11 juin 2017

NON au rodéo. Plus d’éducation et de respect.

L’Angleterre, l’Écosse et les Pays-Bas ont complètement interdit les rodéos.
Au Canada, la ville de Vancouver interdit les rodéos.

Toutes les «traditions» ne méritent pas d’être perpétuées, loin de là. Nous n’avons pas évolué depuis l’époque de la Rome antique. Seuls les décors et les animaux sont différents.


Ce qui suit n’a rien d’étonnant puisque les organisateurs de NomadFest Urbain ont usé d’intimidation financière et menacé de poursuivre le professeur de droit Alain Roy, dont je comprends la décision. Qui peut déposer une caution de 100 000 $ pour défendre une cause quasi perdue d’avance, à savoir le sort des animaux de rodéos, et risquer d'être personnellement poursuivi par les organisateurs?

Abandon de l'injonction contre la tenue du rodéo au 375e MTL ǀ Le 7 juin 2017
Le professeur de droit de l'Université de Montréal, Alain Roy, et les organisateurs du rodéo de Montréal ont conclu une entente à l'amiable, après le dépôt de l'injonction visant l'annulation de l'événement. Les deux parties ont convenu de demander au ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Alimentation de constituer un comité, qui sera responsable d'identifier les normes pour assurer le bien-être et la sécurité des animaux. Elles seront applicables aux activités de rodéo à travers la province. (ICI Radio-Canada Info)

Question : comment peut-on assurer le bien-être et la sécurité d’êtres vivants qu’on s’apprête à maltraiter, torturer, voire à tuer, pour amuser la plèbe urbaine?

Entente conclue relativement au recours contre le rodéo ǀ Le 7 juin 2017
Plus tôt aujourd’hui, le professeur de droit Alain Roy qui, avec la collaboration d’un groupe d’étudiants, avait déposé une demande d’injonction visant à faire annuler le rodéo urbain prévu au mois d’août prochain dans le cadre des festivités du 375e anniversaire de Montréal, a convenu d’une entente de règlement avec les organisateurs de l’événement. La SPCA de Montréal, qui n’était pas partie à la demande d’injonction, respecte la décision d’Alain Roy. 
     Nous sommes toutefois préoccupés par le fait que les organisateurs du rodéo aient eu recours à l’intimidation financière en exigeant le dépôt d’une caution de 100 000 $ et en menaçant de poursuivre personnellement le professeur. 
     De telles tactiques mettraient des bâtons dans les roues de tout citoyen ou groupe de citoyens qui chercheraient à défendre les intérêts des animaux devant les tribunaux. 
     La SPCA continue à encourager les citoyennes et citoyens à dénoncer le rodéo et à demander son annulation. Pétition à signer si le sort des animaux vous tient à coeur : http://www.nonaurodeo.com/  

«Les participants aux rodéos envoient leurs animaux dans des abattoirs où j’ai vu des bovins tellement mal en point que les seules zones où la peau tenait encore étaient la tête, le cou, les pattes et le ventre. J’ai vu des animaux arriver avec 6 à 8 côtes brisées, parfois sectionnées à partir de la colonne vertébrale et pénétrant même les poumons. J’ai vu jusqu’à 11 litres de sang accumulé sous la peau meurtrie d’un animal…»
~ Dr. C. G. Haber, DMV, vétérinaire avec 30 ans d’expérience à titre d’inspecteur des viandes aux États-Unis

«Alors que la foule assistant au rodéo hurle avec enthousiasme devant le "concours" qui se déroule entre l’humain et l'animal, toute personne ayant des sentiments et étant familière avec le comportement des mammifères peut voir que l'animal est réticent, et plus encore, qu’il est terrifié, souvent blessé et plongé dans la douleur. Le seul participant volontaire au rodéo est l'humain.» ~ Marc Bekoff, Ph.D.

C'est évident qu'ils aiment les chevaux! (Photographe inconnu)  

En 2013, un cheval est mort durant une performance parce qu’un cowboy lui avait administré un électrochoc au moment où il passait près de la clôture, histoire de le stimuler. Pendant que le cheval agonisait, l’animateur super con disait : «Les chevaux font partie de notre famille et des accidents arrivent en effet aux membres de notre famille équine, bovine et humaine». Tandis qu’on traînait le cheval hors de l’arène, il demanda au public de saluer le brave cheval. Marc Bekoff raconte cet événement auquel il réfère dans sa lettre au maire Denis Coderre :

Horse Shocked and Dies at New Jersey Rodeo: Time to Ban Them
Shocking horses, despite being banned in rodeos, continues to horse's demise

... There is a video accompanying the news story about which I must caution you that can also be seen here , because not only is the footage of the convulsing horse sickening, but so too are the words of the announcer. As the horse is convulsing and dying the announcer monotonically and heartlessly tells us that horses are part of our family and injuries do happen to family members, "equine, bovine, or humankind." He notes that people really do love the animals who they use and brutally abuse in rodeos and I always say when I hear this claim, I'm glad they don't love me
     “It was a truly horrific death,” states SHARK Investigator Stuart Chaifetz. “That horse was cruelly and illegally shocked. People think rodeos are entertainment, but they are not. Rodeos are brutal, vicious events where animals are tortured, and sometimes, as in this case, they are killed.”

https://www.psychologytoday.com/blog/animal-emotions/201307/horse-shocked-and-dies-new-jersey-rodeo-time-ban-them

Dans les coulisses d’un rodéo à travers la lentille
de la célèbre photojournaliste Jo-Anne McArthur

Depuis près de vingt ans déjà, je documente l’utilisation des animaux non humains, les abus dont ils sont victimes ainsi que la façon dont nous partageons notre environnement avec eux. Depuis 2005, j’ai assisté à de nombreux rodéos à travers le Canada et j’ai constaté à maintes reprises que si ce type d’événements peut être amusant pour certains participants, il est loin de l’être pour d’autres : les animaux. 
     Les humains sont une espèce intelligente, mais nous avons la mauvaise habitude de tourner le dos à la souffrance, et c’est particulièrement vrai lorsque nous en sommes la cause. La dernière chose que nous souhaitons, c’est que notre journée au rodéo (ou à d’autres endroits où les animaux sont utilisés pour notre divertissement : cirques, zoos, aquariums) soit ruinée parce que nous écoutons la voix embêtante de notre subconscient qui nous dit que c’est plaisant pour nous, mais probablement pas pour eux. Ces billets coûtaient cher après tout, et si autant de gens y participent, ça ne peut pas être mal, n’est-ce pas? 
     Des estrades, nous pouvons voir des gens chevaucher des animaux qui se cabrent. Et ils se cabrent parce qu’ils sont mécontents. Ils veulent se débarrasser des sangles qui leur serrent les flans et leur ceinturent la taille et le ventre, une partie particulièrement sensible. Et ils veulent aussi éjecter de leur dos l’humain qui les éperonne. Leurs yeux sont gonflés par le stress et la peur. Ils bavent et halètent. Ils essaient de s’échapper. Voilà le «plaisir» qui nous est présenté à un rodéo. 
     J’ai passé beaucoup de temps à photographier ce qui se passe en coulisses lors de ces événements. Les animaux, qui sont constamment séparés de leurs amis ou de leur famille, sont transportés dans des remorques (souvent sur de longues distances), puis transférés dans un petit enclos et enfin dans un autre. Ils ont été débourrés, attachés, marqués et écornés, puis forcés d’agir d’une façon qui n’est pas naturelle pour eux. Ils n’ont aucune prise, ni rien à dire, sur ce qui a été planifié pour eux ensuite. S’ils refusent de bouger, ils sont frappés avec des bâtons ou un aiguillon électrique. Pendant qu’on les force à entrer dans l’enceinte des couloirs, les taureaux regardent souvent derrière eux ou par-dessus les portes et les barres à la recherche d’une sortie. 
     Les animaux sont souvent manipulés brutalement, surtout lorsqu’ils choisissent de se battre contre nos portes, nos cordes, nos coups et nos sangles plutôt que de se soumettre. Pendant qu’un cheval ou un taureau est sellé et harnaché, des hommes vont parfois tordre la queue de l’animal ou, dans le cas des chevaux, tirer sur leur crinière.
     Si j’ai pu photographier tout cela, c’est qu’il s’agit de pratiques courantes. D’ailleurs, quand j’ai photographié un animal de rodéo blessé, personne n’a tenté de camoufler ses blessures et n’en était honteux : ces conséquences font tout simplement partie du jeu. L’utilisation et la souffrance des animaux fait partie intégrante, et est indissociable, du rodéo. 
     J’aimerais que nous réévaluions tous l’utilisation des animaux à des fins de divertissement et que nous y mettions un terme. Cela n’a pas sa place dans une société évoluée qui prend de plus en plus conscience que les animaux ont des droits, qu’ils sont sensibles, et qui voit cela comme une évidence. Je vous demande de regarder les photos que j’ai prises lors de rodéos, sans détourner le regard, afin que vous puissiez voir ce que j’y ai vu. J’aimerais simplement que nous prenions ces animaux en considération un instant. 
     Je ne comprends pas pourquoi Montréal tient à organiser un rodéo dans le cadre des festivités de son 375e anniversaire; c’est un événement qui n’a aucune pertinence culturelle pour la ville. Pour une ville tournée vers l’avenir, ce choix est dépassé. Le rodéo ne reflète pas les valeurs de la population montréalaise. C’est un divertissement qui se fait aux dépens de quelqu’un d’autre : les animaux. Organiser un rodéo ne cadre résolument pas dans une société qui se dit avant-gardiste.

J’espère que vous vous joindrez à moi et à des milliers d’autres personnes, à qui l’histoire donnera raison, en disant NON au rodéo.

Blogue de la SPCA de Montréal
https://spcablogue.com/2017/05/04/dans-les-coulisses-dun-rodeo-a-travers-la-lentille-de-la-celebre-photojournaliste-jo-anne-mcarthur/

Photos par Jo-Anne McArthur :

 
 
 
 

Jo-Anne McArthur est une photographe primée, une auteure et une éducatrice. Elle vit à Toronto, au Canada. Dans son projet professionnel de longue haleine, We Animals, elle s’est attelée à documenter notre relation complexe avec les animaux dans plus de cinquante pays; cela, depuis une quinzaine d’années. Le premier livre de Jo-Anne, We Animals, a été publié en 2014. Son prochain livre, Captive, paraîtra à l’été 2017. Les images de Jo-Anne ont été utilisées par plus de cent organismes, éditeurs et chercheurs universitaires qui se portent à la défense les animaux. Grâce à ses programmes éducatifs We Animals pour la protection des animaux, elle a donné des conférences dans des écoles et des universités en Amérique du Nord, en Australie et un peu partout en Europe sur des sujets allant de la photographie des animaux à l’empathie, en passant par le changement social.

Au sujet du documentaire de Liz Marshall sur Jo-Anne McArthur
The Ghosts in Our Machine 
https://situationplanetaire.blogspot.ca/2013/09/les-animaux-quon-nous-cache.html

NO MAD FEST Urban Rodeo

Aucun commentaire:

Publier un commentaire