Le jugement ne va pas assez loin à mon goût, mais c'est peut-être un pas vers le moratoire qu'on espère de tout coeur.
Les changements fondamentaux sont toujours venus d'individus qui prêtaient attention aux autres. ~ Pekka Himanen (L'éthique hacker)
[...] ce ne sont ni les brigands ni les incendies qui détruisent le monde, mais la haine, l'hostilité, les petites intrigues... ~ Anton Tchékhov (1860-1904)
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Le Tribunal ordonne à la compagnie albertaine de cesser ses travaux géotechniques jusqu'au 15 octobre.
Dans son jugement, la juge Claudine Roy note plusieurs lacunes dans le processus de délivrance du certificat des travaux par le ministère de l'Environnement.
Les quatre fonctionnaires mandatés par le gouvernement, souligne la juge Roy, n'ont pas consulté les spécialistes des bélugas pour connaître les conséquences du projet sur l'habitat du béluga. La juge considère de plus que le ministre de l'Environnement n'avait pas en mains tous les documents et expertises scientifiques nécessaires pour délivrer les certificats d'autorisation à TransCanada.
Le premier ministre Couillard admet qu'il y a eu des problèmes de communication entre le ministère des Pêches et des Océans et le ministère de l'Environnement. Les communications entre les deux doivent être plus fluides, croit le premier ministre.
Pierre Béland, directeur scientifique de la recherche sur l'écotoxicité du Saint-Laurent et père de la recherche sur le béluga, considère aussi que toutes les règles n'ont pas été suivies. Le béluga est une espèce menacée et sa protection est régie par la Loi sur les espèces en péril et par la Loi sur les espèces menacées et vulnérables, fait valoir le scientifique.
D'après la loi, explique M. Béland, Ottawa comme Québec auraient dû requérir l'avis des meilleurs scientifiques en la matière. Or, indique Pierre Béland, ils travaillent tous à l'Institut Maurice-Lamontagne et personne ne leur a demandé leur avis.
«Le béluga est une des espèces qui symbolisent le plus la lutte pour l'environnement.» ~ Pierre Béland, directeur scientifique de la recherche sur l'écotoxicité du Saint-Laurent et père de la recherche sur le béluga
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Le député de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, François Lapointe, s'est réjoui de la décision et exige que l'avis des spécialistes sur la protection des espèces menacées soit entendu.
Le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Guy Caron, estime pour sa part que les tribunaux sanctionnent aussi le manque de transparence du gouvernement conservateur.
Le NPD a maintes fois réclamé un moratoire sur les forages au large de Cacouna.
Source :
http://ici.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2014/09/24/005-bsl-cacouna-reax-politiques.shtml
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