31 janvier 2011

Vie de chien 1...

Tel que je l’ai déjà mentionné, la principale raison d’être de ce blog est de questionner notre impact sur le vivant  (humains, animaux et nature) en matière de souffrances et de destruction, dans l’espoir d’éveiller une étincelle de compassion chez ceux qui ont encore un cœur «de-béton-taillé».

Bien sûr, il ne s’agit pas de changer le comportement d’autrui avec un revolver braqué sur la tempe. De toute façon, personne ne change avant d’être prêt. Néanmoins, il n’est pas défendu de proposer des alternatives à ce qu’on nous a enseigné. Tout s’apprend, même la compassion. Comme le dit le biologiste Richard Dawkins**, nous naissons tous avec le gène égoïste mais nous ne sommes pas obligés de nous y cramponner pour le restant de notre vie.

***
On dit que le chien est le meilleur ami de l’homme, mais l’homme n’est pas forcément le meilleur ami du chien…

Il est malheureusement très répandu d’enchaîner les chiens à une niche (parfois simplement à un poteau) 24h/24h, les exposant ainsi au froid et à la chaleur extrêmes, avec seulement un bol d’eau pour la journée entière.

En juillet 2004, Tammy Sneath Grimes acceptait d’être enchaînée pendant 33 heures dans le cadre de la campagne de sensibilisation/levée de fonds Chain Off organisée par Dogs deserve better. Elle a couché dehors devant une boutique, toujours enchaînée. Elle voulait expérimenter ce que les chiens vivent.

Extraits de son journal de bord – article complet en anglais : http://www.dogsdeservebetter.org/chaineddiary.html  

Journal d’une femme enchaînée
Chain Off 2004, State College, PA


3 juillet

2h30 : Je me réveille, je ne peux pas dormir à cause de Chain Off au matin. Je n’ai jamais rien fait d’aussi brave/fou, je sais que ça prendra tout mon courage, parce que 33 heures, c’est long. J’ai essayé en vain de méditer pour me calmer. Mon esprit s’affole.

5h30 : J’abandonne, impossible de dormir ou de méditer. Plus qu’une demi-heure avant la sonnerie du réveille-matin. J’opte pour une vidéo de yoga. C’est parfait, ça me détend. Je m’occupe des chats et des chiens en attente de foyers d’adoption. Je vérifie la liste des choses qui iront dans la camionnette. Je me douche et m’habille. J’ai opté pour une tenue de bureau, jupe, chemisier et talons hauts, pour signifier que les chiens enchaînés sont dignes d’autant d’attention que les autres chiens. Je sais que ce sera physiquement inconfortable, mais je ressens que c’est le bon choix. Mon ami Rocky m’aide à charger l’auto et amène les deux chiens Max et Chloe. Nous quittons pour le Collège à 6h45. Nous aurions aimé amener Luke aussi, mais il serait trop difficile de s’occuper de trois chiens. Chloe et Max ont plus de chances d’être adoptées.

10h00 : Les gens commencent à arriver. Certains on entendu parler de nous à la télé ou à la radio. Bill Perkins a ramassé 400$, incluant sa propre contribution de 120$.

15h00 : Le soleil est vraiment torride et, le jour passant, l’ombre projetée par l’arbre a disparu. Je m’assois sous la bâche. Je me sens maintenant très fatiguée et assoiffée et les heures à venir me semblent un continuum sans fin. Encore 26 heures! Je craque et me tape une bouteille d’eau. Désolée, les chiens, j’ai trop soif! Je suis toujours avec vous en esprit…

16h45 : Nous démontons le kiosque et je monte avec la niche dans la camionnette. Tandis que nous quittons, les enfants nous traitent de «mangeurs de biscuits» (qu’est-ce-que c’est?), et autres noms savoureux.

17h30 : Nous sommes maintenant au centre-ville en face de la librairie Webster, mais ici personne n’est venu exclusivement pour nous rencontrer. Il n’y a que des passants sur le trottoir. Ils ignorent ce que nous faisons là. Ils nous observent, l’air amusé, intrigué ou dégoûté. Je peux en grande partie passer par-dessus, mais parfois je ne peux m’empêcher de me sentir vulnérable et dénudée devant les regards/attitudes interceptés. Un vieil homme, obèse, les cheveux gras, des lunettes épaisses, regarde l’affiche, se rend au kiosque, puis s’arrête pour s’adresser à des gens à proximité : «Avec ce qui se passe en Irak, le prix du lait qui augmente, le prix de l’essence, ils s’attendent qu’on s’en fasse avec ça?» Je suis furieuse, et je suppose que je commence à être fatiguée et grincheuse. J’ai envie de le bourrer de coups, mais je ne le fais pas, seulement dans ma tête. Je le regarde sans dire mot, et finalement il quitte. Je suis ravie de le voir partir!

18h30 : Becky etJane m’apportent un quesadilla végé, et j’ai de l’eau.

20h30 : Je ne me sens pas mentalement aussi à l’aise au centre-ville. J’ai de la compagnie et les chiens n’en ont pas autant!

22h00 : Roccky retourne à la maison pour revenir avec la camionnette; un aller-retour de deux heures. Pauvre lui! Il est si coopérant. Je me sens soudain humiliée et déshumanisée avec cette chaîne. J’ai envie de pleurer. Tout fait mal.


23h00 : Les supporteurs sont partis sauf Bob qui reste jusqu’à ce qu’Eric vienne à minuit. Eric et Rocky vont surveiller à tour de rôle pour que je puisse dormir. Je suis mal à l’aise, mais reconnaissante.

4 juillet

Minuit : Je suis tellement fatiguée; le collier me pèse, il m’égratigne le cou. Je sais qu’il y a un trou dans mon bas; et je pue des pieds. J’ai un coup de soleil en dépit de la lotion protectrice, j’ai mal aux lèvres. J’ai tellement envie de mon lit! Rocky a installé un lit de fortune avec un sac de couchage et un oreiller dans l’alcôve du magasin. J’avais dit que je dormirais sur le sol comme le chien enchaîné, mais je renonce – le sol a l’air tellement sale et dur! Tout ce que je veux c’est dormir!

00h30 : Je suis à mi-chemin. Au moins, en ce qui me concerne, il y a une fin; les chiens n’ont pas ce luxe. Je m’endors.

2h15 : Je me réveille parce qu’on vient de fermer les bars et que tous les saoulons retournent chez eux. Ils ne s’occupent pas de moi. J’essaie de me rendormir.

3h00 : Je me réveille et je vois un homme étrange près de l’alcôve. Je ne vois pas Rocky ou Eric. J’ai une drôle d’impression, j’ai peur.

3h30 : Mon cœur s’ouvre, et je me sens en complète communion avec les chiens. Je me suis mise dans leurs chaussures, et j’ai vécu leur quotidien. J’éprouve aussi de la solidarité envers les sans-abris qui dorment aux portes des magasins tandis que les passants évitent de les regarder.

6h30 : Je suis prête, Un homme nettoie la rue. J’entends les oiseaux chanter. Durant ce moment de tranquillité avant que la ville ne s’éveille, j’ai le temps de penser et de ressentir. J’ai envie de pleurer, et je le fais.


C’est tellement injuste que les chiens soient traités avec si peu de respect. Les chiens sauvent des gens, avertissent en cas de crise d’épilepsie, aident des handicapés... Je les aime tellement! Je pleure leur souffrance. Je vois clairement que j’ai nié le côté inhumain de ma condition dès que j’ai été enchaînée. Je ne voulais pas ressentir l’humiliation. Je me souviens maintenant, 23 heures plus tard, que lorsque j’ai attaché la chaîne au collier j’ai éprouvé un sentiment furtif d’humiliation, de victimisation, que j’ai rapidement étouffé parce que je savais que je devais être forte pour les chiens et capable d’interagir avec ceux qui viendraient me voir. Maintenant, je m’en souviens.

Je ressens une immense tristesse et de l’angoisse. Ça fait longtemps que je n’ai pas pleuré autant; je suis toujours trop occupée, je n’ai pas de temps pour de telles choses. Mon corps est secoué par mes pleurs. Ce n’est pas correct! Pourquoi ne le voient-ils pas? Je n’ai même pas souffert tout ce qu’ils souffrent quotidiennement. Je me sens seule, mais je n’ai jamais été vraiment seule.

Les chiens sont presque toujours seuls. En ce moment même, ils se réveillent aussi, seuls. Ils commencent leur journée, pareille à toutes les précédentes, seuls.

7h30 : Je pense que je vais manger tôt aujourd’hui, et ne rien absorber du reste de la journée. En fait, je suis vraiment seule pour la première fois, et je ressens un pincement, de la peur. Peur d’être abandonnée à cette chaîne, peur d’être blessée parce que je ne peux pas fuir. Je me sens de plus en plus unie aux chiens.

J’ai encore envie de pleurer pour les chiens enchaînés. Cette expérience m’a encore plus unie à eux. Les gens continuent de passer et de regarder ailleurs. Exactement comme ils ignorent le triste sort des chiens enchaînés, ils ignorent celui des sans-abris. Leur attitude me dit : «Ça ne me regarde pas. Je n’y peux rien de toute façon. Je ne veux pas m’impliquer.»

Vous ai-je déjà dit que je pue des pieds? Je réalise que je me suis habillée soigneusement autant pour moi que pour les chiens. Je devinais instinctivement que je serais honteuse, démoralisée, déshumanisée en étant enchaînée. M’habiller comme pour aller au travail me procurait un sentiment de dignité et m’aidait à faire face – quoiqu’il arrive. Et ça me faisait réaliser la valeur inhérente des chiens qu’on laisse dehors comme s’ils étaient moins que rien. Ils ont une VALEUR!

La figure me démange, j’ai mal aux lèvres.

8h00 : Nous déménageons au campus de l’université. Un endroit de plus grande visibilité où y a beaucoup de circulation pédestre. Un policier nous demande nos permis.

Après une journée plus rentable au plan de la visibilité et des dons…  elle écrit :

17h00 : Je saute dans les airs pour célébrer, et j’enlève la chaîne. Quel bonheur que d’être libre! J’en oublie le collier pour un moment, mais peu après, je réalise que mon cou pèse encore lourd. Terri m’aide à l’enlever.

Recettes ventes et dons : 878 $...

Site : http://www.dogsdeservebetter.org/home.html   

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COMMENTAIRE

Aucun être innocent ne mérite d’être enchaîné.  

Ajout 01/02/11

De la futilité de respecter les animaux

À ce propos, Tammy a écrit :
17h30 : …Un vieil homme regarde l’affiche, se rend au kiosque, puis s’arrête pour s’adresser aux gens à proximité : «Avec ce qui se passe en Irak, le prix du lait qui augmente, le prix de l’essence, ils s’attendent qu’on s’en fasse avec ça?» Je suis furieuse, et je suppose que je commence à être fatiguée et grincheuse.

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Beaucoup de gens qui considèrent le respect des animaux comme une impertinence vu les horribles conditions de vie humaine, n’ont pas l’air de comprendre qu’il s’agit d’un miroir. Si nous traitions les animaux avec compassion, nous en ferions autant avec les humains.  

Toutes les théories «spécistes» ou «antispécistes», pour qui veut bien s’y familiariser, n’ont d’autre effet que de nous faire comprendre que les humains n’ont pas de quoi se faire péter les bretelles… et que notre complexe de supériorité nous mènera droit à l’extinction. Le monde matériel est basé sur la survie et l'interdépendance, et aucune espèce n’y échappe :

** «Les animaux développent des astuces pour trouver et attraper de la nourriture; pour éviter de se faire attraper et manger à leur tour; pour éviter la maladie et les accidents; pour se protéger des conditions climatiques; pour trouver des membres du sexe opposé et les convaincre de s’accoupler; et pour assurer les meilleures conditions de vie possibles à leur progéniture.» (Richard Dawkins, The Selfish Gene)

«Le sentiment que les membres d’une espèce méritent une considération morale privilégiée par rapport à ceux d’autres espèces est ancien et profond. Tuer des gens pour d’autres motifs que la guerre reste un crime défendu et sérieusement jugé. Manger des humains (même s’ils sont déjà morts) est le crime le plus prohibé de notre culture. Par contre, nous aimons manger d’autres espèces. Plusieurs frissonnent devant l’exécution judiciaire d’ignobles criminels humains tandis qu’ils approuvent joyeusement l’exécution sans procès d’animaux tout à fait pacifiques. En effet, nous tuons les membres d’autres espèces inoffensives, juste pour nous récréer et nous amuser. Un fœtus humain, qui n’a pas plus de sentiment qu’une amibe, jouit d’une révérence et d’une protection légale qui dépassent largement celles qu’on accorde au chimpanzé adulte. Pourtant, le chimpanzé ressent et pense et – selon les résultats d’une expérience récente – peut même apprendre une forme de langage. Le fœtus appartient à notre propre espèce, et à cause de cela, on lui accorde automatiquement des privilèges et des droits spéciaux. Je ne sais pas si l’éthique «spéciste» est plus valable que l’éthique «raciste». Tout ce que je sais, c’est qu’elle n’a pas de base valide dans la biologie évolutionniste.» (Richard Dawkins, The Selfish Gene, 1976) 

*** 
À propos des chiens voyez les articles suivants :

Vie de chien 2

Le beau, le bon et l’odieux : cette implacable réalité terrestre où paradis et enfer se côtoient depuis des temps immémoriaux.
 
Commençons par le beau et le bon (quel magnifique texte!). D'habitude on garde le dessert pour la fin; j'ai inversé le menu au cas où vous ne voudriez pas lire la seconde partie.  
 
Source : Cyberpresse
Publié le 07 février 2011
Vieillir sans le savoir

Photo : Robert Nadon, archives La Presse
Sans nécessairement envier sa chienne Clara, Jean-François Beauchemin trouve beau la manière qu'elle a de vieillir sans souffrance morale, précisément parce que la conscience ne joue pas de rôle dans cette vieillesse : apparemment, son corps seul sent sur lui l'inexorable passage du temps.

Jean-François Beauchemin
L'auteur est un écrivain qui réside à Sainte-Anne-des-Lacs.

Je songe beaucoup à ma chienne Clara, depuis un moment. Cette belle tête penchée continue de m'émouvoir. J'aime formidablement le lourd museau qui tombe sur mon bras, les yeux qui déjà se ferment plus tôt qu'avant, cèdent de plus en plus à la fatigue.

Chaque fois que j'en ai voulu à la vie de ne m'accorder que si peu de temps, je me suis tourné vers cet animal. Ce n'est pas que j'apprenais de lui : mes modèles étaient ailleurs que dans cette existence passée à dormir, à manger, à rêver de jeux simples, et dans laquelle la seule durée ne fut jamais que celle enfermée dans l'immédiat.

Mais je suis toujours touché par le fait que Clara vieillisse sans le savoir. D'une certaine façon, elle se croit immortelle. C'est cette vie vécue sans conscience, c'est-à-dire hors du temps, sans autre attente que d'aimer et d'être aimé, qui m'émeut tant.

Je ne l'envie pas: je préfère encore ma dure mais exaltante conscience de mortel, et la capacité que j'ai de réfléchir à ma fin, de m'y préparer, je veux dire: de lui donner un sens.

Simplement, je trouve beau la manière qu'a Clara de vieillir sans souffrance morale, précisément parce que la conscience ne joue pas de rôle dans cette vieillesse : apparemment, son corps seul sent sur lui l'inexorable passage du temps.

Je pose ma main sur ces flancs imperceptiblement amaigris, entre lesquels palpite depuis 12 ans un cœur d'or. Je découvre dans ce regard qui pourtant commence à s'éteindre de nouvelles irisations, un furtif miroitement d'étoile. J'y rencontre les faibles signes d'un abandon, graduel mais serein, celui d'un être qui cesse peu à peu de se mêler au jeu de la vie pour s'attarder plus complètement à celui de l'amour: je ne fus jamais observé avec autant de bonté que dans la vieillesse de cette bête-là.

Je ne partage plus désormais avec elle les amusements que son amitié me réclamait autrefois. Nous n'en sommes plus là: d'autres accords plus confidentiels, plus tendres, mais non moins exigeants, ont été conclus entre nous.

La balle mille fois lancée puis rapportée a été laissée sous la neige : elle n'intéresse plus ma vieille compagne, qui se consacre à présent à de plus méditatifs bonheurs. Ce qui lui reste de vieillesse se passera sans trop de heurts, auprès d'un homme qui, comme elle, trouve sur une épaule aimée et dans l'observation du monde presque tout ce qu'il lui faut.

Je ne voudrais pas qu'on juge trop sévèrement ce que j'écris ici: à l'instant de ma mort, lointaine mais en quelque sorte déjà visible, ma dernière pensée ne sera pas que pour ma femme.

J'aurai aussi en tête l'image, à jamais inscrite dans ma mémoire, d'une vieille chienne aux yeux las, cernés de poils gris.

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Et maintenant l’odieux... malheureusement.

Pétition pour bannir la course Iditarod 
(Original English version hereafter)  

Vous pouvez signer la pétition à l’une ou l’autre de ces adresses :  

ECCE CANIS!


IDITAROD
COURSE DE CHIENS DE TRAÎNEAUX

L'Iditarod Trail Sled Dog Race (La dernière grande course sur Terre / Last great race on earth) est une course annuelle de chiens de traîneaux (un musher pour 12 à 14 chiens) qui débute le premier samedi de mars.

Elle couvre une distance d'environ 1757 km à travers l'état d'Alaska.
Elle relie les villes d'Anchorage à Nome (Mer Behring) en empruntant deux routes :
-l'itinéraire du Nord (1,151 miles) dans les années paires
-l'itinéraire du Sud (1,161 miles) dans les années impaires.


Pétition adressée : aux commanditaires et promoteurs d’Iditarod, à Celebrity Suporters, à Dean Parnell, gouverneur de l’Alaska  
Parrainée par : Shannon Allen, Dogs Deserve Better

Nous vous prions d’aider à mettre fin aux horribles traitements infligés aux chiens de traîneaux de la course Iditarod. Imaginez la souffrance qu’ils endurent pendant cette course de 1,000 miles, avec des facteurs de refroidissement aussi bas que moins 50°F, fouettés par des vents de la force d’un ouragan, courant sur de la glace ou dans de l’eau à moitié gelée, à travers des gorges chutant à des centaines de pieds de profondeur, avec peu ou pas de repos. Au moins 142 chiens sont morts pendant l’Iditarod, incluant les deux chiens de l’équipage d’un médecin, à cause des vents glacials. Voilà ce qui arrive aux chiens pendant la course : mort, paralysie, engelures (là où ça fait le plus mal!), ulcères hémorragiques, diarrhée sanglante, dommages pulmonaires, pneumonie, ruptures de disques, maladies virales, fractures, muscles et tendons déchirés, et entorses.

Selon le Journal of Veterinary Internal Medicine de janvier/février 2010, la quantité d’anticorps chez les chiens qui participent à l’Iditarod diminue considérablement durant la course. Sans une quantité  suffisante d’anticorps, un chien ne peut pas lutter contre les infections.

Les chiens encourent même des risques d’infection lorsqu’ils reposent sur la paille fournie par l’Iditarod. Un musher a déclaré qu’on trouve parfois de la sétaire dans la peille. Lorsque la sétaire sèche et devient paille, la graine se détache facilement et adhère à la fourrure des chiens. Les graines de vulpin pénètrent le corps du chien par la peau, le nez, les oreilles, les pattes et les yeux. Une fois entrés, ils s’accrochent comme des piquants de barbelé. La sétaire peut pénétrer le corps n’importe où. On en a trouvé à l’intérieur du cerveau, des glandes anales, des yeux, des oreilles, des bajoues, des pattes, de la moelle épinière et des poumons. Les graines de vulpin peuvent être mortelles pour les chiens.

Il est commun de fouetter et de battre les chiens. Au cours de l’Iditarod 2007, des témoins oculaires ont rapporté que le musher Ramy Brooks avait roué ses chiens de coups de pied, de coups de poing, et battus avec un bâton de ski et une chaîne. Jon Saraceno a écrit dans sa chronique de USA Today : «Le colonel Tom Classen a confirmé qu’on avait donné des raclées aux chiens et fait pire encore. Tel que les affamer pour qu’ils aient le poids le plus avantageux, les écorcher pour faire des mitaines ou bien les traîner jusqu’à ce qu’ils meurent.»  

JE domine parce que JE possède
JE suis parce que JE t’écrase
(Slogan emprunté à un site anti chasse-à-courre)

COMMENTAIRE 

Je suis bien consciente que tous les mushers n'appartiennent pas à cette catégorie de brutes qui participent à l'Iditarod pour la gloire et l'argent, mais il reste que toutes les compétitions sont propices aux exagérations.

Par ailleurs, il existe des conducteurs de traîneaux qui aiment vraiment leurs chiens et qui sont en mesure d'offrir de magnifiques randonnées à leur clientèle touristique.  

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IDITAROD
TRAIL SLED DOG RACE

Please sign the petition:  

Target: Iditarod Sponsors and Promotors, Celebrity Supporters, Alaska Governor Sean Parnell
Sponsored by: Shannon Allen of Dogs Deserve better

Please help end the horrific treatment of dogs. Imagine the suffering dogs endure while racing 1,000 miles in the Iditarod with wind-chill factors as low as minus 50°F, battered by hurricane force winds, over slippery ice, down steep gorges with drops of hundreds feet, and through icy waters with little or no rest. At least 142 dogs have died in the Iditarod, including two dogs on a doctor’s team who froze to death the brutally cold winds. What happens to dogs during the race includes death, paralysis, frostbite (where it hurts the most!), bleeding ulcers, bloody diarrhea, lung damage, pneumonia, ruptured discs, viral diseases, broken bones, torn muscles and tendons and sprains.

According to the Jan-Feb 2010 Journal of Veterinary Internal Medicine, dogs running in the Iditarod have substantially decreased numbers of antibodies in their systems. Without an adequate number of antibodies, a dog can’t fight off infections.  

The dogs are even at terrible risk while resting on straw that’s been provided by the Iditarod. An Iditarod musher reported that foxtails are sometimes found in the straw. When foxtail grass dries out and becomes straw, the seed detaches easily and sticks to a dog’s fur. Foxtail seeds enter a dog’s body through the skin, nose, ears, paws, and eyes. And once they enter, they’re like a barbed fishhook. A foxtail can go anywhere inside a dog. They have been found inside the brain, anal glands, eyes, ears, jowls, feet, spinal cord and lungs. Foxtail seeds can be life-threatening to dogs.

Dog beatings and whippings are common. During the 2007 Iditarod, eyewitnesses reported that musher Ramy Brooks kicked, punched and beat his dogs with a ski pole and a chain. Jon Saraceno wrote in his column in USA Today, “He [Colonel Tom Classen] confirmed dog beatings and far worse. Like starving dogs to maintain their most advantageous racing weight. Skinning them to make mittens. Or dragging them to their death.”  

29 janvier 2011

Life Coaching Tips: The Feline Way by EVOLVE! Campaigns



Vie  de chat, suite - trop mignon!

Vie de chat…

Photo: Jean Dufresne, carte postale Horizons

Les chats

Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres;
L’Érèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin;

Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

Charles Baudelaire 
Les fleurs du mal

*** 
What all cats know about living the Good Life…

Act nonchalant
Be comfortable
Control Yourself
Discriminate
Explore
Fake what you don’t know
Grab at passing opportunities
Have moments of wild abandon
Ignore the ignorant
Jog in your sleep
Knead people
Let it all hang out
Make Friends with your neighbours
Nap often
Overstep Boundaries
Play with your Food
Quit while you’re winning
Return to your Favourite Places
See things others don’t…
Take your time
Understand human limitations
View things from more than one perspective
Wait at least 60 seconds before responding
X-pect only the Best
Yawn and stretch at Regular intervals
Zzzzzz in the sunshine

(Carlton Card)

***
“Some people scorn a cat and think it not an essential;
but the Clemens tribe are not of these.”
“When a man loves cats, I am his friend and comrade, without further introduction.”
~ Mark Twain

***  
COMMENTAIRE

Je me souviens lorsque j’étais jeune, avant qu’on instaure des agences d’inspection des aliments, on nous disait «n’allez pas dans les restaurants asiatiques, on vous sert du chat au lieu du poulet». Bien sûr on s’est empressé de démentir en arguant qu’il s’agissait d’une légende urbaine. Aujourd’hui, on découvre que c’était probablement vrai.  

La vie d’un chat sera donc agréable, ou non, dépendant du pays où il naîtra et des maîtres qu’il aura, car en certaines cultures on les dépèce vivants pour leur fourrure et on les mange… (Sans parler des laboratoires qui les utilisent en raison de leur extrême sensibilité.)

Comment fait-on?! 
Chose certaine, il faut croire dur comme fer qu’il est indispensable de manger des animaux pour vivre; pourtant, rien n’est plus faux. Tout est vraiment relatif, et il en ira selon le lavage de cerveau socioculturel que nous aurons reçu sans jamais le remettre en question par la suite...

Si l’envie vous prend de vous «végétaliser» lisez les articles suivants :






27 janvier 2011

Anesthésiant onéreux

De mon marché aux puces d’emails : deux vieilleries toujours d’actualité (peut-être plus que jamais!).   


***
L’alcool

Aimeriez-vous tester vos connaissances sur l’alcool et l’alcoolisme? Il vous suffira de répondre «vrai» ou «faux» aux énoncés suivants.

1. Pour éviter de devenir alcoolique, le secret consiste à savoir comment boire.
2. L’alcoolisme est en réalité le résultat d’un déséquilibre du métabolisme. De plus, certaines personnes semblent être allergiques à l’alcool.
3. Un whisky par jour vous protège contre les crises cardiaques.
4. Boire modérément constitue un gage de longévité.
5. Il n’y a rien de mauvais en soi dans l’alcool.

C’est fini! Si vous avez répondu «vrai» à un seul de ces énoncés, vous pouvez vous donner un beau zéro. Disons plutôt que vous pouvez décerner cette triste note à tous les articles de journaux et à tous les programmes de télévision qui vous ont bourré le crâne avec de telles bêtises. Dans les paragraphes qui suivent, vous allez lire quelque chose que vous n’avez peut-être jamais lu auparavant : la vérité non édulcorée sur les boissons alcoolisées. Il s’agit de faits de nature scientifique et non point de jugements de nature morale. Lisez ce qui suit et tirez-en vos propres conclusions.

Le mot «alcool» identifie une famille de produits chimiques organiques qui comprennent, entre autres, l’alcool de bois, l’alcool à friction, l’alcool de consommation courante et une douzaine d’autres produits du même genre. L’alcool que les gens boivent se nomme alcool éthylique ou éthanol. Il est le produit de la fermentation de sucres naturels et contient deux atomes de carbone, six atomes d’hydrogène et un atome d’oxygène. Il s’agit d’un liquide limpide, à l’odeur caractéristique.

Lorsque vous absorbez de l’alcool, plusieurs organes de votre corps, appelés organes-cibles, se trouvent affectés. Le plus touché est sans contredit le cerveau, car l’effet de l’éthanol sur ce dernier est progressif et s’accroît selon la dose que l’on absorbe. Jusqu’à maintenant, rien à signaler. Il s’agit simplement de données techniques. Le plus intéressant reste à venir. L’alcool agit sur le cerveau de la même façon, ou presque, que l’éther et autres anesthésiques employés en chirurgie. Au premier stade, qui correspond à deux consommations, vous vous trouvez dans un état de détente et d’euphorie. C’est ce que les opérés ressentaient autrefois après avoir reniflé deux bonnes bouffées d’éther. Deux consommations de plus (ou deux autres bouffées d’éther) et le sujet commence à s’agiter et à montrer des symptômes d’excitation. C’est exactement ce qui se passe lorsque le chef de bureau commence à raconter d’une voix de stentor des blagues ultra-lestes à la sauterie de Noël. Deux autres consommations engendrent un état d’analgésie, un mot qui vient du grec analgesia et signifie «abolition de la sensibilité à la douleur». C’est à ce stade-ci que les inhibitions sexuelles battent en retraite et que les grossesses non désirées font leur apparition tambour battant. C’est également à ce stade que le dentiste peut vous arracher cette vilaine dent de sagesse sans vous faire trop de mal. Continuez à boire (ou à renifler de l’éther) et vous atteignez le stade de la relaxation musculaire et du manque de coordination. Vous ne pouvez plus marcher droit et commencez à répandre le contenu de votre verre sur votre plastron. Continuez encore et vous atteindrez finalement le stade de l’anesthésie totale, celui où l’on pourrait vous couper la jambe sans une seule protestation de votre part. D’ailleurs, voilà deux siècles, c’est exactement ainsi que ça se passait. Les chirurgiens de l’époque vous gavaient d’eau de vie et, dès que vous perdiez conscience, faisaient leur office.

L’un des symptômes qui suivent l’absorption massive d’alcool est l’amnésie. À votre réveil, vous ne vous souvenez plus de rien. Cette situation peut se révéler des plus embarrassantes lorsque, par exemple, vous ne vous souvenez plus du nom de la fille que vous avez mise enceinte. Elle est encore plus embarrassante lorsque vous ne vous souvenez plus de celui qui vous a mise enceinte… On peut résumer les effets de l’alcool sur le cerveau en ces termes : il neutralise les différentes fonctions du système nerveux selon un processus très précis. Les premières facultés à être atteintes sont les facultés intellectuelles, puis c’est au tour des réactions à la douleur, du raisonnement, des systèmes sensori-moteurs. Finalement, c’est la perte de conscience. Poussé à l’extrême, le processus d’absorption transforme un être humain en une sorte d’amibe gélatineuse, une entité biologique primaire, existant à peine.

D’un point de vue purement scientifique, il est évident que les dommages occasionnés au cerveau par l’absorption de boissons alcoolisées sont de nature cumulative. L’alcool est un produit toxique qui affecte les cellules cérébrales chaque fois qu’elles y sont exposées. Au bout d’une vingtaine d’années d’exposition à des quantités appréciables d’alcool, le cerveau d’un bon buveur peut présenter d’irrémédiables lésions. Dans certains cas, elles peuvent être limitées [oublis, négligence des soins corporels]. À l’extrême, le sujet peut se retrouver avec le syndrome de Korsakoff : maladie mentale incurable [pertes de mémoire, manque de motivation, polynévrite, accès d’hilarité subite].  

L’alcool affecte également d’autres parties de l’organisme. Comme tout le monde, vous avez dû lire certains de ces articles plus ou moins ineptes qui vous affirment «qu’un ou deux whiskies sont excellents pour le cœur». En fait, c’est exactement le contraire. Il a été prouvé hors de tout doute que l’alcool cause la constriction, le resserrement des artères. Si vous tenez à vous payer un infarctus dans les meilleurs délais, surtout si vous y êtes candidat, n’attendez pas. Il vous suffit de prendre tous les soirs deux verres bien tassés. Un autre conte de fées du genre revient périodiquement dans les journaux. On vous raconte qu’au terme d’une «découverte sensationnelle» il a été prouvé que les bons buveurs vivaient plus longtemps que les autres! (…) Demandez-vous qui a bien pu commanditer les statistiques citées dans les articles dont nous venons de parler. Les réponses pourraient être fort révélatrices.

La pure vérité est que l’alcool est un produit toxique qui cause des dommages physiques et mentaux. Il n’a jamais contribué à accroître la longévité de qui que ce soit. Jamais! (…)

Et maintenant, demandons-nous pourquoi les gens boivent. À la base, il existe deux raisons pour cet état de choses. Tout d’abord, les gens boivent parce qu’on leur dit de boire. Si vous voulez vous amuser à compter combien de fois par jour l’homme de la rue se trouve exposé à des annonces de boissons alcoolisées – bières, vins, liqueurs – les résultats vous convaincront. S’il ne se trouve pas exposé à au moins une centaine d’impacts publicitaires (c’est ainsi qu’on appelle ce genre d’agression dans le monde de la «pub»), c’est qu’il vit quelque part au milieu du désert de Gobi. La manière dont on essaie de vous convaincre de consommer de l’alcool est des plus convaincantes. Les annonces vous montrent des créatures de rêve, des jeunes gens virils, des hommes d’âge mûr, archétypes du père digne et d’autres personnages sympathiques pour faire pencher la balance en faveur des distilleries et des brasseries. L’environnement dans lequel ces gens évoluent est toujours raffiné et luxueux et le message avec lequel on rebat les oreilles est toujours le même : Si vous tenez à vivre heureux, à être riche, à être aimé, buvez que diable!

Vous souvenez-vous de ces annonces de whisky mettant en vedette toute une série «d’hommes de distinction»? On y voyait des gentlemen élégants et manifestement riches, drapés dans ces habits de soirée de grande coupe, dans une bibliothèque lambrissée de boiseries en chêne. Ils sirotaient, bien sûr, un verre de whisky. Le message était simple : si vous désirez être riche et porter un smoking dans une gentilhommière de quatre millions de dollars, il vous suffit de boire telle ou telle sorte de whisky. Ce qu’on ne vous montre jamais, c’est un pauvre ivrogne en guenilles, le visage couvert de croûtes, vautré sur un matelas détrempé de pissat, dans un asile de nuit. L’erreur que cet infortuné a dû commettre, c’est d’avoir sans doute changé de marque de tord-boyau. N’est-ce-pas?

La seconde raison pour laquelle les gens boivent est beaucoup plus subtile. Le fait de boire occasionne une lobotomie chimique temporaire que tout être humain peut facilement s’infliger. Un simple verre d’alcool agit brutalement sur la partie la plus sophistiquée du cerveau, les lobes préfrontaux, où prennent forme les sentiments de culpabilité, de loyauté, d’honnêteté, de moralité, de crainte, d’anxiété. Tous ces sentiments sont, en fait, solubles dans l’alcool. Après quelques verres, la plupart des tensions et des soucis occasionnés par ces valeurs s’estompent. C’est l’une des raisons pour lesquelles on peut dire que l’alcool est le seul véritable lubrifiant sexuel. C’est aussi pourquoi, plus vos occupations sont complexes et exigeantes, plus vous anticipez ce «repos du guerrier» qui vous permettra enfin de dissiper toutes les tensions qui surnagent à la surface de votre mémoire. (…)

Abordons maintenant une question plus délicate. Qu’est-ce que l’alcoolisme? Comme dans beaucoup de choses, certains «experts» en médecine se font fort de définir ce terme. Selon eux, un alcoolique «occasionnel» est une personne qui prend une cuite quatre fois par an environ et quelque fois un peu plus. Un alcoolique «moyen» est quelqu’un qui se soûle plus de douze fois l’an et se retrouve avec «du vent dans les voiles» plus d’une fois par semaine. Quant aux alcooliques graves, je vous laisse le soin de les définir! Hélas! comme toujours, des définitions médicales aussi rigides n’ont pas grand sens.

À toutes fins utiles, un alcoolique est quelqu’un qui boit pour la sensation d’ivresse que l’alcool lui procure et qui a recours à cette boisson pour obtenir un effet tranquillisant. Cela ne veut pas dire qu’un alcoolique soit nécessairement un hurluberlu qui titube et se ridiculise en public : il s’agit simplement d’une personne qui utilise l’alcool comme une béquille psychologique et cela varie d’un individu à l’autre. Quelquefois, une personne timide prendra quelques verres pour affronter ceux avec qui il doit transiger. On voit fréquemment des administrateurs surmenés se détendre avec un ou deux doubles scotches après une dure journée passée dans le panier de crabes des bureaux de direction. Dès que les chaînes de montage s’arrêtent, une foule d’ouvriers s’empressent d’oublier leur dur labeur en se précipitant vers les pompes à bière pour en prendre «une ou deux», un euphémisme qui peut souvent signifier, six, voire douze ou plus…

Ces gens sont-ils des alcooliques? Bien sûr! Oh! je sais… il ne s’agit certes pas de pitoyables ivrognes, mais ils utilisent l’alcool pour les effets psychologiques qu’il peut leur procurer et pour insensibiliser leur cerveau contre les effets abrasifs et les tensions de la vie quotidienne. Doivent-ils s’arrêter de boire? Voilà une question fort personnelle. Il faut d’abord comparer les avantages et les inconvénients de cette drogue qui s’appelle alcool. 

1. L’alcool est un léger tranquillisant.

2. Il est l’une des deux drogues psychotropes dont l’usage est toléré dans nos sociétés (l’autre étant le tabac).

3. L’alcool est une drogue légale.

4. Même lorsqu’on en prend modérément, il endommage lentement mais sûrement l’organisme.

Voyons maintenant l’autre côté de la médaille, c’est-à-dire les désavantages de l’alcool éthylique.

1. L’alcool est cher. Même en buvant modérément, vous pouvez dépenser jusqu’à dix pour cent de vos revenus pour sacrifier sur l’autel de votre habitude. Si vous êtes gros buveur ou si vous vous payez des boissons de fantaisie, ce pourcentage peut tripler, voire quadrupler.

2. L’alcool est la cause de graves problèmes sociaux. Quatre-vingt-dix pour cent des accidents d’auto mortels surviennent lorsque les conducteurs ont leurs facultés affaiblies par l’alcool. Quatre-vingt pour cent des actes criminels violents sont perpétrés par des individus se trouvant sous l’influence de boissons alcoolisées tandis que soixante-quinze pour cent des suicides sont commis par des désespérés ayant absorbé des quantités appréciables de liquides enivrants. Enfin, plus de la moitié des incendies résidentiels sont imputables à des causes que l’on peut relier à des drames de l’alcoolisme.

3. Médicalement parlant, l’alcool est une drogue qui cause une accoutumance. Un sevrage brutal produit des symptômes de privation. Ces derniers sont tolérables chez le buveur léger. Il n’en va pas de même pour le gros buveur chez qui ils se manifestent de manière particulièrement tragiques (qui n’a pas entendu parler du délirium tremens?) pouvant aller jusqu’à la mort.

4. L’alcool peut engendrer de sérieux problèmes d’ordre physique. La cirrhose du foie, les gastrites chroniques, les affections rénales, l’obésité, les troubles neurologiques et autres maladies peuvent fort bien, après quelques années, être le résultat de l’absorption de boissons alcoolisées, même de façon dite «modérée».

Après ce bilan, une question demeure : devriez-vous continuer de boire? Il s’agit, évidemment, d’une décision personnelle.

Auteur : Dr David Reuben, psychiatre; 1982  

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COMMENTAIRE :

En tout cas, on ne pourra jamais nous faire croire que l’alcool rend plus intelligent - notamment quand on songe aux activités de calage - comme le confirme le trait d’humour suivant…

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«La modération a bien meilleur goût!»  
(Auteur inconnu)

La Société des Alcools du Québec (SAQ) a décidé de passer à l'action – à voir les caisses empilées dans les allées des succursales on constate qu’ils sont fin prêts à faire campagne en faveur de la modération!

Quoi qu’il en soit, s'inspirant des avis dissuasifs figurant sur les paquets de cigarettes, des avis du même genre seraient ajoutés sur les étiquettes des bouteilles d'alcool. En voici quelques exemples :

DANGER : La consommation d'alcool peut vous laisser croire que vous murmurez, alors que ce n'est pas vraiment le cas!

DANGER : La consommation d'alcool peut vous amener à répéter, et répéter, et encore répéter à vos amis que vous les aimez!

DANGER : La consommation d'alcool peut vous laisser croire que vous savez chanter!

DANGER : La consommation d'alcool peut vous amener à imaginer que votre ex se meurt d'envie que vous l'appeliez sur son mobile à quatre heures du matin.

DANGER : La consommation d'alcool peut vous amener à vous demander où vous avez bien pu laisser votre string!

DANGER : La consommation d'alcool peut vous faire croire que vous êtes un champion de karaté, et vous causer ainsi de nombreux coups de pied au cul…

DANGER : La consommation d'alcool peut entraîner des visions vraiment terrifiantes quand vous ouvrez les yeux le lendemain matin.

DANGER : La consommation d'alcool est la principale cause des brûlures inexplicables sur les tapis, au front, aux genoux et au bas du dos!

DANGER : La consommation d'alcool peut vous laisser croire que vous êtes invincible et invisible!

DANGER : La consommation d'alcool peut malheureusement vous amener à penser que les gens rient AVEC vous!

24 janvier 2011

Le coût de la vie

L’augmentation exorbitante du coût de la vie soulève nombre de manifestations partout dans le monde, tout à fait justifiées mais malheureusement teintées de violence.

C'est avec des manifestations de résistance pacifique que Gandhi a pu faire bouger un peu le système en Inde. Malheureusement, aucun homme de sa stature ne l'a remplacé pour donner suite à son aspiration de libérer les hommes de l'esclavage, car sa vision axée sur le bien-être des gouvernés ne convient pas du tout aux gouvernants.

«Pour Gandhi, l’unique intérêt de l’économie n’est pas le développement économique, mais le développement de la personne humaine, sa paix, son élévation, son affranchissement; ce que les grands économistes ne considèrent jamais (Karl Marx pas plus que les autres).» ~ Lanza del Vasto




Don’t seek fame or fortune,
Glory or prosperity.
Just pass this life as is,
According to circumstances.
When the breath is gone,
Who is in charge?
After the death of the body,
There is only an empty name.
When your clothes are worn,
Repair them over and over;
When you have no food,
Work to provide.
How long can a phantom like
Body last?
Would you increase your ignorance
For the sake of its idle concerns?
~ Tung-shan

(Ne cherchez pas la célébrité ou la fortune,
La gloire ou la prospérité.
Vivez cette vie telle qu’elle est,
Selon les circonstances.
Quand le souffle aura disparu,
Qui sera responsable?
Après la mort du corps,
Il ne reste qu’un nom vacant.
Lorsque vos vêtements sont usés,
Réparez-les encore et encore;
Lorsque vous n'avez pas de nourriture,
Travaillez pour y pourvoir.
Combien de temps un corps fantomatique
Peut-il durer?
Souhaitez-vous amplifier votre ignorance
Au nom de ses préoccupations futiles?)

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Après la partie, le Roi et le Pion retournent dans la même boîte.
Proverbe italien