Le beau, le bon et l’odieux : cette implacable réalité terrestre où paradis et enfer se côtoient depuis des temps immémoriaux.
Commençons par le beau et le bon (quel magnifique texte!). D'habitude on garde le dessert pour la fin; j'ai inversé le menu au cas où vous ne voudriez pas lire la seconde partie.
Source : Cyberpresse
Publié le 07 février 2011
Vieillir sans le savoir
Jean-François Beauchemin
L'auteur est un écrivain qui réside à Sainte-Anne-des-Lacs.
Je songe beaucoup à ma chienne Clara, depuis un moment. Cette belle tête penchée continue de m'émouvoir. J'aime formidablement le lourd museau qui tombe sur mon bras, les yeux qui déjà se ferment plus tôt qu'avant, cèdent de plus en plus à la fatigue.
Chaque fois que j'en ai voulu à la vie de ne m'accorder que si peu de temps, je me suis tourné vers cet animal. Ce n'est pas que j'apprenais de lui : mes modèles étaient ailleurs que dans cette existence passée à dormir, à manger, à rêver de jeux simples, et dans laquelle la seule durée ne fut jamais que celle enfermée dans l'immédiat.
Mais je suis toujours touché par le fait que Clara vieillisse sans le savoir. D'une certaine façon, elle se croit immortelle. C'est cette vie vécue sans conscience, c'est-à-dire hors du temps, sans autre attente que d'aimer et d'être aimé, qui m'émeut tant.
Je ne l'envie pas: je préfère encore ma dure mais exaltante conscience de mortel, et la capacité que j'ai de réfléchir à ma fin, de m'y préparer, je veux dire: de lui donner un sens.
Simplement, je trouve beau la manière qu'a Clara de vieillir sans souffrance morale, précisément parce que la conscience ne joue pas de rôle dans cette vieillesse : apparemment, son corps seul sent sur lui l'inexorable passage du temps.
Je pose ma main sur ces flancs imperceptiblement amaigris, entre lesquels palpite depuis 12 ans un cœur d'or. Je découvre dans ce regard qui pourtant commence à s'éteindre de nouvelles irisations, un furtif miroitement d'étoile. J'y rencontre les faibles signes d'un abandon, graduel mais serein, celui d'un être qui cesse peu à peu de se mêler au jeu de la vie pour s'attarder plus complètement à celui de l'amour: je ne fus jamais observé avec autant de bonté que dans la vieillesse de cette bête-là.
Je ne partage plus désormais avec elle les amusements que son amitié me réclamait autrefois. Nous n'en sommes plus là: d'autres accords plus confidentiels, plus tendres, mais non moins exigeants, ont été conclus entre nous.
La balle mille fois lancée puis rapportée a été laissée sous la neige : elle n'intéresse plus ma vieille compagne, qui se consacre à présent à de plus méditatifs bonheurs. Ce qui lui reste de vieillesse se passera sans trop de heurts, auprès d'un homme qui, comme elle, trouve sur une épaule aimée et dans l'observation du monde presque tout ce qu'il lui faut.
Je ne voudrais pas qu'on juge trop sévèrement ce que j'écris ici: à l'instant de ma mort, lointaine mais en quelque sorte déjà visible, ma dernière pensée ne sera pas que pour ma femme.
J'aurai aussi en tête l'image, à jamais inscrite dans ma mémoire, d'une vieille chienne aux yeux las, cernés de poils gris.
***
Et maintenant l’odieux... malheureusement.
Pétition pour bannir la course Iditarod
(Original English version hereafter)
Vous pouvez signer la pétition à l’une ou l’autre de ces adresses :
Care2 : http://www.thepetitionsite.com/
ECCE CANIS!
IDITAROD
COURSE DE CHIENS DE TRAÎNEAUX
L'Iditarod Trail Sled Dog Race (La dernière grande course sur Terre / Last great race on earth) est une course annuelle de chiens de traîneaux (un musher pour 12 à 14 chiens) qui débute le premier samedi de mars.
Elle couvre une distance d'environ 1757 km à travers l'état d'Alaska.
Elle relie les villes d'Anchorage à Nome (Mer Behring) en empruntant deux routes :
-l'itinéraire du Nord (1,151 miles) dans les années paires
-l'itinéraire du Sud (1,161 miles) dans les années impaires.
-l'itinéraire du Sud (1,161 miles) dans les années impaires.
Pétition adressée : aux commanditaires et promoteurs d’Iditarod, à Celebrity Suporters, à Dean Parnell, gouverneur de l’Alaska
Parrainée par : Shannon Allen, Dogs Deserve Better
Nous vous prions d’aider à mettre fin aux horribles traitements infligés aux chiens de traîneaux de la course Iditarod. Imaginez la souffrance qu’ils endurent pendant cette course de 1,000 miles, avec des facteurs de refroidissement aussi bas que moins 50°F, fouettés par des vents de la force d’un ouragan, courant sur de la glace ou dans de l’eau à moitié gelée, à travers des gorges chutant à des centaines de pieds de profondeur, avec peu ou pas de repos. Au moins 142 chiens sont morts pendant l’Iditarod, incluant les deux chiens de l’équipage d’un médecin, à cause des vents glacials. Voilà ce qui arrive aux chiens pendant la course : mort, paralysie, engelures (là où ça fait le plus mal!), ulcères hémorragiques, diarrhée sanglante, dommages pulmonaires, pneumonie, ruptures de disques, maladies virales, fractures, muscles et tendons déchirés, et entorses.
Selon le Journal of Veterinary Internal Medicine de janvier/février 2010, la quantité d’anticorps chez les chiens qui participent à l’Iditarod diminue considérablement durant la course. Sans une quantité suffisante d’anticorps, un chien ne peut pas lutter contre les infections.
Les chiens encourent même des risques d’infection lorsqu’ils reposent sur la paille fournie par l’Iditarod. Un musher a déclaré qu’on trouve parfois de la sétaire dans la peille. Lorsque la sétaire sèche et devient paille, la graine se détache facilement et adhère à la fourrure des chiens. Les graines de vulpin pénètrent le corps du chien par la peau, le nez, les oreilles, les pattes et les yeux. Une fois entrés, ils s’accrochent comme des piquants de barbelé. La sétaire peut pénétrer le corps n’importe où. On en a trouvé à l’intérieur du cerveau, des glandes anales, des yeux, des oreilles, des bajoues, des pattes, de la moelle épinière et des poumons. Les graines de vulpin peuvent être mortelles pour les chiens.
Il est commun de fouetter et de battre les chiens. Au cours de l’Iditarod 2007, des témoins oculaires ont rapporté que le musher Ramy Brooks avait roué ses chiens de coups de pied, de coups de poing, et battus avec un bâton de ski et une chaîne. Jon Saraceno a écrit dans sa chronique de USA Today : «Le colonel Tom Classen a confirmé qu’on avait donné des raclées aux chiens et fait pire encore. Tel que les affamer pour qu’ils aient le poids le plus avantageux, les écorcher pour faire des mitaines ou bien les traîner jusqu’à ce qu’ils meurent.»
JE domine parce que JE possède
JE suis parce que JE t’écrase
(Slogan emprunté à un site anti chasse-à-courre)
COMMENTAIRE
Je suis bien consciente que tous les mushers n'appartiennent pas à cette catégorie de brutes qui participent à l'Iditarod pour la gloire et l'argent, mais il reste que toutes les compétitions sont propices aux exagérations.
Par ailleurs, il existe des conducteurs de traîneaux qui aiment vraiment leurs chiens et qui sont en mesure d'offrir de magnifiques randonnées à leur clientèle touristique.
Par ailleurs, il existe des conducteurs de traîneaux qui aiment vraiment leurs chiens et qui sont en mesure d'offrir de magnifiques randonnées à leur clientèle touristique.
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IDITAROD
TRAIL SLED DOG RACE
Please sign the petition:
Care2 : http://www.thepetitionsite.com/
Target: Iditarod Sponsors and Promotors, Celebrity Supporters, Alaska Governor Sean Parnell
Sponsored by: Shannon Allen of Dogs Deserve better
Please help end the horrific treatment of dogs. Imagine the suffering dogs endure while racing 1,000 miles in the Iditarod with wind-chill factors as low as minus 50°F, battered by hurricane force winds, over slippery ice, down steep gorges with drops of hundreds feet, and through icy waters with little or no rest. At least 142 dogs have died in the Iditarod, including two dogs on a doctor’s team who froze to death the brutally cold winds. What happens to dogs during the race includes death, paralysis, frostbite (where it hurts the most!), bleeding ulcers, bloody diarrhea, lung damage, pneumonia, ruptured discs, viral diseases, broken bones, torn muscles and tendons and sprains.
According to the Jan-Feb 2010 Journal of Veterinary Internal Medicine, dogs running in the Iditarod have substantially decreased numbers of antibodies in their systems. Without an adequate number of antibodies, a dog can’t fight off infections.
The dogs are even at terrible risk while resting on straw that’s been provided by the Iditarod. An Iditarod musher reported that foxtails are sometimes found in the straw. When foxtail grass dries out and becomes straw, the seed detaches easily and sticks to a dog’s fur. Foxtail seeds enter a dog’s body through the skin, nose, ears, paws, and eyes. And once they enter, they’re like a barbed fishhook. A foxtail can go anywhere inside a dog. They have been found inside the brain, anal glands, eyes, ears, jowls, feet, spinal cord and lungs. Foxtail seeds can be life-threatening to dogs.
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