20 juillet 2017

Le kaka blanc au féminin

Le passé est-il garant du futur? Possible.

Avec la tendance à soumettre les gens à une dictature patriarcale et théocratique, on nage en plein dans le roman The Handmaid’s Tale de Margaret Atwood. Et pas seulement aux États-Unis. Le mouvement Pro-Vie d’Alberta se bat comme diable dans l’eau bénite contre l’avortement à renfort de conférences de mauvais goût (pour ne pas dire odieuses) dans les écoles. Tout comme pour le droit de mourir dans la dignité, les débats ne portent pas sur le droit de la personne ni la science médicale, mais sur des croyances théologiques qui n’ont de valeurs que pour celles et ceux qui y croient. Exemple : les femmes sont des machines à procréer qui n’ont pas le droit de disposer de leur corps comme elles l’entendent (1).  

Women Ku Klux Klan, les femmes féministes du KKK 


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Le WKKK, ou Women Ku Klux Klan est une organisation créée en 1921 mais officialisée en 1923. Effectivement, le 10 juin 1923, le WKKK devient une organisation auxiliaire du KKK. Les femmes ne pouvant pas intégrer le Klan, elles se sont donc liées autour d’une organisation anti-juive, anti-catholique, anti-immigrée et anti-noire qui se démarque du KKK. [...]

Pour devenir une Klanswoman il faut avoir plus de 16 ans, être blanche (évidemment), protestante, ne pas être issue de l’immigration, être nationaliste, raciste, suprématiste et détester la plupart des humains. En novembre 1923, quelques mois seulement après sa création officielle, le Klan rassemble 250 000 femmes dans 36 des États d’Amérique. Un beau score. En 1925, le KKK et le WKKK comptent 4 millions de membres, ça en fait des bras pour discriminer et tabasser les autres. [...]

Margaret Sanger est la fondatrice du planning familial américain, vu comme ça, on pense à une femme féministe progressiste et humaniste. En réalité, si elle tente de rendre la contraception accessible à toutes, ce n’est pas pour libérer la femme de la grossesse et libérer le sexe, non, c’est pour éviter que ceux qu’elle appelle «les nuisibles» se reproduisent... À savoir principalement les noirs, les immigrés et les pauvres. Elle a trouvé de nombreux soutiens et financement à travers les Klanswomen. [...]

Parmi les activités des Klanswomen, il y a le soutien à toutes les activités du KKK, les membres ne sont jamais en première ligne pour la violence, mais elles gèrent la logistique, elles s’occupent du recrutement des membres du Klan et elles sont présentes dans la sphère politique. Elles mettent en place des boycotts commerciaux en accord avec les politiques locales pour parvenir à ruiner certaines familles juives ou afro-américaines. Les Klanswomen sont également présentes auprès des écoles pour «protéger» les enfants des instituteurs qui ne sont ni blancs, ni protestants et si possible les faire virer, distribuer des tracts pour les candidats politiques du KKK, mais aussi siéger dans les conseils scolaires. L’idée est d’être PARTOUT et aussi de dire n’importe quoi. Une autre des missions des femmes du WKKK est de répandre des rumeurs pour persécuter psychologiquement certaines familles. [...]

Article intégral : Raconte-moi l’histoire (site fort intéressant)
http://www.racontemoilhistoire.com/2017/07/16/klanswomen/#more-13266

Le Women Ku Klux Klan disparut au début des années 1930. Retour aux chaudrons, mais la tradition se perpétue de génération en génération au profit du KKK masculin. 

Le port du condom sur la tête ne favorise pas l’expansion du QI, mais il favorise la procréation de bébés blancs (de la droite religieuse radicale) du genre Mike Pence et Betsy DeVos. L’ex leader du Ku Klux Klan, David Duke, a déclaré que la décision de Trump d’introduire Steve Bannon dans son cabinet était «excellente».

«... L'humanité produit une incroyable quantité d'imbéciles. Plus un individu est bête, plus il a envie de procréer. Les êtres parfaits engendrent au plus un seul enfant, et les meilleurs, comme toi, décident de ne pas procréer du tout. C'est un désastre. (2)
... Je dois me demander dans quel monde j'enverrais mon enfant. L'école ne tarderait pas à me l'enlever pour lui bourrer le crâne de contre-vérités que j'ai moi-même vainement combattues pendant toute ma vie. Faudrait-il que je voie mon fils devenir sous mes yeux un crétin conformiste ? ou bien, devrais-je lui inculquer mes propres idées et le voir souffrir parce qu'il serait enchaîné dans les mêmes conflits que moi?» ~ Milan Kundera (La valse aux adieux)

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(1) Arkansas – Pas d’avortement sans l’autorisation du géniteur
     L’État américain de l’Arkansas a introduit une réforme concernant les avortements. Dès la fin du mois, les femmes désirant se faire avorter pourraient avoir besoin de l’autorisation du père du fœtus pour procéder. Des organisations de défense des droits de la personne ont déposé une poursuite pour empêcher l'État d'aller de l'avant.
     Les femmes qui souhaitent obtenir un avortement en Arkansas risquent bientôt de ne plus pouvoir le faire sans l’autorisation de l’homme à l’origine de leur grossesse.
     Les législateurs républicains de cet État conservateur ont introduit une réforme qui change la manière dont les restes fœtaux seront pris en charge.
     Les cliniques pratiquant des avortements devaient traditionnellement s’entendre avec la patiente sur la manière de les traiter. Elles devront à partir de la fin du mois obtenir aussi le consentement du géniteur à ce sujet avant de procéder à l’interruption de la grossesse.
     L’un des instigateurs de la réforme, Kim Hammer, maintient qu’il est nécessaire de permettre à l’individu concerné de jouer un rôle central sur ce plan. «Il était là au moment de la conception, alors il devrait être là à travers l’ensemble du processus», a-t-il déclaré.
     «Si la loi entre en vigueur comme prévu, elle restreindra de manière marquée l’accès à l’avortement puisqu’elle donnera potentiellement un pouvoir de veto» au géniteur sur l’avortement lui-même, relève Elizabeth Nash, chercheuse du Guttmacher Institute, qui suit de près les initiatives législatives dans ce domaine.
 
Marc Thibodeau, La Presse – article intégral :
 
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(2) Tant qu’à y être, parlons du lapinisme humain
     Au lieu de «génocider» des populations entières par des moyens pas catholiques du tout, éduquons en contraception et encourageons le port du condom partout – toutes races, couleurs de peau, nationalités et cultures confondues. Vu les statistiques démographiques actuelles, ce n’est pas un luxe. L’on confond eugénisme avec prévention, ce qui est tout à fait ridicule. C’est simplement une question de conscience. Nous ne sommes plus au temps des tribus et du «allez, croissez, multipliez-vous sur toute la surface de la terre». Arrêtez! la cours est pleine. Les couples qui ont recours à des mères porteuses pour perpétuer leur propre lignée font preuve d'un égoïsme scandaleux. C'est un marché lucratif en certains pays, sans parler des productrices d'ovules issues pour la plupart de milieux démunis. On traite les humains de la même manière que le bétail.
     La population mondiale était estimée à 7,55 milliards d’individus au 1er juillet 2017. Nous étions 7 milliards au 31 octobre 2011. En 2016, on estime que la population humaine mondiale augmente de 246 000 habitants par jour, résultat égal au différentiel entre les 403 000 naissances et 157 000 décès estimés par jour sur Terre, ce qui représente une hausse de 90 millions de personnes par an. Le taux annuel de la croissance démographique de la population mondiale est de 1,2 %. En 2014, environ 54 % de la population mondiale vit en milieu urbain. (Wikipédia)
 
L’Asie est en tête, suivie par l’Afrique.
 
Quelle est la capacité d’hébergement de la planète, surtout avec des locataires aussi voraces que les humains?

 
La sixième extinction de masse s’avère plus grave que prévu
Alexandre Shields (Le Devoir; 11 juillet 2017) 
 
[...]
Les auteurs pointent en outre un phénomène qui suscite de vifs débats dans la communauté scientifique, soit la «surpopulation» humaine, et la surconsommation de ressources qui en découle
     Chaque année, le monde consomme des ressources qui équivalent à 150 % de ce que la planète est en mesure de produire sur une base annuelle. Si tous les humains consommaient comme les Canadiens, il nous faudrait l’équivalent de trois planètes et demie pour assurer notre subsistance.
     Le nouveau signal d’alarme scientifique publié lundi, qui témoigne du «peu de temps» qu’il reste pour agir, s’ajoute à d’autres analyses qui ont fait état de l’accélération de la destruction de la biodiversité sur Terre. Globalement, pas moins de 60 % des populations de vertébrés auraient disparu entre 1970 et 2012, selon des données publiées en octobre 2016 par la Société zoologique de Londres. D’ici 2020, cette perte pourrait atteindre 67 %. [...]
 
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“One day you'll realize that the people capable of running the country are too smart to get into politics.” ~ Herman, by Jim Unger, 1980

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