Les vérités sont fonction de perceptions basées sur le vécu émotionnel et culturel de chacun. Lorsqu’on entretient une croyance, elle devient une vérité par l’émotion. C’est ce qui explique que chacun croit détenir la vérité suprême. Les vérités découlent d’opinions, d’attitudes, de croyances devenues des absolus dans la pensée d’un individu http://situationplanetaire.blogspot.com/2010/05/nos-dogmes.html Une chose peut être vraie pour quelqu’un et fausse pour un autre. Qui a tort, qui a raison? http://situationplanetaire.blogspot.com/2010/04/on-ne-sait-jamais-qui-raison-ou-qui.html Les deux personnes ont raison car leur perception est en rapport avec leur expérience et leur intelligence des choses. Celui qui considère que seule sa vérité est bonne fait preuve d’une intelligence limitée. Chaque individu, pour les besoins de son expérience, cherche les vérités qui le confortent dans ce qu’il veut croire. Par conséquent, l’on trouve autant de vérités qu’il y a d’individus sur terre. Si quelqu’un ne comprend pas notre vérité, c’est qu’il est profondément pris dans la sienne.
Notre culture propose beaucoup de programmes et de croyances relativement à ce qui serait bon et valable pour nous – être immensément riche, ou célèbre ou très spirituel par exemple. Toutes ces choses peuvent être bonnes si elles proviennent d’un désir de l’âme. Mais elles peuvent aussi nous barrer le chemin si elles servent uniquement à créer une image correspondant au désir de l’ego ou de la personnalité. Si la société ne projetait aucune image de ce qui est bon ou valable, que ferions-nous de notre vie? Notre société a mis l’emphase sur la productivité plutôt que sur la paix, la joie, la compassion et l'amour.
Image : La politique, Tarot zen |
Le mensonge révèle l’intention d’escroquer, de leurrer sciemment et un manque de sincérité. La dissimulation et la tromperie n’ont qu’une seule et unique cause : la peur. Le «petit moi» a peur de perdre quelque chose ou quelqu’un, peur d’un manque quelconque, peur d’être jugé ou de perdre la face. Le «petit moi menteur» veut tout posséder et contrôler à son avantage, sans respecter autrui ni réfléchir aux conséquences de ses actes.
Il existe donc toute une panoplie de mensonges, du bienveillant au crapuleux. Le mensonge «de protection» sert à nous rendre les choses plus faciles – il déborde de bonnes intentions. Le mensonge «manipulateur» sert nos plans – nous manipulons la vérité à notre profit pour obtenir ce que nous voulons. Le mensonge «impersonnel» nous fait frauder le fisc et nos associés – «tout le monde le fait!» Le mensonge «de surenchère» fortifie notre ego – on veut impressionner la galerie, prouver qu’on peut faire mieux que les autres. Et puis, il y tous les mensonges de rattrapage, de conspiration et de camouflage, les mensonges muets.
Si vous ne voulez pas qu’on le sache, ne le faites pas!
(Proverbe zen)
Or combien de fois n’avons-nous pas entendu : «fais-le, mais ne te fais pas prendre» ou «ce qu’on ignore ne fait pas de mal». Certains pensent même qu’en certains cas, mentir est bénéfique. Mais le moindre petit mensonge fait son chemin et nous laisse généralement dans un état de confusion, d’incertitude, de doute et de ressentiment. Au fond, la personne qui ment sous-entend qu’elle mérite un statut spécial – elle trouve tout à fait normal de mentir pour servir ses plans, son égoïsme. Les gens qui la démasqueront éventuellement deviendront alors méfiants et sa crédibilité sera à jamais suspecte. Comment savoir si un menteur notoire dit la vérité? Il est dit qu’on peut mentir très longtemps à une seule personne, moins longtemps à plusieurs, mais qu’on ne peut pas mentir à tout le monde tout le temps sans être découvert.
Dans son livre Creative Living, Clark Mustakas écrit : «Être honnête au sein d’une relation est parfois terriblement pénible et difficile. Pourtant, dès qu’on s’écarte de la vérité, certaines fibres de notre ego semblent se détacher, et la personne commence à éprouver de la déception et de l’amertume. Le mensonge est une façon de manipuler l’autre en l’empêchant de découvrir nos vrais sentiments et nos vraies pensées.»
Il y a diverses manières de faire face aux situations complexes de la vie avec intégrité. Le Dr Roger Gould (Transformations) dit à ce propos : «La vérité, quelle qu’elle soit, doit être notre objectif. Tout mensonge entraîne des jugements erronés, puis des mauvaises décisions, qui peuvent avoir des conséquences imprévisibles sur nos vies. Qui plus est, tout mensonge de protection génère une crevasse psychique d’où surgiront des angoisses inexpliquées. Les mensonges qui sont sensés nous protéger de la souffrance nous en infligent une supplémentaire. Nous multiplions les mensonges pour nous protéger des corrections naturelles de la vie quotidienne. Plus nous sommes sur la défensive, plus notre processus de pensée en souffre et plus nous aliénons notre esprit car toute nouvelle information est susceptible de contredire les mensonges que nous nous racontons. Ainsi, plus nous mentons, plus nous nous séparons des autres.»
Si vous dites la vérité, vous n’avez pas besoin de vous rappeler de quoi que ce soit. (Mark Twain)
Le choix est simple : on ment ou on dit la vérité. Dire la vérité, c’est assumer les conséquences de nos gestes, de nos paroles et de nos choix, même si nous les devons à notre inconscience. Être franc, c’est faire confiance à l’autre et le respecter. Le besoin de croire est humain et tout à fait justifié car il n’y a pas de confiance sans vérité et pas d’amour sans confiance. Nous confondons souvent vérité avec «désobligeance», alors que même une vérité désagréable peut s’exprimer avec gentillesse.
La franchise est le sentier direct vers la liberté car si nous n’avons rien à cacher, si nous n’avons pas honte de ce que nous avons fait, personne ne peut nous manipuler. Dire la vérité, c’est se permettre d’être soi-même! Si nous avons fait des erreurs, nous pouvons en parler avec les personnes concernées, et si nous sommes sincères, elles devraient comprendre. Si ce n’est pas le cas, on accepte de payer la facture de nos bévues.
Notre époque tend à exposer le mensonge au grand jour de plus en plus. Plusieurs associations d’affaires, relations de couple et autres, éclatent parce que notre véritable identité (cette partie branchée sur des circuits de conscience supérieurs) se fait graduellement plus de place en nous. Cette identité est amour et vérité. Autant nous préparer immédiatement à voir nos vieilles habitudes égoïstes se désintégrer.
Vérité et fidélité
Que les relations entre gouvernants et gouvernés ressemblent ironiquement aux relations de couple, oh-là-là!
Perdre un partenaire qui manque de transparence, malgré les blessures que cela suppose, est mille fois mieux que de vivre dans le doute à perpétuité.
Selon un rapport statistique, 99% des hommes - c’est quand même quelque chose - trompent et mentent dans leurs relations de couple. Il y a une catégorie de polygames chroniques pour qui la fidélité est sans importance. Ces derniers entretiennent simultanément des relations multiples tout en se gardant une «régulière» pour les périodes de «creux». Et puis, il y a une autre catégorie d’hommes qui, eux, passent d’une relation monogame à une autre – jamais deux en même temps, mais une par derrière l’autre! Ces hommes qui trompent et mentent ne s’engagent pas, n’éprouvent jamais de culpabilité et manipulent sans vergogne. Ils sous-estiment les conséquences de ce qu’ils font vivre à leurs partenaires, à savoir, les blessures d’estime de soi, les sentiments d’impuissance, d’humiliation, de trahison et d’injustice. Ils sont la plupart du temps incapables de dire qu’ils n’aiment plus et d’être intègres en quittant définitivement leur partenaire (par crainte de perdre les avantages que la relation leur fournit). Pourtant, il existe des façons honorables de mettre fin à une relation.
D’un autre côté, il y a encore des hommes honnêtes, capables d’offrir une relation basée sur la confiance et le respect mutuels.
Pour se lier, il faut être délié. Il faut aussi s’engager. Les relations les plus durables comportent généralement un projet commun et une volonté d’être fidèle à l’intérieur d’une liberté basée sur la confiance mutuelle.
Néanmoins, même si l’on signe des pactes de fidélité ou de loyauté dans le béton, avec des partenaires ou des associés, rien ne garantit que chacun les respectera. Il y a toujours une part de risque.
Parfois quand on gagne on perd.
Parfois quand on perd on gagne.
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