31 octobre 2019

Andrew n’est pas le «Scheerleader» espéré?

Déception chez les troupes conservatrices. Le précédent chef du Parti conservateur, Stephen Harper, n’avait aucun charisme et était impopulaire non seulement à cause de ses politiques mais aussi en raison de sa froideur et de sa rigidité. Le PCC espérait sans doute que l’air jovial et bon enfant d’Andrew Scheer, ferait moins peur et pourrait séduire les électeurs d’un bout à l’autre du pays. D’autant plus qu’Andrew Scheer s’inscrit en directe continuité de l’héritage politique de Stephen Harper. Il se décrit comme un politicien pragmatique à l’image de Stephen Harper, mais avec un sourire, «un Harper 2.0», ou comme «M. Compromis», le seul qui peut unir les différentes «sortes de conservateurs» comme l’a fait son idole, Stephen Harper.

Or plusieurs stratèges et députés souhaiteraient le départ de Scheer avant Noël – de son plein gré car ils ne peuvent pas l’y contraindre.
   «Déjà à la mi-octobre, le Globe and Mail révélait que les organisateurs conservateurs torontois bien connus songeaient déjà à limoger le chef Andrew Scheer après une défaite électorale que plusieurs tenaient pour acquise. L’absence de candidats vedettes, de la trempe de Peter MacKay ou de Jason Kenney, avait permis à Andrew Scheer – un ancien président de la Chambre des communes qui n’avait jamais servi au Conseil des ministres – de gagner la course à la chefferie conservatrice en 2017. Après deux ans à la barre de son parti, il demeurait un parfait inconnu pour la plupart des Canadiens lors du déclenchement des élections et il ne s’est pas distingué depuis le début de la campagne.» ~ Konrad Yakabuski (Choisir le «moins pire» | Le Devoir, 12 octobre 2019

Quel est donc le problème? Même si Scheer n’est pas aussi affirmé que Kenney, il est tout à fait conforme à l’idéologie conservatrice, comme en fait foi ce curriculum vitae bien documenté.

Andrew Scheer ruinera-t-il le Canada?
Bruce Livesey in Analyse
National Observer Français

Illustration : Victor Juhasz / National Observer

Situé dans une forêt de frênes et de bouleaux à environ 45 minutes en voiture au sud-ouest du centre-ville de Calgary, l'Azuridge Estate Hotel est un complexe hôtelier de luxe regorgeant de fontaines, de chutes d'eau, de façades en pierre grise et de poutres en bois exposées. C'est une destination populaire pour les mariages.
   Le 11 avril 2019, dans une des salles de conférences de cette retraite verdoyante, le chef du Parti conservateur, Andrew Scheer, et son directeur de campagne, Hamish Marshall, se rassemblaient avec un groupe de PDG de compagnies pétrolières, aux côtés de Tim McMillan, président de l'Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP), le plus puissant groupe de pression des Supermajors. De fait, tous les PDG présents sont membres du conseil des gouverneurs de l'ACPP.
   Un des buts de cette réunion? Élaborer une stratégie visant à renverser le gouvernement de Justin Trudeau lors des élections fédérales de ce mois-ci. L'ordre du jour comprenait également des discussions sur la façon de réduire au silence les écologistes s’opposant aux projets d’oléoducs et aux sables bitumineux, y compris leur poursuite en justice.


En août dernier, Andrew Scheer avait répété qu’il s’opposerait aux initiatives de ses députés qui voudraient rouvrir le débat sur l’avortement. Ses propos ont rapidement attiré les foudres du lobby pro-vie Coalition nationale pour la vie et contrarié une partie importante de sa base électorale de la droite religieuse. Il a finalement été forcé d’admettre qu’il était pro-vie.
   L’avortement a été décriminalisé et il est permis partout au Canada. Néanmoins, le mouvement pro-vie réclame à grands cris des lois sur l’avortement qui lui permettrait d’en limiter l’accessibilité et même de le criminaliser.
   «Les lois ne changeront pas, mais un député pourrait forcer le Parlement à tenir un débat sur un projet de loi restreignant l’accès à l’avortement ou donnant une nouvelle définition de ce qu’est un fœtus. Le seul fait de tenir un tel débat serait considéré comme une grande victoire pro-vie. La conciliation entre les convictions personnelles, morales ou religieuses et la politique est aussi vieille que le monde. Mais, depuis un demi-siècle au moins, un principe s’est imposé : les politiciens ne doivent pas gouverner en fonction de leurs croyances morales ou religieuses, si sincères peuvent-elles être, mais en fonction de l’intérêt de tous les citoyens.» (Michel C. Auger, Radio-Canada)

15 % de députés pro-vie, tous conservateurs
Ottawa – Le mouvement pro-vie est encore bien représenté aux Communes. Un total de 50 personnes s’opposant au libre accès à l’avortement ont été élues lundi dernier, soit 15 % des 338 députés. Ces 50 élus sont tous conservateurs et forment 41 % du caucus d’Andrew Scheer. Dans la précédente législature, les élus pro-vie étaient moins nombreux (44), mais constituaient une portion plus importante de la députation conservatrice (46 %). M. Scheer, lui-même pro-vie, a été abondamment attaqué pendant la campagne électorale à cause de sa position alambiquée sur l’avortement : il a promis que son éventuel gouvernement ne ferait rien pour restreindre l’accès à la procédure, mais a refusé de s’engager à ce que ses députés d’arrière-ban ne déposent pas de projet de loi en ce sens. (Hélène Buzzetti, Le Devoir, 30 octobre 2019)  

Mais, qui veut remettre le sort de sa propre vie, puisque c’est de cela dont il s’agit, entre les mains d’un gouvernement ultraconservateur qui prône des valeurs d’extrême droite rétrogrades, un gouvernement pour qui le pendule de l’évolution sociale s’est arrêté dans les années 1940/50? Qui veut d’une théocratie qui réduirait à néant toutes les avancées de la sécularisation remportées à la dure? Qui veut d’une cohorte de conservateurs pro-armes, pro-vie, pro-pétrole, pro-économie-néolibérale, anti-écologie, antiscience, anti-choix, anti-mariage gai, et ainsi de suite (1)?

Les jeunes sont la cible d’intenses efforts d’évangélisation; les croyances religieuses des conservateurs chrétiens structurent très largement leur pensée politique. Les stratèges recrutent des croyants et militants passionnés qui doivent s’opposer résolument à l’humanisme laïc (secular humanism), prédominant dans les sociétés modernes pluralistes.

 
Famille Scheer (on est nataliste ou on ne l’est pas...). Scheer va à la messe tous les dimanches avec son épouse et ses cinq enfants.

Alors, qu’est-ce qui cloche derrière le souriant Andrew?

La droite chrétienne dans la campagne électorale
Journal Métro

«Je crois que nous sommes tous des enfants de Dieu», avait déclaré Andrew Scheer en mai lors d’un discours sur l’extrémisme. Fils de diacre, le chef pro-vie parle souvent de Dieu. Les croyances du chef conservateur sont bien présentes, mais comment se manifestent-elles dans sa campagne?
   Selon André Gagné, professeur en études théologiques à l’Université Concordia, le Parti conservateur du Canada (PCC) d’aujourd’hui est influencé par la droite chrétienne. Il estime que le parti a beaucoup changé depuis l’époque de Joe Clark ou de Brian Mulroney. «Dans les années 1990, ce parti défendait le droit à l’avortement, ainsi que les droits des personnes LGBTQ+. Aujourd’hui, on n’est plus là, explique André Gagné. C’est reconnu historiquement que les groupes de la droite chrétienne ont une facilité sur le plan de la mobilisation politique.»

Une droite chrétienne influente
M. Gagné soutient aussi que la droite chrétienne favorise une perspective biblique et met en avant «des politiques ancrées dans la perspective que la bible est plus valable que la science». Le mariage de personnes de même sexe, l’avortement, les identités de genre, les droits LGBTQ+ et la liberté religieuse sont au cœur des inquiétudes de cette droite, explique-t-il.
   Les groupes de la droite chrétienne ont pris de l’ampleur dans le paysage politique de certains pays, souligne-t-il. Aux États-Unis, 80 % des évangélistes blancs ont voté pour Donald Trump. Parallèlement, au Brésil, 70 % des évangélistes du pays ont voté pour Jair Bolsonaro. M. Gagné constate que certains groupes de la droite chrétienne aux États-Unis ont milité pour faire avancer des lois inspirées du nationalisme chrétien par l’intermédiaire du  projet Blitz. Ainsi, depuis 2017, des motions du projet Blitz forcent des écoles publiques à afficher sur leurs murs la devise «In God we Trust».

Évangélisation politique
Lors de la course à la chefferie du Parti conservateur, M. Scheer a promis de créer un environnement amical pour les personnes voulant légiférer sur la protection des «droits des humains à naître».
   Aujourd’hui, malgré qu’il soit personnellement pro-vie, M. Scheer a assuré que le débat sur l’avortement ne serait pas rouvert s’il était élu. En revanche, certains candidats conservateurs assument leurs positions et se montrent prêts à changer la politique du pays.
   En Colombie-Britannique à Cloverdale, la candidate conservatrice Tamara Jansen, connue pour être une activiste anti-avortement, est aussi membre de l’Association for Reformed Political Action (ARPA), qui selon M. Gagné est un groupe d’évangélisation politique. «Le but de ces gens est de promouvoir une perspective biblique auprès des autorités civiles. Ils s’opposent beaucoup à l’éducation sur l’avortement, à l’éducation non genrée et aux droits des personnes LGBTQ+. Le but des groupes d’évangélisation est d’avoir des gens engagés pour influencer la politique fédérale.»  
   À Ottawa, la candidate conservatrice de Kanata-Carleton, Justina McCaffrey, est quant à elle membre d’Opus Dei, une organisation catholique ultraconservatrice qui condamne l’avortement, l’aide médicale à mourir et qui qualifie l’homosexualité de maladie grave.

Des lobbyistes pro-vie
L’organisme pro-vie Campaign Life Coalition (CLC), un groupe de lobby politique de la droite chrétienne, avait milité pour Andrew Scheer au moment de sa course au leadership.
   Actuellement, ce groupe de lobbyistes tient une liste de candidats pro-vie qui incitent les électeurs à voter pour ceux qui sont contre l’avortement et qui militeront en ce sens à la Chambre des communes.
   Selon des informations obtenues par Métro, 142 candidats fédéraux sont sur la liste pro-vie établie par CLC. Parmi ceux-ci, 47 % appartiennent au Parti conservateur du Canada, et 18 % au Parti populaire du Canada. Les autres sont indépendants ou du parti chrétien Christian Heritage. Parmi les 67 candidats conservateurs, 24 ont rempli des questionnaires pour le groupe stipulant qu’ils voteraient pour des lois limitant l’avortement et l’aide médicale à mourir.
   Questionné à ce sujet, le Parti conservateur a réitéré la position d’Andrew Scheer qui a dit qu’il ne changera pas la loi sur l’avortement s’il est élu premier ministre et a ajouté qu’il ne questionne pas ses candidats sur leurs convictions religieuses.


Une coalition politico-religieuse
Extraits d’un article d’Alec Castonguay | L’actualité, 5 juin 2019

Bien qu’il demeure discret au sujet de ses convictions religieuses, Andrew Scheer est conscient d’attirer une partie du vote catholique, mais aussi d’autres chrétiens, dont les évangéliques, qu’il voit même comme des alliés politiques. Ses appuis proviennent donc, en partie, de ce que les experts appellent «la droite religieuse».
   Bien que catholique, il affirme trouver souvent des alliés sur les questions politiques parmi les protestants pratiquants : «As a practicing Catholic, I get a positive reaction from Catholics. But I also get a positive reaction from ecumenical Christians and evangelical Christians are often my allies on issues.»
   Ce rapprochement entre Catholiques et Protestants suggère également que le statut de chrétien pratiquant prime sur les différences doctrinales. Le terme évangélique est un peu problématique, car c’est un terme fourre-tout. Cette coalition comprend des groupes protestants et catholiques intégristes. Parfois elle reçoit le soutien de groupes mormons, par exemple, même des groupes juifs intégristes», souligne le professeur en études théologiques à l’Université Concordia, André Gagné. Bien que statistiquement peu nombreux, les adeptes de la mouvance évangélique au Canada n’en représentent pas moins un poids politique certain, car ils comptent sur des personnes plus convaincues et mobilisées par rapport au reste de la population, analyse André Gagné. «Ils sont en croisade!» lance-t-il.
   Pour arriver à ses fins, la droite religieuse au Canada constitue des lobbys politico-religieux assez puissants pour attirer l’attention des députés et des ministres. C’est à cette adresse que loge par exemple l’organisme RightNow et son agenda pro-vie.
   Une autre coalition de mouvements chrétiens, TheCry, était également très active dans la campagne électorale. Fondée par Faytene Grasseschi, figure très connue dans le monde évangélique, elle a organisé un 24 heures de prières à Ottawa les 11 et 12 octobre afin que le Canada puisse être dirigé par des ministres et des députés dévoués à Dieu.
   Le professeur André Gagné s’intéresse également à la coalition qui se fait appeler The West Coast Christian Accord qui s’est formée en 2018. Composée de pasteurs évangéliques de partout au Canada, elle leur propose de signer une «déclaration de foi concernant l’autorité des Écritures sur l’identité de genre et la sexualité humaine».
   André Gagné précise que la coalition The West Coast Christian Accord avait récolté 6000 signatures au début août, bien avant le déclenchement de la campagne électorale. «Les signataires viennent d’un peu partout au Canada, majoritairement de l’Ouest canadien. Il y en a également au Québec, en Ontario, dans les Maritimes. Ils ratissent large.»
   L’ensemble de ces coalitions partage un but commun selon le professeur de Concordia. «Leur but n’est pas que politique. Il vise une transformation sociale. C’est cela en général que les gens ne comprennent pas de la droite chrétienne, de ces groupes-là. Le but ultime c’est de changer les mentalités, c’est de changer la société. Pour dominer le monde, ils doivent pénétrer ce qu’ils appellent les sphères de la culture (la religion, l’éducation, la famille, les médias, les arts, la politique, l’économie).»
   «Dans chacune de ces sphères, il y a des personnes influentes, qui sont les dirigeants de ces sphères. Il faut gravir les échelons pour finalement devenir les influenceurs de ces sphères. C’est comme cela qu’ils pénètrent la société. Cela semble être un discours conspirationniste. Mais c’est leur stratégie. C’est ce qu’ils font tranquillement en se faisant élire en politique», affirme André Gagné.
   Peut-on mesurer le poids politique de ces diverses coalitions et de la droite religieuse dans l’ensemble du Canada?
   Le professeur André Gagné reconnait que «la situation n’est pas critique comme elle l’est en ce moment aux États-Unis». Il fait remarquer qu’il a fallu quarante ans à la nouvelle droite politique à faire une percée aux États-Unis.
   «Ce n’est pas quelque chose qui va arriver au Canada demain, croit-il. Mais si nous ne sommes pas conscients qu’il y a des groupes qui se fédèrent autour de […] valeurs bibliques, qui cherchent aussi à susciter une certaine mobilisation, à s’impliquer politiquement pour changer la société à leur image, il n’y a rien qui nous dit que ces groupes-là ne peuvent pas poursuivre leur progression et faire une percée. L’objectif, souligne-t-il, n’est pas de faire peur aux gens. Toutefois, il ne faut pas être dupes et dire que cela ne se peut pas.»
   Le documentariste Jon Kalina, réalisateur du documentaire de 2014 intitulé La droite religieuse au Canada, souligne que ces mouvements chrétiens sont comme des lobbys. «Ils ne sont pas disparus il y a cinq ans, dit-il. Ils existent, tout comme d’autres lobbys au Canada. Nous pouvons discuter de leur véritable influence, mais une chose est certaine c’est qu’il y a bel et bien un lobby religieux au Canada.»
   Jon Kalina croit qu’il faut se demander quel accès au gouvernement la droite religieuse aura sous d’autres premiers ministres. Il rappelle la présence dans plusieurs pays de ces mouvements qui se sentent obligés d’influencer les gouvernements en place. «Pour eux c’est une question de moralité, de vérité.»
   Le documentariste ne croit pas cependant que la droite religieuse canadienne possède autant de pouvoir que celle des États-Unis. «Pourtant, elle a une influence. Pour des raisons liées à l’histoire du Canada, on n’a pas tendance à parler de cette réalité parce que cela ne fait pas très canadien de discuter de l’influence de la religion sur les affaires du pays. Toutefois c’est important d’en parler, surtout si ces groupes de pression ont de l’influence sur les politiques internationales et nationales.»

----
(1) La quasi-totalité des promesses d’Andrew Scheer consistaient à ressusciter celles de l’ancien chef conservateur.

Parmi les promesses phares d'Andrew Scheer en 2017

Autoriser la construction de l'oléoduc Énergie Est et accélérer la construction d'infrastructures dans le secteur énergétique;
Abolir la taxe carbone;
Prioriser les réfugiés chrétiens et accueillir ceux qui se trouvent toujours dans leur pays plutôt que ceux qui ont fui;
Contrer les sites d'injection supervisés, les communautés auraient un droit de veto sur leur territoire;
 Protéger la gestion de l'offre;
 Autoriser la propriété étrangère de compagnies aériennes, réduire les taxes aux aéroports;
 Réduire les impôts des entreprises (sans chiffrer cette réduction) et éliminer les subventions;
 Retirer à la GRC la classification des armes à feu;
 Accorder un délai de grâce pour le renouvellement d'un permis en attente d'être délivré et créer un ombudsman des armes à feu;

Un système économique à la Milton Friedman pour qui la libre compétition des agents économiques animés par la recherche du profit constitue le seul vrai moteur du développement économique national et international. Loin d'intervenir comme agent économique, l'État doit favoriser la libre concurrence et opter pour une politique de laisser-faire : moins d’État, moins de bureaucratie, moins d’impôts et plus de revenus. Et surtout aucune solidarité sociale, car l’esprit d’entreprise est brimé par l’idéologie socialiste.

Corporations par Aurélien R.R Bonnetaud / Parodie d'un monde sans failles. 

 
Lorsqu'on évoque des «politiques néolibérales», on se réfère généralement au «consensus de Washington» défini par l'économiste américain John Williamson à la fin des années 1980. Il a posé 10 principes : 1) discipline budgétaire forte, donc peu de déficits; 2) dépenses publiques avec un bon rendement ou une capacité réelle à réduire les inégalités engendrées par le marché; 3) diminution des taux marginaux d'imposition; 4) libéralisation des taux d'intérêts; 5) taux de change compétitifs; 6) libéralisation du commerce extérieur (abaissement des barrières); 7) ouverture aux investissements étrangers; 8) privatisation des entreprises publiques; 9) dérèglementation des marchés intérieurs; 10) protection accrue de la propriété privée (des capitaux, des brevets, des droits d'investir, de vendre et d'acheter).
(Source : Université de Sherbrooke)  

Aucun commentaire:

Publier un commentaire