La Lune amoureuse du Soleil
Viens avec moi t'asseoir près de la mer,
Ouvre ton cœur, sois libre.
Je te parlerai d'une paix intime
Comme celle des profondeurs calmes,
D'une liberté intime
Comme celle de l'espace
D'un bonheur
Comme celui des vagues qui dansent.
Vois, la lune trace un chemin de silence sur la mer sombre.
Ainsi, devant moi, l'intelligence ouvre un sentier lumineux.
La douleur gémissante se cache sous la moquerie d'un sourire,
Le poids d'un amour périssable alourdit le cœur,
La raison est déçue et la pensée s'altère.
Ah, viens t'asseoir près de moi,
Ouvre ton cœur, sois libre.
Comme la lumière que la course immuable du soleil ramène,
L'intelligence en toi viendra.
Les lourdes terreurs d'une attente angoissée
S'en iront de toi, comme les vagues reculent sous l'assaut des vents.
Viens t'asseoir près de moi,
Tu sauras quelle intelligence naît d'un amour vrai.
Comme le vent chasse les nuées aveugles,
La pensée claire chassera tes préjugés stupides.
La lune est amoureuse du soleil
Et le rire des étoiles emplit l'espace.
Oui, viens t'asseoir prés de moi,
Ouvre ton cœur, sois libre.
J. Krishnamurti
(1930 - Étoile de Juillet)
La Terre est belle et file sur son ère...
RépondreEffacerPrendre le temps, vivre simplement et intensémént l'instant présent...pour développer une pensée planétaire libre, harmonieuse, sensible et solidaire.
Voici un poême ancien découvert lors d'une promenade aux Jardins de Marqueyssac en Dordogne.
Un véritable appel à la responsabilité, la paix et la beauté de la vie sur Terre, petite planète unique dans la galaxie...
Cybèle
ô toi, que l’Antiquité nomma la mère des dieux, Cybèle, Terre ; qui soutient mon existence fugitive, inspire moi, au fond de quelque grotte ignorée, le même esprit qui dévoilait les temps à tes anciens oracles.
C’est pour toi que le soleil brille, que les vents soufflent, que les fleuves et les mers circulent; c’est toi que les heures, les zéphirs et les néréides parent à l’envie de couronnes de lumières, de guirlandes de fleurs et de ceintures azurées; c’est à toi que tout ce qui respire suspend la lampe de la vie. Mère commune des êtres, tous se réunissent autour de toi ; éléments, végétaux, animaux, tous s’attachent à ton sein maternel comme tes enfants.
L’astre des nuits lui-même t’environne sans cesse de sa pâle lumière. Toi seule, au milieu de ces grands mouvements, présentes l’exemple de la constance aux humains inconstants.
Ce n’est ni dans les champs de la lumière, ni dans ceux de l’air et des eaux, mais dans tes flancs qu’ils fondent leur fortune et qu’ils trouvent un éternel repos. ô Terre, berceau et tombeau de tous les êtres, en attendant que tu accordes un point stable à ma cendre, découvre moi les richesses de ton sein, les formes ravissantes de tes vallées et tes monts inaccessibles d’où s’écoulent les fleuves et les mers, jusqu’à ce que mon âme dégagée du poids de son corps s’envole vers le soleil, où tu puises toi-même une vie immortelle.
Julien de Cerval
Merci! N'hésitez pas à récidiver.
RépondreEffacerOK !
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