C'est l'une des ironies de notre époque que,
tout en nous concentrant sur la défense de notre pays contre les ennemis de
l'extérieur, nous soyons si insensibles à ceux qui veulent le détruire de
l'intérieur.»
~ Rachel
Carson, scientifique et biologiste américaine, auteur de Silent Spring
(Extrait d’une
lettre adressée au Fish and Wildlife Service, 1953 – l’EPA n’existait pas
et aujourd’hui c’est tout comme...)
Vendredi,
plusieurs marches pour le climat ont eu lieu partout au Canada. À Montréal, on
évalue à 500 000 le nombre de participants (l300 000 selon les forces
policières). Toutes ces marches à travers le monde signifient que le ras-le-bol
face à l’inaction des gouvernants monte en flèche. Avec raison.
«Nous ne cesserons jamais de nous battre
pour le droit de vivre sur une planète habitable et pour notre droit à un
avenir. Nous ferons tout en notre pouvoir pour éviter que cette crise empire. Si les gens qui détiennent le pouvoir ne
prennent pas leurs responsabilités, nous le ferons», dit Greta Thunberg.
Voilà où nous
en sommes.
La réponse des partis à la crise du
climat
Libéraux, conservateurs
et néodémocrates refusent de
s’engager à stopper l’expansion du secteur des énergies fossiles au Canada, et
donc à interdire tous les nouveaux
projets pétroliers et gaziers. Cette revendication est au coeur des demandes du
collectif La Planète s’invite au Parlement.
Caricature :
André-Philippe Côté, Le Soleil 13.09.2019. Votons «vert fluo»! cela empêchera peut-être
le Titanic de foncer droit dans l’iceberg à plein régime.
Le Devoir a
demandé aux principaux partis fédéraux présentement en campagne électorale de
prendre position par rapport aux quatre revendications du collectif.
Ces revendications exigent notamment de
mieux informer la population sur la «gravité» de la crise climatique et de permettre
aux citoyens de participer à la «transition» vers une société sobre en carbone.
Mais surtout, La Planète s’invite au
Parlement souhaite que le gouvernement prenne des mesures sans précédent afin
de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada et de
s’attaquer à la crise climatique. On demande donc à Ottawa d’«interdire tout
nouveau projet d’exploration ou d’exploitation des hydrocarbures».
Cet enjeu est en apparence bien concret,
puisque l’Association canadienne des producteurs
pétroliers prévoit une croissance continue de la production canadienne, et
ce, au moins jusqu’en 2035. Elle devrait alors atteindre 5,8 millions de barils
par jour, soit plus de deux milliards de barils par année.
Seul
le Parti Vert s’engage à fermer la porte à tout nouveau projet d’exploration ou d’exploitation. Il promet aussi d’éliminer «toutes les subventions
fédérales à l’industrie des combustibles fossiles», et de réaffecter ces fonds «à des initiatives à faible intensité
carbonique»; les néodémocrates comptent
agir de la même façon à cet égard.
Alexandre
Shields, Le Devoir 27 septembre 2019
Évidemment,
le chef du Parti conservateur du Canada, Andrew
Scheer, s’engage à valoriser l’exploitation des énergies fossiles et à réaliser
son corridor énergétique pétrolier/gazier d’un océan à l’autre.
À Michel Desautels le dimanche (audiofils)
1. Le reportage de la journaliste Marie-France Abastado qui a entrepris la traversée du Canada dans l'Ouest, de Vancouver à Toronto, à la rencontre des électeurs. Elle veut connaître leurs réalités, leurs préoccupations et leurs attentes de la part des politiciens.
1. Le reportage de la journaliste Marie-France Abastado qui a entrepris la traversée du Canada dans l'Ouest, de Vancouver à Toronto, à la rencontre des électeurs. Elle veut connaître leurs réalités, leurs préoccupations et leurs attentes de la part des politiciens.
Les préoccupations environnementales
des Britanno-Colombiens
Premier arrêt
: Vancouver. Mis à part la crise du logement à Vancouver et dans ses environs,
l’autre sujet sur toutes les lèvres des citoyens de la métropole
britanno-colombienne, c’est l’environnement, et particulièrement le projet
d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain. (Dimanche prochain, l’Alberta)
2. Vox pop de Frank Desoer qui a suivi des étudiants à Montréal, mais aussi des citoyens dans la
soixantaine, venus manifester. Au-delà de l’enthousiasme, cette mobilisation peut-elle amener les politiciens au pouvoir à agir
de manière plus décisive en ce qui a trait au climat?
Radio-Canada Première, 29 septembre 2019
Les cavaliers de l’Apocalypse ultraconservatrice : de
gauche à droite, Scott Moe, Saskatchewan; Jason Kenney, Alberta; Andrew Scheer,
leader du PCC; Brian Pallister, Manitoba; Doug Ford, Ontario. Manquant sur la
photo de famille : Blaine Higgs, Nouveau-Brunswick. (Photomontage :
magazine Maclean’s, 8 janvier 2019)
Quand Greta
fustige les décideurs politiques : «Les gens souffrent, les gens meurent.
Des écosystèmes entiers s’effondrent. Nous sommes au début d’une extinction de
masse et tout ce dont vous pouvez parler, c’est d’argent et de contes de fées
de croissance économique éternelle. Comment osez-vous?», je crie avec elle de
tout coeur!
Photo :
Luc Rousseau. Fjord du Saguenay
Pornographie environnementale
Les ministres
de l’Environnement qui approuvent la profanation d’une des plus belles régions
du Québec et le fleuve Saint-Laurent pour du pétro-gaz se comportent comme des
proxénètes. Pour commettre pareil viol, il faut être aveugle, abruti ou avoir
des sous-tables paquetées de grosses «enveloppes brunes».
Le projet a été approuvé par la ministre fédérale
Catherine McKenna : «Ce projet de 260 millions de dollars n’est pas susceptible
d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants. Ma décision est
fondée sur des données scientifiques rigoureuses et les mesures d’atténuation
prévues permettront de réduire les risques sur le béluga de l’estuaire du
Saint-Laurent.» (Personne n'est à l'abri de la contradiction, mais y'a quand même des limites)
De son côté François Legault prétend exiger
l’acceptation sociale, et de l’autre il veut que les projets se réalisent rapidement
pour accroître l’attrait économique
du Québec.
À priori on suppose que les élus sont
intelligents... mais comme disait Albert Schweitzer «ce que vous faites parle plus fort que ce que vous dites».
Un sondage Léger-Le Devoir a montré que
l’environnement semble être le premier facteur d’influence du vote de 22 % des
Canadiens de 18-34 ans, alors que l’économie rallie 35 % des répondants. Au
Québec, le rapport est inversé : 34 % jugent que la question climatique
influencera davantage le vote, contre 24 % pour qui c’est l’économie.
Le Saint-Laurent est la principale source
d’eau potable au Québec. Quand il sera irrémédiablement contaminé, peut-être
sortirons-nous du coma, mais trop tard. Le drink de la dernière heure : un
cocktail à base de pétrole liquéfié @&#$!
Comment
osent-ils!
GNL Québec demande l’appui financier
de l’État
L’entreprise
GNL Québec a entrepris des démarches de lobbying auprès du gouvernement pour
obtenir un «soutien financier» pour la réalisation du projet Énergie Saguenay.
Sans se prononcer sur un éventuel appui, le gouvernement se dit ouvert à
soutenir les projets qui contribuent à la création de richesse. Mais pour les
groupes environnementaux, toute aide de l’État constituerait une subvention aux
énergies fossiles.
«En vue de la réalisation du projet», GNL Québec a cependant déjà inscrit six lobbyistes et un lobbyiste-conseil au registre québécois.
Leur mandat inclut notamment des «démarches» en vue de «l’obtention potentielle
de soutien financier (montant indéterminé) gouvernemental disponible (prêt ou
autre) en vertu des programmes existants et qui sont gérés, soit directement
par les ministères ou encore indirectement par des organismes, Investissement
Québec».
Le
mandat de ces sept lobbyistes, qui comprend des «activités» en lien avec une
«subvention» et «autre avantage pécuniaire», est inscrit comme étant valable
jusqu’au 31 décembre 2019. Dans le
cas des lobbyistes inscrits directement par l’entreprise, les «institutions
visées» comprennent onze ministères, dont celui du premier ministre, l’Assemblée
nationale, la Société du Plan Nord,
Investissement Québec, Ressources Québec, Hydro-Québec, la Régie de
l’énergie et la Caisse de dépôt et
placement du Québec.
Spécialiste des dossiers énergétiques,
Normand Mousseau n’est pas surpris des démarches de GNL Québec. Il souligne
que, pour LNG Canada, un projet
encore plus ambitieux d’exportation de gaz naturel liquéfié, via la côte ouest,
le gouvernement de la Colombie-Britannique a offert un soutien financier aux promoteurs.
L’entreprise a eu droit à des allégements
fiscaux, mais aussi à des exemptions
concernant la taxe carbone et à des tarifs
préférentiels pour l’hydroélectricité.
[...]
Alexandre
Shields, Le Devoir 14 mai 2019
Photo : Koji Sasahara Associated Press. Le gaz naturel liquéfié serait exporté
par des méthaniers. Ces navires devraient traverser l’habitat essentiel du
béluga du Saint-Laurent, principalement dans les limites du parc marin du
Saguenay/Saint-Laurent. Des monstres!
Navires et remorqueurs. En plus des méthaniers – jusqu’à 300
mètres de longueur et 50 mètres de largeur –, GNL Québec précise dans son étude
d’impact que le projet pourrait nécessiter le recours à des remorqueurs qui
navigueraient eux aussi dans le parc marin. «Les navires-citernes qui
navigueront sur la rivière Saguenay pour se rendre aux installations de GNL
Québec pourraient, selon certaines conditions météorologiques, être accompagnés
par des remorqueurs, à l’aller comme au retour. Leur nombre exact, si requis,
sera toutefois défini lorsque les simulations sur la navigation seront
terminées.» Qui plus est, «entre deux et quatre remorqueurs pourraient être requis
à l’accostage des navires».
Alexandre
Shields, Le Devoir
Photo :
GREMM. À eux seuls, les deux ports sur le Saguenay augmenteront de 10% «le
trafic marchand total» dans l’estuaire du Saint-Laurent et l’habitat du
béluga.
La
construction prévue de deux ports majeurs sur le Saguenay, dont le projet
gazier Énergie Saguenay, va à l’encontre des objectifs du plan de
rétablissement du béluga du Saint-Laurent, conclut un avis scientifique produit
par des chercheurs de Pêches et Océans Canada. Ces projets pourraient
d’ailleurs avoir des impacts négatifs pour des portions de l’habitat qui sont
considérées comme étant aussi essentielles que le secteur de Cacouna. (Alexandre
Shields, Le Devoir)
Le
journaliste Marco Bélair-Cirino (Le Devoir) a suivi le ministre de
l’Environnement, Benoit Charrette, envoyé à la marche par François Legault pour
représenter la CAQ. Le ministre est d’une incompétence égale à celle de
MarieChantal Chassé (rapidement démise de ses fonctions vu son ignorance en la
matière). Un enfant de dix ans est
capable de faire preuve de plus de connaissances sur l’environnement que
François Legault et Benoit Charrette réunis.
Le ministre de l'Environnement, Benoit
Charrette, est le
seul membre du Conseil des ministres à avoir pris part à la manifestation pour
le climat.
Il promet de «répondre» prochainement aux
centaines de milliers de participants de la marche pour le climat au moyen de
«mesures concrètes», a-t-il assuré au Devoir vendredi après-midi.
D’ici la fin du mois d’octobre, il fera
connaître «la principale mesure environnementale annoncée au Québec depuis un
bon nombre d’années», a-t-il indiqué dans un court entretien en retrait du
défilé.
La mobilisation populaire au service de la
lutte contre les changements climatiques constitue «une pression non seulement
positive, mais constructive» sur le gouvernement québécois, a souligné M.
Charrette, après avoir battu le pavé sous un soleil de plomb. «Ça nous conforte
dans cette volonté de développement des mesures et des programmes qui sauront
faire une différence au niveau de l’environnement.»
Marche pour le climat : le discours de
Greta Thunberg à Montréal
Le Devoir 27
septembre 2019 (vidéo disponible)
Après s’être
exprimée en matinée devant les médias, la militante suédoise Greta Thunberg a
livré en fin d’après-midi un discours devant des centaines de milliers de
Québécois, vendredi, au terme de leur marche à Montréal. En voici
l’intégralité.
Bonjour Montréal. Je suis très
heureuse d’être ici au Canada, au Québec. Merci beaucoup. [En français]
Ainsi, au
moins 500 000 personnes sont ici aujourd’hui. Vous devriez être très fiers.
Parce que nous l’avons fait ensemble, et je ne peux vous remercier assez de
votre présence.
Aux quatre coins du monde, des millions de
personnes sont en train de marcher en ce moment même. C’est incroyable d’être
unis de cette manière pour une cause commune. On se sent bien, n’est-ce pas ?
Je me sens bien d’être au Canada. C’est un
peu comme revenir à la maison. Je veux dire, vous êtes très semblables à la
Suède, d’où je viens.
Vous avez des orignaux et nous avons des
orignaux. Vous avez des hivers froids, beaucoup de neige et des pins. Nous
avons des hivers froids, beaucoup de neige et des pins. Vous avez le caribou,
nous avons le renne. Vous jouez au hockey, nous jouons au hockey. Vous avez du
sirop d’érable, et nous avons… oubliez celui-là.
Votre nation est prétendument un leader
climatique. Et la Suède est aussi une nation qui est prétendument un leader
climatique. Et, dans les deux cas, ça ne veut absolument rien dire.
Parce que, dans les deux cas, ce ne sont que
des mots creux. Et nous sommes loin de voir les politiques nécessaires. Donc,
nous sommes essentiellement pareils.
La semaine dernière, plus de 4 millions de
personnes dans plus de 170 pays ont fait la grève pour le climat. Nous avons
marché pour une planète saine et un avenir sans dangers, pour tous. Nous avons
parlé de la science et demandé à ce que les personnes au pouvoir écoutent la
science, et agissent en conséquence. Mais nos dirigeants politiques n’ont pas
écouté.
Cette semaine, des dirigeants de la planète
entière se sont rassemblés à New York pour le Sommet Action Climat de l’ONU.
Ils nous ont déçus, à nouveau, avec leurs mots creux et leurs plans
insuffisants. Nous leur avons dit de s’unir derrière la science, mais ils n’ont
pas écouté.
Ainsi, aujourd’hui, nous sommes à nouveau
des millions dans le monde à faire la grève et à marcher, et nous continuerons
à le faire jusqu’à ce qu’ils écoutent.
Si les personnes au pouvoir ne prennent pas
leurs responsabilités, alors nous le ferons. Ça ne devrait pas dépendre de
nous, mais quelqu’un doit le faire. Ils disent que nous ne devrions pas nous
inquiéter, que nous devrions espérer un avenir radieux. Mais ils oublient que,
s’ils avaient fait leur travail, nous n’aurions pas besoin de nous inquiéter.
S’ils avaient commencé à travailler à temps, la crise ne serait pas telle qu’elle
est aujourd’hui. Et nous promettons qu’une fois qu’ils auront pris leur
responsabilité et fait leur travail, nous allons arrêter de nous inquiéter et
retourner à l’école, retourner au travail.
Or, nous ne défendons pas nos opinions ou
nos préférences politiques. Les crises climatiques et écologiques transcendent
la politique partisane. Nous ne nous référons qu’à la science la plus à jour.
Pour certaines personnes, particulièrement
celles qui ont causé cette crise, cette science est trop dérangeante pour y
faire face. Mais, pour nous qui aurons à vivre avec les conséquences, et
évidemment pour ceux qui vivent déjà avec les crises climatiques et
écologiques, nous n’avons pas le choix.
Pour rester sous 1,5 °C, et nous donner la
chance d’éviter de déclencher des réactions en chaîne irréversibles échappant
au contrôle humain, nous devons parler clairement et dire les choses telles
qu’elles sont. Dire la vérité.
Dans le rapport SR1.5 du GIEC, publié
l’année dernière, on peut lire en page 108, chapitre 2, que pour avoir une
chance de 67 % de contenir le réchauffement global des températures sous 1,5
°C, le monde avait 420 gigatonnes de CO2 à émettre en date du 1er janvier 2018.
Aujourd’hui, ce nombre est déjà descendu
sous 350 gigatonnes. Considérant les niveaux actuels d’émissions, le budget
restant s’épuisera complètement en huit ans et demi.
Et veuillez noter que ces calculs n’incluent
pas le réchauffement caché par la pollution toxique, les points de basculement non
linéaires, la plupart des boucles de rétroaction, et tous les aspects d’équité
et de justice climatique. Ils comptent aussi sur ma génération – votre
génération – pour aspirer des centaines de milliards de tonnes de CO2 de l’air
avec des technologies qui existent à peine.
Jamais, pas une seule fois, ai-je entendu un
politicien, un journaliste ou un homme d’affaires mentionner ces nombres. Ils
disent : «Laissons les enfants être des enfants.» Nous sommes d’accord.
Laissez-nous être des enfants. Faites votre part, parlez de ces nombres, plutôt
que de nous laisser cette responsabilité. Alors, nous pourrons retourner à nos
vies d’enfants.
Nous ne sommes pas à l’école aujourd’hui,
vous n’êtes pas au travail, parce que c’est une urgence, et nous ne resterons
pas de simples témoins.
Certains
pourraient dire que nous gaspillons du temps d’enseignement. Nous disons que
nous changeons le monde. Ainsi, quand nous serons plus vieux, nous serons
capables de regarder nos enfants dans les yeux et de leur dire qu’à l’époque,
nous avons tout fait. Parce que c’est notre devoir moral, et nous
n’abandonnerons jamais. Nous n’arrêterons jamais de nous battre pour la
planète, pour un avenir sans dangers, pour notre avenir.
Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir
pour que cette crise n’empire pas, même si cela signifie manquer des cours ou
ne pas aller au travail. Parce que c’est plus important.
Nous nous sommes fait dire de nombreuses
fois qu’il n’y avait pas de raison de faire cela, que nous n’aurions pas
d’impact de toute manière, que nous ne pouvions pas avoir d’impact et faire une
différence. Mais je crois que nous avons prouvé que c’est faux.
Au fil de l’histoire, les changements
sociaux les plus importants sont provenus des mouvements populaires, de la
base. Les nombres sont encore en train d’être mis à jour, mais il semblerait
que plus de 6,6 millions de personnes se sont jointes à la Week for Future ce vendredi et vendredi dernier.
C’est l’une des plus grandes manifestations
de l’histoire. Les gens ont parlé, et nous allons continuer à parler jusqu’à ce
que dirigeants nous écoutent et agissent. Nous sommes le changement, et le
changement s’en vient.
Le
changement arrive, que vous l’aimiez ou non. [En français]
Merci beaucoup.
Quelques slogans de pancartes :
• Si
seulement Legault embrassait notre nature comme il embrasse sa sœur
• Mettez vos
culottes, sauvez la calotte
• La fonte
des glaces pas juste dans le tonic
• J’aime les
licornes mais elles ne sauveront pas la planète
• Terre et
mer tu honoreras
• Non au
suicide collectif
L’insulte au bout des doits
«Les climatosceptiques
sont souvent des hommes occidentaux nantis à la tête d’entreprises
industrielles, qui craignent la chute de ces systèmes, car ils en sont les
principaux bénéficiaires. La rancoeur de certains internautes serait aussi
peut-être animée par un conflit générationnel et par le fossé existant entre
certains modes de vie. » ~ Paul Pulé (chercheur à l’Université de technologie
Chalmers, en Suède, qui a créé le premier centre d’études sur le négationnisme
du climat au monde, ces messages qu’il qualifie de «vitrioliques»)
Magdaline
Boutros et Leïla Jolin-Dahel | Le Devoir 23 septembre 2019