– La
baleine noire empêtrée dans un filet à l’Est du Nouveau-Brunswick a
cependant été libérée. Toujours ça de gagné!
– Le 6
juin 2017 : un rorqual retrouvé mort à la hauteur de Lévis.
– Mars
2017 : deux dauphins à flanc blanc à Sainte-Flavie.
– Février
2017 : un dauphin à flanc blanc à Tadoussac.
–
Septembre 2016 : femelle et baleineau rorqual à Cap-Chat (total de rorquals
échoués autour de cette période : cinq).
– La
population de bélugas, menacée d’extinction aussi, pourra difficilement naviguer
et survivre au milieu de la circulation maritime en voie d’expansion.
Pêche et océans Canada fait preuve de grande négligence à l’égard
du fleuve Saint-Laurent qui représentait la plus grande réserve d’eau douce au
monde (j’utilise le passé parce qu’il risque de devenir le plus pollué). Et
puis, si ton voisin est le deuxième plus grand pollueur de la planète (17
tonnes de CO2 émises par an par habitant) et qu’il refuse d’y remédier, tu dois
redoubler de vigilance.
Maintenant,
si vous revoyez le film d’animation de Frédéric Back (1993) vous comprendrez
tout. Car l’histoire du fleuve Saint-Laurent, c’est aussi l’histoire de la
terre, l’histoire de l’avidité humaine, de la colonisation, du pillage des
richesses et des ressources naturelles au profit d’une poignée de rapaces
indécrottables. Une calamité mondiale qui aujourd’hui fait disparaître quelque
100 espèces chaque jour.
Le Fleuve aux Grandes Eaux – Magtogoek en Algonquin
Par Frédéric Back
Frédéric
Back (né le 8 avril 1924, quartier de Sankt Arnual à Sarrebruck, Territoire du
Bassin de la Sarre, et mort le 24 décembre 2013, à Montréal, Canada) est un
artiste peintre, illustrateur, muraliste et réalisateur de films d'animation,
de renommée internationale; il est surtout connu pour ses deux Oscars (1982,
1988) et pour son film L'Homme qui plantait des arbres.
---
(1) Le
mercure pollue depuis au moins 60 ans. On en trouve dans les eaux de
l’Arctique; il se répand dans le sol, l’eau et l’air, entre autres via les millions de
tonnes de déchets électroniques.illégalement jetés dans les dépotoirs chaque année. On s’est
préoccupé du mercure, mais il y a au moins 130 000 produits chimiques
introduits dans l’environnement dont on parle très peu. Beaucoup de gens
ignorent que ces produits toxiques sont omniprésents dans tous les objets
qu’ils manipulent et dans la nourriture qu’ils consomment. Quand les
scientifiques sonnent l’alarme en brandissant des preuves irréfutables pour
convaincre les gouvernements, les fabricants, les négociants (qui tirent profit
de l’ignorance), les médecins, les législateurs et le public, les lois ne
changent (si elles changent!) que lorsque des dommages irréversibles ont été
causés. Pourquoi y a-t-il tant de cancers, d’allergies et de maladies
incurables?
---
Le
réchauffement des océans provoque des modifications géophysiques. Larsen C est
sur le point de se scinder : «La fissure s'allongeait depuis son
apparition, en 2010. Elle a presque rejoint l'océan Austral, à 200 kilomètres
de son point de départ, libérant un iceberg de 6600 kilomètres carrés. C'est
plus que la superficie de l'Île-du-Prince-Édouard. Selon l'Agence spatiale
européenne, qui suit la situation avec son satellite Sentinel-1, ce nouvel
iceberg sera l'un des plus gros jamais observé.» (La Presse)
Pluies
diluviennes et feux de forêt semblent se multiplier...
– Des
records de chaleur ont été enregistrés récemment, notamment en Californie, avec
un 98°F (37°C) accompagnés de 14 feux de forêt. Les météorologues prévoient que
le mercure pourrait grimper à 110°F (44°C).
– En
Colombie-Britannique l’état d’urgence a été décrété. Les pompiers luttent
contre plus de 229 incendies. On ne prévoit malheureusement pas de pluie dans les
prochains jours. Les trois plus grands feux brûlent dans un territoire compris
entre 14 et 20 kilomètres carrés. Le district régional de Cariboo estime
qu'environ 6000 résidents ont dû abandonner leur domicile.
Bilan du
Sommet des leaders du G20 : «Polluons dans la joie et la bonne humeur, sauvons
la terre par la croissance économique, en carburant aux énergies fossiles!» Un
manifestant parmi un groupe qui défilait pacifiquement disait : «La violence
politique n’est pas la solution pour changer la politique. À Hambourg, il n’y a
pas de place pour les casseurs ni pour les clowns politiques.»
Donc, beaucoup de bruit pour rien, dirait
Shakespeare. Les leaders du Sommet auraient pu faire comme tout le monde : se
brancher et placoter via Skype / Twitter. D’autant plus que plusieurs d’entre
eux répugnaient à se serrer mutuellement la main! Cela aurait épargné de
grosses factures en dégâts matériels, déplacements, sécurité, hébergement et
réceptions. Qui paie la note?
Suggestion
pour réduire les frais de repas au Sommet du G7 en 2018 (Manoir Richelieu, Charlevoix).
Menu :
Poutine (québécoise, anglaise, américaine, italienne, française, allemande, japonaise)
servie dans des assiettes de carton (moins polluant que la styromousse)
«Apportez votre vin» (un des avantages du libre-échange)
La poutine et le patriotisme
Par Francine
Pelletier, journaliste
J’ai
honte de dire que je n’ai jamais mangé de poutine. Pas une. Même pas à 3 h du
matin un peu éméchée ou par solidarité avec des amis de passage curieux d’y
goûter. Jamais. C’est là qu’on se rend compte que la vie passe franchement trop
vite. On croit avoir encore le temps de sauter en parachute, apprendre le
russe, aller en Micronésie ou manger une poutine en lisant la Marche à l’amour de Gaston Miron
seulement pour s’apercevoir que les grandes découvertes n’arrivent pas par
hasard. Il faut vouloir. Or, de toute ma vie je n’ai jamais vraiment voulu une
poutine. [...]
La
poutine est non seulement devenue un symbole, après le hockey et la tolérance,
de qui nous sommes, mais elle est également un des rares facteurs culturels qui
nous lient d’une mer à l’autre. Un vaste sondage entrepris par le magazine
Maclean’s, en honneur de la grosse fête que l’on sait, révèle que le mets le plus
prisé nationalement, et de loin, c’est la poutine. Coast to coast, on préfère
le fameux fromage-patate-sauce (comme on l’appelait à ses tendres débuts en
1957). ... La poutine est encore plus populaire chez les 18-30 ans : 43 % la
choisissent comme leur mets de prédilection, ce qui veut dire que ce «plat de
pauvres», conçu pour bourrer la panse plutôt que pour flatter le palais,
figurera bientôt au menu des grands dîners de chefs d’État au 24 Sussex. Vous
pouvez mettre un 100 $ là-dessus.
Sachant
que peu de choses nous relient culturellement dans ce pays, mis à part Leonard
Cohen, Céline Dion et le sirop d’érable, il faut applaudir ce tour de force. Ce
«delicious mess», comme le nomme Jacob Richler, fils du célèbre Mordecai,
apprécié tant en Angleterre et aux États-Unis qu’en Corée et en Russie,
serait-il devenu le nouveau visage de nos trois solitudes? Les Amérindiens,
telles de vieilles racines, sont les pommes de terre. Les francophones,
toujours là où on ne les attend pas, toujours intacts malgré des kilomètres de
méchante sauce, toujours surprenants dans ce décor, sont les grains de
fromage*. Et les anglophones, la grosse mélasse brune qui noie tout sur son
passage, les intermédiaires un brin collants qui tentent de contenir ce
maelström culinaire vaille que vaille, la main sur le coeur et le féculent.
[...]
Article
intégral : http://www.francinepelletierleblog.com/
---
* Note
perso : appelés «crottes de fromage» par certains...
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