jours à sillonner les mers et les terres de cette vaste planète
pour découvrir l’extraordinaire diversité de la vie et témoigner de son fragile
équilibre. Dans le sillage des grandes expéditions d’hier, Jean Lemire et
l’équipage du célèbre voilier océanographique Sedna IV a largué les amarres en
avril 2012 pour une spectaculaire odyssée de trois ans!
~~~
Nous
devons nous contenter d’être des voyageurs virtuels, bien sûr, mais, l’expédition
telle que documentée, avec une précision chirurgicale, nous permet de mieux
savoir ce qui se passe sur notre planète.
Il n’y a
pas de mots pour qualifier ce travail de «moine marin» qui ne doit surtout pas
sombrer dans l’oubli. Alors, je vous invite à surfer et à faire circuler
largement...
Pour
discuter de ce sujet immense, il importe d’abord d’explorer la signification de
quelques mots importants qui apparaitront fréquemment dans ce site. Ces mots
correspondant à des idées. Ces idées expriment des réalités. Et ces réalités
composent le monde qui nous entoure. Parlons d’abord du mot “biodiversité”
lui-même. Comme c’est le cas pour plusieurs notions nouvelles, biodiversité est
un bloconyme, c’est-à-dire un mot composé de deux autres mots ou parties de
mots. Dans ce cas-ci, nous retrouvons “bio” et “diversité”. Bio vient du grec
et signifie “vivant” ou “vie”, tout simplement. Diversité vient du latin et
signifie “deux directions” ou “qui va dans des directions opposées”, une image
semblable à la croissance de l’arbre dont les branches poussent en divergeant,
en se multipliant et en s’éloignant. Biodiversité est également une contraction
de l’expression diversité biologique. La biodiversité, c’est donc la diversité
de la vie ou, plus fondamentalement, la totalité de toutes les variations de
tout le vivant, comme l’a écrit Edward O. Wilson, le chercheur qui a popularisé
ce concept à la fin des années 1980s. La biodiversité, c’est la richesse des
formes vivantes ; c’est la variété des traits et attributs de la faune et de la
flore ; c’est la multiplicité des espèces et des milieux naturels. La biodiversité au sens large se décompose
en trois niveaux : (1) la diversité des gènes, (2) la diversité des organismes
et (3) la diversité des systèmes écologiques. Les gènes sont similaires à des
recettes ou à des plans: ils dictent la façon de construire et de constituer un
être vivant. C’est la diversité génétique qui est à l’origine des différences
physiques qui vous distinguent d’une autre personne, à moins que vous ne soyez
des jumeaux parfaitement identiques. Au sein d’une même espèce, la diversité
génétique peut être grande et plus grande sera cette diversité, plus grandes
seront ses chances de survie face aux aléas de l’existence. Tout humain appartient à la même espèce,
Homo sapiens, et c’est là un aspect du second niveau, la diversité organismique
(des organismes). De façon générale, un être vivant est un organisme qui naît,
se développe, se nourrit, se reproduit et réagit à son environnement. Les
organismes se classent en différentes catégories selon leur histoire et leur
forme. L’espèce est la catégorie la plus utilisée pour désigner ce niveau de
diversité. Mais il existe d’autres catégories qui permettent de classer les
espèces : le règne, l’embranchement, la classe, l’ordre, la famille et le
genre. L’on ignore aujourd’hui combien d’espèces habitent la Terre. Près de 1
729 000 espèces ont été découvertes et décrites au cours des dernières 250
années. Une étude récente suggère qu’il y en aurait au total environ 8 700 000
— plus de 85% des espèces demeureraient donc encore inconnues. Peut-être
découvrirez-vous un jour l’une d’elles? Quadrupèdes au sol, les lémures catta
gardent leur queue dans les airs pour ne pas se perdre de vue. Photo :
Émile Walsh Les espèces vivent dans leurs milieux et
développent de nombreuses relations les unes avec les autres. C’est le
troisième et dernier niveau, la diversité écologique, c’est-à-dire la variété
des habitats où vivent les organismes. L’écosystème est probablement l’aspect
de ce niveau de la biodiversité avec lequel nous sommes le plus familiers. Un
écosystème est un milieu où les organismes qui y vivent interagissent les uns
avec les autres ainsi qu’avec la matière non-vivante (l’air, le sol, l’eau) et
l’énergie procurée par le Soleil. Les milieux écologiques se divisent en
différents ensembles, petits et grands. Par exemple, les écozones, les biomes,
les écorégions et les habitats.
Le climat
d’une région détermine de façon importante la composition des espèces animales
et végétales qui y vivent. Lorsque le climat change rapidement à l’échelle du
globe, les espèces n’ont que peu d’options : migrer, s’adapter ou s’éteindre.
Les changements climatiques affectent et aggravent toutes les menaces qui
pèsent sur la biodiversité, en faisant désormais le principal péril pour les
espèces de la terre.
Survol de la situation
Les
perturbations climatiques rapides qui affectent la terre et qui sont observées
depuis une trentaine d’années bouleversent profondément le monde vivant. Depuis
la révolution industrielle, aux alentours de 1750, notre monde est en pleine
transformation et le climat change avec lui : la température moyenne à la surface
de la planète s’est réchauffée de 0,74 °C. Les projections dans l’avenir
portent ce réchauffement de 2,4 ºC à 6,4 ºC d’ici 2100. Quant au principal gaz
qui cause ce réchauffement, le dioxyde de carbone, ou CO2, sa concentration
sera bientôt de 395 parties par million (ppm), soit 115 ppm de plus qu’avant
l’âge industriel (280 ppm). Jamais, au cours des 800 000 dernières années, n’y
a-t-il eu autant de CO2 dans l’atmosphère terrestre. Le taux actuel de CO2
pourrait n’avoir jamais été aussi élevé depuis 20 millions d’années, ou même
plus, selon certaines études!
MIGRER
Le
réchauffement climatique transforme les écosystèmes où vivent les espèces. Les
écosystèmes peuvent être affectés de plusieurs manières : – les températures
moyennes peuvent réchauffer ou, dans certains cas, refroidir les habitats; –
les précipitations moyennes peuvent augmenter ou diminuer; – les périodes
moyennes d’ensoleillement peuvent également être modifiées durablement,
affectant le régime des températures et des pluies. Dans ces conditions changeantes, les
espèces sont portées à bouger pour demeurer dans les milieux auxquels elles se
sont adaptées. Il est important de distinguer ces migrations climatiques
permanentes des migrations saisonnières que l’on observe chez plusieurs espèces,
telles les outardes ou les baleines. Il existe deux grands types de migration
vers la fraîcheur liés aux changements climatiques : la migration altitudinale
(migrer vers les hauteurs) et la migration latitudinale (migrer vers les
pôles). Déjà, les chercheurs de par le monde observent ces deux types de
comportements migratoires, chez les oiseaux, les poissons et les insectes
notamment. Toutefois, dans un monde où les habitats
sont fragmentés et où bien des forêts sont entourées par des routes et des champs
agricoles, les migrations pour les espèces terrestres sont plus difficiles
qu’elles ne l’étaient jadis.
S’ADAPTER
Un
changement rapide des conditions qui prévalent dans un milieu ajoute, dit-on
dans le jargon scientifique, des « pressions sélectives » sur les espèces. Cela
signifie que certaines espèces mieux aptes ou mieux adaptées que d’autres à
leur milieu auront davantage de chance de survivre à ces changements que les
autres espèces. De plus, au sein d’une même espèce, les individus qui présentent
des traits qui les avantagent par rapport à d’autres individus s’en sortiront
probablement mieux qu’eux. Ce sont là les grandes lignes de la sélection
naturelle, un mécanisme qui façonne profondément la diversité des espèces et dont
la découverte remonte au 19e siècle, avec Charles Darwin et Alfred Wallace. Or, l’évolution au gré des adaptations est
un phénomène qui prend du temps alors que les changements climatiques actuels
se produisent avec une grande rapidité. Un tel rythme n’a jamais été vu, en
fait, depuis 55 millions d’années, soit lors de la formation de l’océan
Atlantique. Pour survivre dans un environnement qui change rapidement, les
espèces doivent, elles aussi, s’adapter rapidement. Cela se produit notamment
lorsque les espèces évoluent par hybridation, c’est-à-dire par l’accouplement
des membres de deux espèces proches, mais distinctes, comme c’est peut-être le
cas pour les ours polaires et les grizzlys. Cependant, si des adaptations
peuvent se faire par hybridation à l’échelle des individus, il semble
improbable qu’une telle adaptation ne puisse toucher l’espèce tout entière. Les
données fossiles montrent que les espèces ont davantage tendance à suivre les
climats auxquels elles sont habituées, donc à migrer, plutôt que de demeurer
fixes et de tenter de s’adapter à de nouvelles conditions climatiques. Les changements climatiques affectent
également la phénologie des milieux naturels, c’est-à-dire le retour cyclique
de certains phénomènes tels la fonte des neiges, le bourgeonnement des arbres,
la floraison des plantes à fleurs, l’apparition des larves d’insectes, etc. Ces
retards ou ces devancements, parfois de plusieurs semaines par rapport aux
normales de saisons, constituent des contraintes supplémentaires à l’adaptation
des espèces.
Harelde boréale (changula hyemalis). Photo :
Wolfgang Wander
On a déjà
observé des changements dans les dates de floraison et les régimes migratoires,
ainsi que dans la répartition des espèces, partout dans le monde. En Europe, le
début de la saison de croissance a avancé de 10 jours, en moyenne, au cours des
quarante dernières années. Ce type de changements peut affecter toute la chaîne
alimentaire et créer des décalages au sein des écosystèmes dans lesquels
différentes espèces ont développé des interdépendances synchronisées (lorsque
des espèces dépendent l’une de l’autre à un moment bien précis). Les
projections indiquent que les changements climatiques provoqueront la
modification des aires de répartition des organismes porteurs de maladies,
mettant potentiellement en contact ces organismes avec des hôtes qui n’ont pas
développé d’immunité contre ces maladies. Les habitats d’eau douce, les zones
humides, les mangroves, les récifs coralliens, les écosystèmes arctiques et
alpins, les terres arides et semi-arides ainsi que les forêts de brouillard
sont particulièrement vulnérables aux impacts des changements climatiques.
S’ÉTEINDRE
L’extinction
est le sort qui attend les espèces qui n’auront su ou qui n’auront pu faire
face aux menaces qui pèsent sur elles. Et, en fait de menaces, les changements
climatiques sont globaux, durables et profonds. L’on commence à documenter les
premières espèces dont l’extinction est probablement attribuée aux changements
climatiques. C’est le cas de l’escargot d’Aldabra (Rachistia aldabrae). Cet
escargot, qui n’existait nulle part ailleurs que sur l’île d’Aldabra, second
plus grand atoll corallien de la planète, situé dans la partie ouest de
l’archipel des Seychelles, dans l’Océan Indien, s’est éteint dans les années
1990. On attribue sa disparition au niveau élevé de mortalité des bébés en
raison des pluies moins fréquentes, elles-mêmes causées par les transformations
climatiques qui affectent cette région. De nombreuses espèces sont excessivement
vulnérables aux changements de température. C’est particulièrement le cas des
espèces polaires et alpines. Ce sont les premiers groupes à avoir subi une
contraction de leur habitat et à être confrontés à l’arrivée d’espèces venues
des climats plus tempérés. Les espèces marines sont, elles aussi, fort exposées
aux risques d’extinction. D’une part, les récifs de corail sont susceptibles
d’être foudroyés par des épisodes de blanchiment. D’autre part, l’acidification
des océans, une autre conséquence du CO2 émis en quantité par les activités
humaines, met en péril la formation de petits organismes carbonés à la base de
la chaîne alimentaire. Exemples de menaces liées aux changements
climatiques – Sécheresse – Inondation – Désertification – Transformation des
écosystèmes (ex. : passer de forêt à savane) – Extinction des climats– Migrations humaines et conflits autour des
ressources (ex. : eau douce) – Acidification des océans.
Le saviez-vous?
La banquise de l’Arctique se réduit en
surface de 12% par décennie. À ce rythme, le pôle Nord pourrait être libre de
glace d’ici quelques décennies à peine. Où iront les espèces, comme l’ours
polaire, qui dépendent de cette glace pour vivre?
Il n’y a
pas que du beau en terres arctiques. Nous avons remonté un fjord magnifique qui
mène au paradis des narvals. Une équipe de biologistes est installée au sommet
d’une montagne pour compter le nombre de narvals qui empruntent ce carrefour de
fjords d’une beauté à couper le souffle. Ils dénombrent en moyenne de 4 000 à 7
000 narvals chaque année à cette période de l’année. Or, au bout d’un de ces
fjords, se dressent des grues géantes, qui s’offrent en contraste troublant
avec la quiétude des lieux. Un port en eaux profondes est en construction. Une
mine gigantesque s’est installée et les prévisions sont terrifiantes: des super
bateaux cargo feront dorénavant la navette pour rapporter ce fer vers les
villes. 12 mois par année, un bateau tous les 2 jours, brisant ainsi cette
glace qui est si importante pour les Inuits au printemps. Et je ne parle pas de
l’impact sur les narvals. Et des risques immenses pour la navigation. On
appelle cela le progrès… Cette compagnie, étrangère, nous a
accueillis avec une appréhension évidente. On ne voulait pas nous voir là! On
nous a d’abord dit que nous étions sur un terrain privé! Quand je leur ai
mentionné que nous étions sur l’eau, on m’a dit que leur propriété s’étendait à
tout le fjord!!!! Ce qui ne fait aucun sens légalement, mais ce qui montre bien
le sentiment de propriété de l’exploitant. Maître chez nous, qu’on dit? Cette
compagnie du Texas ne semble pas avoir entendu cette expression auparavant…
Y’a
personne qui va s’en sortir vivant. Alors,
arrête de te prendre au sérieux. Mange de la
bouffe de qualité. Marche au
soleil. Saute dans
l’océan. Dis
toujours la vérité. Écoute ton
cœur. Écoute ton
intuition. Sois
bizarre. Sois drôle.
Sois
généreux. Sois
honnête.
C’est tout.
Y’a plus de
temps pour autre chose.
(Auteur inconnu)
--- “Better
start swimming or you’ll drawn The
times, they are changing.”
~Bob Dylan, 1963
Au rythme où fondent les glaciers, soit nous
apprenons à nager, soit nous recyclons de façon appropriée – la collecte
devrait être facile : océans, fleuves et lacs en sont pleins :
Mais, à la fin, la nature gagne toujours.
Smog politique
Mike Duffy blanchi des 31 accusations criminelles qui
pesaient contre lui par le juge Charles Vaillancourt.
Photographe : Sean Kilpatrick
Disons que je trouve son intégrité 'plus blanche
que blanche' discutable. Le juge avait du javellisant dans sa manche?
L’authenticité et l’intégrité reçoivent de grandes
gifles en ce moment. La qualité derrière le respect et la modestie c’est
l'humilité. Si nous sommes humbles, nous acceptons nos erreurs et en assumons
la responsabilité. Intégrité = honnêteté
et droiture. -- Postes à
combler : recherchons des leaders politiques honnêtes.
Selon que vous serez puissant ou misérable Les jugements de cour vous rendront blanc
ou noir. ~ Jean
de La Fontaine (Les animaux malades de la peste)
Telle est la loi de l'univers : Si
tu veux qu'on t'épargne, épargne aussi les autres.
~ Jean
de La Fontaine (L'Oiseleur, l'Autour et l'Alouette)