L’aromathérapie gagne en popularité. On l’utilise pour traiter les traumas, la douleur, les allergies, les blessures et soigner des infections virales et bactériennes. J’utilise les huiles essentielles depuis plusieurs années et les résultats sont assez remarquables. Voici mes principaux ouvrages de référence :
- Aromathérapie, Traitement des maladies par les essences des plantes, Dr Jean Valnet (une vieille bible qui n’a pas pris une ride…)
- Les huiles essentielles, Médecine d’avenir et 100 maladies du XXIe siècle, Dr Jean-Pierre Willem (une sommité)
- Le guide des huiles essentielles, Jo Serrentino (un condensé pratique pour référence rapide).
Je suggère aux lecteurs intéressés d’étudier l’aromathérapie en autodidacte ou de suivre une formation avec un aromathérapeute qualifié. D’excellents ouvrages et sites Internet peuvent aussi faciliter l’apprentissage autonome.
Et bien entendu, il ne s’agit pas de jouer aux apprentis sorciers. Les huiles essentielles, tout comme les plantes utilisées en phytothérapie, sont toutes potentiellement dangereuses si les dilutions et les dosages ne sont pas respectés ou en cas de pathologie connue (il peut alors y avoir contre-indication). Par exemple, certaines huiles peuvent bruler la peau à cause de leur haute teneur en terpènes (ex. : cannelle, pin maritime, pin sylvestre, thym, origan…). D’autres sont incompatibles à l'exposition au soleil (angélique, bergamote, citron, orange, pamplemousse…). D’autres sont abortives (sauge, armoise, camphre, aneth, cyprès bleu, bois de cèdre, persil, romarin, menthe poivrée…), d'autres encore sont neurotoxiques (aneth, achillée de Ligurie, camphre, eucalyptus, hysope, menthe…). Certaines huiles peuvent être inefficaces ou dommageables selon qu’on les utilise en inhalation ou en application topique. Bref, il faut très bien se documenter sur les propriétés, les avantages et les contre-indications avant des les employer.
Mise en garde : Cet article est publié à titre d’information seulement et ne consiste en aucun cas un mode de diagnostic, de traitement ou d’auto-traitement. Je décline toute responsabilité ayant trait à tout effet indésirable dû au mauvais emploi des huiles essentielles.
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La foi est le meilleur des anxiolytiques
Par Jean-Pierre Willem (25 septembre 2005)
Croire augmente... l’espérance de vie! Telle est l’inattendue conclusion de travaux scientifiques réalisés par le professeur de psychiatrie David B. Larson, de l’université de Duke en Caroline du Nord (Etats-Unis). Ce chercheur est en effet parvenu à démontrer que les croyants vivaient en moyenne 29% plus longtemps que les non-croyants. Fruit de la synthèse de 42 études médicales menées entre 1977 et 1999 et concernant pas moins de 126 000 personnes, ce chiffre, par son ampleur, pose dès lors une question : en quoi le fait de «croire» a-t-il une influence sur notre espérance de vie? De nombreuses recherches ont été menées sur les effets thérapeutiques de la méditation ou de la prière : tension artérielle, insomnie, arthrite, psoriasis, ulcères... Il a été prouvé que de très nombreuses affections sont améliorées, voire soignées par ce que certains appellent la pratique spirituelle et ce que d’autres préfèrent assimiler à de la relaxation. Dans le cadre des neurosciences, des chercheurs ont observé récemment chez les habitués de la méditation une quantité anormalement élevée d’oscillations gamma pendant et après leur pratique spirituelle. La méditation et la prière seraient capables de modifier la physiologie du cerveau à court et à long terme. Est-ce là le secret de la longévité...?
Je crois pour ma part que la réponse est plus simple et tient en un mot : anxiolytique. Peu importe le nom du Dieu qu’elles élisent, la genèse qu’elles décrivent ou la nature du paradis qu’elles promettent, toutes les religions produisent en effet un discours qui, chacun à sa manière, apporte une réponse à ce qui angoisse et étreint l’homme lorsqu’il songe à sa condition : sens de la vie, question des origines, peur de la mort... Chacun peut dès lors y trouver refuge, pourvu qu’il adopte durant sa vie un comportement conforme aux lois édictées par la religion concernée, c’est ainsi que le croyant trouve la sérénité et sa physiologie s’en ressent. La foi possède un autre atout : celui de permettre au croyant de faire partie d’une communauté religieuse. Le fait d’être intégré dans un groupe social apporte un sentiment de sécurité et, par conséquent, réduit l’anxiété.
Finalement, nous avons donc toutes les raisons du monde d’avoir la foi et de nombreux travaux scientifiques commencent à émerger (maladie d’Alzheimer, sida, dépression...) prouvant qu’elle pourrait être un médicament aux applications variées. Bien entendu, la médecine officielle balaie cette piste thérapeutique, d’un air goguenard. Les médecins la négligent à tel point qu’ils ne s’intéressent aux croyances religieuses des patients que pour des raisons administratives ou juridiques et qu’ils n’abordent jamais le sujet avec eux alors que les malades, lorsqu’on les interroge, disent qu’ils aimeraient pouvoir le faire, surtout lorsqu’ils ont à prendre de graves décisions concernant leur santé. Notre siècle sera «spirituel» dit-on partout. La médecine officielle n’est donc pas de ce siècle.
«L’aromathérapie s’appuie sur les propriétés des molécules aromatiques des huiles essentielles. C’est une allopathie naturelle, explique le docteur Jean-Pierre Willem, médecin et chirurgien. Ce qui est nouveau, c’est que l’on se rend compte aujourd’hui que les huiles essentielles agissent sur le système neuronal et hormonal; ce qui signifie qu’elles peuvent agir directement sur le rééquilibrage de l’organisme.»
Recommandations
Les huiles essentielles de bonne qualité sont accompagnées d’une notice ou d’un livret où figurent leur origine, leur mode d’extraction et leur qualité.
Trois garanties sont fondamentales
• La garantie sur la plante
L’espèce botanique doit être certifiée : identité de la plante (famille, espèce, variété) ; partie d’où l’huile est extraite (fleur, feuille, tige, écorce, etc.) ; mode de culture et de récolte : sauvage ou biologique (sans pesticide) ; et pays de production.
• La garantie sur l’extraction
Le mode d’extraction est déterminant. Le meilleur : la distillation par entraînement à la vapeur d’eau uniquement.
• La garantie de l’essence
Pour bénéficier du label «qualité extra», l’huile doit être :
- 100 % pure : non mélangée avec d’autres huiles essentielles.
- 100 % naturelle : elle est obtenue sans solvant, sans adjonction d’essence minérale ou d’huile.
- 100 % totale : elle doit contenir tous les principes aromatiques.
Précautions d’emploi
Naturel ne veut pas dire inoffensif. Parce qu’elles sont très concentrées en principes actifs, les HE sont déconseillées aux femmes enceintes, aux enfants de moins de 3 ans, aux personnes âgées, aux asthmatiques et aux personnes sujettes aux allergies.
Lisez toujours les précautions d’emploi et les contre-indications. Avant d’essayer une nouvelle essence, faites un test sur votre peau : déposez une goutte d’huile sur votre poignet. S’il n’y a pas de réaction le lendemain, vous pourrez vous en servir sans crainte.
Les huiles essentielles peuvent se conserver cinq ans, dans un lieu frais à l’abri de la lumière.
• Ensemble, sauvons notre planète (ouvrage collectif), Ed. Guy Trédaniel, 2005
• Prévenir et vaincre le Cancer, Ed. Guy Trédaniel, 2004
• Le Secret des Peuples Sans Cancer, Ed. du Dauphin, 3ème réédition revue et augmentée, 2009
• Les Secrets du Régime Crétois, Ed. du Dauphin, 1999
• Les Antibiotiques Naturels, Ed. Sully, 2003
• Au Diable Arthrose et Arthrite, Ed. Robert Jauze, 2003
• Aroma-minceur, Ed. Albin Michel, 2004
• Aroma-stress, Ed. Albin Michel, 2005
• Aroma-famille, Ed. Albin Michel, 2005
• Aroma-allergies, Ed. Albin Michel, 2005
• L'Ethnomédecine, une alliance entre science et tradition, Ed. Jouvence et Biocontact, 2006
• Les huiles essentielles, Médecine d’avenir, Éditions du Dauphin 2007
• 100 maladies du XXIème siècle, Éditions TESTEZ, 2008
• Mémoires d'un médecin aux pieds nus, Éditions Albin Michel, 2009
Biographie, documentation, etc. : http://www.docteurwillem.fr/index.php
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Le guide des huiles essentielles
Jo Serrentino, Éditions littéraires
Extrait
Les essences de plantes diffèrent des extraits en ce sens qu’il s’agit de liquides odorants tirés par distillation de la plante ou de certaines parties de la plante (feuilles, racines ou fleurs). Les plantes produisent naturellement une huile essentielle. L’important est de choisir une huile essentielle non diluée et non synthétique.
Les huiles essentielles ont des propriétés spécifiques et, du fait qu’elles sont concentrées, ce sont des remèdes puissants. En massage, ces produits organiques concentrés pénètrent rapidement dans l’organisme à travers la peau pour atteindre le système vasculaire et passer dans le sang. Absorbée par voie buccale, elles pénètrent dans le système vasculaire, puis dans le sang, par l’intermédiaire des muqueuses. Le fait que les huiles essentielles semblent viser des fonctions spécifiques de l’organisme est particulièrement remarquable. Par exemple l’essence d’oranger a des propriétés bactéricides sur l’appareil cutané, tandis que l’estragon a des propriétés bactéricides sur la partie terminale du tube digestif.
Les huiles essentielles ne se mélangent pas à l’eau même pas pour l’absorption buccale. L’eau a sur les essences un effet antagoniste qui peut se traduire par une brulure des muqueuses du système digestif. On peut les utiliser dans l’eau de bain mais avec une formule neutre. En cuisine on les dilue avec de l’huile de l’olive (thym, romarin, basilic, etc.) [Note personnelle : on peut mélanger les huiles essentielles à de l’eau pour les vaporiser; il suffit de bien agiter avant de diffuser.]
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Quelques propriétés et indications
Aromathérapie, Traitement des maladies par les essences et les plantes
Dr Jean Valnet, Éditions Le livre de poche
Géranium
Principaux usages : Angines. Cancer. Peau. Calmant du système nerveux – hypotenseur en petite quantité (hypertenseur en grande quantité, stimule l’adrénaline) – réduit la tension, améliore l’humeur, encourage la communication. Réduit la douleur et l’inflammation. Désinfectant, repousse les insectes, tue les tiques et les puces.
Cibles : Appareil cutané, système nerveux, stimulant/calmant
Administration : Applications topiques (sur la peau)
Contre-indications : Aucune
Lavande
Principaux usages : Calme, réduit la tension, favorise le sommeil paisible, améliore l’humeur, réduit l’irritabilité. Vasodilatateur. Spasmes, affections des voies respiratoires, mélancolie, neurasthénie, migraines, vertiges, hystérie, séquelles de paralysie, entérite, inflammations, congestion, toux, névralgies, céphalées, maux d’oreilles, sinusite, mal de dents, douleurs musculaires et rhumatismales, coupures, brûlures, infections, en particulier, cutanées. Repousse les insectes.
Cibles : Système respiratoire, musculo-osseux, vasculaire, cutané nerveux.
Administration : Applications topiques, inhalations
Contre-indications : Aucune, mais certaines personnes peuvent être allergiques aux fleurs de lavande et l’essence de lavande peut déclencher certains symptômes d’allergies (comme éternuements). Par voix buccale, elle perd 90% de son efficacité.
Romarin
Le romarin est excellent pour le cœur – débloque les artères; agit également sur la vue. C’est aussi un décongestionnant pulmonaire et il a un effet bénéfique sur le foie.
D’après le Dr Valnet, l’un des meilleurs «débloque-artères» reste l’ail cru.
Principaux usages : Faiblesse générale, surmenage physique et intellectuel, troubles cardiaques nerveux. Congestion, stimulation du système immunitaire, mauvaise circulation du sang, douleurs musculaires.
Cibles : Système respiratoire, appareil vasculaire.
Administration : Par voie buccale, applications topiques, en inhalation.
Contre-indications : Aucune
Basilic (influence positivement l’humeur)
Principaux usages : Dépression et anxiété, insomnie. Spasmes nerveux, en particulier du tube digestif.
Cible : Système nerveux.
Administration : Par voie buccale, en inhalation.
Contre-indications : Peut avoir un effet sédatif chez certains individus. Il ne faut pas conduire de véhicule ni utiliser d’appareils dangereux quand on prend cette essence.
Orange : Atténue traumas, troubles émotionnels; libère tension, stress, anxiété; calme; rafraichît; réduit irritabilité, colère; induit bonne humeur; élimine spasmes musculaires; stimule système immunitaire. Hypnotique; anti-diarrhéique.
Camomille : Calme; libère tension, stress et anxiété; soulage la migraine; réduit irritabilité, nervosité; stimule digestion, intestins. Antalgique; anti-diarrhéique; anti-goutte; anti-grippe; anti-ophtalmique; anti-prurit; anti-rhumatismal; antiseptique général; antispasmodique; apéritive; bactéricide; bactériostatique; cholagogue; cicatrisante; emménagogue; fébrifuge; hypnotique; sédative; stimulant général; sudorifique; vermifuge; vulnéraire.
Ylang-ylang : Calme (autant que le Valium), détend système musculaire; favorise bonne humeur, communication; réduit tension, stress, anxiété; euphorisante; indiquée pour les problèmes de tachycardie. Hypotenseur.
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Huiles essentielles et traumas émotionnels
Au besoin, l’on peut créer des formules aromatiques en combinant plusieurs huiles.
En vaporisation (dilution à l’eau distillée).
En massage localisé (dilution à l’huile neutre) : faites pénétrer doucement une goutte autour du nombril, sur le plexus solaire et sur le cœur).
Usage externe seulement.
Suggestions d’une amie aromathérapeute :
- Orange : agit sur tous les traumas émotionnels
- Orange, romarin et citron : apitoiement, inquiétude, anxiété, manque d’estime de soi
- Verveine des Indes (Lemongrass) : peur, appréhension, paranoïa et ses masques de supériorité / timidité / méfiance
- Marjolaine : peine, tristesse, indifférence, vanité, attitude défensive
- Ylang-ylang et lavande : frustration, colère, isolement
- Fenouil et myrrhe : manque de confiance en soi, insécurité, sentiment d’impuissance
- Sauge sclarée et géranium : dépression
- Myrte, clou et myrrhe : manque de motivation, désespoir
- Rose* et neroli : choc, tristesse, violence émotionnelle
- Rose, jasmin et neroli : violence sexuelle
* Rose : l’huile essentielle de rose nourrit le cœur et réduit l’impact des sentiments d’abandon, de tristesse et d’ennui. La tubéreuse est une alternative tout à fait adéquate et plus économique que la rose.
Nul meilleur cobaye que soi-même… tout en restant prudent.
Suggestion : faites provision d'HE en cas de pénurie de médicaments...
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