17 février 2018

Pas d’armes à feu... pas de fusillades!!

«J'ai deux enfants, et je pense que la seule façon pour que ça arrête, c'est d'éloigner les lobbyistes des armes à feu des politiciens.» ~ Tighe Barry, qui a participé à la veillée funèbre (fusillade en Floride)

We're Averaging One School Shooting Incident Every 63 Hours In 2018
Wednesday's shooting at a Florida high school is the 17th school shooting incident of the year. List:

Students are released from the lockdown outside of Stoneman Douglas High School in Parkland, Fla., after a shooting on Wednesday, Feb. 14, 2018. (John McCall / Sun Sentinel / TNS)

L’assassin a sans doute choisi le jour de la Saint-Valentin intentionnellement c’est la journée où l’on célèbre l’amour et l’amitié.

Les 17 victimes (dont un entraîneur et un professeur ayant tenté de sauver des élèves) auraient pu continuer de vivre, d’aimer, de rire, chanter, danser...

Ce que j’ai appris de la mort
Anita Moorjani

Quand je suis arrivée dans ce monde,
Tout ce que je savais,
c’est aimer, rire et faire briller ma lumière de tous ses éclats.

Puis, en grandissant, les gens m'ont dit de cesser de rire :  
«Prends la vie au sérieux, si tu veux aller de l'avant dans ce monde.»
J'ai donc cessé de rire.

Les gens m’ont dit :
«Choisis bien qui tu aimes, si tu ne veux pas avoir le cœur brisé.»
J'ai donc cessé d'aimer.

Ils m’ont dit :
«Ne faits pas briller ta lumière autant, tu attires trop d'attention sur toi.»
Alors j'ai cessé de briller.

Et je devins petite
Et flétrie
Et je suis morte

Seulement pour apprendre à ma mort
Que tout ce qui importe dans la vie
C’est aimer, rire et faire briller notre lumière de tous ses éclats!

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Contributions reçues de la NRA par ces représentants au Sénat

Tuerie en Floride : entre santé mentale et contrôle des armes à feu
Yannick Donahue ICI Radio-Canada Info | 15 février 2018

Professeur et directeur au Département de sociologie de l'Université de Georgetown, à Washington, Frédéric Lemieux reconnaît que les antécédents de problèmes de santé mentale semblent une caractéristique commune des auteurs de tueries. Toutefois, il observe une instrumentalisation politique de ce facteur à l'heure actuelle.
   «Dans le cas qui nous occupe en ce moment, ça devient plus une politisation de la santé mentale. En ce sens qu’on essaie de rediriger le débat au lieu de parler de politiques publiques sur les armes à feu, de restrictions et de lois», estime-t-il, en entrevue à l'émission Le 15-18. «Aux États-Unis, surtout venant de l’administration Trump, c’est un peu hypocrite de faire cette remarque», ajoute-t-il.
   L'idée d'une politisation des troubles mentaux trouve écho chez Rafaël Jacob, chercheur associé à l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand de l’UQAM. Il constate que le terme «santé mentale» revient souvent quand les républicains parlent de ce type de tragédie, alors que les démocrates, eux, vont plutôt orienter le débat vers le contrôle des armes à feu.
    «Ce qu’on a, c’est essentiellement un dialogue de sourds depuis des années. Après chaque fusillade, ce sont les mêmes sparages. Les démocrates ne veulent pas parler de santé mentale et parlent de contrôle des armes à feu, et les républicains ne veulent pas parler de contrôle des armes à feu et parlent de santé mentale. Et au final, il n’y a rien qui se fait.» Rafaël Jacob, chercheur associé à l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand

Contrôle des armes à feu
Certains observateurs attribuent l'absence de changement à Washington au sujet du contrôle des armes à feu au fait que la NRA [National Rifle Association, le lobby des armes à feu] finance beaucoup de politiciens. Cependant, la puissance de ce lobby ne tient pas uniquement aux dons qu’elle fait, indique Rafaël Jacob.


«La NRA est une organisation terroriste»

On constate que le nombre de tueries de masse a augmenté au fil des ans. Selon les données du Congrès américain, dans la décennie 2010, il s'écoulait en moyenne 74 jours entre deux tueries, alors que c'était plutôt 282 jours dans les années 1970.
   Selon une autre méthode de calcul qui définit les tueries de masse comme des incidents où quatre personnes ou plus sont blessées ou tuées, en incluant l'assaillant , il y a eu 372 fusillades en 2015, soit un incident presque chaque jour. Quelle que soit la méthode choisie, l'augmentation au fil des ans est indéniable.
   Deux raisons l'expliquent, selon M. Francis Langlois, professeur au Cégep de Trois-Rivières et membre associé à l'Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand. D'une part, on trouve sur le marché des armes de plus en plus efficaces, comme des fusils d'assaut et des pistolets avec de gros chargeurs, ainsi que des munitions plus puissantes. Ensuite, il y a un phénomène de contagion.
   «À un moment donné, il y a tellement de gens qui font ça que ça devient un moyen ‘légitime’ [...] de se venger ou de régler ses comptes avec la société et avec ses proches.» La facilité de l'accès aux armes, combinée à leur puissance, fait en sorte que «quelqu'un qui est dépressif, fâché ou qui a pris de la drogue [peut facilement] commettre un massacre», souligne M. Langlois.
   L'attrait des armes à feu ne se dément pas. En 1986, il y avait 3,5 millions d'armes commercialisées aux États-Unis. En 2013, c'était plutôt 16 millions. C'est surtout parce que la NRA a réussi à passer son message, croit le journaliste Craig R. Whitney. «Ils martèlent que pour se protéger contre les criminels on doit avoir une arme à feu à la maison. Et chaque fois qu'il y a une fusillade, les gens se précipitent acheter des armes.»
   Depuis des années, le puissant lobby réussit à bloquer tout projet visant à durcir les lois sur les armes à feu.
   Comparé à d'autres, le lobby des armes à feu n'est pas très riche, soutient le chercheur Francis Langlois. Par contre, il est capable de livrer des électeurs. Par exemple, la NRA demande à ses membres de voter pour un candidat en particulier parce qu'il est en accord avec leurs positions, ou alors il les mobilise pour envoyer des courriels et prendre part à des manifestations quand ils sont en désaccord avec ce qu'il propose. Elle est très bien implantée au niveau national, mais aussi étatique et municipal. «S'attaquer à la NRA, pour un politicien, c'est vraiment quelque chose. Surtout quand on est au Sud ou dans l'Ouest, c'est très difficile. Ils sont très bien organisés.»


Saisie d’armes à feu en Australie : au moins le gouvernement a décidé d’agir!
Nous devrions les imiter : chassons les armes à feu... 

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