Autrefois on parlait de terre nourricière.
Aujourd’hui l’humanité campe sur une poudrière…
Pour regarder le monde un brin positivement, ce ne sont pas de lunettes roses dont on a besoin, mais de portes-patio blindées rose nanan ou vert-bonbon – au choix!
La semaine dernière j’ai fait un tour du monde hydrocarburé/nucléaire en cinq minutes
- parce que je me demandais combien il y avait de centrales nucléaires et de plates-formes pétrolières sur la planète;
- parce que je me demandais aussi combien de temps tous ces hydrocarbures pouvaient rester confinés dans des réservoirs, des missiles, etc., sans fuir ou exploser (je ne suis pas physicienne, mais ma petite logique interne me dit qu’il est impossible d’éviter les débordements, fuites et explosions indéfiniment, quelle que soit la technologie utilisée – tout s’use, tout est éphémère…);
- parce que je pensais aux mines anti-personnelles, bombes atomiques et produits toxiques qui stagnent depuis longtemps dans les océans, les lacs, les rivières et le sol;
- parce que j’avais relu plusieurs passages du livre « L’an 2000 » par Herman Kahn et Anthony J. Wiener (publié en 1972 !), et que tout ce qu’ils prédisaient s’est réalisé - à l’exception de l’escalade de conflits nucléaires entre nations – toujours possible;
- parce que j’avais écouté à la radio des promoteurs qui ne veulent surtout pas abandonner leur entreprise de destruction systématique avec l’extraction/production de substances délétères comme l’uranium, le plutonium, les gaz de schiste, de charbon, etc. – sous le prétexte de la croissance économique qui, en principe, devrait sauver le monde.
Voici un aperçu qui dit à quel point nous sommes sur le bord de tous sauter à n’importe quel moment – y compris les promoteurs, au cas où ils l’ignoreraient, car tout est interconnecté. Source : Wikipédia.
Plates-formes pétrolières
Actuellement, on trouve des plates-formes pétrolières dans les régions suivantes :
Mer du Nord, Golfe Persique, Golfe de Guinée, Mer de Chine, Mer Méditerranée, Mer Caspienne, Côte du Brésil. Golfe du Mexique, Côte Nord-ouest et Sud-est de l’Australie, Côte de la Malaisie, Brunei et certaines parties de l’archipel Indonésien. Le littoral atlantique canadien, à 350 km de Terre-Neuve (Hibernia, White Rose).
Site Cedre :
Cartographie
http://www.cedre.fr/fr/accident/cartographie-accident.php
Liste complète de tous les incidents/accidents survenus depuis 1947
http://www.cedre.fr/fr/accident/classement-chronologique.php
Impacts écologiques
La construction, le transport, le fonctionnement (avec d'éventuel incidents ou accidents) et la fin de vie d'une plate-forme génèrent divers impacts sur l'environnement.
Le risque principal est l'accident majeur, sur un forage profond, comme en 2010 dans le Golfe du Mexique avec la plate-forme Deepwater Horizon, pourtant réputée l'une des plus sophistiquée au monde.
La toxicité et écotoxicité des antifoolings, peintures ou de certains déchets perdus en mer, durant le fonctionnement normal de la plate-forme peuvent poser des problèmes locaux.
Les torchères perdent dans l'air des quantités importantes de gaz à effet de serre. Un autre problème est celui des impacts générés par l'éclairage des infrastructures, qui perturbe la vie marine, mais surtout les oiseaux migrateurs via le phénomène dit de pollution lumineuse; le Comité d’OSPAR sur les industries off-shore étudie la question. Des expériences laissent penser que les oiseaux seraient moins perturbés par la lumière verte, qu'on pourrait donc privilégier sur les plates-formes, mais les feux verts balisant traditionnellement les pistes d’hélicoptères, certains craignent d'ainsi perturber les habitudes ou le sens de l’orientation des pilotes.
Le confinement des matières dangereuses
Le transport par canalisation est un mode de transport de matières gazeuses, liquides, solides ou polyphasiques, réalisé au moyen de conduites constituant généralement un réseau ou système de transport.
L'évacuation gravitaire des effluents (eaux usées, eaux pluviales, tout-à-l'égout...) et le transit de produits alimentaires (bière, lait, grains...) par tuyauteries peut entrer dans cette acception. Cependant, les produits généralement visés par le terme transport par canalisation sont : le pétrole et autres hydrocarbures liquides, le gaz naturel et autres gaz combustibles, et les produits chimiques.
Selon le produit transporté, les canalisations ont des noms ainsi que des réglementations, des techniques de construction et d'exploitation différentes. Les principaux systèmes de transport par canalisation concernent :
- le gaz naturel, transporté par gazoduc
- les hydrocarbures liquides, dont surtout le pétrole, transportés par oléoduc.
Il existe bien d'autres produits acheminés sur des distances parfois importantes, justifiant le terme de transport, par différenciation avec des distributions locales :
- l’eau douce, principalement pour l'irrigation, dans des conduites ou émissaires ou aqueducs
- l'eau salée ou saumâtre, appelée saumure, dans des saumoducs
- l’oxygène dans des oxygénoducs
- l’hydrogène dans des hydrogénoducs
- l'éthylène dans des éthylénoducs; etc.
Des matières dangereuses (hydrocarbures, produits chimiques...) sont donc transportées par canalisation. Cependant dans ce contexte, elles ne sont pas soumises à la réglementation sur le transport de matières dangereuses. La sécurité du transport par canalisation est réglementée par d'autres lois.
Transport par oléoducs et gazoducs
Le transport par canalisation est généralement le moyen le plus économique de transporter du pétrole ou du gaz naturel sur de grandes distances terrestres.
Pour traverser de grandes distances maritimes, bien que des techniques sous-marines existent, le transport maritime par pétrolier ou méthanier est plus économique.
Le transport par canalisation de ces hydrocarbures utilise majoritairement des tubes en acier soudés bout à bout et revêtus pour mieux résister à la corrosion et aux agressions chimiques et mécaniques.
Le fluide transporté dans les canalisations se déplace généralement sous pression, à des vitesses variant de 1 à 6 m/s. La pression et la vitesse de circulation (ou le débit) sont créés par des pompes (pour les liquides) ou des compresseurs (pour les gaz).
Les oléoducs transportent souvent plusieurs natures de liquides, en séquences appelés trains. À l’interface entre deux trains, un mélange partiel de produits se crée. Le bouchon (zone) de mélange est éliminé à l'arrivée dans la station de réception.
Les systèmes de gazoducs, au contraire, transportent le plus souvent du gaz de composition stable dans le temps.
Note : La vie des canalisations dure entre 30 et 50 ans, voilà qui explique probablement la dernière fuite de pétrole du pipeline d’Enbridge (cie établie depuis 1949) au Michigan. Une recherche menée par Polaris Institute, une organisation militante d'Ottawa, démontre
qu'Enbridge est responsable de 610 fuites de pétrole de 1999 à 2008, pour un total de 21 millions de litres déversés durant cette période. En avril dernier, une fuite de pétrole près d’une petite ville du Manitoba a coûté 900,000$ à la société. Mille cinq cents litres de pétrole se sont retrouvés dans les étendues d’eau locales. Source : National Post, Vancouver Sun, PC et Radio-Canada Alberta
Le nucléaire
Graphique Wikipédia - ne semble pas à jour, mais c'est déjà assez hallucinant, non?
Pays possédant le plus de réacteurs :
États-Unis; France; Japon; Russie; Royaume-Uni; Corée du Sud; Allemagne; Canada; Ukraine; Chine; Suède; Inde; Espagne; Belgique; Suisse; Finlande
Pays ayant arrêté la production d'énergie nucléaire : Italie; Autriche
Autres pays possédant des réacteurs nucléaires
- Afrique : Afrique du Sud; Algérie; République démocratique du Congo; Égypte; Libye; Maroc
- Amérique : Argentine; Brésil; Colombie; Cuba; Jamaïque; Mexique; Porto Rico; Uruguay; Venezuela
- Asie : Bangladesh; Corée du Nord; Corée du Sud; Indonésie; Iran; Irak; Israël; Kazakhstan; Malaisie; Pakistan; Philippines; Syrie; Taïwan; Thaïlande; Turquie; Ouzbékistan; Viêt Nam
- Europe : Arménie; Biélorussie; Bulgarie; Danemark; Estonie; Grèce; Hongrie; Lettonie; Lituanie; Norvège; Pays-Bas; Roumanie; Slovaquie; Slovénie; République tchèque
- Océanie : Australie
En 2002, les cinq grandes puissances nucléaires (États-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France et Chine) disposaient de 245 réacteurs nucléaires militaires sur 182 bâtiments de guerre. Entre 1954 et 2002, environ 760 réacteurs nucléaires servant à propulser des navires de guerre ont été construits dans le monde. Dans cette liste, ne figurent pas les réacteurs nucléaires utilisés pour la production de plutonium (source : CDRPC).
En 2006, 442 réacteurs de puissance fonctionnent dans 31 pays différents dans le monde, soit un total de 370 GW produisant environ 17% de l'électricité mondiale.
Voilà pour le tour pétro-nucléo en 5 minutes.
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Ne manquez pas mon prochain billet sur le « détachement » car ma boule de cristal me dit qu’au tournant de 2010/2011 – pas en 2012 ! – nous pourrions avoir toutes les raisons du monde de pratiquer le renoncement – de gré ou de force…
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Mises à jour 22 août 2010 :
1. Dunham : le Comité pour l'environnement a son site Internet: http://www.cedunham.org/ et son blogue: http://jesourisvert.blogspot.com/
2. Squatex fait trembler Saint-Mathias en Montégérie
Source: Radio-Canada - Sans avertissement, des prospecteurs se sont pointés un matin avec leurs camions pour effectuer un test de vibration près de la résidence de Lise Perrault. La manoeuvre permet de déterminer si le sous-sol environnant contient du gaz de schiste, un type de gaz naturel. Peu après, les murs de sa maison se sont se mis à trembler, les fenêtres à vibrer, alors que les prospecteurs foraient presque dans sa cour.
"Ils ne nous ont avertis de rien. Si je n'étais pas sortie pour aller voir ce qui se passait, si je n'avais pas été chez moi, je ne l'aurais pas su, je n'aurais rien su!" - Lise Perrault
Lorsqu'elle sort et confronte les prospecteurs, ils lui remettent un simple dépliant. De plus, le maire de la ville avoue qu'il n'était même pas au courant que les travaux de prospection venaient de commencer dans sa municipalité. Yanik Maheu juge « préoccupant » que les prospecteurs n'aient aucune obligation d'informer la ville et ses résidents. Le porte-parole de Squatex, l'entreprise chargée de la prospection à Saint-Mathias, assure que tout se fait dans le respect des règles. Mais le député péquiste de Chambly se dit préoccupé par la façon de faire de l'entreprise; Bertrand St-Arnaud réclame une étude environnementale sur l'exploitation des gaz de schiste au Québec.
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ACTUALITÉ - 21 août 2010
Pourquoi ne pas rallonger le pipeline directement de l'Alberta au Montana, et de là les Américains pourraient transporter le pétrole comme bon leur semble. Par ailleurs, ce serait un geste de pure générosité - du travail pour les Américains en chômage. À Dunham, nous avons besoin de cultiver nos champs si nous voulons manger autre chose que des burgers à 99 cents.
Trailbreaker Enbridge – Dunham et Montréal
Non aux sables bitumineux au Québec –source :
http://www.equiterre.org/
L’exploitation des sables bitumineux en Alberta constitue actuellement un des plus grands désastres écologiques sur la planète en plus de conforter le Canada dans une logique de dépendance au pétrole et d’exportateur de ressources naturelles primaires. Alors que le niveau de production actuel engendre déjà des impacts colossaux sur l’eau, la forêt et le climat, compagnies privées et gouvernements cherchent à tripler la production actuelle d’ici 2020.
Pour le Québec et les autres provinces non-productrices de pétrole, l’exploitation des sables bitumineux coûte cher. En plus des allègements fiscaux particuliers et des généreuses subventions accordées par le gouvernement fédéral, sans compter l’exode de nos jeunes professionnels, la «pétrodollarisation» de la devise canadienne nuit gravement aux autres secteurs d’exportation, notamment le secteur manufacturier. Dans une dynamique de fédéralisme qui favorise les sables bitumineux, le Québec et d’autres provinces comme l’Ontario s’en retrouvent inévitablement pénalisées.
Au Québec, le projet Trailbreaker de la compagnie Enbridge qui vise à renverser le sens d’écoulement des oléoducs Sarnia-Montréal et Montréal-Portland permettrait de nouveaux débouchés dans les grandes raffineries américaines de la côte Est, du golfe du Mexique et possiblement de Montréal. Le projet comprend également la construction d’une station de pompage sur l’oléoduc Montréal - Portland à Dunham, en Montérégie.
Équiterre surveille de très près le processus d’approbation réglementaire de cette station et est intervenu auprès de la Commission de protection du territoire agricole et, en partenariat avec Nature Québec, a demandé au gouvernement du Québec de mandater le Bureau d’audiences publiques d’enquêter sur l’ensemble du projet Trailbreaker.
Études en cours
Suivi de la contestation de la décision de la Commission de protection du territoire agricole (favorable au projet de la station de pompage) auprès du Tribunal administratif du Québec.
Pour approfondir ce dossier
Lettre conjointe Équiterre – Nature Québec à la ministre Beauchamp (demande d’enquête au BAPE)
Comité pour l’environnement de Dunham –
http://www.oilsandswatch.org/
Les impacts des sables bitumineux pour le Québec, publié sur le blogue de Jean-François Lisée, Magazine l'Actualité
Publication(s) :
Mémoire sur la station de pompage sur le pipeline Montréal – Portland, 2009
Ce mémoire explique pourquoi le projet d'une station de pompage à Dunham est une menace inacceptable pour l'intégrité de l'environnement et du potentiel agricole de la région.
Péril en la demeure ; Vers un traitement de faveur pour les sables bitumineux au détriment du reste du Canada, 2009
Publié en collaboration avec Environmental Defense et Forestethics, ce document met en lumière les actions et agissements du gouvernement canadien qui visent à favoriser l'industrie des sables bitumineux, peu avant la tenue de la Conférence des...
Le marchand de sable. Lettre ouverte au Premier ministre de l’Alberta, M. Stelmach, 2008
Cette lettre ouverte a été soumise pour publication alors que le Premier ministre de l’Alberta, M. Stelmach, était à Montréal. Elle a été rédigée par Thomas Duchaine et Hugo Séguin en novembre 2008.
Le mouvement pour la justice climatique
http://www.uncampement.net/
Voici les liens vers le site de différents camps qui ont eu lieu à travers la planète:
Climate Camp UK
http://www.climatecamp.org.uk/
Climate Camp Ireland
http://www.climatecamp.ie/
Climate Camp Scotland
http://climatecampscotland.org.uk/
Climate Camp Aotearoa/NewZealand
http://www.climatecamp.org.nz/
Camp Action Climat France
http://www.campclimat.org/
Climate Camp Cymru/Wales
http://climatecampcymru.org/
Climate Camp Australia
http://www.climatecamp.org.au/
Climate Action Camp Belgique
http://www.klimaatactiekamp.org/