21 novembre 2010

Coup de coeur

Sous les décombres de l’hôtel Montana  
Marc Perreault

Éditions des Intouchables

J’ai été extrêmement touchée du témoignage de cet auteur entendu à une émission de Christiane Charette.  

À un moment, il disait qu’après s’être un peu remis du traumatisme, il avait décidé de liquider beaucoup de ses possessions matérielles, considérant qu’à l’approche de la mort la seule chose qui compte est l’amour qu’on a donné et reçu (non textuel).

Résumé
Le 12 janvier 2010, Marc Perreault, ingénieur à la firme SM International, s’envole vers Haïti pour affaires. Il est accompagné de son collègue l’ancien Député libéral Serge Marcil. Les deux hommes traversent Port-au-Prince afin de rejoindre les collines de Pétionville, où est situé le luxueux hôtel Montana. Cet après-midi-là avant de refermer la porte de sa chambre, Marc Perreault salue son collègue, qui se trouve toujours dans l’ascenseur. Personne ne reverra Serge Marcil vivant.

À 16 h 53, un séisme d’une magnitude de 7,3 sur l’échelle de Richter vient de semer la mort et la destruction dans la capitale haïtienne. Perreault est heurté violemment à la tête. IL reviendra à lui sous des tonnes de décombres.

Gravement blessé, Marc Perreault passera dix-huit heures dans l’obscurité oppressante des ruines du Montana. Coincé, accablé de douleur et soumis à la peur continuelle de mourir écrasé, c’est dans la méditation et dans la foi qu’il saura puiser le courage nécessaire pour éviter de céder au désespoir.

Ce récit est le témoignage émouvant d’un homme ordinaire qui a survécu à une expérience aussi terrifiante qu’invraisemblable. Un homme qui, en dépit des séquelles physiques et psychologiques qui l’incommodent encore aujourd’hui savoure chaque moment de son existence, avec ferveur et gratitude. Ce livre nous rappelle la fragilité de la vie, et rend hommage à sa grande beauté.

Interview à 24 heures en 60 minutes :

***
«J’étais certain de mourir» - Marc Perreault
Par Sarah-Maude Lefebvre
Agence QMI – 8 septembre 2010
Source : Canoe
Photo Radio-Canada à Christiane Charette

Extraits
(…) «J’étais en Haïti pour une soumission pour la construction de deux ponts. (…) La terre a tremblé seulement trois après notre arrivée, alors que je venais tout juste d’entrer dans ma chambre d’hôtel», raconte l’homme de 41 ans.

Quand le père de famille a repris connaissance, il était non seulement en mauvaise position, mais aussi gravement blessé.

«J’avais un traumatisme crânien, le bassin et le fémur fracturés. Aussi, plusieurs morceaux de métal me transperçaient la peau. Je pensais qu’une conduite d’eau était percée et s’écoulait sur moi, mais c’est mon sang qui glissait sur mon visage. Je n’ai jamais autant souffert de ma vie», se remémore M. Perreault.

«Déconnecté de ses émotions», ce dernier est resté immobile pendant 16 heures, préservant ses forces pour le moment où il pourrait appeler à l’aide.

 «Les premières heures, j’ai entendu des cris autour de moi, puis ce fut le silence. J’étais certain de mourir. J’ai fait mon deuil et pensé constamment à mes enfants.»

Pleurs de soulagement

Finalement, un militaire équatorien a réussi à localiser Mar Perreault, sous les décombres, d’où il a réussi à l’extirper au bout de deux heures de travail.

«Une fois à l’air libre, la première chose que j’ai demandée, c’est un Sprite. Tout le monde est parti à rire. J’ai réalisé que j’allais m’en sortir et j’ai pleuré pour la première fois», se rappelle-t-il avec émotion.

Grâce au concours de deux policiers du SPVM, le résident de Sainte-Julie a pu être rapatrié au Canada.

La première chose à laquelle il a pensé durant les premiers jours de son hospitalisation? Se faire faire un tatouage sur le flanc représentant l’île d’Haïti.

Plusieurs mois plus tard, Marc Perreault continue de recevoir des soins en réadaptation tous les jours.

«Dès que je pourrai, je retournerai en Haïti pour donner un coup de main. J’ai survécu et je suis maintenant en période de prolongation», conclut-il en souriant.

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