Je me demandais si, de par cette limite, les sourds et malentendants n’avaient pas une vie intérieure plus riche que les bien-entendants?!
Un mur de silence est dressé
Un mur de silence est dressé entre moi et le monde de la forme.
Un écran me sépare de l’illusion des sens.
Tous les contacts sont rompus entre mon corps et les choses.
Seule ma pensée s’éveille au seuil de l’Universel.
Alors mon esprit sort de son sommeil diurne,
Et s’en va à travers les champs de l’Idéal,
Là où il n’y a ni murs ni écran,
Ni chaînes, ni pesanteur, ni inertie.
La pensée parfois sommeille mais l’Esprit ne dort jamais.
À lui les domaines insoupçonnés, les terres inaccessibles !
À lui les plans innombrables de l’éther !
À lui les voyages dans les étoiles,
Et les au-delà de l’Univers !
***
Quand je ne dors pas…
Quand je ne dors pas, c’est que j’ai manqué la correspondance
Avec le rapide du Ciel.
Mais rien ne m’empêche de reprendre à petits pas le chemin céleste,
Et de me rapprocher quand même du Royaume mystérieux.
C’est dans le noir que je vois le plus clairement au fond de mon être.
C’est dans la solitude que je me sens le plus près de Toi.
Car rien ne vient s’interposer entre l’Esprit et moi-même,
Quand je ne dors pas.
***
Il n’y a pas de ténèbres
Il n’y a pas de ténèbres pour celui qui tient sa lampe allumée,
Ni pour celui qui a la flamme intérieure,
Ni pour celui qui est un brasier ardent,
Ni pour celui qui a des visions,
Ni pour celui dont la conscience est illuminée,
Ni pour celui qui chauffe son cœur à l’Amour,
Ni pour celui qui est au voisinage de la Lumière.
Ni non plus pour celui qui a les yeux grands ouverts.
George Barbarin
Vivre avec le Divin
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