8 juillet 2014

Des «continents» d’irresponsabilité


La mauvaise semence,
si elle tombe dans la mer,
deviendra une île… de plastique.  
Graphique : 7e «continent», Arte

De «grandes soupes de déchets, formées de petites particules de plastique». Voilà ce que décrit l'équipe de l'expédition «Septième continent» à Reuters après un mois d'exploration dans l'Atlantique Nord, dans une zone qui concentre des détritus amenés là par des courants océaniques. Les craintes de ces explorateurs ont en effet été confirmées – et même aggravées – par leurs recherches.

En 2013 on estime à 260 millions de tonnes la production de plastique chaque année dans le monde, dont un dixième se retrouve dans les océans. Plus de 250 espèces animales marines sont touchées par ce phénomène dont les tortues, les dauphins, les baleines et les raies. Ainsi une baleine ingurgitant des produits dérivés du plastique voit son système digestif obstrué et devient incapable de se nourrir.

«Ce n'est pas ce qui était visible à l'oeil nu qui était le plus impressionnant; un des moments les plus marquants est lorsque nous avons été plusieurs à y plonger le bras – il a fallu ensuite utiliser des pinces à épiler pour retirer les petits morceaux de plastique de notre peau. Imaginons la baleine bleue qui ouvre grand sa gueule pour avaler tout ça!», raconte Patrick Deixonne, chef de cette mission.

(Source : L’Express/Reuter; 31 mai 2014)

En complément

Une nouvelle chaîne alimentaire à base de microplastique. "Bien dans votre assiette?"

Les gens qui mangent du poisson ingurgitent sûrement des particules de plastique. Et nous en buvons aussi car il semble que nos usines d’épuration d’eau sont incapables de les filtrer.
 

Des chercheurs alarmés par la quantité de plastique dans les Grands Lacs

La concentration de plastique dans les Grands Lacs pourrait être encore plus élevée que celle mesurée dans l'océan Pacifique, craignent les chercheurs de plusieurs universités américaines. Il pourrait alors s'agir de la plus forte concentration au monde.

Si vous allez en bateau sur les Grands Lacs, vous ne verrez pas d'îles de plastique flotter, mais les particules sont là», explique Sherri Mason, professeure agrégée de chimie à l'Université de l'État de New York à Fredonia (SUNY Fredonia).

Des particules ont été repêchées des eaux des lacs Supérieur, Huron et Érié l'an dernier, tandis que les lacs Michigan et Ontario sont étudiés cet été.

Les chercheurs utilisent des filets ultrafins tirés par des voiliers pour ratisser la surface de l'eau.

Les fibres deviennent invisibles à l'oeil sans toutefois disparaître et peuvent se retrouver dans l'eau potable, selon Goeff Peach, fondateur du Centre pour la protection des berges du lac Huron. «Les lacs sont une source d'eau potable et aussi un lieu pour la pêche», rappelle-t-il.

Les experts ignorent depuis quand ce «microplastique» se trouve dans les Grands Lacs. Pour l'instant, ils ne savent que peu de choses concernant ses répercussions sur l'environnement.

De leur côté, des chercheurs de l'Université de Waterloo veulent développer des outils qui permettraient de localiser ces minuscules particules de plastique.

Kristen Mitchell, une chercheuse en hydrologie, croit que cela leur permettrait de bien comprendre l'ampleur du problème.

Les Grands Lacs renferment plus de 20 % de l'eau douce de la planète. Plus de 40 millions de Canadiens et d'Américains y puisent leur eau potable. (...)

Source :
http://ici.radio-canada.ca/regions/ontario/2013/07/30/001-grands-lacs-plastique.shtml

À cela s’ajoute l’infestation des Grands Lacs par la carpe asiatique

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