23 juillet 2010

George Carlin - Saving the Planet

Une parodie de notre attitude vis-à-vis de la situation planétaire...

Une bonne âme a eu la patience de transcrire le monologue de George Carlin.  

Full transcript:
http://www.climatechangefraud.com/videos/130-george-carlin-saving-the-planet



Biographie et bibliographie de George Carlin : http://www.georgecarlin.com/home/home.html  
 
Transcription

Y a-t-il des gens comme ça dans votre entourage? Le pays en est rempli actuellement! Des gens qui, à chaque instant, s’en font à propos de TOUT! Ils s’inquiètent à propos de l’air, de l’eau, à propos du sol. Ils s’inquiètent à propos des insecticides, des pesticides, des additifs alimentaires carcinogènes; à propos du radon; à propos de l’asbestose. Ils s’inquiètent des espèces menacées.

Laissez-moi vous parler des espèces menacées, d’accord? Le sauvetage des espèces menacées n’est qu’une autre arrogante tentative de contrôler la Nature de la part des humains! C’est une intrusion impudente. Voilà ce qui nous a mis dans le trouble depuis le début. Personne ne comprend ça? S’ingérer dans la Nature! Plus de 90 % … plus de 90 % de toutes les espèces qui n’ont jamais vécu – jamais vécu – sur cette planète sont parties. Whissshht! Elles ont disparu. Nous ne les avons pas toutes tuées.

Elles sont simplement… disparues! Voilà ce que la Nature fait! De nos jours elles disparaissent à raison de 25 par jours, je veux dire, indépendamment de notre comportement. Sans tenir compte de notre façon d’agir sur cette planète, 25 espèces qui sont ici aujourd’hui, ne seront plus là demain! Laissons-les partir… élégamment! Laissez la nature tranquille! Nous en avons assez fait, non?

Nous sommes tellement arrogants. Tellement prétentieux. Tout le monde veut sauver quelque chose de nos jours. «Sauver les arbres, sauver les abeilles, sauver les baleines, sauver les escargots.» Et la plus grande prétention de toutes : sauver la planète. Quoi? On veut me faire marcher? Sauver la planète, nous ne savons même pas nous occuper de nous-mêmes. Nous n’avons même appris à nous occuper les uns des autres, et nous allons sauver cette foutue planète? J’en ai marre de cette merde, marre du Jour de la Terre, marre de ces écologistes pharisiens, marre de ces blancs, bourgeois et libéraux, qui pensent que la seule chose qui ne va pas dans ce pays, c’est le manque de pistes cyclables. Les gens essayent de sécuriser le monde pour sauver leurs Volvos. En plus, les écologistes se fichent de la planète. Ils se fichent éperdument de la planète. Savez-vous ce qui les intéresse? Un endroit propre où vivre. Leur propre habitat. Ils ont peur d’être un jour personnellement dérangés. L’intérêt personnel borné et rétrograde ne m'impressionne pas.

En plus, la planète se porte bien. Tout va bien. La planète va bien. Les GENS sont baisés. Différence. Différence. La planète se porte très bien. Comparée aux gens, la planète se porte à merveille. Elle est là depuis 4,5 milliards d’années. Avez-vous pensé à l'arithmétique? La planète existe depuis 4,5 milliards d'années. Nous sommes ici depuis, quoi, cent mille ans? Peut-être deux cents mille? Et nous nous occupons d'industrie lourde depuis un peu plus de deux cents ans seulement. Deux cents ans contre 4,5 milliards. Et nous avons la VANITÉ de penser que nous représentons une menace? Que d’une façon ou d'une autre nous allons mettre en péril cette belle petite boule bleu-vert qui flotte autour du soleil?

La planète a connu bien pire que nous. Elle est passée à travers toutes sortes de choses pires que nous. À travers des tremblements de terre, des volcans, des décalages tectoniques, des dérives de continents, des flamboiements solaires, des taches solaires, des orages magnétiques, l'inversion magnétique des pôles… des centaines de milliers d'années de bombardement par des comètes, des astéroïdes et des météores, des inondations planétaires, des tsunamis, des feux planétaires, des érosions, des rayons cosmiques, des périodes glaciaires récurrentes… Et nous pensez que quelques sacs en plastique et quelques cannettes en aluminium vont faire une différence? La planète… la planète… la planète ne partira pas. NOUS PARTONS!

Nous partons. Emballez votre merde, les amis. Nous partons. Et nous ne laisserons pas grand trace, non plus. Remerciez-en Dieu. Peut-être un peu de polystyrène. Peut-être. Un peu de polystyrène. La planète sera encore là longtemps après que nous serons partis. Juste une autre mutation ratée. Juste l’aboutissement d’une autre erreur biologique. Un cul-de-sac évolutionnaire. La planète nous secoue comme des puces. Une nuisance superficielle.

Voulez-vous savoir ce que fait la planète? Demandez comment va la planète aux gens de Pompéi qui ont figé sur place dans la cendre volcanique. Voulez-vous savoir si la planète se porte bien? Demandez aux gens ensevelis sous des milliers de tonnes de débris après des tremblements de terre (de Mexico ou d'Arménie ou de centaines d’autres endroits) s’ils avaient l’impression d’être une menace pour la planète cette semaine. Que dites-vous des gens qui construisent leurs maisons à côté d'un volcan actif, à Kilowaia, Hawaï, et qui se demandent pourquoi il y a de la lave dans leur séjour?

La planète sera là longtemps, longtemps, LONGTEMPS après que nous serons partis; et elle se guérira, se nettoiera, car c’est ce qu’elle fait. C’est un système autorégulateur. L'air et l'eau récupéreront, la terre se renouvellera, et s’il est vrai que le plastique n'est pas biodégradable, eh bien, la planète incorporera simplement le plastique dans un nouveau paradigme : la terre PLUS le plastique. La terre ne partage pas nos préjugés vis-à-vis du plastique. Le plastique est sorti de la terre. La terre voit probablement le plastique simplement comme un autre de ses enfants. Ce pourrait être l’unique raison pour laquelle la terre nous aurait permis de nous répandre au départ. Elle voulait du plastique, pour elle-même. Elle ne savait pas comment le fabriquer. Elle avait besoin de nous. Ce pourrait être la réponse à notre bonne vieille question philosophique égocentrique : «pourquoi sommes-nous ici?» Abrutis… pour le plastique!

Voilà, le plastique est là, travail accompli, nous pouvons maintenant être éliminés. Et je pense que c’est commencé. Ne pensez-vous pas que c’est déjà commencé? Pour être honnête, je pense que la planète nous voit comme une menace mineure. Quelque chose à régler. Et la planète peut se défendre d’une manière planifiée, collective, comme dans une ruche ou une colonie de fourmis. Un mécanisme de défense collective. La planète trouvera bien. Que feriez-vous à la place de la planète? Comment vous défendriez-vous contre une espèce dérangeante et irritante? Voyons… Virus. Les virus pourraient être efficaces. Ils semblent vulnérables aux virus. Et, euh… les virus sont rusés, toujours en train de muter et de susciter de nouvelles contraintes dès qu'un vaccin est créé. Peut-être que ce premier virus pourrait affaiblir le système immunitaire de ces créatures. Peut-être un virus d'immunodéficience qui les rendrait vulnérables à toutes les autres maladies et infections qui se présenteraient. Et peut-être qu’il pourrait se propager sexuellement, de sorte qu’ils hésiteraient un peu à s’engager dans l’acte de reproduction.

Bien, voilà une note poétique. Et c’est un début. Et je peux rêver, non? Vous voyez, je ne m’inquiète pas des choses insignifiantes comme les abeilles, les arbres, les baleines, les escargots. Je pense que nous faisons partie d'une grande sagesse que nous ne pourrons jamais comprendre. Une organisation supérieure. Appelez-la comme vous voudrez. Vous savez comment je l’appelle? Le Grand Électron. Le Grand Électron Ouah… Ouah... Ouah... Il ne punit pas, il ne récompense pas, il ne juge pas du tout. Il est, simplement. Et ainsi sommes-nous. Pour un petit moment.

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Comment from a friend:
"Looks like George had things figured out pretty well. He just saw through everything. Brilliant man. I think that he was a real revolutionary and you have to be brave for that job. More power to him. I get the feeling that when he left the planet he must have been very relieved. I sure like the way he looked at things and I agree with him."

Mon commentaire :
Un coup de gueule adressé aux "faux-écolos", irrévérencieux, mais pas loin de la vérité... Je pense que je vais fermer mon blog, plus grand-chose à dire après ça…

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La planète se porte bien, mais pas les humains... comme le dit si bien Carlin.
- Exxon Valdez : http://www.lesmotsontunsens.com/maree-noire-la-quasi-totalite-des-nettoyeurs-de-l-exxon-valdez-seraient-morts-7666
- Louisianne : http://www.dailymotion.com/video/xds0ws_maree-noire-golfe-du-mexique-bp-cac_news

1 commentaire:

  1. Anonyme25.7.10

    Ce monologue est facile. Il relève plus de la mise en scène d'un pessimisme démesuré que l'on donne en pâture à des spectateurs passifs et avides de morbide.
    Mettre son esprit d'analyse au service du courage et de l'honneur à défendre un avenir biosphérique viable où chacun à sa place me semble bien plus estimable!
    Encourager l'humain à être responsable de la planète est plus que jamais primordial.
    Mais pour cela il faut aimer, se sentir solidaire, respecter et vouloir partager.
    Cela nécessite aussi du civisme et de l'altruisme pour favoriser l'éveil à la pensée planétaire et ce qu'elle induit:
    -l'élaboration d'un nouveau contrat social. -d'une nouvelle économie.
    -de nouvelles règles et loi pour gérer l'ensemble, la planète.
    -la mise en place d'une Charte et d'une démocratie ouverte et active basée sur des Principes Fondamentaux pour une politique planétaire juste, pacifique et harmonieuse.
    Cela peut paraitre utopique mais dans tous les cas préférable au catastrophisme, au "j'men foutisme", ou au défaitisme.
    Ne baissez pas les bras, ne vous isolez pas derrière un écran, parlez-en, les alerteurs d'opinions sont utiles!
    Peut-être même qu'à l'instar de l'Union Française Pour la Planète vous pourriez rassembler et créer l'Union Canadienne pour la Planète? Les premiers pas sont toujours les plus difficiles lorsque l'on s'engage sur le chemin...
    Courage et haut les cœurs!
    YB

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