1 décembre 2014

À qui appartiennent argent et pouvoir?

Séraphin Poudrier, interprété par Hector Charland, dans le film «Un homme et son péché» réalisé en 1949 (le rôle fut par la suite assumé par divers comédiens à la télé et au cinéma). Le roman de Claude-Henri Grignon, fut d’abord diffusé en feuilleton radiophonique (années 40/60), puis en téléroman : «Les belles histoires des Pays-d’en-Haut» (années 60/70). L’histoire se déroule à la fin du XIXe siècle; il s'agit d'un maire de village influent, également agent de colonisation, qui est prêt à tout sacrifier pour accroître sa richesse et qui s'engloutit tout entier dans son vice, quitte à y perdre l'âme et la raison.

Un archétype très répandu de nos jours...

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J'ai vu un jour un hippopotame marcher sur une taupinière; il écrasait tout; il était innocent. Il ne savait pas qu'il y eut des taupes, ce gros bonasse de mastodonte.

Mon cher, des taupes qu'on écrase, c'est le genre humain.

L’écrasement est une loi. Et crois-tu que la taupe elle-même n'écrase rien? Elle est le mastodonte du ciron, qui est le mastodonte du volvoce.

Mon garçon, les carrosses existent. Le lord est dedans, le peuple est sous la roue, le sage se range. Mets-toi de côté et laisse passer.

~ Victor Hugo

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Où j'ai trouvé de la vie, j'ai trouvé la volonté de dominer, et jusque dans la volonté du serviteur, j'ai trouvé la volonté d'être le maître.

Si le faible sert le fort, c'est qu'il y est incliné par sa volonté, qui veut à son tour se rendre maîtresse de plus faibles qu'elle; c'est le seul plaisir auquel elle ne puisse renoncer.

Et de même que l'inférieur se soumet au supérieur afin d'avoir à son tour le plaisir de régenter le plus infime, de même le plus grand de tous se dévoue à son tour et risque au jeu sa vie elle-même.

Quand le plus grand de tous périt en lice à son tour, il prend sur lui risque et péril, c'est une partie de dés avec la mort.

Et sacrifices, et services rendus, et regards amoureux, ce sont encore des manifestations du vouloir de puissance. Par des chemins détournés, le plus faible s'insinue dans la place forte et gagne jusqu'au coeur du puissant; et là il lui dérobe sa puissance.

Et voilà le secret que la vie m'a confié :
«Vois, m'a-t-elle dit, je suis ce qui est contraint de se surmonter soi-même à l'infini.»

~ Friedrich Nietzsche

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L’amour est la seule voie qui permettra à l’être humain de prolonger son futur. L’amour est la seule trajectoire qui peut transformer la violence et la garer dans la préhistoire de l’humanité car la violence n’est et ne sera jamais un mal nécessaire. ... 
       La violence c’est l’absence de courage dans l’action : en se cachant derrière les lois on oublie l’être humain qui est toujours avant elles; chaque être humain, chaque coeur qui bat est plus important que toutes les lois créées par l’être humain lui même. ...  
       Par manque de courage les hommes politiques ne se moquent-ils pas des électeurs qui les ont amenés au pouvoir en ne faisant jamais ce qu’ils avaient dit qu’ils feraient? La violence qui en découle n’est pas nécessaire mais qui doit-on blâmer puisque le premier acte de violence ne vient-il pas de celui qui lance la pierre? 
       La violence c’est d’avoir peur des changements, des transformations, des différences et c’est pourtant en eux que se trouve la liberté; en fin de compte l’être humain aurait-il peur d’être libre? ... 
       L’être humain met au firmament de sa justice la vengeance et il l’applique sur celui qui empiète sur son domaine qu’il soit physique ou mental. ... La violence n’est pas nécessaire, pourtant elle est partout : dans les constructions, dans les inventions, dans la politique, dans la religion, dans l’argent; alors arrière violence, on a tout fait avec toi et il nous faut maintenant réaliser ce que tu ne peux pas vivre : l’amour. 
       Le chemin parcouru par les terriens arrive à sa fin. ... Laissons dès à présent les choses du passé et apprenons à abandonner une fois pour toutes ce qui n’est pas bon à l’individu : dès l’invention du canon et après avoir testé ses possibilités destructrices nous aurions dû arrêter sa fabrication plutôt que d’améliorer sa capacité de tuer toujours plus de gens. ... 
       Aujourd’hui l’être humain est confronté à des choix pour sa propre survie mais il ne doit pas réfléchir ou philosopher à leurs sujets car nous n’avons plus le temps de jouer à ce jeu : nous devons agir rapidement par des actes d’amour. ... Arrêtons de donner à nos enfants le biberon de la mort (...) : priorité à la planète terre et à l’être humain. ... 
       Il est maintenant temps que le scientifique et le religieux s’unissent, se réunissent, se symbiotisent; il est temps que le religieux dépasse ses croyances pour enfin arriver à la connaissance; il est temps que le scientifique sache qu’il ne peut plus avancer sans savoir dans quel but il avance; le religieux doit mettre ses croyances au placard car elles ont apportées autant de bien que de mal et le scientifique doit ranger ses découvertes car elles ont provoquées autant de bien que de mal. L’amour et la connaissance doivent aujourd’hui marcher sur le même chemin.
       Les essais effectués par l’humanité en vue d’un monde meilleur n’ont pas réussi et nos démocraties, nos religions, sont à leurs tours vouées à l’échec. ... Pourquoi? Parce que les éléments qui les composent n’ont pas la beauté intérieure indispensable à leur  éclat. Tant que les éléments qui forment notre démocratie et nos religions parleront, elles resteront lettre morte car démocratie et religion devraient avant tout être acte juste, vrai, libre, imprégné d’amour. Le politicien qui regarde ses statistiques en oubliant qu’elles représentent des êtres vivants, a-t-il de l’amour dans le coeur?

~ Ônajor  

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