Vox pop «L’Europe
vue par les Belges» par Guillaume Meurice :
G.M. :
Il faut l’avouer, la politique belge reste très compliquée.
Rép. :
Mais non, c’est pas compliqué. Y’a que des cons. Qui sont dirigés par des cons.
Mais comme on est moins cons qu’eux, on va diriger, tout simplement.
G.M. :
Vu comme ça, c’est pas compliqué. Et c’est pas con.
Il a bien
raison ce monsieur...
Le topo d’aujourd’hui,
loin d’être comique, est une conséquence directe de la folie des gérants
autoproclamés de la planète, obstinés pour ne pas dire bouchés. On devrait les
faire nager au milieu du fleuve parmi les cargos citernes et les baleines... après
quelques bolées de Drano (marque de débouche-tuyaux), peut-être qu’ils réaliseraient que leurs projets n'ont ni queue ni tête.
Photo :
NOAA / Leah Crowe. Baleine franche, 5 juin 2019 :
J’ai rassemblé quelques données au sujet des baleines. J’oublie pour l’instant les massacres de baleines et de dauphins par les Japonais, les massacres de requins par les Chinois, le retour en force de la pêche au thon non contrôlée, le tourisme de masse en mastodontes océaniques; ainsi que la pollution au plastique, notamment les microbilles, et les microfibres invisibles non filtrées (libérées dans l’eau par millions à chaque brassée de vêtements contenant du plastique comme le polyester et le nylon). Ah oui, j’oubliais : les filets, les cordages et les cages (à homard ou crabes par exemple) sont en plastique : plus solides et résistants. Et comment, ils seront là pour l’éternité.
En
passant, je m’en voudrais de ne pas relayer cette bonne nouvelle : nos
usines d’épuration d’eau ne sont pas suffisamment perfectionnées pour filtrer les
pesticides cancérigènes, mais le cyclophosphamide (un médicament utilisé en
chimiothérapie) ne l’est pas non plus. Formidable, car vous buvez à la foi le
poison et son remède, c’est de la prévention...
Des médicaments dans l’eau potable
Alain
Goupil | La Tribune | 10 juillet 2019
[Selon
une étude récente] ...sur un total de 70 produits chimiques examinés, les
chercheurs ont pu identifier neuf composés pharmaceutiques et six catégories de
pesticides. La caféine, l’atrazine (utilisé en agriculture comme
pesticide) et le naproxène ont été
les trois contaminants les plus fréquemment détectés dans 29 %, 24 % et 21 %
des échantillons. Certains perturbateurs
endocriniens, tels que l’atrazine et
le carbamazepine (utilisé notamment
dans le traitement de l’épilepsie) ont aussi été identifiés dans le cadre de
cette étude.
Mais La principale découverte réside dans la
présence de deux produits pharmaceutiques dont les risques pour la santé
humaine sont qualifiés de préoccupants : le cyclophosphamide, un cancérigène connu chez l’humain, et le
fongicide thiabendazole. «La
cyclophosphamide est un médicament utilisé en chimiothérapie dans le traitement
de certains cancers et pour affaiblir le système immunitaire. C’est aussi un
médicament cytotoxique (cellules), génotoxique (gènes) et antinéoplasique, même à faible
concentration. Nous l’avons détecté à plusieurs reprises et de manière
cohérente au cours de cinq mois sur sept, dans plusieurs municipalités»,
souligne M. Husk.
– Mais est-ce que l’eau embouteillée
représente une alternative valable?
– Je ne crois pas. L’eau embouteillée vient
bien souvent de sources souterraines. On dit qu’elle est traitée, mais est-elle
traitée contre tous les contaminants? Je ne crois pas.
Plongeons
donc dans ces eaux troubles où pataugent nos pauvres baleines désorientées qui entrent
en collision avec des cargos, s’empêtrent dans des engins de pêche, s’échouent
et meurent. Cet été, plusieurs carcasses de baleines noires ont été découvertes
en un temps record. Principales causes : collisions et empêtrements.
Baleines en direct, 9 juillet 2019 – Une carcasse de béluga
s’est échouée sur les rives du Saint-Laurent le 4 juillet. Elle a été
identifiée comme DL0584, une femelle connue des chercheurs depuis 1990. La nécropsie
effectuée par l’équipe du vétérinaire Stéphan Lair le confirme. Huit carcasses
de bélugas du Saint-Laurent ont été retrouvées jusqu’à maintenant cette année.
Ce nombre ne représente pas le nombre réel de décès, mais bien celui des
carcasses découvertes.
Bilan baleines
noires et bélugas 2019
Les impacts des activités humaines et
industrielles sur les cétacées
À toutes
les pollutions connues et visibles en milieux marins s’ajoute la délétère
pollution sonore invisible. À l’heure
actuelle, le bruit extrême menace toute la vie marine : bruit induit par
les tests militaires au sonar, la recherche de pétrole et de gaz, les immenses hélices de bateaux.
Beaucoup
de gens ignorent que les êtres vivants sont de véritables tables de
résonance, particulièrement, les mammifères, dont nous faisons partie. Le
malheur, c’est que nous sommes plutôt inconscients des effets des sons et du
bruit dans notre corps. Nous sommes devenus sourds et physiquement désensibilisés.
Certains sons et bruits sont porteurs de fréquences destructrices qui ont la
capacité de désintégrer la matière, littéralement. Les polluants
chimiques ne sont pas les seuls coupables des désordres cellulaires pouvant causer des problèmes cardiaques, des cancers…
«Les
baleines sont des mammifères, ce qui signifie que ce sont des animaux à sang
chaud, qu'elles donnent naissance et s’occupent de leur progéniture, comme nous!
Leur intelligence se mesure, et elle est même comparable à la nôtre.
Les cétacées jouent un rôle important dans
notre écosystème marin, et il n'y a pas de doute que ces créatures devraient
être appréciées et respectées. Malheureusement, l'activité industrielle, les
exercices militaires, l’exploration pétrolière et l’expansion du trafic maritime
augmentent de plus en plus la pollution sonore subaquatique, à des niveaux extrêmement
dangereux.» (Care2 http://www.care2.com )
Animation didactique (limpide!) :
Animation didactique (limpide!) :
Silent oceans – Campaign against ocean noise pollution:
Le bruit des océans, le silence des baleines
La
semaine verte | ICI Radio-Canada | 8 juin 2019
On
croyait les océans silencieux, vierges de presque toute pollution sonore. Mais
la réalité est tout autre. Les bruits sous-marins générés par l’homme ont
doublé chaque décennie depuis 50 ans, en raison notamment du trafic croissant
de la marine marchande. L'impact de cette nouvelle forme de pollution sur les
baleines inquiète de plus en plus de scientifiques. Une de nos équipes a suivi
des chercheurs qui tentent d'en mesurer les effets dans le Saint-Laurent.
(Rivière Saguenay, Golfe Saint-Laurent, fleuve Saint-Laurent)
Une pollution invisible des plus
dommageables. Les mers sont de formidables amplificateurs. Le son voyage quatre
fois plus vite dans l’eau que dans l’air et surtout, ils se propagent sur de plus
grandes distances. La navigation altère les communications des baleines. On évalue
que le bruit dans les océans double à chaque décennie en raison du transport
maritime. Au Bic, les excursions d’observation des baleines se fait en plein
cœur de l’habitat des bélugas. Sur le plan de l’acoustique, les bélugas vivent
dans un milieu industriel. Par ailleurs, le trafic maritime à l’embouchure du
Saguenay réduit de deux tiers l’espace acoustique des bélugas. (Journaliste-réalisateur
: Gilbert Bégin)
Vidéo :
«La
prochaine fois que vous vous baignerez à l’extérieur par une journée d’été et
qu’un bateau passera près de vous, plongez la tête sous l’eau et écoutez. Vous
découvrirez que le son du bateau est beaucoup plus fort sous l’eau. Ce
phénomène s’explique par le fait que le son voyage beaucoup plus efficacement
dans l’eau que dans l’air. Imaginez ce que le vrombissement d’un navire-citerne
ou d’un traversier au système de propulsion bruyant qui file à toute allure
peut produire chez une baleine; il doit probablement l’irriter ou même la
blesser.
Les baleines sont très sensibles au bruit
puisqu’elles communiquent entre elles par les sons et certaines les utilisent
même pour chasser leur nourriture. L’ouïe offre une manière beaucoup plus
efficace que la vue (le sens le plus utilisé par les humains) pour garder le
contact dans l’océan, car la lumière ne peut pas pénétrer dans les profondeurs
de l’eau, ce qui empêche les baleines de voir très loin autour d’elles. En
utilisant les sons, les baleines peuvent communiquer sur de longues distances,
ce qui leur permet de rester en groupe, d’éviter que les jeunes ne s’éloignent,
de trouver des partenaires de reproduction et de rester à l’affût des autres
animaux dans les environs.»
~ Kim
Davies, titulaire de bourse de recherche postdoctorale Liber Ero, département
d’océanographie, Université Dalhousie
On ne recense plus que 412 baleines franches
à travers le monde
National
Geographic, 3 juillet 2019
Les
baleines franches de l’Atlantique nord, également appelées baleines noires ou
baleines franches boréales, sont en danger critique d’extinction; il ne reste
que 412 spécimens dans le monde et leur mortalité croît depuis juin.
La baleine franche boréale est une espèce à
la longévité autrefois insoupçonnée, certains
spécimens pouvant vivre jusqu’à 200 ans. «Il nous est arrivé un jour de
retrouver une baleine dans laquelle se trouvait une tête de harpon inuit fichée
dans la chair, fabriquée au 18e siècle», affirme un chercheur. Cette population
à la longévité surprenante se reproduit cependant peu, sa fréquence de
reproduction étant d’un baleineau par décennie. «Pendant plusieurs décennies
déjà, les naissances arrivaient tout juste à contrebalancer la mortalité
naturelle des baleines. Aujourd’hui, on vient rajouter sur une population qui a
décru ces dernières décennies, des causes de mortalité supplémentaires, qui
existaient déjà certes, mais qui sont aujourd’hui beaucoup plus fréquentes.»
Seul problème, le golfe du Saint-Laurent est
une des principales voies maritimes d’Amérique du Nord, tout comme le golfe du
Maine. Les zones de concentration de ces baleines sont donc bien exposées à ce
fort trafic maritime, important économiquement, auquel viennent se rajouter les
problèmes de prise accidentelle dans des outils de pêche.
«Il faudrait vraiment ralentir encore plus
la vitesse des bateaux et interdire la pratique de certaines pêches, dans des
secteurs entiers. Aura-t-on le courage politique de prendre ces mesures pour
sauver l’espèce? Je ne sais pas», conclut le chercheur.
Je rêve
du jour où les élus cesseront de nous mener en barge...!
Ottawa ouvre la porte à l’exploitation
pétrolière dans les «refuges marins»
Le
gouvernement Trudeau entend autoriser l’exploitation pétrolière et gazière dans
des milieux marins pourtant dûment protégés pour leur importance en matière de
biodiversité. Mais pour cela, l’exploitation d’énergies fossiles devra être
«conforme aux objectifs de conservation» de ces «refuges marins». Onze de
ceux-ci se trouvent en eaux québécoises.
Le gouvernement fédéral a notamment décidé
de maintenir l’autorisation d’«activités économiques» dans les
«refuges marins», dont l’exploitation pétrolière et gazière, la
pêche commerciale et une éventuelle exploitation minière.
Alexandre
Shields | Le Devoir | 25 avril 2019
Visitez
le site de Joshua Horwitz, auteur de
War of the whales (La guerre des
baleines) pour mieux comprendre l'ampleur du problème. Joshua Horwitz
est le fondateur des éditions Living
Planet Books (Washington, DC), des publications rédigées par des scientifiques,
des médecins et des psychologues réputés, concernés par l’avenir de la planète. http://warofthewhales.com/
Résumé du livre par l'auteur :
Aucun commentaire:
Publier un commentaire