27 février 2019

Un sommet de «pères verts»

La curie vaticane et ses grands défenseurs de la moralité sont au pied du mur.

«Les gens sont très enclins à établir des standards moraux pour les autres.» ~ Ralph Waldo Emerson

Hypocrite : Celui qui, professant des vertus qu'il ne respecte pas, s'assure l'avantage de paraître être ce qu'il méprise. ~ Ambrose Bierce (Le dictionnaire du Diable)

Non seulement devons-nous subir la pollution industrielle, mais aussi la pollution religieuse fondamentaliste de plus en plus envahissante (toutes religions confondues). Si les religions n’avaient aucun pouvoir politique et rendaient les croyants meilleurs, on ne s’en plaindrait pas, mais...

Comme je ne veux pas m’étendre sur les répugnantes perversions du clergé catholique, déjà abordées dans plusieurs articles regroupés sous le libellé «Religions», voici simplement quelques extraits et citations.

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«Qu’y a-t-il de mal à susciter une aversion intense envers la religion, si les activités de cette religion sont tellement scandaleuses, irrationnelles ou à l’encontre des droits humains qu'elles méritent d'être intensément détestées?» ~ Rowan Atkinson

L’avocat américain Jeff Anderson, qui s’attaque à l’Église catholique depuis plus de 30 ans, avait, en 2015, mené quelque 1500 poursuites dans plusieurs États. Il connaît le modus operandi de l’Église catholique et des communautés religieuses : «L'Église catholique est une énorme entreprise commerciale. [...] Ils ont d’immenses richesses, de nombreuses propriétés et investissements, mais ils en cachent une grande partie pour la mettre à l’abri des réclamations des victimes», disait-il en 2015.
   Le gouvernement Québécois a versé 84 millions de dollars en indemnisation aux orphelins de Duplessis. Les communautés religieuses mises en cause et l’Église catholique n’ont rien payé. Et elles n’ont pas présenté d’excuses.

Photo : Reuters / Yara Nardi. Des manifestants ont défilé dans Rome pour protester contre la culture du silence sur les agressions sexuelles au sein de l'Église catholique.

Comment les victimes peuvent-elles vivre avec ces traumatismes, ces atteintes à l’intégrité et aux droits de la personne, sans que justice soit rendue? L’Église catholique a choisi de protéger son statut et sa réputation au lieu de protéger les droits des enfants. Les compensations financières ne rendent aucunement justice aux victimes – elles achètent leur silence. Point.
   Au Canada, les institutions religieuses catholiques et protestantes ont longtemps caché les agressions sexuelles commises dans les orphelinats pour enfants «illégitimes» et les pensionnats autochtones. Rappelons que 150 000 enfants autochtones ont été arrachés à leur famille et placés dans des pensionnats pour la plupart sous l’égide de différentes communautés religieuses.  
   Témoignages de pensionnaires (Commission vérité et réconciliation) :
   «Ils me couraient après, m'attrapaient et m'amenaient à ce pédophile pour qu'il puisse m'agresser, profiter de moi comme il le voulait. Et on vivait dans la peur permanente.» ~ Richard Hall
   «On me sortait chaque soir. Et ça a continué jusqu'à ce que j'aie environ 12 ans. Et il y avait plusieurs superviseurs, des hommes et une femme. Et c'était dans le dortoir, c'était dans leur chambre; c'était dans l'abri d'auto; c'était dans son auto à lui; c'était dans le gymnase; à l'arrière du véhicule...» ~ Frances

Le plus terrifiant chez les agresseurs sexuels religieux, c’est que leur déviance n'est pas toujours évidente. Habituellement, ils ont l’air d’être gentils et normaux... jusqu'à ce qu'ils soient dénoncés. Ces histoires nous rappellent que la réputation d'un individu – et même sa place dans une communauté religieuse – ne l’empêche pas de commettre des actes honteux et méprisables. En réalité, son statut lui procure une impunité qui lui permet de perpétuer l’ignominie. (Friendly Atheist)

 
Aidez votre pédophile local. Fréquentez une paroisse catholique. 

Grâce au Pennsylvania Grand Jury’s Report, on a pu mettre des noms et des visages sur les prêtres ayant agressé sexuellement des enfants. En août dernier, j’ai passé plus de deux heures à éplucher ce rapport abominable qui concernait seulement la Pennsylvanie. Les scandales sexuels ne cessent d’éclabousser l’Église catholique. Quelle est l’ampleur du problème? Je me demandais à quoi ressemblerait un rapport couvrant tous les pays chrétiens – catholiques, protestants, évangélistes.

De toute évidence, les prêtres ont compris de travers la phrase du christ «laissez venir à moi les petits enfants».

Un pasteur américain déclarait l’été dernier «Dieu incendie la Californie à cause des homosexuels»... Il devrait lire Sodoma. Enquête au coeur du Vatican (In the Closet of the Vatican: Power, Homosexuality, Hypocrisy) du journaliste et sociologue français Frédéric Martel, publié en sept langues et lancé dans 20 pays. L’ouvrage documente l’homosexualité généralisée au sein du clergé catholique.

In the Closet of the Vatican: Power, Homosexuality, Hypocrisy
Some years ago a well-placed German Catholic priest sent me a long letter denouncing a network of gay clergy supposedly centred around Pope Benedict XVI’s private secretary, Archbishop Georg Gänswein. In official Catholic teaching it is not a sin to be gay, although the inclination is “an objective moral disorder”; but it is sinful to act on this inclination. How sinful depends on your confessor. The result is that gay clergy are officially innocent until guilty but in gossip guilty until proven innocent – which of course they never quite can be. Most of the men cited were identified only by their initials, and the sender himself hoped to remain anonymous. But with patience and the help of friends, I worked out who all the initials belonged to and tracked the author to his cathedral. He denied everything and expressed surprise that a reputable newspaper should be interested in such gossip. I will not easily forget his smirk as he said this.
   It was a glimpse of the poisonous world that Frédéric Martel, himself gay, has spent five years researching for this book.

De nos jours, pouvoir faire confiance à quelqu’un est un miracle!

Source ICI Radio-Canada nouvelles :

Février 2019 – Le pape François a défroqué l'ex-cardinal américain Theodore McCarrick, 88 ans, accusé d'abus sexuels il y a près d'un demi-siècle, une première historique qui conclut une spectaculaire descente aux enfers d'un prélat jadis très influent.
   C'est la première fois dans la longue histoire de l'Église catholique qu'un cardinal est défroqué pour des motifs d'abus sexuels.
   Le cardinal McCarrick, un prêtre qui fut promu évêque et archevêque dans l'archidiocèse de New York avant de partir pour Washington en 2001, était l'un des cardinaux américains les plus en vue à l'international. Il a été longtemps très influent pour lever des fonds américains pour le Saint-Siège.
   Bien qu'officiellement retraité, il continuait à voyager, notamment pour défendre des questions de droits humains. Il avait été particulièrement en pointe pour exiger des réformes pour sévir contre les prêtres pédophiles aux États-Unis.
   «Où est aujourd’hui l’ex-cardinal Theodore McCarrick? Dans un monastère où, on imagine, il doit méditer sur ce que lui réservent les dernières années de sa vie. Indépendant de fortune, dit-on, il ne croupit nullement dans une prison sombre et humide, menacé par ses codétenus.» ~ Alain Crevier, animateur de Second regard, ICI Radio-Canada

Octobre 2018 – Le pape François a défroqué deux évêques chiliens accusés d'abus sexuels sur des mineurs, au moment où l'Église catholique est plongée dans un scandale sans précédent dans ce pays d'Amérique du Sud et au niveau mondial.
   François avait déjà défroqué le mois dernier Fernando Karadima, un prêtre de 88 ans accusé d'avoir abusé d'adolescents pendant des années et au centre du scandale que traverse l'Église chilienne.
   Il a aussi accepté la démission d'une dizaine d'autres évêques chiliens. En mai, les 34 évêques du pays avaient proposé de démissionner collectivement après une réunion de crise sur cette affaire au Vatican.

Septembre 2018 – Le chef de l'Église catholique en Allemagne, le cardinal Reinhard Marx, a demandé pardon mardi aux milliers de victimes d'agressions sexuelles de la part de religieux, des actes qui remontent parfois à près de soixante-dix ans.
   L'Église était consciente de l'ampleur de ces crimes. «Nous sommes accablés et honteux», avait-il précisé.
   L'étude, qui porte sur plus de 38 000 dossiers étudiés dans 27 diocèses, montre que plus de la moitié des victimes étaient âgées de 13 ans ou moins.
   Un sixième des cas environ concerne des viols. Les trois quarts des victimes ont été agressées dans une église ou à l'occasion d'une rencontre avec leur agresseur dans le cadre d'activités pastorales.
   Dans de nombreux cas, des preuves ont été détruites ou manipulées, ajoute le document.

Mes pensées de sincère dégoût aux agresseurs sexuels catholiques, et damnation éternelle au feu de l’enfer tel que la Bible le décrit.


Sauvons les enfants, bannissons les religions!

C’est durant l’enfance que nous sommes le plus impressionnables; notre conscience n’est pas marquée par l’expérience. La quantité d’impressions qui s’accumulent en nous est imposante. Les psychologues spécialistes du comportement estiment que les signaux verbaux acquis grâce à nos parents dans notre tendre enfance, qui continuent à défiler dans nos têtes comme de vieux vinyles usés, correspondent à eux seuls à plus de 25 000 heures de pur conditionnement. Ce qui peut laisser des empreintes indélébiles.
   Au conditionnement parental, s’ajoute ensuite le conditionnement socioculturel, scolaire, et religieux si vos parents sont croyants. Nous apprenons à copier/coller des comportements, attitudes, croyances et opinions que nous ne sommes pas en mesure d’évaluer et que nous prenons pour acquis. Comment faire la part des choses? Nous sommes vulnérables, littéralement des éponges, et aucun recoin de notre conscience n’est épargné. Ce bagage porte la couleur de la société dans laquelle nous évoluons.

Avez-vous déjà vu des tueurs-kamikazes athées se faire sauter en public pour tuer le plus de croyants possible afin de promouvoir l’athéisme? À ma connaissance, il n’existe pas de «fous de l’athéisme».
   Sans idéaliser l’athéisme, en général les athées honorent la liberté d’expression, l’égalité entre hommes et femmes, le raisonnement scientifique, et respectent les intellectuels, les homosexuels et les croyants. En tout cas, les croyants n’ont pas à craindre une potentielle conquête du monde par les athées.
   Tout au long de l’histoire, les humains ont commis des génocides, alors, il n’est pas nécessaire d’avoir une imagination particulièrement morbide pour penser que ceux qui veulent en commettre prendront tous les moyens pour y arriver. Comme il y a toujours eu des gens prêts à mourir pour des causes. Là où le bât blesse, c’est quand des factions, drapées dans leur bon droit, entendent nous imposer leurs doctrines. Ainsi, ce ne sont pas les races et les ethnies elles-mêmes qui éveillent l’animosité (ou la phobie) mais plutôt leurs tentatives barbares, cruelles et arriérées de soumettre autrui à leurs convictions religieuses, nationalistes ou politiques.
   Le contrôle politico-religieux, basé sur des doctrines de conception humaine, reste le dénominateur commun de nos vains et récurrents débats autour de la laïcité, de la religion, de la foi et de l’athéisme.
   Si une idéologie religieuse, sectaire, politique, économique, sexiste, suprémaciste, etc., pousse un individu à tuer ses semblables, il peut toujours troquer sa doctrine pour quelque chose de plus viable, s’il est prêt à réévaluer objectivement son adhésion.


Aide-mémoire propice à la remise en question :   

«Une croyance est l’œuvre de notre esprit. Elle est humaine et nous la croyons Dieu», disait Fustel de Coulanges (1830-1889). Ce dernier, dans son ouvrage La Cité antique, mettait en lumière les rapports entre la propriété et les institutions politico-religieuses : «Les anciens ne connaissaient ni la liberté de la vie privée, ni la liberté de l’éducation, ni la liberté religieuse. La personne humaine comptait pour bien peu de chose vis-à-vis des autorités presque divines de l’Église et de l’État.»

Croyance : une croyance est une chose qui nous tient à cœur parce que nous pensons qu’elle est vraie; les croyances sont généralement acquises par lavage de cerveau parental, socioculturel, politique, religieux, médiatique, etc. (La quantité d’impressions qui s’accumulent en nous est imposante. Les psychologues en recherche comportementale ont estimé que les signaux verbaux acquis de nos parents durant l’enfance, et qui continuent à défiler dans nos têtes comme des vieux disques usées, correspondent à eux seuls à plus de 25 000 heures de pur conditionnement.) 

Religion : reconnaissance par l’homme d’un pouvoir ou d’un principe supérieur de qui dépend sa destinée et à qui obéissance et respect sont dus; attitude morale qui résulte de cette croyance, en conformité avec un modèle social, et qui peut constituer une règle de vie – incluant assez souvent des rituels, des objets de culte et des codes vestimentaires spécifiques.

Doctrine : ensemble de notions qu’on affirme être vraies et par lesquelles on prétend fournir une interprétation des faits, et orienter ou diriger l’action. 

Dogme : point de doctrine établi ou regardé comme une vérité fondamentale, incontestable – dans une religion, une école philosophique, etc.

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