Rien ne justifie tout le mal que nous faisons.»
(Peter Quinn, série Homeland)
Ah, ce bien-aimé Boucar – toujours dans le mille! Tandis que plusieurs s'affairent à enlaidir le monde, d'autres s'efforcent de l'embellir.
La nature selon Boucar
Émission du 24 juin 2017
Les lichens, les champignons et l’économie sociale
La coopération végétale : les mycorhizes constituent un réseau coopératif essentiel à la vie, selon le biologiste André Fortin. Grand spécialiste de la question, il a fondé l’Institut de recherche en biologie végétale (rattaché au Jardin botanique). Info et articles : http://www.cef-cfr.ca/index.php?n=Membres.Jandrefortin
Entrevue avec Jean-Martin Aussant
«Je pense qu'en bout de ligne, c'est la coopération, la collaboration et la solidarité qui va nous sauver et ça, il est temps qu'on le comprenne.» Ancien de la finance, le directeur du Chantier de l'économie sociale, Jean-Martin Aussant, vient nous prouver que les humains auraient avantage à fonctionner comme les plantes, les champignons et les animaux. On pourrait enfin obtenir un équilibre parfait de l'écosystème social. http://www.chantier.qc.ca/
Il n’y a pas que le gouvernement et le privé
«Je ne me définis pas comme un anticapitaliste, sauf que les abus du capitalisme sont intenables et inacceptables. Une société est basée sur trois piliers, on pense souvent au gouvernement et au privé et on arrête là.» Jean-Martin Aussant affirme qu’on oublie le pilier collectif, qui est aussi important.
L’importance du collectif dans l’économie
Le pilier collectif regroupe l’économie sociale, l’entrepreneuriat collectif et tout ce qui est collaboratif comme les OBNL, mutuelles, etc. «On le soupçonne peu, mais au Québec, c’est 40 milliards de dollars. Si on veut comparer avec des sujets plus connus, c’est l’équivalent des mines, de la construction et du secteur de l’aéronautique, mis ensemble.» Jean-Martin Aussant rappelle que cette économie représente 10% du PIB. «C’est assez rare qu’un pays ait autant de ressources provenant du collectif.»
«L’économie sociale permet de mieux répartir la richesse, parce que dans la structure de ces entreprises-là, quand des profits sont générés, ils doivent êtres réinvestis dans la collectivité, dans l’entreprise et les services, au lieu d’aller dans les poches des actionnaires.» ~ Jean-Martin Aussant
De Uber au communautaire
«Au Québec, on a une loi sur l’économie sociale qui définit les entreprises collectives(coopératives, mutuelles, obnl) avec un volet marchand. Donc, les groupes communautaires qui ne vendent rien comme service ou bien, c’est du communautaire, mais ce n’est pas de l’économie sociale.»
«Uber aurait pu être de l’économie sociale, si ça avait été fondé comme une coopérative, et la richesse aurait été mieux répartie entre les chauffeurs. Alors qu’en ce moment les propriétaires sont milliardaires et les chauffeurs sont à 5 ou 6 dollars de l’heure.»
L’avenir de la planète passe par la coopération
«L’humanité a essayé plusieurs choses. On pensait que ce serait la religion qui nous sauverait, ensuite c’est passé aux armements, et après c’est l’économie et la finance qui sont devenus la nouvelle religion.» Selon Jean-Martin Aussant, plus on continue de laisser aller les inégalités créées par le capitalisme moderne, plus notre société atteindra un point de non retour. On assistera peut-être à une révolte.
Audiofil de l’émission :
http://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/la-nature-selon-boucar
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