Les show-rooms animaliers (zoos ou aquariums) – en fait des camps de concentration – devraient être abolis. Nous ne sommes plus à l’époque où il n’y avait ni écrans de télé ni Internet. Les enfants visionneront des documentaires de National Geographic et autres; ce qui sera plus éthique et par ailleurs ils apprendront davantage à les voir évoluer dans leur habitat naturel.
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Une raison de plus aujourd'hui pour republier ce billet écrit au moment où les dauphins agonisaient lentement dans la glue de pétrole du Golfe du Mexique, et qu'on n'aidaient même pas.
NOUS NE MÉRITONS PAS LA COMPAGNIE DES ANIMAUX.
Flipper s’en va-t-en guerre!
Dédié aux dauphins et otaries entraînés par les Marines américains pour détecter des mines en eaux ennemies*
Indigne usage qu’on fait de toi, Flipper…
Génie de la mer d’une intelligence supérieure, bien que différente de celle des hommes. Toi, qui es souvent guidé par la solidarité et la coopération, sans méfiance, tu cherches l’amour et la compagnie des hommes, toujours prêt à servir. Combien de vies humaines as-tu sauvées bénévolement? On ne le saura jamais. Mais, que t’enseignent donc les hommes, Flipper? De grâce, quitte cet enfer!
Je partage avec tous nos compagnons de voyage terrestre qu’on dit inférieurs, le goût de disparaître d’une planète exploitée par des gérants funestes, obsédés par le gain. Nous quitterons un désert de missiles, de polystyrène, de ferraille, de détritus, de béton et d’asphalte, où l’air est irrespirable, l’eau imbuvable et la nourriture immangeable, où clones, bactéries et virus lutteront pour la suprématie.
Forts de leur complexe de supériorité et de leur titre de «rois de la création», les hommes, encouragés par des générations de patriarcat, se donnent le droit de s’approprier et de violer nature, animaux, enfants et femmes.
Ces mêmes hommes se permettent de tuer pour défendre des idéologies et des croyances.
Présentez-moi le «Dieu» qui commanderait massacres humains et animaux pour apaiser son courroux ou justifier son parti pris. À mon avis, ce dieu-là n’existe nulle part ailleurs que dans l’imaginaire déviant et sadique des hommes.
Je ne peux m’empêcher d’éprouver une immense tristesse. J’aimerais croire que l’amour et la compassion puissent un jour être plus contagieux que la cruauté.
Boudabla, 2002
* J’ai écrit ce texte à la suite d’un reportage sur le sujet. On entraîne les dauphins à cet effet à cause de l'extrême sensibilité de leur propre "sonar", mais on leur attache en plus des détecteurs de mines autour du corps. La plupart des dauphins explosent durant ces opérations.
Avant d'aller à Marineland
Addenda 1er novembre 2006 : Un autre documentaire nous montre cette fois le trafic des dauphins destiné aux innombrables delphinariums qu’on trouve partout dans le monde. À chaque année, dans la Baie de Taiji, quelque 23 000 dauphins sont capturés – un vrai bain de sang, la mer rouge! On garde les plus beaux spécimens pour les parcs aquatiques tandis que les autres (mâles, femelles et nouveaux-nés) sont achevés à l’abattoir pour leur chair, très prisée par les Asiatiques. Les rescapés du massacre travaillent 7 jours sur 7 à tourner en rond et à exécuter des pitreries, dans des bassins trop petits en plein soleil ou dans des centres commerciaux, pour gagner leur pitance. Leur espérance de vie en captivité est de 10 ans; libres, dans la mer, ils peuvent vivre jusqu’à 30 ans. Le Mexique est le royaume du dauphin en captivité (une vingtaine de parcs aquatiques).
Ce reportage nous montre comment la cruauté et l’égoïsme humains n’ont pas de limite. J’ai beau savoir et comprendre qu’une majorité d’humains sont encore particulièrement inconscients, ces comportements ignobles et inutiles viennent me chercher. Tout ça parce qu’on croit dur comme fer que seul l’humain est intelligent, que les animaux n’ont pas d’âme, ne souffrent pas et sont à notre service. "La seule façon de faire cesser ce commerce est de ne plus visiter les delphinariums", recommande Rick O’Barry – ex entraîneur repenti (entre autres de Flipper) qui dénonce la corruption, la brutalité et toute l’horreur qui se cachent derrière cette attraction touristique.
(Référence : Radio-Canada, Enjeux; journaliste – Josée Dupuis, réalisatrice – Geneviève Turcotte)
Si vous souhaitez contribuer à réduire cette souffrance :
- http://www.onevoiceear.org/campagnes/cetaces/
- http://www.ammpa.org/index.html
- http://www.seashepherd.org/ - Paul Watson
- http://www.imdb.com/name/nm0639337/ - Rick O’Barry
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