21 octobre 2010

Norvège en Québec…

Nous avions une Venise en Québec, mais là, il faut viser plus grand. Je n’ai rien entendu de plus ahurissant. Des millions de dollars scintillent sur cette petite bande de fleuve entre le Québec et Terre-Neuve – et ce n'est malheureusement pas dû à "nos bonnes étoiles". Oh-là-là. Fonçons, comme si de rien n’était.

- La Série noire ne suffit pas.
- Le beau Danube Rouge ne suffit pas. (En passant, je suis extrêmement peinée pour les gens des pays Balkans touchés par cette catastrophe, comme s’ils n’avaient pas suffisamment de déboires en d’autres domaines.)
- Les mineurs enterrés vivants ne suffisent pas.
- Le choléra en Haïti ne suffit pas. (Même peine pour nos amis Haïtiens – visitez le site de Jean-François Labadie, intervenant québécois http://jeanfrancoislabadie.blogspot.com/ )- ...

À quand la Série kaki, brune, anthracite …?

Et quand ces millions de dollars auront fondu à la vitesse de la lumière, que restera-t-il des êtres vivants autour et dans le fleuve? Si cela continue, l'industrie lourde aura raison du vivant à tout jamais...  

Si nous gardons notre eau propre, étant donné qu’il n’y en aura presque plus nulle part, nous pourrons la partager.  

Je suis de plus en plus d’accord avec Jim Unger quand il dit : "One day you'll realize that the people capable of running the country are too smart to get into politics." -- Herman, by Jim Unger, 1980


ACTUALITÉ

Gisement pétrolier Old Harry
Radio-Canada
Mise à jour le jeudi 21 octobre 2010 à 18 h 40

Extrait

Harper ouvert aux discussions avec Québec
Le premier ministre Stephen Harper se dit prêt à discuter avec le Québec dans le but de conclure une entente sur un possible transfert de compétence sur la gestion des fonds marins, en lien avec le litige concernant le gisement Old Harry entre le Québec et Terre-Neuve.

« Je comprends que le Québec a exprimé le désir d'avoir un tel arrangement avec le gouvernement du Canada. Nous nous intéressons beaucoup à négocier avec le Québec pour obtenir un arrangement pareil [à celui conclu avec Terre-Neuve] », a affirmé le premier ministre canadien, de passage à Saint-Jean à Terre-Neuve, jeudi. Québec tente depuis 12 ans d'obtenir une entente similaire à celle que Terre-Neuve a obtenue, afin de recevoir 100 % des redevances sur les ressources des fonds marins. Selon la ministre des Ressources naturelles du Québec, Nathalie Normandeau, les astres n'ont jamais été aussi bien alignés pour conclure une entente avec le fédéral.

Des milliards de dollars en jeu
Selon la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, l'exploitation de ce gisement pourrait rapporter des milliards de dollars au Québec.

« Old Harry représente un potentiel de 2 milliards de barils de pétrole, ou son équivalent en gaz. À une certaine époque, on a évalué des retombés pour le Québec de 7 milliards de dollars. Il faudrait mettre ces données à jour, mais ce qui est clair, c'est qu'avec une telle réserve, on pourrait peut-être devenir la Norvège de l'Amérique du Nord », a indiqué la ministre Normandeau.

Sables bitumineux : un nouveau rapport alarmant
Publié le 21 octobre 2010 à 08h34 | Mis à jour à 08h34
Par Malorie Beauchemin
La Presse

(Ottawa) L'exploitation des sables bitumineux, si elle continue de s'accroître, fera exploser le bilan carbone du Canada et ruinera à elle seule les efforts de tout le pays en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES), dénonce un nouveau rapport de groupes environnementalistes.

Même si la technologie de captage et de stockage du carbone que favorise Ottawa dépasse les attentes, les émissions de GES de l'industrie, au rythme où elle croît, seront 3,5 fois plus élevées en 2020 que les cibles actuelles du gouvernement. En 2050, les GES produits par l'exploitation des sables bitumineux seront 40 fois plus élevées que ce que prévoit Ottawa, selon les chiffres analysés par Environmental Defence, l'Institut Pembina et Équiterre, dans un rapport intitulé Les sables bitumineux du Canada: Les obligations du gouvernement fédéral.

«Les sables bitumineux de l'Alberta sont en train de devenir la plus grande catastrophe naturelle du pays, a estimé Steven Guilbeault, d'Équiterre. Si on ne met pas nous-mêmes en place des mesures pour lutter contre la pollution, on va se faire imposer des mesures par nos voisins, notamment les États-Unis.» Il cite l'exemple de la Californie, qui étudie actuellement l'adoption de normes qui rendraient «pratiquement impossible» l'achat de pétrole issu des sables bitumineux.

Rick Smith, du groupe Environmental Defence, craint pour sa part qu'un nombre effarant de nouveaux projets d'exploitation soient approuvés sans mesures additionnelles pour protéger l'environnement.

«Aucun de ces projets, selon ce qu'on voit, ne contient de mesures environnementales ou de projet de captage et de stockage du carbone. C'est le statu quo, a souligné M. Smith. Alors, c'est difficile de ne pas conclure que l'industrie essaye de se dépêcher pour obtenir le plus de permis possible avant qu'un cadre réglementaire soit mis en oeuvre.»

Selon les environnementalistes, Ottawa a l'obligation d'instaurer des règles visant à réduire les dommages causés à l'environnement, notamment en vertu de certaines lois pour protéger les cours d'eau, les espèces menacées d'extinction, les oiseaux migrateurs, l'habitat des poissons, etc.

Réputation entachée
À la Chambre des communes, le critique du Parti libéral en matière d'environnement, Gerard Kennedy, a estimé que le gouvernement conservateur cause un tort terrible à la réputation du Canada à l'étranger par son inaction dans la lutte contre les changements climatiques.

«Il y a quelques semaines, c'était James Cameron; aujourd'hui, ce sont les groupes environnementalistes qui viennent rappeler aux Canadiens comment ce gouvernement a échoué sur la question des sables bitumineux, a soutenu M. Kennedy. En abdiquant ses responsabilités en Alberta, le gouvernement donne un rude coup au Canada à l'international.»

Le ministre de l'Environnement, Jim Prentice, actuellement à Terre-Neuve pour une rencontre avec ses homologues des provinces, n'a pas pu commenter le nouveau rapport. À son bureau, on a indiqué qu'il accepte certaines de ses conclusions et qu'il est notamment d'accord pour dire que l'exploitation des sables bitumineux doit se faire dans le respect de l'environnement.

«Nous avons l'intention d'être le producteur d'énergie le plus responsable sur le plan environnemental, pour toutes les formes d'énergie, et ça inclut les sables bitumineux», avait dit le ministre en entrevue télévisée il y a quelques semaines.

Le 30 septembre dernier, il a aussi annoncé la mise sur pied d'un groupe consultatif sur les sables bitumineux.

2 commentaires:

  1. Une mer de pétrole et ses reflets d'argent...d'argent !
    Cela en devient inexorable,dans les sables bitumeux l'humanité s'enlise...
    A quand l'écologonomie salvatrice pour prendre de nouvelles orientations ?

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  2. Allô!
    Reflets d'argent .. comme c'est bien dit!
    A bientôt

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