Monsieur J. Prentice (PM de l’Alberta) prédit rien de moins que l’extinction de l’économie canadienne si nous refusons les projets de pipelines, et que nous le regretterons : «Sans l'exploitation des ressources énergétiques, le pays n'aura pas les revenus nécessaires pour payer ses services publics, mettant ainsi son propre avenir en danger. Northern Gateway, Trans Mountain, Keystone XL et Énergie Est sont des projets d'infrastructures pouvant unir le pays». Il réclame une coopération nationale pour en assurer la réalisation. (En passant, les pubs édulcorées d’Énergie Est sont incroyables; qui peut croire ça?)
Ressources énergétiques et richesse ne sont pas synonymes de pétrole/schiste. C’est sûr qu’il est difficile d’admettre qu’on a fait fausse route. Mais, comprendre qu’il faut réduire la production au lieu de l’augmenter (non pas cesser brutalement, bien sûr) est simplement une preuve de sagesse et n’a rien d’humiliant.
«Celui qui confesse son ignorance la montre une fois; celui qui essaye de la cacher la montre plusieurs fois.» (Proverbe japonais)
«En période de changement, le monde appartient à ceux qui savent apprendre. Ceux qui «savent», eux, connaissent tout d’un monde qui n’existe plus.» ~ Eric Hoffer
En passant, si vous n’avez pas donné : https://doublonslamise.com/
Le temps est venu de donner dans les alternatives, maintenant. Demain, c’est trop tard. Et ma prédiction est que le sort des bélugas sera le nôtre à plus ou moins brève échéance, aussi simple que ça.
Extrait du site Coule pas chez nous : http://www.coulepascheznous.com/
3 moyens de remplacer le pétrole comme carburant
1. Électrification des transports
En 2014, au Québec, nous possédons 35 mégawatts d’électricité en surplus (1), provenant principalement d’énergies renouvelables. Si nous décidions aujourd’hui de convertir toutes les automobiles, les camions de transport et tout le réseau de transport collectif, nous utiliserions seulement 15 mégawatts de ce surplus!
2. Biodiesel provenant d’algues
Tout comme les arbres, les algues sont extrêmement efficaces pour capter l’énergie solaire et le Co2 contenu dans l’air. Ce qui est génial, c’est qu’au cours de ce processus, l’algue transforme le CO2 capté en graisses (nommés lipides). Depuis plusieurs années, il est possible, à l’aide de réactions chimiques simples, d’extraire et de transformer ces lipides en biocarburant (2).
Un litre de carburant, lorsqu’il est brûlé, produit un kilogramme de CO2, alors que les algues captent 2 kilogrammes de CO2 lorsqu’elles produisent un litre de biocarburant!
Le CO2 peut provenir d’usines situées à proximité qui en dégagent par leurs procédés industriels, et les algues peuvent même être nourries par les eaux usées de votre municipalité!
3. Biodiesel provenant de résidus agricoles ou forestiers
La production agricole de biodiesel à partir de cultures comme la betterave, le maïs ou le blé est inappropriée, puisque nous mangeons ces produits et que leur production intensive a pour effet d’augmenter le prix de ces denrées à l’échelle planétaire. Par contre, les parties des plantes qui ne se mangent pas (ex. : les tiges, les racines) ou les résidus issus de la coupe forestières peuvent être utilisés afin de produire du biocarburant.
Tout comme avec les algues, la production de ce biocarburant consomme du CO2 puisque les plantes l’utilisent tout au long de leur vie afin de grandir!
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(1) Rapport de la commission sur les enjeux énergétiques, février 2014.
(2) Reportage de l’émission Découverte de Radio-Canada réalisé en 2012.
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En août 2013, j’ai publié deux lettres fictives adressées aux Albertains et aux Québécois. En rappel donc, vu que c’est dans l’air.
Chers amis Albertins,
Vous êtes fiers de la richesse que vous procurent la fracturation et l’extraction de carburants fossiles dans votre magnifique province. Vous vous vantez de «faire vivre» (contre votre gré) les autres provinces, en particulier ce Québec de fainéants qui ne savent pas s’enrichir. Sentiments tout à fait légitimes, assurément.
Néanmoins, que ferez-vous
- quand l’acidité de votre sol aura augmenté au point de ne plus contenir aucun nutriment essentiel à l’agriculture, relâchant plutôt des métaux lourds : arsenic, baryum, cadmium, chrome, plomb, mercure, etc. Les humains et les animaux ne peuvent pas manger de plantes imprégnées de métaux lourds car ces derniers s’accumulent dans les tissus du corps et causent de sérieux problèmes de santé;
- quand le haut niveau de radioactivité (causé par l’évacuation d’uranium et de radium restés enfouis jusque-là) répandu dans les cours d’eau et les lacs auront contaminé toute la chaîne alimentaire, incluant vos charmantes personnes;
- quand les produits chimiques utilisés pour la fracturation auront bousillé votre système immunitaire parce qu’ils interfèrent avec votre propre biochimie naturelle;
- quand les fluides de la fracturation qui remontent à la surface auront empoisonné tout le vivant – végétation et animaux – jusqu’à des centaines de kilomètres au-delà du point de fracturation;
- quand cette propagation aura pollué toutes vos terres cultivables?
Et ainsi de suite.
Qu’allez-vous boire, manger et respirer?
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Chers amis Québécois,
Vous ne pourrez sans doute pas aider les Albertains étant donné que vous entendez copier leur manière de s’enrichir, en laissant, entre autres, serpenter un pipeline à travers la province.
Dommage que vous ne tiriez pas les leçons appropriées des nombreuses catastrophes qui se sont produites chez nous et chez nos voisins du Sud (Arkansas, Californie, Colorado, Delaware, Louisiane, Maryland, New Jersey, New Mexico, New York, Caroline du Nord, Dakota du Nord, Ohio, Oklahoma, Michigan, Pennsylvanie, Virginie, Wyoming), en fait, partout sur la planète.
Comment une prospérité aussi délétère peut-elle séduire qui que ce soit?
Je ne comprends pas.
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