11 juillet 2010

Face à face

«Tripatif ce texte!», dirait peut-être notre ami Jacques Languirand*

Le face à face avec le chaos et l’obscurité
Par Ronald P. Beesley; texte publié en 1978

Les mots chaos et obscurité éveillent l’idée de turbulence, car le face à face peut être destructeur - quand nous songeons à concrétiser un but précis, quelque chose doit habituellement être détruit, doit disparaître.

Au plan spirituel nous pourrions considérer les lois de la destruction comme étant les lois du changement perpétuel dont les forces sont de nature ascendante. Cela signifie que pour modifier la fréquence de la force vitale, les énergies utilisées peuvent se manifester quasiment avec violence. Chaque civilisation doit éventuellement faire face à sa propre obscurité. Nous sommes toujours dans l’ancienne civilisation – gréco-romaine, égyptienne, en partie péruvienne – telle que rapportée dans ce que nous appelons l’histoire.


Une civilisation dure approximativement 10,000 ans, et c'est très court quand on tient compte du vaste phénomène de l’incarnation et de la réincarnation. Cette période correspond peut-être au temps dont l’âme a besoin pour passer à travers la gamme des fréquences vibratoires et diverses expériences - et jusqu'à ce que cette période soit complétée, ce que nous appelons l’ère de la mort et de la destruction n’est que partiellement entamée.

Le plus merveilleux en ce qui concerne l'évolution, c’est que rien ne se perd. Ce que nous percevons comme du matériau gaspillé – une vie gaspillée, voire des ressources gaspillées – sera en fait réinvesti dans la conscience du temps et pourra se reformer ultérieurement, en remodelant le tissu même de la force dont il provient.

En ce moment nous voyons la civilisation actuelle en train d'être aspirée dans un courant ascendant. Nous voyons l'histoire ancienne réapparaître et se mêler à l'histoire moderne; les pyramides sont aussi près de nous que nos autoroutes. Les tombeaux égyptiens et les grands tombeaux modernes que nous appelons des villes font partie de la même civilisation.

Nous avons tendance à voir le passé comme une chose séparée de nous. Pourtant chaque période de suprématie raciale (chaque nation ou race a l’occasion de servir le monde) a laissé sa marque – dans certains cas un sabot fendu, marque, ou symbole, des donjons et des galères – mais aussi de grandes routes et des ponts.

C’est le mélange de la lumière et de l’obscurité, du bon et du mauvais, même du mal et du neutre. Et, ces forces contraires invisibles qui se querellent, travaillent paradoxalement ensemble pour créer une troisième force, la force du changement.

Cela se manifeste à travers l’hostilité et la guerre, les famines, les désastres et tous les autres phénomènes que la planète vit quand ses enfants la font souffrir – car la turbulence même des éléments se trouve stimulée par la conscience des hommes. Nous créons notre climat, nos bonnes et mauvaises saisons, nous créons nos épidémies. En d'autres termes, la conscience globale d’une civilisation affecte réellement le comportement de la planète en matière de climat, d'environnement et de croissance naturelle.

À chaque fois qu’une civilisation tire à sa fin, nous faisons face au chaos et à l'obscurité. Au point de vue ésotérique, nous pouvons voir cela comme un entrepôt cosmique où tous les aspects de l’astral inférieur se réunissent en bordure de la conscience collective humaine, forçant l’évolution ascendante via l’incarnation, et entraînant dans ce sillage beaucoup de scénarios primitifs non résolus. C’est comme si tous les rebelles qui n’ont pas achevé leur destinée concentraient dix mille ans de malveillance en un seul siècle. [Note : Beaucoup d’âmes se bousculent pour s'incarner avant la fin de cette civilisation – pas étonnant que la population mondiale approche le 7 milliards d’individus.]

Nous approchons de l'âge de Verseau qui sera une époque de grand pouvoir. D'énormes ressources vont être découvertes, de vastes trésors cachés dans la terre seront libérés, mais ce sera aussi un temps de grande responsabilité.

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Ronald P. Beesley (1903-1979) était un mystique réaliste, un homme singulièrement en avant de son temps. Il fut un pionnier dans le domaine de la psychothérapie spirituelle. Ses recherches en thérapie par la lumière, la couleur et le son ont largement contribué à l’expansion de cette pratique. Il a enseigné et est l’auteur de nombreux ouvrages. Son but était de susciter l’éveil de l'intuition et de la conscience en réponse aux grands défis et changements de notre époque.

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* Vulgarisateur et animateur de l’émission radiophonique Par 4 chemins :
http://www.radio-canada.ca/emissions/par_4_chemins/2009-2010/index.asp

Son site personnel : http://www.repere.tv/

2 commentaires:

  1. Anonyme12.7.10

    Merci pour cette référence avant-gardiste sur la résonance au mystère, à la puissance du changement de civilisation mais aussi à l'intelligence et à la sérénité !
    Conscience globale de l'évolution planétaire et du temps...
    (les interviews du site sont bien réalisées,avec des personnalités sympathiques et affirmées...very good!)

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  2. Un grand sage que ce Jacques Languirand, que dis-je, un monument national, une légende. 80 ans récemment, et toujours aussi curieux, enthousiaste et inspirant. Un mentor qui a contribué à l’éveil de plusieurs de ses fidèles auditeurs, dont je suis.

    Tant mieux si vous aimez - des heures de plaisir en perspective...

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