Que dites-vous de ça :
En 2017,
le Luxembourg proposait une loi encadrant les activités liées à l’exploitation
et l’utilisation des ressources spatiales, entre autres, les ressources
minières des astéroïdes. Après les États-Unis en 2015, le Luxembourg était le
deuxième pays au monde à se doter d’un cadre législatif permettant aux sociétés
établies au Grand-Duché de pouvoir extraire et s'approprier des ressources
spatiales telles que des métaux, des hydrocarbures ou de l'eau. Ces sociétés seront
autorisées, soit à amener ces ressources sur Terre, soit à les utiliser sur
place pour les besoins d'une colonie humaine (oxygène, eau potable, ergols) ou
pour construire les infrastructures en dur d'une base spatiale.
À
l'inverse de la loi américaine, le texte luxembourgeois permet aux entreprises
étrangères, pour autant qu'elles aient élu domicile au Luxembourg, d'exploiter
commercialement les ressources spatiales. Le gouvernement prévoit par ailleurs
d'installer un régulateur pouvant délivrer des «licences d'utilisation» des
matériaux sur Terre ou dans l'espace.
Sur
Terre, les gisements ont tendance à s'épuiser ou, du moins, deviennent de plus
en plus difficiles d'accès, car les éléments les plus lourds ont migré vers le
cœur de notre Planète durant sa formation, de sorte qu'ils sont plus rares en
surface. Collecter de l'or, du platine, du tungstène ou des silicates apparaît
donc plus facile sur des corps de petites dimensions comme les astéroïdes (de
quelques mètres à plusieurs dizaines de kilomètres).
«La
fabrication d'habitats, de machines et de structures géantes à partir des
ressources spatiales va ouvrir une nouvelle ère dans l'exploration et la
colonisation du Système solaire» clame l'industriel sur son site Web. En outre,
comme le souligne Étienne Schneider, ministre de l'économie luxembourgeois, ce
type de prospection minière a l'avantage de préserver l'environnement terrestre
: «Notre objectif est d'ouvrir l'accès à une multitude de ressources minières
encore inexplorées sur des rochers sans vie qui fonce dans l'espace, sans endommager
les habitats naturels».
Source :
J’aime bien cette remarque tellement futée : «ce type de prospection a
l’avantage de préserver l’environnement terrestre». Et puis le set up dans un
paradis fiscal comme le Luxembourg est parfait.
L’ironie ne soulage pas mon syndrome de «solastalgie»
– info sur l’anxiété et la détresse émotionnelle dus à la destruction de notre
habitat individuel et planétaire :
Mes pensées de sincère aversion à ceux qui approuvent
des activités aussi scandaleuses, machiavéliques, irrationnelles, inconscientes,
à l’encontre de tout bon sens quant à la préservation de l'élément le plus primordial de la vie : de l'eau propre.
Des forages
permis dans les lacs et rivières
Photo: Pierre St-Jacques. La réglementation de la
Loi sur les hydrocarbures devrait entrer en vigueur «avant les élections», a
indiqué le cabinet du ministre Moreau.
Alexandre Shields
Le Devoir 4 août 2018 Environnement
Contrairement à ce qu’a affirmé à plusieurs
reprises le ministre Pierre Moreau, le gouvernement Couillard a bel et bien
décidé d’ouvrir la porte aux forages pétroliers et gaziers dans les cours d’eau
du Québec. Le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles a d’ailleurs
élaboré un projet de règlement spécifique pour encadrer l’exploration «en
milieu hydrique».
Depuis le
mois de juin, Le Devoir a demandé à plusieurs reprises au ministère de
l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) de préciser si la Loi sur les
hydrocarbures autorisera les forages dans les lacs et les rivières du Québec.
C’est finalement vendredi après-midi, au moment où se terminaient les 45 jours
de consultation sur les projets de règlements de la future législation, que le
MERN a répondu à nos questions.
Par
courriel, le porte-parole du ministère, Nicolas Bégin, a ainsi confirmé que le
gouvernement ouvrira la porte aux forages pétroliers et gaziers dans les cours
d’eau du Québec.
«Un
titulaire qui souhaiterait réaliser un forage en milieu hydrique devrait,
préalablement à la délivrance de l’autorisation par le ministre, soumettre son
projet de forage à la Procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur
l’environnement et respecter l’ensemble des conditions d’exercices établies au
Règlement sur les activités en milieu hydrique», a-t-il expliqué.
À
l’instar des forages en milieu terrestre, les forages en milieu hydrique seront
toutefois interdits «dans les périmètres d’urbanisation et dans une zone
additionnelle d’un kilomètre autour de ces derniers», mais aussi «à moins de
100 mètres d’une aire protégée inscrite au Registre des aires protégées ou d’un
parc national».
70 %
Les données compilées par Le Devoir indiquent que
plus de 70 % du territoire québécois sous permis d’exploration pétrolière et
gazière est contrôlé par des entreprises de l’extérieur du Québec
majoritairement albertaines depuis le passage de Junex et de Pétrolia à des
intérêts albertains.
Carte : zones de permis d’exploration, ministère
de l’Énergie et des Ressources naturelles
Exceptions
Le Règlement sur les «activités d’exploration, de
production et de stockage d’hydrocarbures en milieu hydrique» prévoit également
que 13 cours d’eau considérés comme des «voies navigables» seraient hors
d’accès pour les entreprises, dont le fleuve Saint-Laurent, le lac Saint-Jean,
le lac Memphrémagog, le canal de Lachine, la rivière Richelieu, la rivière
Saint-Maurice et la rivière Saguenay.
En vertu
de ces règles, plusieurs cours d’eau du Québec pourraient donc être ouverts à
l’exploration.
Le projet
de règlement précise d’ailleurs de façon très détaillée les règles pour la
réalisation, «en milieu hydrique», de levés géophysiques, mais aussi de
sondages stratigraphiques, de forages et d’«essais d’extraction d’hydrocarbures».
Forage d’un puits de Junex à Saint-Simon, près de
Saint-Hyacinthe
Dans le cas d’un forage, par exemple, l’entreprise
qui demanderait une autorisation devrait préciser «le port d’attache et l’emplacement
de la base terrestre» pour l’entreposage du matériel des travaux, indiquer «la
profondeur de l’eau à l’endroit du forage», décrire «la faune aquatique» et «protéger
l’intégrité de l’eau souterraine et du milieu hydrique».
Forage
horizontal
Des règles sont également prévues pour les «essais
de production», qui peuvent s’étendre sur un maximum de 240 jours et comprendre
l’utilisation d’une «torchère», mais aussi pour la «fermeture d’un puits».
Dans ce cas,
le gouvernement exigerait «une carte bathymétrique de la zone où est situé le
puits», mais aussi différentes mesures pour sécuriser le puits «en dessous du
fond de l’eau».
Par
ailleurs, a précisé Nicolas Bégin vendredi, une entreprise pourrait être
autorisée à réaliser un forage horizontal sous le milieu hydrique.
Dans ce
cas, la tête du forage devra être implantée «en milieu terrestre». Qui plus
est, l’entreprise devrait respecter les «distances séparatrices» prévues par
réglementation, dont une distance de 300 mètres d’une résidence isolée.
Au moment
de publier la deuxième mouture des projets de règlements de la Loi sur les
hydrocarbures, en juin, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles,
Pierre Moreau, avait pourtant affirmé à plusieurs reprises qu’il serait
impossible de réaliser des forages dans les lacs et les rivières du Québec.
«Vous
dites que je veux ouvrir la porte aux forages dans les cours d’eau. C’est
carrément faux», avait alors laissé tomber le ministre, en référence aux
informations publiées par Le Devoir. «Il n’y aura pas de forages dans les lacs
et les rivières», avait insisté M. Moreau.
«Les
seules activités qui seront possibles, au-dessus des cours d’eau, ce seront des
relevés aériens ou des sondes», avait-il également affirmé.
Est-ce
que le projet de règlement sur l’exploration en milieu hydrique sera retiré ou
modifié?
«Ce
projet de règlement ne sera pas retiré étant donné que l’intention du ministre
est claire : encadrer de manière stricte les activités d’exploration, de
production et de stockage d’hydrocarbures en milieu hydrique. S’il y a des
modifications, elles seront connues au moment de l’édiction des règlements», a
précisé vendredi au Devoir l’attachée de presse du ministre Moreau, Catherine
Poulin.
La
réglementation de la Loi sur les hydrocarbures devrait entrer en vigueur «avant
les élections», a-t-elle ajouté.
Québec a
élaboré un règlement pour encadrer la recherche de pétrole et de gaz dans les
cours d’eau.
Note : Vous trouverez une carte des permis de
recherche d'hydrocarbures au Québec par Alexandre Shields et Florent Daudens.
La majorité de la vallée du Saint-Laurent est assujettie à des permis
d'exploration. La carte représente tous les permis accordés, classées par
couleur, selon l'entreprise titulaire du permis; elle a été mise à jour le 1er
mars 2018.
The
Kayford Mine near Charleston, West Virginia, photographed in 2008,
ddimick/flickr, CC BY-NC. To remove the top of the mountains, coal companies
use destructive processes. In order to extract the underlying coal seams, a
peak’s forest and brush are clear-cut and the topsoil is scraped away. The
resulting debris is often set on fire. Then, explosives are poured into huge
holes to literally blast off up to 800 to 1,000 feet of mountaintops. Draglines
– huge machines able to scoop up to 100 tons in a single load – push rock and
dirt into nearby streams and valleys, damaging waterways and life associated
with them.
Mes pensées de sincère répulsion à Donald Trump qui a
approuvé la réouverture des mines de charbon, et damnation éternelle au feu de
l’enfer tel que les évangélistes de son cabinet le décrivent...
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