23 mai 2016

Ce qu’on apprend de ses erreurs



En effet... «Si l'arbre savait ce que lui réserve la hache, il ne lui fournirait pas le manche.» ~ Boucar Diouf  (Rendez à ces arbres ce qui appartient à ces arbres)

À la fin des années 1960, un chercheur américain a émis l'hypothèse d'un équilibre entre prélèvements et émissions de carbone par les vieilles forêts âgées de plus de 150 ans, et donc de leur capacité de neutraliser. Cette hypothèse a été acceptée par la majorité des écologistes. Mais, les vieilles forêts, qui constituaient plus de 30% de la surface totale des forêts, ont été ignorées par le protocole de Kyoto.

«Tout comme il existe dans la nature des papillons qui boivent des larmes des tortues pour leur goût salé, dans vos sociétés dites modernes, c’est souvent avec les larmes des ouvriers que les grands de ce monde remplissent leurs piscines.»
~ Boucar Diouf  (Rendez à ces arbres ce qui appartient à ces arbres)

«Si tu donnais le Sahara à certains humains, dans quelques années ils auraient besoin d'acheter du sable.»
~ Boucar Diouf  (Le brunissement des baleines blanches)

Parlant du Sahara... À la suite de la crise du sable à Dubaï, certains pays on vendu du sable aux Arabes! Monumental paradoxe.


Consolons-nous, il y a deux ressources naturelles inépuisables sur lesquelles nous pourrons toujours compter : la cupidité et l'inconscience de l'espèce humaine.

Le sable, enquête sur une disparition

Les enjeux de l’exploitation du sable sont méconnus du grand public, mais sa valeur économique est au coeur d’une guerre entre entrepreneurs, contrebandiers, écologistes et populations locales à travers le monde. Volé ou extrait à prix risible des côtes, des rivières et des océans, le sable est la ressource naturelle la plus consommée sur la planète après l’eau. Essentiel à nos économies modernes, il se retrouve au centre de la fabrication du béton, qui est composé aux 2/3 de sable, en plus d’être essentiel à l’alimentation, aux cosmétiques, détergents, ordinateurs, cellulaires et cartes bancaires. Il est au coeur de stratégies d’expansion de plusieurs territoires.

L’extraction illégale du sable par milliards de tonnes à travers le monde mène les scientifiques et les organisations de défense de l’environnement à prédire une réalité alarmante : à la fin du 21e siècle, toutes les plages auront disparu. Alors que la construction connaît une croissance exponentielle sous la pression des économies émergentes et de la migration des populations vers les villes, plus de 75% des plages sont menacées de disparition et les sites d’extraction illégale se multiplient. Des côtes de la Floride jusqu’en Indonésie, en passant par Dubaï et Singapore, le sable est devenu en quelques années la source d’enjeux mondiaux faramineux.

Le Sable, enquête sur une disparition révèle par une investigation méticuleuse une réalité peu connue du grand public : la véritable bombe écologique et le drame social et humain que représente l’exploitation massive du sable.



Quelques faits pour mieux comprendre…

Après l’air et l’eau, le sable est la ressource la plus consommée au monde : plus de 15 milliards de tonnes sont utilisées dans le monde chaque année.

› Tonnes de sable utilisées dans la construction de :
* Une maison de taille moyenne : 200 tonnes
* Un bâtiment comme un hôpital : environ 3000 tonnes
* Un kilomètre d’autoroute : au moins 30 000 tonnes
* Une centrale nucléaire : environ 12 millions de tonnes.

Sur la planète, 2/3 de ce qui est construit est en béton armé. Le béton est constitué de 2/3 de sable.

› Chaque drague (bateau) :
* Peut pomper entre 4 000 et 400 000m3 de sable au fond de la mer par jour

› Les plages
* Entre 75 et 90% des plages de la planète sont aujourd’hui menacées de disparition.
* Si on ne fait rien d’ici 2100, les plages du monde seront de l’histoire ancienne.

› Îles affectées par le prélèvement excessif de sable à proximité
* 25 îles indonésiennes disparues
* 120 îles évacuées aux Maldives

› Valeur économique du sable :
* Le sable représente un volume d’échanges internationaux de 70 milliards de dollars par an.
* La presqu’île artificielle qu’est Dubaï a coûté plus de 12 milliards de dollars, et a ingurgité près de 150 millions de tonnes de sable pompé au large des côtes de Dubaï.
* 3500 sociétés australiennes exportent vers la péninsule arabique. Leurs bénéfices ont triplé en 20 ans, et le sable représente aujourd’hui un revenu annuel de 5 milliards de dollars CAD pour l’Australie.

http://www.informactionfilms.com/pdf/le-sable-enquete-sur-une-disparition_fr2.pdf

Une enquête surprenante qui lève le voile sur une réalité méconnue : l'exploitation du sable, la ressource naturelle la plus consommée sur la planète, avant l'eau et le pétrole. De Bombay à la Bretagne en passant par Dubaï, Tanger ou les Maldives, ce film écologique à suspense dévoile une urgence planétaire : la menace qui pèse sur le sable, ressource vitale dont le pillage s'accélère.

Le sable, enquête sur une disparition
Un film de Denis Delestrac produit par InformAction, La Compagnie des Taxi-Brousse, Rappi Productions et ARTE France
Canada, France 2013, vidéo numérique HD, couleur, stéréo, 52 min.
Avec la collaboration de ARTE France, Télé-Québec, Radio Télévision suisse

Si vous avez accès à la zone :
http://zonevideo.telequebec.tv/media/9830/sable-enquete-sur-une-disparition/le-sable-enquete-sur-une-disparition

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