Le projet de loi 106, qui encadre l'exploitation des hydrocarbures, a été adopté par les élus de l'Assemblée nationale du Québec, après une nuit de débats qui a mis fin aux travaux parlementaires jusqu'en février.
Le texte législatif accorde notamment un droit d'expropriation aux entreprises pétrolières et n'encadre aucunement la fracturation hydraulique.
«En plus des dispositions permettant le forage par fracturation hydraulique et le droit qui est accordé aux pétrolières d’exproprier des citoyens, le projet de loi pourrait faire perdre aux municipalités le pouvoir de gérer l’eau sur leur territoire et donner la permission aux pétrolières de forer à des endroits où le schéma d’aménagement ne le permet pas. [Le gouvernement] ne nous prend pas au sérieux, mais il verra bien. On a 130 comités partout dans la province. Les citoyens autant que les élus municipaux sont en colère.» ~ Jacques Tétreault, du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec
Jacques Tétreault promet que, malgré l'adoption du projet de loi, la lutte n'est pas terminée pour autant. (ICI Radio-Canada Info)
«Je respecte votre point de vue et vos valeurs. Je comprends que nous voyons les choses différemment et j’accueille la diversité d’opinions. Vous avez le droit de contester les projets gaziers et pétroliers, mais moi j’ai le droit de les approuver. Et ce n’est pas de vos affaires! C’est moi qui décide, voilà tout; c’est pour ça que vous m’avez élu.» (Je ne me souviens pas qui a dit ça...)
Aucune retombée économique ne peut compenser le saccage d’une province
Les projets ambitieux ont peut-être une valeur en soi, mais on n'est pas obligé de les réaliser de toute urgence, surtout quand on a la vue courte au point d'être irresponsable. La préservation du fleuve, de nos terres et de nos sources d’eau potable c’est beaucoup plus qu’une lutte à finir entre «Terroristes Verts» et «Terroristes Bruns»... il s’agit de notre propre survie.
J’avais suggéré au printemps dernier qu’on utilise les pipelines existants pour transporter de l’eau potable au lieu du pétrole de schiste en cas de pénurie, notamment en Alberta et en Saskatchewan, en raison des changements climatiques que Brad Wall et ses pairs s’obstinent à nier. J’avais aussi mentionné que Nestlé embouteillent notre eau de source (Ontario, Colombie Britannique, Québec...) pour la revendre chez nos voisins du sud et partout dans le monde. Et cela, avec la bénédiction du fédéral.
L’EAU c’est la VIE
Le 4 mai 2016 – Demandez aux pays en manque ce qu’ils en pensent. On n’en parlera jamais assez puisqu’on semble croire la source intarissable. J’ai écrit cet article la semaine dernière, loin de soupçonner qu’un horrible brasier allait s’emparer de Fort McMurray (Alberta) hier. Je voulais justement proposer un changement de vocation pour les réservoirs et les pipelines – ils pourraient servir à emmagasiner et transporter des réserves d’eau d’Est en Ouest et inversement. Un projet qu’il ne faudrait surtout pas confier à une entreprise exploitée par Nestlé Waters.
On peut imaginer un monde sans pétrole puisqu’il n’est pas indispensable à la VIE, et ce serait une bénédiction pour la planète. Mais on ne peut pas imaginer la vie sans EAU potable. L’eau est ce qui différencie la Terre de la désertique planète Mars où il serait impossible de faire pousser quoi que ce soit. [...]
Nestlé Waters prélève les réserves d’eau de source partout sur la planète pour ensuite nous la revendre dans des bouteilles de plastique! Cette pratique existe depuis longtemps dans plusieurs provinces canadiennes. Mais les citoyens s’unissent pour s’y opposer comme en ce moment aux États-Unis – ce fut le cas récemment en Ontario et en Colombie Britannique.
Article intégral :
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2016/05/leau-cest-la-vie.html
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